Le financement du moteur F136 destiné au JSF est un parcours du combattant. La Chambre des Représentants a voté contre son budget en 2011 bien que son développement soit déjà bien avancé.
Les tentatives du Pentagone pour faire avorter le programme de second moteur du Joint Strike Fighter (JSF) persistent depuis cinq ans. En janvier 2006, le ministère de la Défense américain avait déjà tenté de retirer le financement du moteur Rolls Royce F136 pour le F-35 Lightning II dans l’exercice 2007. Comme prévu, les protestations ont fusées du Royaume-Uni (qui est partenaire au plus haut niveau du programme), et de nombreux députés au Congrès des États-Unis se sont également exprimés contre le monopole du moteur F135 de Pratt & Whitney pour toute la flotte de F-35. En fin de compte, les efforts du Pentagone pour dénoncer les coûts de R & D du F136 ont échoué. Le financement et le développement du F136 ont continué dans les délais prévus...
CANADA : Le F-35 réagit mal aux tests qu'on lui fait subir
Citation :
Les avions de chasse F-35 que le gouvernement Harper a choisis pour équiper les Forces canadiennes résistent mal aux tests qu'ont lui fait subir, soutient le directeur du programme de fabrication de l'avion au Pentagone.
Dans une entrevue accordée au cybermagazine Aol Defense, le vice-amiral David Venlet indique que les essais de fatigue effectués sur l'appareil de Lockheed Martin font apparaître de nombreuses fissures et d'autres points faibles.
"Les points faibles décelés dans les quelque 12 derniers mois du programme nous ont surpris, tant en ce qui concerne le nombre de modifications que leur coût", explique le vice-amiral Venlet.
"La plupart [des problèmes] sont petits. Mais quand on les met tous ensemble, et qu'on regarde où ils se trouvent sur l'avion et à quel point il est difficile de les résoudre après l'achat de l'appareil, le fardeau des coûts est à couper le souffle", dit-il.
"Je crois qu'il est sage de ralentir la production pour un moment, jusqu'à ce que nous ayons accumulé des années d'apprentissage et que nous puissions gérer ça correctement", ajoute le responsable du programme.
Selon M. Venlet, Lockheed Martin a fait une « erreur de calcul » en construisant un modèle de série du F-35 avant d'avoir terminé les essais au sol et en vol. Cette approche, connue sous le nom d'"exécution simultanée", présume que d'éventuelles modifications ne pourront être que mineures.
Les propos du vice-amiral Venlet ont été confirmés par le Pentagone, qui prévoit acheter 2400 F-35 à un coût d'environ 382 milliards de dollars. Lockheed Martin n'a pas encore commenté la nouvelle.
De son côté, le premier ministre Stephen Harper n'a pas l'intention de changer la position de son gouvernement. "Évidemment, nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés sur cet objectif. Ce travail se poursuit et nous restons sur la voie que nous avons suivie. Jusqu'à maintenant, il n'y a pas de raison de changer de plan", a-t-il déclaré.
Le gouvernement canadien a prévu acheter 65 avions de chasse F-35, pour une facture qu'il évalue à environ 9 milliards de dollars, voire 16 milliards si l'on y ajoute les coûts d'entretien sur 30 ans.
Le directeur du budget de la Chambre des communes, Kevin Page, a estimé l'an dernier que les coûts seraient plutôt de 9,7 milliards pour l'acquisition et de 19,6 milliards pour les coûts d'entretien, pour une facture totale de 29,3 milliards en 30 ans Il soulignait que le développement du F-35 avait déjà cinq ans de retard et que cela risquait fort d'augmenter.
Le F-35 doit être à la fois un intercepteur pouvant arrêter les bombardiers ennemis et un chasseur bombardier pouvant être utilisé pour l'attaque au sol ou en mer. En plus de la version standard (F-35A), une autre version doit permettre de décoller et atterrir verticalement (F-35B). Une troisième version est utilisée pour les porte-avions (F-35C).
Le programme du F-35 est le plus ambitieux et le plus coûteux programme d'achat d'avions lancé depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
USA: Panetta confirme le programme le plus couteux de l’histoire du Pentagone
L’équipe du site - 21.01.2012
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Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a annoncé vendredi l'annulation de la mise "sous surveillance" de la version à décollage court et atterrissage vertical du futur avion de chasse F-35 destinée au corps des Marines, confirmant ainsi la poursuite du programme.
