Aussi, un déploiement discret se met-il en place dans la région de Mopti et selon des sources concordantes jointes par l'AFP, plus de 120 militaires sont attendus pour "renforcer" la "ligne de front".
Du matériel destiné au Mali, un pays continental, et comprenant notamment des chars de combat, avait été récemment bloqué par les autorités guinéennes au port de Conakry. Elles ont finalement levé "l'embargo" sur ces engins qui devraient rapidement être acheminés dans la région de Mopti, selon des sources concordantes.
Pour renforcer ses capacités opérationnelles, l'armée malienne a également récemment acquis deux nouveaux avions de combats Mi-24, selon des sources sécuritaires.
"Nos hommes ont besoin de laver l'affront. Ils ont été obligés de reculer face à l'avancée des rebelles touareg et des islamistes. Les populations n'ont pas oublié. Il appartient aujourd'hui à nos troupes de relever le défi", affirme Mohamed Sokolo, directeur d'école à Mopti.
L'armée a installé un poste de commandement opérationnel (PCO) à Sévaré
Citation :
L'armée a installé un poste de commandement opérationnel (PCO) à Sévaré (une dizaine de km à l'est de Mopti), une unité dirigée par le colonel Didier Dacko, qui était basé à Gao avant la prise de cette région par les islamistes.
Le colonel Dacko, présenté comme très populaire au sein de la troupe, a renforcé son unité de plusieurs dizaines de véhicules de transport. Dans son entourage, on le dit "prêt" à montrer que "le Malien est un homme fier qui aime son pays".
Mardi 4 Septembre 2012 modifié le Mardi 4 Septembre 2012 - 17:58
Citation :
Le ministre délégué à la Défense nationale de Guinée a affirmé mardi que le gouvernement avait intercepté un bateau contenant des armes destinées au Mali voisin, où des islamistes armés ont pris le contrô le du nord du pays.
Abdoul Kabèlè Camara a précisé à la radio Nostalgie FM qu'il avait informé la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) de cette découverte et que l'organisation avait demandé à la Guinée de bloquer la cargaison.
M. Camara a refusé de fournir davantage de détails, comme la provenance du bateau, sa destination exacte ou la date de la saisie.
Des islamistes armés se sont emparés du Nord du pays à la faveur de la déstabilisation provoquée par le renversement militaire du président démocratiquement élu en mars dernier.
Rétablissement du Service National des Jeunes : Le rapport remis au Ministre Hamèye Founè Mahalmadane
Maliactu du 11 septembre 2012
Citation :
Le Groupe de Travail du projet de rétablissement du Service National des Jeunes (SNJ) a remis, le jeudi 6 septembre 2012, sa proposition de feuille de route pour le rétablissement du SNJ.
«Je vais exploiter ce rapport et je mettrai tout mon poids dans la balance afin que le processus soit mené jusqu’au bout», a déclaré le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamèye Founè Mahalmadane, après la réception du document.
La proposition de directives du Groupe de réflexion concerne cinq points. Il s’agit de l’organisation de l’atelier de restitution du document élaboré par le Groupe de Travail avec la mise à disposition dudit document aux participants, au moins deux jours avant la date fixée pour la tenue de l’atelier.
La période proposée est la première quinzaine de septembre 2012. La deuxième étape consiste à la mise en place d’un Groupe de Travail composé des représentants des Ministères de la Jeunesses et des Sports ; de l’Economie, des Finances et du Budget ; de la Défense et des Anciens Combattants ; de la Fonction Publique de la Reforme Administrative et des Relation avec les Institution ; de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile ; de l’Education et de l’Alphabétisation ; du Logement de l’Urbanisme et des Affaires Foncières ; du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; de la Promotion des Langues Nationales et de l’Instruction Civique.
Quant à la troisième phase, elle consiste à faire l’état des lieux : locaux, matériels, équipements, fonctionnement, profils et effectifs des éléments à enrôler pour la phase pilote ainsi que l’évaluation des coûts. La période prévue est septembre-octobre 2012.
Le Point 3 de la feuille de route, prévu en novembre 2012, portera sur l’organisation d’une journée d’information et d’échanges avec des représentants de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, des groupements des partis politiques, des associations et organisations des personnes ressources pour une implication de tous dans le projet de rétablissement du SNJ.
Le point 4 consiste à élaborer une communication écrite relative au rétablissement du SNJ en indiquant l’effectif, le profil, la date de rentrée, de sortie et le coût du séjour des éléments de la phase pilote, à introduire en Conseil des Ministres. Il est prévu novembre 2012.
