EADS gèle projet Talarion par manque de financements
jeudi 17 juin 2010,
European Aeronautic Defence & Space Co. NV a suspendu son projet de drone européen Talarion en raison d’un manque de financements de la part de la France et de l’Allemagne, rapporte jeudi le quotidien espagnol Cinco Dias.
Citation :
EADS a déjà investi environ 600 millions d’euros dans la phase initiale du projet, mais aurait besoin de 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour lancer la phase de conception et de développement avant l’été, indique le journal.
Officiellement, EADS a assuré que le projet n’était pas abandonné, mais la France et l’Allemagne ne seront probablement pas en mesure d’apporter les fonds nécessaires en raison des coupes budgétaires décidées par les deux pays, selon Cinco Dias.
Les responsables d’EADS en Espagne n’ont pas pu être contactés jeudi matin.
A400M : Un accord sur l’avenant au contrat initial a été trouvé
27 octobre 2010 – 11:45
Le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, a indiqué, le 25 octobre, avoir fait « d’importantes avancées » au sujet du financement de l’avion européen de transport militaire A400M. « Conformément aux voeux des pays acquéreurs, un accord a été atteint après des négocations serrées touchant certains points essentiels, notamment de nature financière » a-t-il écrit dans un courrier dont l’existence a été révélée par l’agence Reuters
EADS a présenté ce matin des résultats 2011 exceptionnels
Fort de résultats record pour 2012, le géant européen de l'aéronautique et la défense EADS a proclamé jeudi son indépendance vis-à-vis des gouvernements qui l'ont créé en 2000.
BERLIN - Le gouvernement allemand a formalisé ses exigences dans le cadre du projet de fusion entre EADS et BAE Systems, demandant avant tout que l'équilibre franco-allemand soit respecté dans le nouvel ensemble, écrit le quotidien Die Welt vendredi.
Le gouvernement allemand demande, entre autre, que l'équilibre des pouvoirs entre la France et l'Allemagne dans le nouvel ensemble soit garanti, affirme le journal, citant des sources gouvernementales.
Cette condition à un aval allemand à la fusion figure dans un catalogue d'exigences sur lequel la chancellerie et le ministère allemand de l'Economie se sont entendus et qui a été transmis au gouvernement français, ajoute Die Welt.
Berlin insiste pour que les participations allemande et française au nouvel ensemble que formeraient EADS et BAE fusionnés soient égales, quel qu'en soit le niveau.
L'équilibre est une chose importante pour le gouvernement allemand, a affirmé vendredi une porte-parole du ministère de l'Economie, lors d'un point presse régulier.
L'Allemagne et la France échangent sur tous les aspects de cette éventuelle fusion et tout est discuté avec le soin nécessaire, a renchéri le porte-parole du gouvernement Steffen Seibert, qualifiant d'harmonieux les rapports avec Paris.
Selon Die Welt, pour assurer l'équilibre franco-allemand, les Allemands sont même prêts à envisager d'acquérir les actions détenues par Daimler (15%) et par un consortium public-privé, Dedalus (7,5%), si Paris ne veut pas vendre sa participation.
Le gouvernement français contrôle directement 15% du capital d'EADS, auquel il faut ajouter les 7,5% contrôlés par Lagardère. En cas de fusion, la participation directe du gouvernement français dans le nouveau groupe serait de 9%.
Le Financial Times Deutschland de vendredi a écrit de son côté que le gouvernement français souhaiterait détenir - conjointement avec l'Allemagne - une minorité de blocage au sein du nouvel ensemble, soit plus de 25% du capital.
Un projet incompatible avec les vues d'EADS, de BAE Systems ou du gouvernement britannique, qui insistent pour que l'actionnariat public reste inférieur à 10% en cas de fusion.
Le siège d'EADS doit déménager à Toulouse (sud-ouest de la France), où est également basé Airbus, la filiale d'aéronautique civile, alors que le siège des activités d'armement pourrait être déplacé en Grande-Bretagne en cas de fusion.
BERLIN - Le gouvernement allemand a formalisé ses exigences dans le cadre du projet de fusion entre EADS et BAE Systems, demandant avant tout que l'équilibre franco-allemand soit respecté dans le nouvel ensemble, écrit le quotidien Die Welt vendredi.
Le gouvernement allemand demande, entre autre, que l'équilibre des pouvoirs entre la France et l'Allemagne dans le nouvel ensemble soit garanti, affirme le journal, citant des sources gouvernementales.