La version F-35B du programme F-35, la plus complexe à mettre au point et la plus coûteuse du Pentagone, a accumulé les retards de développement et les dépassements de coûts. Ces déboires ont contraint Robert Gates, secrétaire à la Défense à l'époque, à annoncer en janvier 2011 qu'il plaçait le F-35B "sous surveillance pendant deux ans" et que si les problèmes n'était pas résolus d'ici là, cette variante serait abandonnée.
Ce programme le plus coûteux de l'histoire du Pentagone, avec 382 milliards de dollars pour 2.443 appareils, connaît une gestation difficile. La période de mise au point et de test, qui devait être achevée l'an passé, ne sera pas terminée avant 2016, et ce au prix d'une inflation galopante.
Avec ce monoplace dit de "5e génération", doté de capacités furtives pour tromper les radars ennemis, les Etats-Unis espèrent assurer leur suprématie technologique dans les airs pour les décennies à venir.
Le développement du F-35 Joint Strike Fighter par Lockheed-Martin n’est pas une partie de plaisir. La tâche est en effet compliquée pour mettre au point cet appareil qui se décline en trois versions afin de répondre aux besoins de l’US Air Force (version A), de l’US Marine Corp (version B, décollage court/atterrissage vertical) et de l’US Navy (version C).
Régulièrement, il est fait état de problèmes techniques, d’interdictions de vol temporaires ou encore de performances qui se révélent inférieures par rapport à celles qui sont attendues. Tout cela se traduit par des retards et, bien évidemment, des surcoûts, lesquels ont atteint un tel niveau que l’on parle désormais de « trillion program » outre-Atlantique. L’un des derniers déboires en date est l’incapacité du F-35C à apponter sur un porte-avions alors que c’est précisément pour cela qu’il a été imaginé.
Mais des trois versions, c’est celle concernant l’US Marine Corp qui a sans doute rencontré le plus de problèmes, au point que l’ancien secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, décida de mettre ce programme sous probation. En clair, si les soucis du F-35B n’étaient pas réglés dans les deux ans, alors il risquait de passer à la trappe. L’Espagne et l’Italie redoutaient cette issue étant que ces deux pays comptent sur cet appareil pour conserver leurs capacités aéronavales.
Finalement, et c’est l’une des premières bonne nouvelle en ce début d’année pour Lockheed-Martin, Leon Panetta, le successeur de Robert Gates à la tête du Pentagone, a estimé, le 20 janvier, que les progrès accomplis par le F-35B ont été assez satisfaisants pour annoncer la fin de cette période probatoire. En octobre dernier, l’appareil a effectué son premier appontage vertical à bord du navire d’assaut amphibie USS Wasp.
Pour motiver en partie sa décision, Leon Panetta a expliqué que les avions comme le F-35B représentent le « type de technologie de point dont aura besoin une armée américaine » au format réduit.
Par ailleurs, et c’est une autre bonne nouvelle, le premier vol d’essais de nuit du programme F-35 a été effectué, sans incident, au cours de la nuit du 19 janvier, depuis la base d’Edwards, en Californie.
Des F-35 à nouveau cloués au sol pour une dizaine de jours
01.02.2012
Citation :
Les ennuis se pousuivent pour le programme F-35 JSF. Selon l’agence de presse Reuters, qui cite des sources anonymes proches du dossier, le Pentagone aurait décidé de suspendre les vols de plusieurs F-35 de l’US Air Force.
Les parachutes situés en-dessous des sièges éjectables des pilotes ne seraient en effet pas pliés correctement.
Plus de 15 F-35 sont pour le moment interdits de vol : 6 F-35A sur la base aérienne d'Edwards (Californie), 6 F-35A et 3 F-35 à décollage court du Corps des Marines sur la base aérienne d'Eglin (Floride).
Le Japon pourrait annuler la commande de chasseurs F-35 en cas de retard ou d'augmentation de prix
29.02.2012
Citation :
TOKYO, 29 février (Reuters) - Le Japon pourrait annuler des commandes de chasseurs F-35 construits par l'américain Lockheed Martin en cas d'augmentation de leur prix ou de retards pris dans les livraisons, a prévenu mercredi le ministre de la Défense Naoki Tanaka.