Le dernier point de la feuille de route porte sur la création d’une Unité Fonctionnelle dans le Budget National, exercice 2014 pour la prise en charge du Service National des Jeunes, courant juillet 2013. Rappelons que le Groupe de Travail, composé de 12 membres, est présidé par Brahima Mariko, ancien secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Armée malienne : la "shopping list" de Dioncounda Traoré
Par Jeune Afrique - 19-09-2012
Citation :
La requête officielle date du 1er septembre, mais l'information n'a filtré que trois jours plus tard. Signée de Dioncounda Traoré, le chef de l'État, et adressée à l'Ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), cette demande d'aide ressemble à la fois à un plaidoyer... et à une liste de courses.
« La rébellion malienne et ces groupes islamistes ont pris la population en otage », écrit Traoré. La « multiplication des activités criminelles et terroristes dans le nord du pays », les « risques sécuritaires qu'elles font peser sur toute la sous-région dans l'immédiat et sur le monde entier à terme » l'ont conduit, au « nom du peuple du Mali », à requérir « l'aide de la Cedeao dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme ». En revanche, « le déploiement d'unités de police constituées ou de forces militaires combattantes est sans objet », précise le président malien, signifiant ainsi son refus de voir débarquer dans le Sud les troupes de la Mission de la Cedeao pour le Mali (Micema).
Suit une « liste de fournitures », réparties selon les trois phases déterminées par l'armée : sécurisation des institutions de la transition, réorganisation des Forces armées et de sécurité, et restauration de l'intégrité territoriale. La liste est non exhaustive : détecteurs de métaux, d'explosifs, de mines ; équipements de destruction d'explosifs ; groupe Nedex (neutralisation enlèvement-destruction d'engins explosifs) ; miroirs de détection ; concertina (barbelés militaires) ; police scientifique ; formation d'un bataillon de déminage ; acquisition de matériel de déminage ; acquisition de systèmes de purification d'eau ; formation tactique des unités de soutien et de combat (infanterie, blindés, artillerie) ; soutien logistique (carburant, pièces de rechange...) ; guerre électronique ; soutien et appui aériens (notamment pour la « destruction des bases logistiques situées en profondeur ») ; cinq bataillons à partir de la ligne de front, « à engager graduellement dans le contrôle des villes reconquises ».
Le descriptif militaire est précis. Pas sûr que le mathématicien Dioncounda Traoré l'ait rédigé tout seul... Par Malika Groga-Bada
Affaire bérets rouges : La difficile équation de la réconciliation
3 octobre 2012
Citation :
La réconciliation de l’armée malienne avec elle-même, évoquée par le président de la République par intérim Dioncounda Traoré, lors de son discours à la Nation le 22 septembre, est de loin un sujet à l’ordre du jour dans les garnisons à Bamako et Kati. Si l’on n’est pas très enclin à parler du sort des bérets rouges détenus, l’affectation des éléments qui ont été enregistrés à la gendarmerie nationale fait débat. La médiation pour la réconciliation de l’armée malienne est passée par là.
Les éléments du bataillon para enregistrés à la gendarmerie ont refusé de rejoindre leur camp d’affectation, à l’intérieur du pays. Une décision du ministre de la défense fixait le délai du redéploiement dans leurs unités d’affectation au 30 Septembre, sous peine de sanction disciplinaire, notamment la radiation de l’armée. Eu égard à l’élan de médiation enclenchée et à la recommandation du de Dioncounda Traoré, comment trouver une solution dans l’intérêt de la nation, à un moment où l’armée malienne a des défis à relever ?
Selon un officier rencontré, après 72 heures d’absence, un élément est considéré comme déserteur s’il ne donne pas sa position. Cette information est relayée à travers la chaine de commandement qui va en fin de compte prendre la dernière mesure qui est la radiation de l’effectif des forces armées et de sécurité. Ceci est la procédure normale, explique l’officier. Qu’en est-il de la situation des bérets rouges ? « L’autorité militaire ne voudrait pas aller jusqu’à cette sanction ultime, à cause surtout de tout cet élan de médiation du Haut conseil islamique et d’autres bonnes volontés de la société civile qui sont en train de prôner la réconciliation des cœurs et esprits entre les membres des forces armée et de sécurité ». Selon lui, la médiation aura d’autant de chance d’aboutir que les éléments des bérets rouges se plient à l’acte de commandement posé par l’autorité militaire. Il n’exclut pas la réussite de la médiation à la grande satisfaction du peuple malien, et même la restauration du régiment des commandos parachutistes n’est pas à exclure selon l’officier. De leur côté, les éléments du bataillon des parachutistes évoquent un problème d’intégration au sein de leurs unités d’affectation où ils craignent d’être considérés comme des adversaires.