BERLIN - Le gouvernement allemand a formalisé ses exigences dans le cadre du projet de fusion entre EADS et BAE Systems, demandant avant tout que l'équilibre franco-allemand soit respecté dans le nouvel ensemble, écrit le quotidien Die Welt vendredi.
Le gouvernement allemand demande, entre autre, que l'équilibre des pouvoirs entre la France et l'Allemagne dans le nouvel ensemble soit garanti, affirme le journal, citant des sources gouvernementales.
Le couple EADS-BAE Systems s'engage à préserver les emplois français, allemands et britanniques
Michel Cabirol | 27/09/2012, 16:15 - 514 mots
Citation :
Les deux groupes, qui travaillent sur un projet de rapprochement, sont prêts à garantir l'emploi, la préservation des sites industriels et les bureaux de recherche et développement (R&D) dans les trois pays. Un document spécifique serait sur le point d'être signé par chacun des trois pays.
C'est une des conditions sine qua non de la réussite de l'opération. Et les négociateurs en ont bien conscience. De quoi parle-t-on ? Des préoccupations sociales et industrielles des gouvernements français, britannique et allemand. Ces derniers défendent les emplois, les sites industriels et les bureaux de recherche et développement (R&D) situés sur leur sol. "C'est le tronc commun des revendications des trois Etats, confirme-t-on à "latribune.fr". Tous les pays veulent la même chose".
Dans ces conditions, les négociateurs mettent la dernière main à un document avec chacun des trois pays sur des engagements écrits du futur groupe en vue de donner des garanties sur l'emploi et la préservation des sites, selon une source proche du dossier. "On peut leur dire par écrit", affirme-t-on à "la tribune.fr". Sous réserve bien sûr que les Etats respectent de leur côté leurs engagements auprès de EADS et BAE Systems en termes de commandes et que le marché de l'aéronautique reste tel qu'il est aujourd'hui. C'est-à-dire en croissance. Un avertissement sans frais à l'Allemagne qui cherche à réduire de 40 exemplaires chacun ses commandes de l'hélicoptère de combat, Tigre, et l'hélicoptère de transport, NH90... après avoir beaucoup diminué sa commande d'avions de transport A400M. Ce qui a mis ce programme en danger de mort. Chez EADS, on a beau jeu de rappeler que "ces commandes sont des emplois allemands".
Préserver l'emploi, les sites et la R&D, c'est d'autant plus facile pour BAE Systems (qui a déjà beaucoup restructuré dans ses effectifs à la suite des coupes dans les budgets de la défense américain et britannique) et EADS que leurs actifs et leur positionnement géographique ventes sont très complémentaires, à l'exception de quelques actifs dans la défense. Ce qui inquiète Berlin, qui a peur de voir partir en Grande-Bretagne certaines de ses activités. Ainsi, le député du Parti libéral FDP, partenaire de la chancelière, Martin Lindner, a estimé mercredi que ce qui comptait "ce n'est pas l'influence des gouvernements sur EADS ou ses composantes, mais de garder certaines technologies dans ce pays". Pour autant, l'ex-patron de Cassidian, Stefan Zoller, n'avait pas hésité à tailler à la hache dans les sites français au profit de ceux basés en Allemagne. "Il n'y aura pas de fermetures de sites de Cassidian, assure une source proche du dossier. C'est de l'ordre du fantasme. Non il n'y aura pas de bouleversement mais il y aura un peu de réorganisation dans la défense et peut-être dans le temps une organisation plus efficace".
Airbus, Eurocopter et Astrium pas concernés pas les synergies
En revanche "Airbus, Eurocopter et Astrium ne sont pas concernés par les synergies industrielles", explique une source proche du dossier. Classiquement les synergies dans ce type d'opération seront possibles dans les fonctions siège, achat, informatique... S'agissant de BAE Systems, le groupe a démontré qu'il savait très bien résister en période de basses eaux. Les Britanniques ont maintenu leur marge de rentabilité, rappelle-t-on à "latribune.fr". Soit 10 % de marge. "BAE a réussi à s'adapter à un monde moins guerrier et il n'y pas eu un effondrement de la rentabilité de BAE Systems", précise-t-on de sources proches du dossier.