Tokyo avait déjà adressé des mises en garde sur la question du prix des appareils, mais c'est la première fois qu'une menace d'annulation est publiquement brandie.
Le Pentagone a confirmé en février sa volonté de renoncer à une commande de 179 F-35 sur 5 ans représentant 15,1 milliards de dollars, et Lockheed-Martin a prévenu qu'il allait devoir en conséquence relever le prix de son appareil.
Confronté à une accélération des dépenses d'armement chinoises et à la menace nord-coréenne, le Japon avait fait le choix du F-35, au détriment du F/A-18 de Boeing et du Typhoon d'Eurofighter, construit par un consortium européen emmené EADS, BAE Systems et Finmeccanica . (Kiyoshi Takenaka, Nicolas Delame pour le service français)
par Joëlle Charrey - Le coût de l'avion, véritable bijou de technologie, ne cesse de grimper. Les pays acquéreurs sont dans l'embarras.
30 avril 2012 16:27
Citation :
Le projet, lancé en 1997, est ambitieux: construire un avion multirôles capable de remplacer les flottes vieillissantes de plusieurs armées. Mené par les Etats-Unis en collaboration avec huit de ses alliés, le programme JSF (Joint Strike Fighter) prévoit la conception, le développement, la fabrication et le maintien en service jusqu’en 2051 du F-35 Lightning II.
Le hic, c’est que le coût de sortie d’usine de l’engin, construit par Lockheed Martin, a été sous-évalué et a plus que doublé en dix ans. Deux rapports publiés récemment ont de surcroît signalé des problèmes techniques sur le F-35, qui retardent l’avancée du programme JSF. Prolongée pour la quatrième fois, la phase de test devrait prendre fin en 2018. Les pays partenaires, refroidis par cette série de mauvaises nouvelles, ont réduit leurs commandes de manière drastique, au moins à court terme.
La société "Lockheed Martin" a reçu un contrat pour commencer la production d'avions de chasse de la 5ème génération F-35 pour la Force aérienne norvégienne
22 juin 2012
Citation :
WASHINGTON, 22 Juin. (ARMS-TASS). La société "Lockheed Martin" a reçu de la Naval Air Command Systems contrat pour l'acquisition d'avance aux États-Unis des composants et des matériaux avec de longs délais pour la production de deux destroyers de la 5ème génération F-35 commandé par le gouvernement de la Norvège. Cela a été rapporté par «Lockheed Martin».
Le prix du contrat de 20,1 millions de dollars. Le contrat commencera la production de deux F-35C avec le décollage et l'atterrissage horizontal pour la Force aérienne norvégienne de la 7 e conduisant petit lot de l'avion.
Malgré un prix en hausse, le Japon a commandé ses 4 premiers F-35
C’est ce qui s’appelle manger son chapeau, enfin son jingasa.
30 juin 2012 – 12:33
Citation :
Afin de remplacer les F-4 Phantom de ses forces aériennes d’autodéfense, le Japon a lancé un appel d’offres auquel trois constructeurs ont répondu : Boeing avec le F-18 Super Hornet, le consortium européen Eurofighter et Lockheed-Martin avec le F-35 Lightning II, encore en phase de développement.
Et en décembre dernier, Tokyo a annoncé sa décision d’acquérir 42 exemplaires du F-35 pour un montant évalué à 4,7 milliards de dollars, soit l’offre à la fois la plus chère et la plus incertaine quant au respect du calendrier.
Seulement, face aux retards du programme F-35 ainsi qu’au dérapage de ses coûts (+77% depuis son lancement, les Etats-Unis, qui comptent en faire l’épine dorsale de leurs forces aériennes, ont reporté leur achat de 179 appareils de cinq années afin de limiter l’impact de cette commande sur le budget du Pentagone.
Dans le même temps, des pays comme l’Italie ont fait connaître leur intention de revoir à la baisse le nombre de F-35 qu’ils comptaient acquérir initialement. Du coup, les annulations et les reports de commandes ont amené Lockheed-Martin a prévoir une hausse du prix unitaire de l’avion.
Mais en février, pour le Japon, il n’était pas question de voir s’envoler le coût unitaire des 42 F-35 commandés. Et de menacer d’annuler le contrat en cas d’augmentation de prix et de retard dans les livraisons.