Cependant notre interlocuteur, favorable au redéploiement, rejette cet argument en estimant que « les forces armées et de sécurité ont prouvé dans un passé récent leur esprit de tolérance en accueillant les anciens combattants de la rébellion de 90 qui ont été intégrés dans tous les corps militaires et para militaires avec des grades. Personne ne les considère comme des sous-hommes, ils ont fait leur devoir de militaire en exécutant les ordres de leur hiérarchie. Cela symbolise leur esprit de discipline … ». Selon notre interlocuteur, le Colonel Abidine Guindo assume la responsabilité pour avoir pris en otage ses compagnons de la compagnie para. Pour lui, le Colonel Abidine doit répondre de ses actes devant la juridiction compétente. Le chef du régiment des commandos parachutistes serait passé devant le juge de la commune III Adama Fomba qui l’aurait mis sous mandat de dépôt, la semaine dernière. Le Colonel aurait rencontré son avocat ce lundi, reçoit les parents qu’il souhaite rencontrer. Il reçoit sa nourriture de sa famille et rencontre ses propres médecins, selon des sources sécuritaires que nous avons rencontrées.
La difficile équation reste la conciliation de la décision hiérarchique et la volonté des para commandos d’être maintenus dans leur corps et l’abandon de leur nouvelle affectation.
Les armes du Mali bloquées en Guinée vont désormais pouvoir être livrées à Bamako, selon le ministre guinéen de la Defense.
Abdoul Kabélé Camara , ministre de la Défense de la Guinée
Citation :
Abdoul Kabele Camara a confirmé que la cargaison d’armes à destination du Mali avait été débloquée après une enquête des experts de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest.
Les armes n’ont pas encore pris la direction du Mali, mais le principe de leur livraison est acquis.
Il reste maintenant à organiser le transport avec l’Etat malien, et d’obtenir des garanties sur la destination des armes.
Elles avaient été interceptées dans le port de Conakry en août dernier.
La cargaison avait été commandée par l’ancien président du Mali, Amadou Toumani Touré, chassé en mars par un coup d’Etat, suivi de la prise de contrôle du nord du Mali par des groupes islamistes.
Les autorités guinéennes avaient bloqué les armes, craignant qu’elles ne tombent entre les mains des putschistes emmenés par le capitaine Sanogo.
Les putschistes se sont depuis mis en retrait, laissant la place à un président de transition, Diouncounda Traoré, et une Premier ministre, Cheick Modibo Diarra.
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Sujet: Re: Armée Malienne Lun 22 Oct 2012 - 23:43
Traduction
Guinée libère malien envoi d'armes
Écrit par Reuters - Monday, 22 Octobre 2012 10:59
Citation :
Gouvernement de la Guinée a publié une cargaison d'armes qui appartient à Mali voisin, quelques mois après Conakry s'en empara en raison de préoccupations au sujet qui dans l'armée divisée du Mali serait-il recevoir. La controverse sur les armes, qui ont été commandées par le gouvernement précédent du Mali, mais bloqué au port de Conakry depuis juillet, a été l'un des signes les plus clairs de la méfiance entre les dirigeants ouest-africains et du Mali hargneux après-coup de l'administration.
"Cedeao est venu inspecter le conteneur, et nous avons fait un inventaire. Ensemble, nous avons décidé que nous pouvions libérer. Nous sommes maintenant d'attente pour les Maliens d'apporter l'équipement nécessaire pour transporter les armes », a déclaré Abdoul Kabele Camara, Guinée, ministre de la défense. "Les armes seront remis au gouvernement malien sous la supervision de la CEDEAO», at-il ajouté, se référant à l'Afrique de l'Ouest bloc régional qui a pris la tête des efforts visant à résoudre la crise du Mali. Pas d'informations officielles ont été données sur la cargaison d'armes, mais une source d'armes de suivi des expéditions a déclaré à Reuters le mois dernier qu'il comprenait 20 BTR-60 transports de troupes blindés, qui ont été commandés par Amadou Toumani Touré, qui a été évincé en tant que président du Mali lors d'un coup Mars. armée du Mali a depuis remis le pouvoir aux civils, mais l'ancienne junte est accusé d'ingérence dans la vie politique alors que le nord du pays reste occupée par les rebelles islamistes, dont certains sont liés à Al-Qaïda.
L' manque de confiance a sapé les efforts internationaux visant à mobiliser les forces nationales et régionales pour une opération militaire perçue par la plupart des analystes comme inévitable, malgré les efforts visant à résoudre la crise du Mali à travers le dialogue.
Sujet: Le Mali veut des armes russes Ven 2 Nov 2012 - 1:25
Mali: le gouvernement intéressé par l'achat d'armes russes (ministre)
01/11/2012
Citation :
Le gouvernement malien est intéressé par l'achat d'armes russes, a déclaré jeudi aux journalistes le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov.
"Je sais qu'on nous a contactés au sujet de la livraison d'armes au Mali. A présent, Rosoboronexport (agence fédérale d'exportation d'armements, ndlr) examine cette possibilité", a fait savoir le ministre.
Selon lui, Moscou et Bamako n'ont pas discuté d'une éventuelle participation russe à l'opération militaire contre les rebelles islamistes qui contrôlent à présent le nord du Mali.
