Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Mer 19 Mar 2014 - 19:33
Ukrain : Pékin/Moscou, alliés militaires...
mercredi, 19 mars 2014 17:43
Lire la suite :
Citation :
IRIB-La crise en Ukraine marque un tournant dans les relations politiques entre la Russie et les pays de l'Occident. Rien ou presque rien ne laisse penser que la crise ukrainienne va s'arrêter dans un avenir prévisible.
L'économie de l'Ukraine est en ruine, l'appareil d'Etat est affaibli et les contradictions interethniques se sont exacerbées. Même si l'intensité de la crise diminue, l'Ukraine restera une source de problèmes pour de longues années à venir, empoisonnant les rapports entre la Russie et l'Occident. Cette situation aura une incidence bien déterminée sur la coopération militaro-technique entre la Russie et la Chine.
Face à cette situation, le soutien de pays comme l'Inde et la Chine revêt une importance cardinale pour la Russie. A l'heure actuelle, la Chine est un important partenaire commercial de la Russie et le maintien des liens étroits voue à l'échec toute stratégie occidentale visant à isoler la Russie.
La crise ukrainienne se répercutera non seulement sur le sort de l'Ukraine, mais aussi sur l'avenir de la Russie. Tout porte à croire que la Russie s'engage dans une longue période de confrontation avec les Etats-Unis. Aussi, la lutte contre la pression américaine deviendra-t-elle l'enjeu principal, prépondérant. D'où une plus grande importance pour la coopération militaro-technique russe avec la Chine, qui va devenir définitivement son partenaire numéro un dans l'arène mondiale.
Jusqu'à présent, l'Etat russe abordait des projets militaro-techniques conjoints avec la Chine en tenant compte de tout un lot de facteurs. La Russie prenait en considération des réalités de politique étrangère, l'état de ses relations avec l'Occident, les menaces de fuites technologiques vers la Chine. Elle devait également tenir compte des menaces de la concurrence chinoise sur les marchés d'armes de pays tiers, ainsi que de l'hypothèse d'une détérioration peu probable, mais possible, des relations bilatérales. En règle générale, en raison des considérations susmentionnées, la Chine avait un accès plus réduit aux technologies militaires russes que l'Inde.
Il apparaît que dans la situation actuelle, la Russie abandonnera les restrictions dans sa politique en matière de ventes d'armes, étant donné son intérêt grandissant à voir s'accroître rapidement le potentiel militaire des pays du BRICS et plus particulièrement de la Chine. Au fur et à mesure que les Etats-Unis deviennent la principale source de menace et qu'une nouvelle version de la guerre froide gagne en ampleur, la Russie trouve intérêt à accroître le potentiel de combat de l'armée populaire chinoise. Plus rapides seront les progrès dans le réarmement de cette dernière, plus limitées seront les forces et les possibilités des Etats-Unis d'exercer une pression sur la Russie.
Ainsi, un scénario négatif de l'évolution de la crise ukrainienne pourra donner lieu à des dimensions nouvelles de la coopération militaro-technique entre la Russie et la Chine dans des domaines plus tangibles. Il pourra être question du développement et de la construction de sous-marins nucléaires et de leurs équipements, du transfert de certains types de matériel spatial, notamment des réacteurs nucléaires pour les engins spatiaux qui intéressent depuis longtemps la partie chinoise, ainsi que de la coopération dans la mise au point de systèmes d'alerte en cas d'attaque de missiles, et ainsi de suite.
Parallèlement, la Russie pourrait étendre sa coopération militaro-technique avec l'Inde. Dans le contexte actuel, la Russie est intéressée à la transformation des BRICS en centres de force autonomes possédant un important potentiel militaire. Sinon, elle se verra obligée de résister seule à la pression occidentale.
Ainsi, il y a toutes les raisons d'espérer l'apparition dès cette année de nouvelles initiatives importantes dans le domaine de la coopération militaro-technique de la Russie avec la Chine et d'autres pays émergents.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Jeu 20 Mar 2014 - 21:37
Crimée: la «plus grave» menace en Europe depuis la Guerre froide, selon l’OTAN
Ajouté par AFP le 20 mars 2014 à 2:00. Tags: Anders Fogh Rasmussen, Crimée, OTAN, Russie, Vladimir Poutine
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, à Washington, le 19 mars 2014 (Jewel Samad/AFP)
Lire la suite :
Citation :
Le rattachement de la Crimée à la Russie constitue la «plus grave» menace pour la stabilité de l’Europe depuis la Guerre froide, a affirmé mercredi le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen, qui redoute une intervention de Moscou dans l’est de l’Ukraine.