Finalement, considérant qu’il était difficile, quoi qu’il arrive, d’obenir des concessions sur les coûts, le gouvernement nippon est rentré dans le rang puisqu’il a confirmé, le 29 juin, la commande des 4 premiers F-35 auprès des Etats-Unis à un prix unitaire de 120 millions de dollars, soit 10 millions de plus que prévu par exemplaire. Dans le même temps, Tokyo a également acheté deux simulateurs de vol pour 127,8 millions de dollars. Avec du wasabi le jingasa?
Le Parlement des Pays-Bas ont voté pour le retrait du pays du programme du F-35
Lundi 09 Juillet 2012
Citation :
TSAMTO 9 Juillet. Le Parlement des Pays-Bas a voté le 5 Juillet pour le retrait du pays du programme d'acquisition de multi-usage F-35 "Lightning 2" en raison de la croissance de son coût et sombres prédictions pour le développement de la situation économique dans le pays.
«Parti de la liberté» (PVV) et le Parti de Protection des Animaux (PvdD) a appuyé le Parti travailliste et le Parti socialiste, qui a préconisé la cessation du financement du programme F-35.
Cependant, les résultats du vote, initié par le Parti travailliste ne signifie pas un rejet définitif de la participation néerlandaise dans le programme, le F-35.
Depuis Avril de cette année, lorsque le gouvernement de centre-droit a démissionné, les Pays-Bas sont dans une situation d'incertitude politique. Avant l'achèvement est prévu pour le 12 septembre des élections, le gouvernement actuel est interdit de prendre des décisions clés, dont l'un est hors du projet F-35.
Ministre de la Défense Hans Hillen a déclaré après le vote qu'il ne pouvait pas arrêter l'investissement néerlandaise dans le projet du F-35 avant les prochaines élections. La décision finale sera prise après les élections et former un nouveau gouvernement.
H.Hillen a ajouté que pour l'analyse et l'évaluation des plans futurs pour le F-35.mozhet être sélectionné par un cadre indépendant d'analyse.
Pays-Bas est le partenaire de «niveau 2» dans la phase de développement et de démonstration du JSF en 2002. Contribution du pays à ce stade du programme s'élève à 800 millions de dollars (650 millions d'euros).
Prévu pour la livraison Septembre des Pays-Bas a ordonné le premier des deux prototypes des pilotes de F-35 qui permettront à la néerlandaise de prendre part à l'épreuve initiale et l'évaluation des aéronefs. Le coût de deux F-35 était de 276 millions d'euros.
Lorsque le projet a été approuvé en 2002, son coût a été estimé à 4,5 milliards d'euros, et le premier avion devrait adopter en 2014. Le coût de 85 appareils sont maintenant portées à 64 millions d'euros par unité. Et les dates de livraison reportée à 2019.
Bien que le ministère néerlandais de la Défense a déclaré son intention d'acquérir 85 F-35, leur nombre peut être réduit, car la force récente de la Force de l'armement air F-16 a été réduit à 68 unités.
Selon le ministère néerlandais de la Défense, qui est actuellement dans le programme du F-35 a investi un total de 1,4 milliards d'euros, ce qui a créé 400 emplois dans le pays, principalement dans "Stork Fokker."
Les députés néerlandais ont voté une nouvelle motion contre l’avion F-35
16 juillet 2012 – 12:23
Citation :
En mai 2010, les députés de la Chambre basse du Parlement néerlandais votèrent la suspension de la participation de leur pays au programme Joint Strike Fighter (F-35), qu’il avait rejoint en 2002 après avoir notamment écarté le Rafale et l’Eurofighter pour remplacer les F-16 de la Koninklijke Luchtmacht.
A l’époque, cette fronde parlementaire avait eu lieu dans un climat politique incertain – le gouvernement d’alors était démissionnaire -, et un contexte économique marqué par le crise et la nécessité de réaliser de nouvelles économies. Et, d’où le vote des députés, motivé par les dérapages financiers du programme F-35, dans lequel les Pays-Bas avaient déjà investi, à l’époque, plus de 800 millions d’euros.
Seulement, cette motion fit long feu. Et le gouvernement soutenu par la majorité issue des élections générales de juin 2010 a maintenu la commande néerlandaise de F-35, en cours de développement chez Lockheed-Martin.