La situation au Mali s'est dégradée après la chute de Mouammar Kadhafi renversé à la suite de l'opération de l'Otan en Libye. Le départ des Touaregs, qui bénéficiaient de la protection de l'ancien dirigeant libyen, vers le nord du Mali a intensifié les tendances séparatistes dans ce pays, entraînant l'apparition, en avril dernier, de l'Etat autoproclamé d'Azawad qui occupe actuellement les deux tiers du territoire malien.
A l'heure actuelle, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, soutenue par la communauté internationale, prépare une opération militaire destinée à déloger les islamistes radicaux du nord du Mali.
Alors que les chefs d'état-major de la Cedeao se réunissent à Bamako pour finaliser le concept d'opérations pour une intervention au Nord-Mali, l'armée malienne continue de se renforcer. Petite revue des derniers équipements reçus ou commandés.
Après la déroute du début de l’année, le Mali doit reconstituer ses forces, ce qui passe notamment par de nombreuses commandes d'armes. Aux véhicules qu'alignait encore Bamako en avril 2012 se sont ajoutés 142 véhicules tout terrain. Les techniciens des Ateliers militaires de Markala en ont modifié plusieurs, de manière à les équiper de mitrailleuses lourdes DShK de 12,7 mm ou ZPU de 14,5 mm, comme celles montées sur les 4x4 des rebelles.
Car auparavant, les 4X4 de l’armée n'emportaient que des mitrailleuses SGM de 7,62 mm, d'une portée bien inférieure à ce dont disposait l'adversaire. Ce qui, dans le désert, constituait un terrible désavantage. L'achat de pièces de rechange a en outre permis la remise en état de 16 blindés BRDM-2 auxquels s'additionneront bientôt les 19 BTR-60PB jusqu'alors bloqués à Conakry.
L'Algérie sollicitée
Ces blindés renforcent ceux du même modèle rescapés de la déroute. L'Algérie a par ailleurs été sollicitée pour l'obtention de matériel de transmissions, afin de moderniser a minima les vieux chars T-55, ainsi que pour des munitions qui font cruellement défaut. Le problème se pose aussi avec les chars légers PT-76, dont les obus se révèlent en majorité défectueux.
En plus des armes lourdes, un rapport mentionne la commande par Bamako de 3 000 fusils d'assaut AK-47, en provenance d'un pays d'Amérique du Sud, sitôt le certificat d'importation délivré par la Cedeao, tandis qu'il est indiqué que la Chine a offert pour presque 2,5 millions d'euros d'équipement entre avril et juillet 2012.
À la fin de septembre, les registres de l'ONU précisent l'acquisition, auprès de la Bulgarie, fournisseur privilégié du Mali, de nombreuses armes légères : 1 000 AKM, 150 mitrailleuses, 50 mitrailleuses lourdes de 14,5 mm plus 15 canons sans-recul SPG-9 de 73 mm, efficaces non seulement contre les véhicules blindés, les bâtiments et les retranchements. Enfin, l'agence fédérale d'exportation d'armements russe, la Rosoboronexport, confirme depuis peu avoir été approchée par Bamako...
L'armée de l'air n'est pas en reste : 4 moteurs d’hélicoptères d’assaut Mi-24 ont ainsi été reçus, vraisemblablement de Bulgarie, ainsi qu'une équipe d'assistance technique, le 18 juillet, afin de permettre la réparation des 2 Mi-24 défectueux. Quant à la livraison de deux avions d'attaque Sukhoy Su-25 ex-ukrainiens, discrètement annoncée au cours de l'été, elle ne semble désormais plus à l'ordre du jour, faute de paiement. Ils auraient finalement été rachetés par la RDC.
Le moral des soldats
Mais sans un redressement du moral des soldats, il va sans dire que tous ces achats n'ont qu'une valeur limitée. Aussi les autorités s'efforcent-elles d'apporter des aides financières aux familles des militaires, de verser des primes d'opérations, tout en instaurant un dispositif destiné à valoriser ceux qui seront engagés dans une éventuelle reconquête. La formation, elle, passera de toute évidence par des instructeurs étrangers. Des nations alliées apporteront aussi un soutien en renseignement, ainsi que des systèmes de communication, indispensables à la réorganisation et au bon fonctionnement des unités et de la chaîne de commandement.
Sujet: Les forces maliennes Ven 18 Jan 2013 - 12:01
Mali : L’armée malienne a repris “le contrôle total” de Konna
Par Agence | 18/01/2013 | 9:05
Citation :
L’armée malienne a affirmé avoir repris jeudi “le contrôle total” de la localité de Konna (centre), dont la capture le 10 janvier par des combattants islamistes avait précipité l’intervention française au Mali.