«Cela constitue un signal d’alarme pour la communauté euro-atlantique, pour l’Otan et pour tous ceux qui sont engagés dans la défense d’une Europe entière, libre et en paix», a-t-il déclaré devant l’institut Brookings, un centre de réflexion de Washington.
«Nous avons connu d’autres crises en Europe ces dernières années: les Balkans dans les années 90, la Géorgie en 2008. Mais il s’agit là de la plus grave menace à la sécurité et à la stabilité de l’Europe depuis la fin de la Guerre froide», a-t-il estimé, soulignant que cela s’était passé à «la frontière même de l’OTAN.»
Le secrétaire général de l’Alliance a une nouvelle fois fustigé la Russie dont «l’agression militaire» a violé la souveraineté ukrainienne que Moscou avait pourtant promis de respecter en 1994.
Moscou, Washington et Londres signaient le 5 décembre 1994 avec l’Ukraine un accord prévoyant que les trois pays se portent garants de l’intégrité territoriale de l’ancienne république soviétique, en échange du renoncement de celle-ci à l’arme nucléaire.
Comme la veille, il a averti que l’Alliance ne reconnaîtrait pas l’«annexion illégale et illégitime» de la Crimée par la Russie après le référendum de dimanche.
Mais pour M. Rasmussen, l’intervention en Crimée participe d’une stratégie globale de la Russie. Moscou, a-t-il asséné, a à coeur de «maintenir l’instabilité dans la région pour empêcher les pays de la région de chercher à intégrer la communauté euro-atlantique».
De même, le patron de l’OTAN a dit craindre que le président russe Vladimir Poutine n’aille «au-delà de la Crimée» et n’intervienne dans les régions orientales de l’Ukraine.
«Il n’y a pas de moyens rapides et aisés pour tenir tête aux tyrans du monde», a-t-il encore dit. «Parce que nos démocraties débattent, délibèrent et pèsent les choix avant de prendre des décisions. Parce que la transparence nous est chère et que nous poursuivons des choix légitimes et parce que nous utilisons la force non en priorité mais en dernier ressort».
M. Rasmussen s’exprimait alors que des responsables du Pentagone ont affirmé que l’armée américaine cherchait à étendre la coopération militaire avec les alliés de l’Otan le long de la frontière russe.
L’OTAN a décidé début mars de renforcer sa coopération avec l’Ukraine et de réexaminer celle avec la Russie.
On ne sait plus si la Russie est un partenaire ou un «adversaire», s’est encore interrogé M. Rasmussen, précisant que les prochaines réunions de l’OTAN devaient «se pencher sur les conséquences à long-terme de l’agression russe sur notre propre sécurité».
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Ven 21 Mar 2014 - 21:28
Moscou n’envahira pas l’est de l’Ukraine, dit un ministre russe
Ajouté par AFP le 21 mars 2014 à 2:00. Tags: Chuck Hagel, Est ukrainien, Russie, Sergueï Choïgou, Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine (c) en compagnie de son ministre de la Défense Sergueï Choïgu, le 3 mars 2014 (Archives/Mikhaïl Klimentyev/AFP)
Lire la suite :
Citation :
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu a assuré jeudi à son homologue américain Chuck Hagel que Moscou n’envahirait pas l’est russophone de l’Ukraine, a annoncé le Pentagone.
«Les troupes (russes) qui sont massées le long de la frontière (avec l’Ukraine) y sont pour mener des exercices et n’ont aucune intention de traverser cette frontière pour entrer en Ukraine«, a affirmé lors d’un entretien téléphonique Sergueï Choïgu, promettant aussi que ces soldats ne mèneraient «aucune action agressive».
Chuck Hagel lui a demandé combien de temps «l’exercice» militaire en question durerait, mais son homologue russe «’n'avait pas de calendrier précis sur cette question», a poursuivi le porte-parole du Pentagone, le vice-amiral John Kirby.
L’Ukraine répondra «militairement» à toute tentative russe d’«annexer» les régions de l’Est russophone du pays, a prévenu jeudi à Bruxelles le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.
Sur fond du rattachement de la péninsule séparatiste de Crimée à la Russie, les tensions sont vives dans l’est de l’Ukraine, notamment à Donetsk, théâtre ces derniers jours de manifestations pro-russes qui ont dégénéré en heurts avec les partisans de Kiev ayant fait un mort.
Mercredi, le secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen a de son côté dit craindre que le président russe Vladimir Poutine n’aille «au-delà de la Crimée» et n’intervienne dans les régions orientales de l’Ukraine.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Dim 23 Mar 2014 - 14:42
Ukraine: la sortie de la CEI serait une erreur (Loukachenko)
dimanche, 23 mars 2014 13:05
Lire la suite :
Citation :
IRIB-L'éventuelle sortie de l'Ukraine de la Communauté des Etats indépendants (CEI) serait une démarche irréfléchie et erronée, a déclaré dimanche à Minsk le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
"La sortie de l'Ukraine de la CEI portera un coup à la Communauté, mais ce coup ne sera pas mortel. Je pense que la sortie est une démarche dénuée de raison, inadéquate et fausse. Ils doivent rester au moins pour faire entendre leur position", a indiqué M.Loukachevitch aux journalistes.