Depuis, la facture du programme JSF a augmenté de 4,3%, selon une évaluation faite en 2011 (soit une hausse de 163% par rapport aux plans initiaux du Pentagone) et le coût d’une heure de vol pour cet appareil a été estimé à près de 32.000 dollars alors qu’il n’est « seulement » de 22.749 dollars pour un F-16.
Aussi, le ministre néerlandais de la Défense, Hans Hillen, a récemment laissé entendre que les Pays-Bas pourraient réduire leur commande initiale de 85 F-35 et évoqué une gestion commune de ce programme avec la Norvège et le Danemark.
Cela étant, pour se permettre d’acheter les appareils de Lockheed-Martin, la Koninklijke Luchtmacht devra se serrer la ceinture. Selon un plan confidentiel dévoilé par la presse néerlandaise, il est ainsi question de femer une base aérienne, en l’occurrence celle de Leeuwarden, et de réduire une nouvelle fois la flotte de F-16 de 62 à 42 unités, les avions devenus en trop pouvant ensuite être revendus à la Roumanie, qui souhaite moderniser sa flotte aérienne et mettre au rencart ses MiG-21.
Mais pour l’instant, les jeux ne sont pas faits et il faudra attendre les élections générales de septembre pour voir si ce plan sera ou non confirmé. En attendant, les députés de la Chambre basse ont une nouvelle fois voté, le 5 juillet dernier, une motion contre ce projet d’achat de F-35, avec 77 voix contre 71, estimant que les coûts sont trop importants et les performances de l’appareil incertaines. Et de préférer l’achat « sur étagère » d’un modèle déjà existant.
Cependant, cette motion est non contraignante. Autrement dit, le gouvernement néerlandais n’est pas tenu d’en prendre compte. Mais, à la différence de ce qu’il s’est passé il y a deux ans, et alors que le premier des deux prototypes du F-35 sera livré en septembre, le ministre de la Défense a qualifié ce vote de signal « fort » et assuré qu’une réflexion va être menée, avec le lancement d’une « enquête indépendante » concernant les coûts qu’auraient à supporter les contribuables bataves dans le cas d’une sortie des Pays-Bas du programme JSF. Ses conclusions sont attendues en octobre, voire en novembre prochain.
A F-35C (JSF carrier variant) Joint Strike Fighter test pilot discusses new flight control software to aid in carrier approaches. Lockheed Martin video.
Ce dimanche 29 juin 2012, Lockheed-Martin a confirmé avoir reçu une commande ferme de la part de force aérienne d’autodéfense japonaise pour quatre chasseurs F-35A. Ces avions sont donc les premiers Lightning II commandés par ce pays qui avait annoncé l’an dernier une intention d’achat pour 42 machines destinées au remplacement de ses vieux chasseurs Mc Donnell Douglas F-4EJ Phantom II en service localement depuis 1968.
Officiellement vendus actuellement au prix unitaire de 121 millions de dollars US, les F-35A japonais pourraient voir leur prix évoluer en fonction du marché. Quoi qu’il en soit il s’agit d’une vente particulièrement juteuse pour l’avionneur. Pour mémoire, le Lightning II était originellement opposé au Super Hornet et à l’EF2000.
Entre ce F-4EJ et le futur F-35A le fossé technologique est indéniable.
Les prévisions les plus optimistes donnent une livraison des premiers F-35A japonais à l’horizon 2016 avec une entrée en service opérationnel l’année suivante. Encore faudrait-il que les commandes grossissent. Quatre avions c’est un début, mais ça reste bien mince.
Une nouvelle étape importante a été franchie dans le programme F-35 Joint Strike Fighter, décrié pour ses dépassements de délais et surtout de coûts au point qu’il absorbera, à terme, 38% du budget d’acquisition du Pentagone.
En effet, un F-35B, c’est à dire la version STOVL (décollage court et atterrissage vertical), a largué avec succès et pour son premier coup d’essai, le 8 août, une bombe GBU 32 « JDAM » (Joint Direct Attack Munition) guidée par GPS placée dans sa soute.
L’appareil – le BF3 – parti de la base de Patuxent River, évoluait à 4.200 pieds d’altitude et à une vitesse de 400 noeuds au moment du test, qui a eu lieu au large de la baie de Chesapeak.
« Bien que ce tir n’est qu’un évènement dans une série d’une centaine de vols et des millers de points de tests que nous sommes en train de réaliser cette année, il représente une entrée significative dans une nouvelle phase d’essais pour le programme F-35″ a expliqué le capitaine de vaisseau Erik Etz, directeur d’essai pour les versions navales du Lightning II (F35B et C).