“Nous avons repris le contrôle total de la localité de Konna, après avoir fait subir de lourdes pertes à l’ennemi”, a assuré l’armée malienne dans un bref communiqué publié vendredi. L’information a été confirmée par une source de sécurité régionale.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait reconnu le 15 janvier que Konna, à 700 km au nord-est de Bamako, n’avait pas encore été reprise jusqu’à présent par l’armée malienne. La zone n’est pas accessible à des observateurs indépendants.
Des combats avaient opposé mercredi, puis dans la nuit de mercredi à jeudi des soldats maliens, appuyés par des militaires français, à des islamistes armés près de Konna.
La chute de Konna lors d’une offensive surprise des combattants islamistes, le 10 janvier, avait déclenché l’intervention de la France, qui redoutait une percée vers Bamako (sud) des jihadistes. Les forces françaises étaient d’abord intervenues avec des frappes aériennes, puis avec un engagement au sol.(Afp)
Sujet: La guerre des berets a repris à Bamako Ven 8 Fév 2013 - 14:21
Des tirs retentissent du côté de Djicoroni à Bamako
Par Malijet - Date: il ya 3 heures 31 minutes 155 réactions
Citation :
La guerre des berets a repris à Bamako ce matin. Des tirs sporadiques se font entendre du côté du camp Para de Djicoroni où les bérets rouges devaient tenir ce matin un rassemblement. Un rassemblement que les militaires maliens auraient tenté d'empêcher.
A 09h45 TU, les tirs à l'arme automatique sont de plus en nourris et la tension qui couvait depuis ce matin semble se transformer en affrontements violents. Malijet.
Selon l'AFP, plusieurs personnes ont été blessées vendredi dans l’attaque à Bamako d’un camp des Bérets rouges proches de l’ex-président Amadou Toumani Touré renversé en mars 2012, attaque menée par des soldats des autres corps de l’armée malienne, a appris l’AFP de source militaire et auprès de témoins.
Depuis 06H00 (locales et GMT), des militaires lourdement armés, tous corps confondus, ont attaqué le camp. En ce moment même, ils sont en train de tirer sur nos femmes et nos enfants, a déclaré Yaya Bouaré, un Béret rouge se trouvant dans le camp attaqué. Il y a plusieurs blessés dans le camp, a-t-il ajouté. Ses propos ont été confirmés par des habitants près du camp.
Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération technico-militaire (FSVTS)
Citation :
La Russie livre des armes d'infanterie au Mali où les troupes gouvernementales font face aux extrémistes, a déclaré vendredi à RIA Novosti Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération technico-militaire (FSVTS).
"Nous livrons au Mali, pour l'armée nationale, des armes d'infanterie, des mitraillettes et des lance-grenades", a indiqué M.Fomine.
La situation au Mali s'est dégradée début janvier suite aux attaques lancées par les islamistes contre les troupes gouvernementales dans les régions centrales du pays. Le 10 janvier, un contingent français fort de 1.400 hommes est arrivé à Bamako pour soutenir l'armée malienne. Depuis, les effectifs français au Mali sont passés à 4.000 hommes. L'opération baptisée Serval réunit également les militaires des pays membres de la Communauté économique de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO). Au cours de l'opération, les extrémistes ont été délogés de la plupart des villes dans le nord malien.
Les médias ont rapporté par le passé que Moscou aurait proposé à Paris d'acheminer des troupes françaises au Mali. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a toutefois précisé que seules des compagnies russes privées pouvaient acheminer des troupes ou de l'équipement étrangers au Mali dans le cadre de l'opération militaire franco-malienne, et qu'il revenait aux transporteurs eux-mêmes d'en décider.
Sujet: Mali : Crash d'un hélicoptère militaire : cinq tués Dim 14 Avr 2013 - 3:26
Crash d'un hélicoptère militaire malien: cinq tués selon l'AFP
12.04.2013
Citation :
Cinq militaires maliens ont été tués vendredi dans l’accident d’un hélicoptère dans le centre du Mali, selon l’AFP.
"Le crash d’un hélicoptère de l’armée malienne a causé la mort des cinq passagers, des militaires maliens, vers Sévaré" (centre), a déclaré un responsable du gouvernorat de Mopti, la ville la plus proche, accident confirmé par une source militaire malienne qui a évoqué "une défaillance technique".
Un nouveau chef d’état-major pour l’armée malienne
12 novembre 2013 – 16:56
Le général de division Mahamane Touré
Citation :
Et si la promotion du capitaine Amadou Sanogo au rang de général n’était finalement qu’une victoire à la Pyrrhus? L’auteur du coup d’Etat qui renversa, en mars 2012, le président malien Amadou Toumani Touré (dit ATT), ne semble pas être dans les petits papiers du pouvoir actuel.
