L’idée est de constituer un bouclier anti-missile en Asie du Sud-Est afin d’écarter la menace balistique nord-coréenne. Mais pas seulement car la Chine peut également se sentir concernée par ce dispositif, elle qui pointerait près de 2.000 missiles sur Taïwan, du moins selon les estimations des services de renseignement de Taipeh.

Pour autant, à Washington, on a pris soin de préciser que cette défense anti-missile ne visera pas Pékin, qui pourrait y voir, à l’instar de Moscou, une atteinte à la crédibilité de ses capacités stratégiques.

“Ce sont des systèmes défensifs, ils ne s’enclenchent pas tant qu’aucun missile n’a été tiré”, a ainsi déclaré Victoria Nuland, porte-parole de la diplomatie américaine. “Dans le cas des systèmes déployés en Asie, ils sont destinés à se défendre contre des missiles nord-coréens, ils ne sont pas dirigés contre la Chine”, a-t-elle insisté.

Sauf que, selon le Wall Street Journal, le Pentagone étudie en fait la possibilité d’installer non pas un mais deux radars X-Band d’alerte avancée supplémentaires dans la région Asie-Pacifique, “afin de créer un arc qui permettrait aux États-Unis et à leurs alliés régionaux de mieux suivre les missiles balistiques lancés depuis la Corée du Nord et la Chine.”

Outre celui qui serait installé dans le sud du Japon, un autre pourrait être implanté aux Philippines. Mais d’après le quotidien économique, aucune décision n’a encore été prise et les discussions en sont encore à un “stade précoce”.

Les autorités du Pentagone ont fait part, jeudi, de leur intention de déployer des radars, similaires à ceux déployés, en Europe et au Moyen-Orient, afin de renforcer le système balistique, en Asie. Le déploiement du système d’avertissement rapide (X-Band), dans l’une des îles du Sud du Japon, près des missiles intercepteurs sol-air japonais, ainsi que le système balistique des navires de guerre des Etats-Unis, compléteront le programme de défense balistique des Etats-Unis, en Asie.

Il est convenu de déployer un système radar sophistiqué, dans le Sud du Japon, et un autre radar, dans un pays de l’Asie du Sud, éventuellement, les Philippines. Les autorités américaines avaient, auparavant, déployé un système radar, dans le Nord du Japon, mais cette nouvelle décision de déployer un nouveau système radar, dans le Sud du Japon, vise, en effet, à prendre le contrôle des parties stratégiques les plus névralgiques de la région,
une politique, selon certains, adoptée par les Etats-Unis, pour garder la Chine dans leur collimateur.

La proximité du Sud du Japon de la Chine et son importance, dans la stratégie militaire américaine, a amené Washington à concevoir de nouveaux projets militaires, dans la région, sans faire cas de la revendication du peuple japonais, réclamant le retrait des militaires américains de cette région.

Le Président américain, Barack Obama, a fait part du transfert de 60% de la flotte militaire du pays vers l’Asie-Pacifique.

"Les Etats-Unis, après avoir réglé les questions de l’Irak et de l’Afghanistan, ont l’intention de faire face aux défis qui les menacent, en concentrant leurs forces, en Asie-Pacifique", a ajouté Obama.