Un des responsables du projet F-35 chez Lockheed-Martin, Steve O’Bryan, a fait valoir que le programme est en avance par rapport à son calendrier d’essais en vol, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé.
Pour rappel, deux autres versions du F-35 sont aussi en cours de développement – ce qui explique en partie les difficultés rencontrées par Lockheed-Martin. La première, dite A, est destinée à l’US Air Force. La seconde, dite C, est la variante navalisée de l’appareil, prévue pour pouvoir opérer depuis les portes-avions munis de catapultes.
Le fait que c’est F-35B, commandé par l’US Marine Corp, le Royaume-Uni et l’Italie, qui a effectué cet essai n’est pas anodin. En effet, cette version avait été menacée pendant un temps, en raison des multipes difficultés rencontrées pour sa mise au point.
Les Hollandais s'opposent à l'achat des chasseurs F-35
23.08.2012, 21:20
Citation :
Le sondage réalisé par l'Institut des relations internationales Clingendael a démontré que 75 % des Hollandais se sont prononcés en faveur du programme gouvernemental visant la réduction des dépenses militaires, ayant exigé de renoncer à l'achat des chasseurs américains F-35 Lightning II.
De l'avis des personnes interrogées le coût du programme de conception et d'achat des F-35 est demesuré. Plus encore, les délais de la conception de l'avion qui doit remplacer dans les forces aériennes des Pays-Bas les F-16 périmés sont constamment reportés. Le ministère de la Défense des Pays-Bas, pour sa part, insiste sur l'achat des chasseurs.
Les premiers F-35 japonais coûteront 50% plus chers que prévu
12 septembre 2012 – 17:14
Citation :
En décembre 2011, et à vrai dire sans grande surprise, le Japon annonçait son intention d’acquérir, pour 4,7 milliads de dollars, 42 avions de combat américains de type F-35A afin de remplacer les F-4 Phantom de ses forces aériennes d’auto-défense. Et cela, aux dépens du F-18 Super Hornet et de l’Eurofighter Typhoon et malgré le fait que l’offre soumise par Lockheed-Martin était la plus chère et la moins sûre pour ce qui concerne le calendrier des livraisons.
Aussi, et comme le développement du F-35 ne cesse de générer des surcoûts depuis son lancement, au point que le Pentagone, qui compte en faire l’épine dorsale de ses forces aériennes, a été contraint d’étaler ses commandes, le ministre japonais de la Défense avait prévenu, en février, qu’en cas de dépassement de la facture ou de retards dans les délais, Tokyo renoncerait à cet achat.
Quelques mois plus tard, l’avertissement du ministre tombait à plat : le 29 juin, le gouvernement japonais annonçait la commande ferme de 4 F-35A à un prix unitaire d’un peu plus de 128 millions de dollars, soit 10 millions de plus par rapport à ce qui avait été convenu, ainsi que celle de deux simulateurs de vol.
Alors que le Japon est aux prises avec de graves difficultés financières et que son budget militaire a été annoncé en baisse de 1,7% pour la prochaine année fiscale, laquelle commencera le 1er avril prochain, l’agence Kyodo News a relevé que le ministère de la Défense a prévu une ligne de crédit de 393,7 millions de dollars pour l’aquisition deux premiers F-35A. Ce qui fait, en arrondissant, 196,9 millions de dollars par appareil. Soit une hausse de plus 50%!
L’on ignore si le coût d’acquisition des prochains appareils sera aussi élevé (normalement, selon les estimations du gouvernement japonais et sur la base des commandes en cours, il devrait baisser) ou si les deux autres coûteront moins de 60 millions de dollars pour rester dans les limites des 512 millions (ce qui serait surprenant), il n’en reste pas moins que la note est salée.
Quoi qu’il en soit, les mésaventures de l’avion américain et les déconvenues des pays clients ont rendu Charles Edelstenne, le patron de Dassault Aviation, ironique. “Les difficultés actuelles ne sont qu’un début, car la phase de maturation des systèmes sera bien plus complexe. Le coût unitaire a déjà dépassé celui du Rafale, alors que les quantités commandées pour le F-35 sont plus de dix fois plus importantes…” a-t-il déclaré, selon Challenges, lors de l’Université d’été de la Défense, le 11 septembre.