Pour commencer, la justice malienne s’intéresse de près au général Sanogo, lequel devrait prochainement comparaître devant un juge d’instruction qui décidera de son sort. Plusieurs affaires le concernent en effet. La première a trait à la récente mutinerie de ses anciens hommes de main, installé au camp de Kati, près de Bamako, où lui-même s’était établi. Le seconde concerne la disparition, dans la foulée du putsch du printemps 2012, d’une vingtaine de bérets rouges, lesquels faisaient partie de l’ex-garde présidentielle.
Après avoir pris la tête du comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, en février dernier, le général Sanogo avait vu sa nomination annulée en août dernier, deux semaines après sa promotion, sans aucune explication officielle de cette décision, prise avant l’investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta, en septembre.
En revanche, le gouvernement malien a motivé sa décision de dissoudre ce comité, le 8 novembre en expliquant que la loi l’ayant créé prévoyait que sa mission prendrait fin “avec la transition politique” et “après l’élection du président de la République et son installation dans ses fonctions”. Le même jour, un nouveau chef d’état-major des forces armées maliennes (FAMA) a été désignés pour remplacer celui qui avait été nommé par le général Sanogo, du temps où il n’était qu’encore capitaine.
Ainsi, le général de division Mahamane Touré, un ex-béret rouge qui était alors à la tête de l’Ecole de Maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, a été nommé à la tête des FAMA. Dans les années 1990, cet officier s’était occupé des douanes maliennes, avant d’exercer des responsabilités au ministère de la Défense, puis, de 2006 à 2012, la fonction de commissaire chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité à Abuja, au siège de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), laquelle fournit actuellement l’essentiel des effectifs de la mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Il a également de confier la direction de l’Ecole militaire du Mali à un autre béret rouge, à savoir le colonel Issa Ould Issa. Et pour faire bonne mesure, l’ancien aide de camp du président ATT, le colonel Abidine Guindo, a été libéré le lendemain. Il avait été mis au frais par l’ancienne junte pour avoir tenté un contre-coup d’Etat en avril 2012.
Mali: le ministre malien de la Défense lance le projet de reforme des armées
( Xinhua ) - 03.12.2013 à 13h32
Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, le 3 octobre 2013 - AFP PHOTO/HABIBOU KOUYATE
Citation :
Le ministre malien de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, a lancé lundi à Bamako le projet de reforme des armées maliennes en vue de bâtir une armée capable de jouer sa mission républicaine de défense de l' intégrité territoriale, a-t-on appris ce lors d' une cérémonie.
Cette rencontre permettra à 11 groupes de travail constitués de revoir les dispositifs actuels des forces armées du Mali.
"Je viens de lancer les travaux des groupes qui sont chargés de réfléchir à la reconstruction, à la résilience et à la refondation des forces armées" , a déclaré le ministre Maïga précisant que le projet porte essentiellement sur trois grands points.
Il s' agit selon lui, de voir "comment accroître les capacités opérationnelles de nos forces" .
"Comment faire en sorte que nos forces de défense soient dans les formats adéquats et que la structure opérationnelle et territoriale soit la plus adéquate par rapport aux menaces" .
Ce sont des menaces que "nous avons à combattre en permanence et qui sont des menaces fondamentales et comment trouver une meilleure articulation avec les forces de sécurité intérieures" , a-t-il expliqué.
Le 2è point porte sur l' effort qui doit être fait sur les ressources humaines (d' abord l' amélioration de la condition militaire et la condition générale relative à leur vie non militaire, logements, éducation des enfants, santé)
Enfin, il s' agit de voir "Comment insérer l' organisation de nos forces dans une perspective de sécurité régionale, de sureté collective (..)" .
Le ministre malien de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga a précisé que "l' objectif fondamental, c' est d' avoir une armée républicaine" .
Rappelons que cette rencontre se tient avec l' appui de la mission intégrée des nations unies pour le soutien au Mali (MUNUSMA) et la mission de formation l' Union Européenne au Mali (EUTM).
Le président du Mali annonce une restructuration de l'armée
Le Monde.fr | 21.01.2014 à 00h21 • Mis à jour le 21.01.2014 à 08h02
Des soldats maliens sur la route de Diabali, le 26 janvier 2013.
Lire:
Citation :
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé une restructuration de l'armée par le biais d'une loi de programmation quinquennale, à l'occasion du 53e anniversaire des forces maliennes marqué, lundi 20 janvier, par un défilé avec les alliés antidjihadistes.
Le défilé s'est déroulé à Bamako en présence du président Keïta, du ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, et de chefs militaires. Des casques bleus, des formateurs militaires européens et des soldats français de l'opération « Serval » participaient aux côtés de 4 700 militaires et paramilitaires maliens, d'après la l'Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), la télévision publique malienne.
« L'armée malienne est de retour. (…) Nous avons vu là des hommes aujourd'hui déterminés à défendre la patrie partout », a déclaré M. Keïta à l'issue de la cérémonie militaire à l'ORTM.