Et d'ajouter qu'il s'agissait d'une décision irréfléchie d'un point de vue économique.En commentant le changement de pouvoir en Ukraine, M.Loukachevitch a indiqué qu'il bâtirait les relations avec les nouvelles autorités ukrainiennes après les élections présidentielles.
"Nous nouerons des contacts avec ceux que le peuple aura soutenus", a expliqué le dirigeant biélorusse.
Les sanctions de l’UE contre la Russie pourraient être annulées après les élections de mai prochain au Parlement Européen, suppose le député du parlement européen et coprésident du groupe de travail interparlementaire UE-Russie pour l’énergie Béla Kovács.
Il estime incorrect d’imposer des sanctions à la Russie pour le seul fait que le peuple de Crimée a réalisé son droit à l’autodétermination, avis partagé par de plus en plus de parlementaires européens. L’élite politique européenne est divisée. Les pays de l’UE continuent de discuter de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. Or des voix se font de plus en plus souvent entendre en Occident contre cette politique coercitive. Ainsi, le député du Parlement Européen de Hongrie Béla Kovács juge « incorrect d’imposer des sanctions à la Russie parce que le peuple de Crimée a réalisé son droit à l’autodétermination ». Selon le député, les sanctions sont simplement un moyen pour intimider la Russie.
« Les élections au Parlement européen auront lieu le 25 mai. Et après les élections, quand la nouvelle législature sera opérationnelle, il est bien possible que l’attitude de la partie européenne change radicalement. Je pense que les sanctions seront annulées. »
Entre temps, toujours plus de pays renoncent officiellement dès à présent à soutenir les sanctions contre la Russie. Ainsi en République tchèque des conférences ont lieu au sujet de la situation en Ukraine, mais la question des sanctions n’est pas soulevée. Qui plus est, la chambre des députés du parlement tchèque a refusé d’appliquer les sanctions économiques contre la Russie, ordonnées par l’UE. Les juristes finlandais, eux, déclarent que les sanctions de l’UE sont absolument anticonstitutionnelles et illégales, car seule une instance judiciaire légitime peut décider une saisie de biens ou une restriction des déplacements. De tels raisonnements en Finlande de sont pas émis par les seuls experts, mais aussi au plus haut niveau, remarque le politologue finlandais Johan Beckmann. « La Finlande n’observe aucun régime de sanctions. Notre président M. Sauli Niinistö a déclaré que ni lui, ni les autres politiques finlandais n’avaient l’intention d’annuler toutes les rencontres au sommet, comme l’exige l’UE. »
Entre temps les pays du G7 continuent de brandir contre la Russie un nouveau paquet de sanctions. Le MAE de Russie avait jugé avant qu’il était infructueux et déplacé de tenir à la Russie le langage des sanctions. D’autant que leur possible préjudice peut se retourner contre ceux qui tentent de les imposer. Car en plus d’approvisionner l’UE en énergie, la Russie consomme un tiers des importations en provenance d’Europe.
« L’Europe ne veut pas mourir de froid en hiver. Pour cette raison, quelles que ne soient les sanctions, aussi forte que soit la confrontation entre les pays européens et la Russie, la construction du gazoduc South Stream se poursuit. L’accord sur ce gazoduc avec Gazprom a été signé par des pays concrets et non par la Commission Européenne. Ces pays défendent les intérêts de leurs peuples. En conséquence les sanctions ne servent qu’à intimider », explique le député européen Béla Kovács.
A leur tour, les Etats-Unis, qui sont loin des problèmes européens, continuent d’imposer leur ligne de conduite à tous. Certaines restrictions sont appliquées par eux sans être officiellement annoncées. Ainsi, le 1er mars le Bureau de l’industrie et de la sécurité auprès du ministère du commerce des Etats-Unis a suspendu une série de marchés avec la Russie et cessé de délivrer à des sociétés américaines des licences de commerce avec la Russie. On ne l’apprend que maintenant. Le président des Etats-Unis Barack Obama ne cesse d’agiter son épouvantail de nouvelles sanctions, même s’il reconnaît que cela va nuire à l’ensemble de la communauté mondiale.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Ven 28 Mar 2014 - 20:41
Ianoukovitch appelle à un référendum dans chaque région d’Ukraine
L’équipe du site - 28-03-2014 - 11:31
Lire la suite :
Citation :
Le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch a appelé vendredi à mener un référendum dans chaque région d'Ukraine afin de déterminer leur statut, a rapporté l'agence officielle russe Itar-Tass.