“Les Américains l’appellent le programme TINA, pour “There is no alternative” a-t-il relevé. Et d’ajouter : “Mais si, il y a une alternative : c’est le Rafale, un avion éprouvé techniquement et financièrement.” Bien sûr, il n’est pas envisageable que le Pentagone acquiert l’appareil français. En revanche, cette boutade du président de Dassault Aviation devrait sans doute faire réfléchir les clients du F-35, qui voient leurs budgets militaires être asséchés par ce projet et les retours industriels promis se mesurer “au pied à coulisse”, pour reprendre le mot de Laurent Collet-Billon; le Délégué général pour l’armement.
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Sujet: Re: F-35 Mer 19 Sep 2012 - 19:28
Lockheed-Martin sévèrement critiqué par le responsable chargé du programme F-35 au Pentagone
19 septembre 2012 – 17:38
Citation :
Nouveau responsable du programme F-35 au Pentagone, le major-général Christopher Bogdan n’a pas mâché ses mots pour qualifier sa relation entre ses services et le constructeur Lockheed-Martin, qui développe cet avion appelé à devenir l’épine dorsale des forces aériennes américaines.
“C’est la pire que j’aie jamais vu” a-t-il affirmé le 17 septembre, devant une centaine de membres de l’Air Force Association, à National Harbor (Maryland). “L’on ne doit pas prendre 10, 11 ou 12 mois pour négocier un contrat avec quelqu’un avec qui nous sommes en affaire depuis 11 ans” a-t-il déploré pour illustrer son propos, en prenant l’exemple des négociations en cours sur le 5e lot de production de l’appareil.
“Aujourd’hui, je vais gérer ce programme comme s’il n’y avait pas plus de temps et plus d’argent” a-t-il affirmé. Et la façon dont sont traitées les affaires avec Lockheed-Martin doivent “fondamentalement changer” a-t-il ajouté.
Pour le major-général Bogdan, le programme F-35, le plus important actuellement pour le Pentagone, présente actuellement deux problèmes majeurs. Le premier concerne le casque qui fait partie intégrante du système d’armes de l’appareil.
“Vous ne pouvez pas aller à la guerre et combattre avec cet avion sans ce casque” a affirmé l’officier. Or, a-t-il poursuivi, “aujourd’hui, nous avons un casque qui fonctionne d’une manière rudimentaire” a-t-il encore poursuivi.
En cours de developpement chez Vision Systems International, un joint-venture détenu par Elbit Imaging et Rockwell Collins, cet equipement doit permettre au pilote de voir sur sa visière toutes les données relatives au vol de son avion, obtenues grâce à des capteurs disséminés dans l’avion.
Mais, le 7 septembre dernier, le Pentagone a été contraint de reporter une série de tests opérationnels avec ce casque en raison de retards pris pour sa mise au point. Et, a priori, cela semble sérieux car Lockheed-Martin a annoncé avoir contacté BAE Systems pour trouver une solution de rechange dans le cas où VSI ne respecterait pas les délais imposés. “Nous sommes en train d’évaluer la rapidité avec laquelle on peut obtenir le casque de rechange” a précisé le major-général Bogdan.
L’autre sujet d’inquiétude dont le major-général Bogdan a fait part concerne le logiciel ALIS (Autonomic Logistics Information System) qui compte 10 millions de lignes de code et sans lequel le F-35 serait aussi utile qu’une valise sans poignée. Or, là-aussi, le développement de la version “Block 3″, sans laquelle les avions ne pourront pas être déclarés opérationnels, a pris du retard alors que la complexité augmente. “Le logiciel est un risque énorme” a déclaré le responsable.
Lancé en octobre 2001 avec l’idée de produire un avion à un prix raisonnable compte tenu du nombre d’exemplaires commandés (2.443 rien que pour les Etats-Unis), le programme F-35 Lightning II est devenu le plus cher de l’histoire de l’aéronautique. En avril 2012, le Pentagone a évalué son coût global (développement, assemblage, exploitation, maintien en condition opérationnelle et modernisation) à 1550 milliards de dollars sur une période de 50 ans, dont 396 milliards de dollars rien que pour la mise au point.