M. Le Drian a salué « un défilé de très grande tenue ». Selon lui, la formation de l'armée par des instructeurs européens, actuellement en cours, « va se poursuivre pendant deux ans ».
LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE
Dans le cadre de la célébration des 53 ans de l'armée malienne, le président malien a, en outre, posé la première pierre des 850 logements sociaux à Bamako destinés aux militaires. Selon l'ORTM, les travaux vont durer « entre quatorze et seize mois », et le projet, dont le coût n'a pas été précisé, est le résultat d'un partenariat public-privé. M. Keïta a par ailleurs inauguré à Kati (commune à 15 kilomètres au nord de Bamako) une stèle en hommage aux « morts pour le Mali ».
Dans un discours prononcé dimanche soir, à la veille de l'anniversaire, le président Keïta annonçait l'adoption prochaine d'une loi de programmation militaire pour la période 2014-2018 afin de restructurer les forces maliennes. Le « début de mise en œuvre [de la loi] permettra de consacrer la montée en puissance de notre outil de défense sur les cinq prochaines années », a-t-il affirmé, sans préciser de calendrier, ajoutant : « La réforme structurelle est en œuvre. Je veillerai personnellement à sa conduite. »
Il a noté que le 53e anniversaire de l'armée intervenait « après les péripéties affligeantes de l'histoire immédiate » du Mali, qui a connu dix-huit mois de crise politico-militaire ; l'épilogue de la crise yant été l'élection présidentielle de juillet-août 2013, qu'il a remportée, après l'intervention militaire internationale contre les djihadistes déclenchée par la France en janvier 2013, et toujours en cours.
« OUTIL DE DÉFENSE NATIONALE EN COURS DE RÉHABILITATION »
Sous-équipée, mal formée et mal dirigée, l'armée malienne connut en effet une débâcle face à des groupes armées, notamment djihadistes, dotés d'armes lourdes qui occupèrent les deux tiers du Mali pendant plus de neuf mois. « Au moment où je vous parle, notre outil de défense nationale est en cours de réhabilitation », a également dit Ibrahim Boubacar Keïta, indiquant que, « à l'initiative des autorités maliennes, le Mali et la France discut[ai]ent présentement d'un éventuel accord de coopération militaire ».
La signature d'un accord de défense entre le Mali et la France était prévue à l'occasion de la visite de M. Le Drian, mais elle a été reportée, sans explication officielle. Face aux groupes armés en 2012, le Mali « a[vait] dû demander l'intervention militaire française », sans autre choix, et aujourd'hui, avec des menaces « devenues bien plus amples et diverses, (…) l'avenir peut être encadré par un accord qui lie[rait] les parties prenantes, rendant ainsi prévisibles les actions attendues », a encore déclaré le président.
Le Mali envisage aussi de « discuter, dans un proche avenir, d'accords de coopération militaire avec d'autres pays, sans exclusion inopportune », a ajouté M. Ibrahim Boubacar Keïta. Mais il n'a fourni aucune précision sur ces pays. « Les accords de coopération militaire, en discussion ou à venir, ne tiendront compte que de l'intérêt du Mali, de tous les intérêts du Mali et des Maliens, tout en renforçant nos capacités et celles de nos partenaires à faire face à l'insécurité structurelle de l'espace sahélo-saharien », a assuré le chef de l'Etat.
ACCORD DE DEFENSE AVEC LA FRANCE : Ce sera pour le 2 février
Publié le 21 jan 2014 - 1:24
Zahaby Ould Sidi Mohamed (MAE)
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Le 2 février prochain, le gouvernement malien signera avec la France, un « traité de coopération militaire » avec la France. La date du 2 février a été retenue parce qu’elle correspond à la date anniversaire de la visite de Hollande au Mali, il y a un an. Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahaby Ould Sidi Mohamed, « le Mali signera des accords de coopération avec tous les pays qu’il le voudra, si cela peut l’aider à sauvegarder son intégrité territoriale ».
Lors d’un point de presse qu’il a conjointement animé avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, il dira qu’il ne s’agit pas de donner la base de Tessalit à la France. « Les traités que nous signons ne sont pas exclusifs : nous comptons en faire même avec l’Algérie ».
De son côté, le président IBK, lors de son adresse à la nation le 20 janvier, fête de l’armée, ajoutera que « dans cette même optique, nous envisageons de discuter, dans un proche avenir, d’accords de coopération militaire avec d’autres pays, sans exclusion inopportune, pourvu qu’ils soient soucieux et aptes à apporter une contribution efficace à nos efforts de stabilisation et de sécurisation du septentrion malien et, au-delà, de l’espace sahélo-saharien.
Les accords de coopération militaire, en discussion ou à venir, ne tiendront compte que de l’intérêt du Mali, de tous les intérêts du Mali et des Maliens, tout en renforçant nos capacités et celles de nos partenaires à faire face à l’insécurité structurelle de l’espace sahélo-saharien ».
