Saladin Adjudant-chef
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| Sujet: Le CNS défie Clinton Ven 2 Nov 2012 - 20:24 | |
| Syrie: l'exécution par les rebelles de soldats blessés dans le nord fait polémiqueCréé le 02-11-2012 à 08h50 - Mis à jour à 19h41 Nouvel Observateur Les rebelles ont pris le contrôle de la région de Saraqeb, carrefour stratégique du nord syrien reliant les deux principales villes du pays Damas et Alep à la cité côtière de Lattaquié, a rapporté vendredi une ONG syrienne. (c) Afp - Citation :
- DAMAS (AFP) - La principale coalition de l'opposition syrienne en exil s'en est prise violemment vendredi aux Etats-Unis, accusés de chercher à la remodeler pour l'amener à négocier avec le régime, et a fustigé l'exécution par les rebelles de soldats blessés.
A deux jours de l'ouverture d'une réunion cruciale des opposants à Doha, le Conseil national syrien (CNS) a vivement réagi aux propos de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui a appelé ce mouvement à s'élargir pour représenter "tous les Syriens".
Le CNS, dans un communiqué, a condamné les projets "visant à passer au-dessus du Conseil ou à créer des instances le remplaçant", les qualifiant de "tentative de nuire à la révolution syrienne en semant les germes de la division". http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121102.AFP3786/syrie-l-execution-par-les-rebelles-de-soldats-blesses-dans-le-nord-fait-polemique.html- Spoiler:
Pour Georges Sabra, membre du Conseil, "si l'union de l'opposition a pour objectif de négocier avec Bachar al-Assad, cela ne se fera pas et le peuple ne l'acceptera pas".
Mohammed Sermini, du bureau de presse du CNS, a dénoncé l'ingérence de Washington: "Tout amicale et solidaire que soit la partie extérieure, elle n'a pas le droit d'intervenir dans nos affaires".
Mercredi, Mme Clinton a estimé que le CNS ne pouvait "plus être considéré comme le dirigeant visible de l'opposition", et plaidé pour qu'il devienne "une partie d'une opposition élargie" comprenant "des gens à l'intérieur de Syrie et d'autres".
En réponse, le CNS a affirmé être passé "de 280 à 420 membres, dont 33% issus du mouvement (qui anime sur le terrain) la révolution", soulignant une "hausse de la représentation des membres de l'intérieur".
Le régime affirme que seul un dialogue peut régler le conflit, mais l'opposition, surtout les rebelles sur le terrain, posent comme condition sine qua non à tout dialogue un départ de M. Assad.
L'exécution sommaire de soldats: un crime de guerre
Les Etats-Unis, qui réclament eux aussi un départ de M. Assad, comptent beaucoup sur la réunion de Doha, élargie à des centaines d'opposants, sous l'égide de la Ligue arabe, où pourrait être annoncé un gouvernement en exil avec à sa tête l'opposant en exil Riad Seif, selon des informations non confirmées.
Le CNS a par ailleurs exhorté l'Armée syrienne libre, composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes, et "les mouvements qui animent la révolution sur le terrain à demander des comptes à quiconque viole les droits de l'Homme", au lendemain de la diffusion de vidéos montrant des insurgés frappant une dizaine de soldats blessés avant de les achever à l'arme automatique.
Pour l'ONU et Amnesty International, l'exécution sommaire de soldats, comme celle vue sur cette vidéo, ressemble fort à un "crime de guerre".
Le chargé des droits de l'Homme au sein du CNS, Radif Moustapha, a toutefois estimé que les crimes des combattants rebelles étaient "sans commune mesure" avec ceux du régime.
Au moins 28 soldats ont été tués jeudi au combat ou froidement exécutés par les rebelles qui s'étaient emparés de leurs positions près de Saraqeb (nord-ouest), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Grande-Bretagne s'est déclarée "profondément préoccupée" après la diffusion de la vidéo et à Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que "s'il s'agit de massacres avérés", la France "condamne avec fermeté".
L'ONU et des ONG internationales ont déjà accusé régime et rébellion de "crimes de guerre et contre l'Humanité" en près de 20 mois d'un conflit qui a fait plus de 36.000 morts selon l'OSDH.
Les rebelles coupent l'accès au nord
Sur le terrain, les rebelles ont pris le contrôle d'un large périmètre autour de Saraqeb, carrefour stratégique de routes reliant Damas, Alep (nord) et Lattaquié, sur la côte.
Avec cette prise, ils coupent quasiment tout accès des troupes au nord où elles sont aux prises avec les rebelles depuis plus de trois mois pour le contrôle d'Alep.
Par ailleurs, la dirigeante d'un groupe armé kurde a été tuée à Alep par des rebelles qui l'ont détenu pendant une semaine alors qu'elle venait notamment leur livrer les dépouilles d'insurgés tués lors de combats la semaine dernière entre rebelles et Kurdes, selon l'OSDH.
Les violences ont fait vendredi à travers la Syrie au moins 101 morts, dont 29 civils, 41 soldats et 31 rebelles, selon un bilan provisoire de l'OSDH.
Comme tous les vendredis, et malgré les violences, des milliers de personnes hostiles au président Assad ont manifesté à travers le pays. Ils ont appelé la communauté internationale à agir pour arrêter la répression, critiquant notamment les Etats-Unis.
"Clinton: notre radicalisme, s'il existe, est le résultat de tes mensonges", affirmait notamment un slogan selon une vidéo mise en ligne par des militants, en référence aux récentes déclarations de Mme Clinton qui a dénoncé une montée de l'extrémisme en Syrie.
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