Sujet: Le F-35 sème la zizanie en Europe Mer 14 Nov 2012 - 15:28
L'avion de chasse américain F-35 sème la zizanie en Europe
LE MONDE | 11.05.2012 à 11h49 • Mis à jour le 13.05.2012 à 09h13 Par Nathalie Guibert
Un chasseur bombardier F-35 stationné sur le tarmac d'un aéroport de Melbourne (Australie), lors d'un salon international aéronautique, en mars 2009.
Citation :
A Londres, la presse évoque une "volte-face", et les travaillistes blâment l'"incompétence" du premier ministre, David Cameron. En annonçant, jeudi 10 mai, qu'il changeait d'avis sur le choix de son futur avion de combat, le gouvernement britannique essuie de vives critiques. En cause : l'achat du Joint Strike Fighter F-35, le chasseur bombardier furtif de cinquième génération de l'industriel américain Lockheed Martin. Après des mois d'hésitations, pressé par la contrainte budgétaire, M. Cameron opte pour une version moins chère de l'appareil qui équipera les futurs porte-avions de Sa Majesté. La décision, au passage, esquinte la coopération prévue dans ce domaine avec la France.
Le JSF est l'avion des superlatifs : c'est le programme d'armement le plus cher de l'histoire militaire. Il coûtera au contribuable américain au moins 1 500 milliards de dollars (1 160 milliards d'euros) sur un cycle de vie d'un demi-siècle, a dû reconnaître en mars le Pentagone. "Plus que le produit national brut annuel de l'Espagne!", a dénoncé Winslow Wheeler dans la revue Foreign Policy.
Critique des plus tenaces, cet ancien expert auprès du Sénat américain assure : "Il est temps de le jeter à la poubelle." Les Européens auraient eux aussi une très bonne raison de le faire. "Avec le JSF, les Américains peuvent tuer l'aviation de chasse européenne", assure un gradé français. Adieu Rafale, Gripen et autres Eurofighter ? Au lancement, Washington voulait en fabriquer 6 000, pour en exporter la moitié (à titre de comparaison, la chasse française compte 270 appareils). Le bijou supersonique visait à remplacer tous les avions de combat de la génération actuelle.
Mais la saga du JSF tourne mal. Ses capacités techniques restent à prouver. Ses coûts s'envolent. Son calendrier dérape. Il devait être mis en service dans l'US Air Force en 2011 ; il ne sera pas opérationnel avant 2019. Or, 400 milliards de dollars ont déjà été dépensés selon le dernier rapport très critique de la Cour des comptes américaine.
La crise pousse tous les clients du JSF, ou presque, à réduire leur commande, ce qui ne manquera pas à terme de renchérir son prix à l'unité. L'Italie, qui en voulait 131, a indiqué en février qu'elle se contenterait de 90. L'Australie a annoncé début mai différer l'achat de 12 premiers avions.
Le Royaume-Uni fait partie des principaux pays acquéreurs. Londres a prévu d'acheter 150 appareils. Dans cette commande, une centaine d'entreprises britanniques doivent trouver leur compte. Mais les contraintes budgétaires pourraient ramener l'ambition à 50 JSF, ce que le gouvernement n'a pas confirmé jeudi. Ce n'est pas le seul point.
Londres avait prévu d'équiper ses deux futurs porte-avions du F-35C, c'est-à-dire celui qui peut être catapulté. L'autre version, le F-35B, est l'avion à décollage vertical. Il est moins performant : il va moins loin et emporte moins d'armement. Mais, récemment, le coût de la catapulte américaine, une toute nouvelle technologie électromagnétique, a explosé. Le devis a doublé, pour atteindre 2,5 milliards d'euros. Et Lockheed Martin a indiqué que la version C ne pourrait être livrée qu'en... 2023.
Le Royaume-Uni, qui a désarmé tous ses porte-avions, ne se voit pas attendre au-delà de 2020 pour retrouver ce symbole de souveraineté. Le pays disposera alors d'un bateau flambant neuf. Le HMS Queen-Elizabeth ne peut être mis à l'eau sans avions. "Les faits ont changé, et notre décision par conséquence aussi", a expliqué le ministre de la défense, Philip Hammond, jeudi au Parlement. "Ce gouvernement ne va pas poursuivre aveuglément des projets sans tenir compte des augmentations de coûts et de délais." Les conservateurs reviennent ainsi au choix initial... de leurs adversaires travaillistes.