Dans la guerre contre le terrorisme, les forces françaises basées au Mali peuvent-elles agir sans l'accord de Bamako pour gagner du temps, ou éviter des fuites ? C'est pour ne pas brusquer l'opinion malienne que Bamako et Paris n'ont pas signé un nouvel accord de coopération militaire lors de la dernière visite au Mali de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense. Cette visite coïncidait en effet avec la fête de l'armée malienne, le 20 janvier, qui commémore la fermeture des bases françaises par le président Modibo Keïta, en 1961. En réalité, cet accord pose aussi le problème de la coordination entre les deux armées dans la lutte contre les jihadistes du Nord. Si une menace immédiate est clairement identifiée, les forces françaises présentes au Mali doivent-elles agir avec ou sans l'autorisation préalable de Bamako ? C'est tout l'enjeu des dernières discussions.
Accord de défense France-Mali: un retour au temps béni des colonies
MIS EN LIGNE PAR CONNECTIONIVOIRIENNE.NET LA RÉDACTION · 5 MARS, 2014 A 10:44
hollande-en-visite-au-mali
Par Boubacar Boris Diop, Issa Ndiaye, Fabrice Tarrit | Pambazuka News | 2 mars 2014
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L’opération Serval vient de fêter sa première année. En guise d’anniversaire de cette intervention de la France au Mali, censée restaurer la souveraineté de ce pays mais qui a contribué dans les faits à sa mise sous tutelle politique, militaire et économique, les deux pays ont annoncé leur intention de signer un accord de coopération de défense qui marque un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes.
Alors que le gouvernement français précédent avait eu la démarche de soumettre au Parlement huit «partenariats de défense» destinés à remplacer les accords signés au lendemain des indépendances africaines avec certaines anciennes colonies françaises, c’est dans le plus grand secret qu’un accord de défense avec le Mali devait être signé le 20 janvier.
Le symbole négatif que représentait la signature d’un tel accord le jour de la fête de l’Armée au Mali, conjugué aux nombreuses protestations émanant de journalistes, organisations de la société civile, partis politiques maliens a repoussé la conclusion de l’accord.
Dans l’attente d’une nouvelle date de signature, on ne peut que s’interroger de voir un État comme la France, donneur de leçons récurrentes de «bonne gouvernance» à la fragile démocratie malienne, faire signer un accord aussi important sans que le Parlement français ne soit consulté.
A l’annonce d’un tel passage en force la classe politique et les élus de bons nombres de régimes démocratiques s’insurgeraient, comme l’ont d’ailleurs fait certains responsables politiques maliens, réclamant la consultation de l’Assemblée nationale malienne. Pourtant, les informations sur cet accord, révélées par «Le Monde» du 31 décembre et laissant présager d’une mainmise croissante de la France sur le Mali dans un domaine souverain, la défense, n’ont ému personne parmi la société civile française comme parmi les membres du Parlement français, lesquels se voient pourtant dessaisir d’une partie hautement symbolique de leurs prérogatives.
Si la tendance de ces dernières années était à l’amorce d’une réduction de la présence de l’armée française en Afrique, cet accord de la discorde entérine le maintien sur le territoire malien d’une force permanente d’un millier d’hommes, sous couvert de lutte antiterroriste. Un tel déploiement permanent irait à l’encontre de l’histoire des relations militaires entre la France et le Mali et de l’accord de coopération militaire de 1985 entre les deux pays, qui stipule explicitement l’impossibilité de déployer des unités constituées de l’armée française sur le territoire malien. Il consacre également le caractère bilatéral de l’engagement français au Mali, alors même que les autorités françaises ont toujours prétendu agir dans un cadre onusien.
La France, discrète mais sûre d’elle, annonce ainsi qu’elle va fouler aux pieds la souveraineté de l’Etat malien, déjà mise à mal par la situation à Kidal : «Paris agira selon ses besoins. S’il s’agit officiellement de mieux échanger le renseignement, cela n’ira pas jusqu’à informer au préalable les autorités maliennes des actions entreprises», peut-on lire dans l’article du «Monde».
On y apprend également que la tutelle exercée par les militaires français sur les troupes maliennes sera pérennisée puisque des détachements français encadreront l’armée nationale, mais qu’en plus Serval pourra jouer le rôle de «“force de réaction rapide” pour l’armée malienne».
En vertu de cet accord, la France sera de fait toute puissante sur le territoire malien, reléguant le Mali au rang de simple département comme au temps de la colonisation.
Ironie de l’Histoire, le 20 janvier, date à laquelle devait être signé cet accord, correspond à la commémoration de la journée de l’année 1961 au cours de laquelle le président Modibo Keïta du Mali indépendant avait formellement demandé à la France d’évacuer les bases militaires de Bamako, Kati, Gao et Tessalit. Ce qu’elle a fait, pour mieux revenir 54 ans plus tard.