Le projet de fusion d’EADS avec BAE Systems tombe à l’eau
10 octobre 2012 – 14:45
Citation :
La fusion d’EADS et de BAE Systems ne se fera pas. C’est par voie de communiqué que les deux groupes ont en effet annoncé, ce 10 octobre, la fin des discussions portant sur les modalités de cette opération, laquelle aurait pu donner naissance au numéro un mondial de l’aéronautique et de la défense.
Bien qu’il aurait été possible de prolonger de 28 jours les négocations pour finaliser cette fusion, conformément à la réglementation boursière britannique, les deux groupes ont donc préféré arrêter les frais devant les difficultés rencontrées avec les Etats concernés par cette opération et les réticences exprimées par certains actionnaires d’EADS et de BAE Systems.
Alors que Français et Britanniques avaient fini par se mettre d’accord au sujet de la gouvernance du nouvel ensemble, le gouvernement allemand porte visiblement une part de responsabilité importante dans l’échec des discussions. “Merkel s’oppose à l’opération mais elle ne s’est pas justifiée” a ainsi confié une source proche du dossier à l’AFP.
Jusqu’à présent, Berlin exigeait seulement la parité franco-allemande au sein du capital du nouvel ensemble. Outre le fait que cette opération concerne le secteur de la défense, Berlin a souhaité éviter que le scénario de la fusion entre Rhôle-Poulenc et Hoechst (qui a donné Sanofi-Aventis) se reproduise, avec des conséquences sur l’emploi du secteur pharmaceutique en Allemagne, au profit des sites français du groupe.
Et, comme les activités d’EADS dans le secteur de la défense sont implantées essentiellement outre-Rhin, l’idée d’une éventuelle relocalisation d’une partie d’entre elles au Royaume-Uni, pays d’origine de BAE Systems, a sans doute pesé lourd dans la balance. C’est ce qui explique aussi son exigence de faire revenir en Allemagne le siège de la maison-mère d’Airbus, alors qu’il est actuellement installé à Toulouse.
Qui plus est, Berlin , contrairement à Paris, n’est pas actionnaire d’EADS. Or, pour arriver à cette parité franco-allemande, il lui aurait fallu racheter les parts que détient Daimler au capital du groupe européen. Et il aurait fallu débourser plusieurs milliards d’euros pour cela. Le jeu en valait-il la chandelle étant donné que cette opération n’aurait rien apporté de plus que les droits liées à l’action spéciale prévue pour les gouvernements dans le projet de fusion? Pas certain…
Par ailleurs, si la fusion d’EADS et de BAE Systems fait sens sur le papier, l’un ayant une entrée sur le marché américain sur la défense, l’autre en anticipant la baisse des dépenses militaires en Europe et aux Etats-Unis, elle n’était pas forcément du goût des actionnaires.
Ainsi, côté EADS, le groupe Lagardère, qui aurait vu sa participation dans le nouveau groupe passer de 7,5 à 5% du capital, a donné le sentiment de se raviser, après avoir approuvé le principe du rapprochement avec BAE Systems. “Ce projet, en dépit du potentiel industriel et stratégique qui lui est prêté, n’a pas démontré à ce jour qu’il était créateur de valeur pour” la maison mère d’Airbus, a déclaré Arnaud Lagardère.
Pour BAE Systems, les réserves ont été formulés par son premier actionnaire, à savoir la société d’investissements Invesco Perpetual, qui a indiqué, le 8 octobre, ne pas comprendre “la logique stratégique du rapprochement qui est proposé”, tout en affirmant craindre que la présence d’Etat au capital de la nouvelle entité soit de nature à fermer le marché américain de la défense au groupe britannique.
Autre sujet d’inquiétude poiur Inversco : la baisse du cours de l’action de BAE, le ratio retenu dans le projet de rapprochement, avec 40% pour l’industriel d’outre-Manche et 60% pour EADS, et le manque de visibilité pour les dividendes au-delà de 2013.
Au final, l’on pourrait penser que cette affaire a fait beaucoup de bruit pour rien. “C’est évidemment dommage que nous n’ayons pas réussi mais je suis heureux que nous ayons essayé. Je suis sûr que nous aurons d’autres défis à relever ensemble à l’avenir”, a estimé Tom Enders, le patron d’EADS, à l’origine du projet de fusion.
Sauf que cet échec ne sera pas sans conséquence. A commencer sur BAE Systems, qui, faut de faire cause commune avec EADS, pourrait bien se faire racheter par un groupe américain.