"Comme président (...) j'appelle chaque citoyen ukrainien raisonnable: ne laissez pas les imposteurs vous utiliser! Exigez l'organisation d'un référendum sur le statut de chaque région en Ukraine", a-t-il déclaré dans cet appel au peuple ukrainien, cité par Itar-Tass.
"Seul des référendums dans toute l'Ukraine et non des élections anticipées pourront stabiliser la situation politique et préserver la souveraineté et l'intégralité de l'Ukraine", a-t-il souligné.
M. Ianoukovitch s'est exprimé après que la Crimée a voté par référendum son rattachement à la Russie.
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev (mis en place par les Occidentaux) et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars.
La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars.
Des manifestants ont pénétré dimanche à Donetsk dans le bâtiment de l'administration régionale, brisant les cordons policiers. Le service de l'ordre a fait venir devant le bâtiment un canon à eau.
Avant cette occupation, environ 2.000 personnes manifestaient sur la place Lénine en faveur des policiers antiémeute Berkout, interpellés par les services spéciaux ukrainien et soupçonnés de meurtres lors des des désordres à Kiev.
Selon certains manifestants, « on joue ainsi la carte des répressions contre les contestataires ». Les participants au meeting ont scandé leurs slogans en tenant en mains les drapeaux de la Fédération de Russie, des rubans de Saint-George, ainsi que des drapeaux d'organisations non gouvernementales prorusses.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Mer 9 Avr 2014 - 22:13
De l’Ukraine à l’OTAN, de l’Allemagne à la Russie...
mercredi, 09 avril 2014 17:50
Lire la suite :
Citation :
IRIB-Tout le monde parle d’une deuxième phase dans la crise ukrainienne, avec la situation en forte aggravation dans la partie russophone, Sud et Est de l’Ukraine. Dans ce rangement, le référendum de la Crimée constituait la première phase. Nous suivons cette comptabilité, mais selon un contenu tout à fait différent. Pour nous, la phase-I a commencé en novembre 2013, avec la rencontre de Vilnius entre l’Ukraine (Ianoukovitch) et l’UE, avec les conséquences qu’on sait. Cette phase, c’est la phase-UE. Désormais commence la phase-II, avec l’OTAN remplaçant l’UE (cela, sans préjuger que l’on pourrait passer à une nouvelle phase où l’UE serait à nouveau sur l’avant-scène). Pour l’instant, en effet, l’UE est quelque peu, sinon “sur la touche” du moins en retrait très net à cause des dissensions sévères entre ses membres .
... Et nous sommes bien loin de dire qu’il y a coordination, non plus qu’il y ait un plan général, machiné ici ou là (les USA, le bloc BAO & tutti quanti, en plus des organisations susnommées). Il y a des opportunités, des maladresses, des occasions, des revers, des aveuglements, des contre-pieds, qui impliquent les uns et les autres, en même temps ou à tour de rôle, mais ce n’est que pure tactique d’occasion et d’opportunité, et en général plutôt de la communication. La vrai dynamique est entièrement une dynamique-Système, opérationnalisée par les deux bureaucraties (UE et OTAN) dans un processus d’enchaînement automatisé où l’on retrouve idéal de puissance et politique-Système, et cela sans aucune stratégie, sans aucun plan préétabli, sans coordination, etc., mais simplement la poussée aveugle et furieuse, d’une stupidité aussi extrême que la force qui l’anime, la dynamique de surpuissance bien connue. Les circonstances ayant de plus en plus écarté l’UE du premier plan, l’OTAN se précipite dans le vide ainsi créé, d’autant que les événements lui permettent de “militariser” la crise aussi vite que possible. En fait de stupidité, l’extrême de l’OTAN a sur l’UE l’avantage de l’antériorité et de l’expérience dans le domaine, et les pantins-Système qui en sont la voix, Rasmussen en premier, sont à la hauteur de la tâche, – c’est-à-dire au sous-sol de l’esprit.
• M.K. Bhadrakumar fait un court article (ce 8 avril 2014) pour nous signaler cette installation de l’OTAN au-devant de la scène, avec la tonitruance habituelle, les bons mots historiques, les serments et les valeurs, là aussi dans le chef du Rasmussen en question. Pas étonnant qu’il ait éructé dans ce sens à l’Elysée où il était en visite, en présence de notre président-poire, tout auréolé de sa retentissante relégitimation des dernières élections. Bien entendu, Bhadrakumar ne suit pas notre classement et s’en tient aux conceptions habituelles des relations internationales, mais la substance de la position de l’OTAN, et de ses ambitions implicites par conséquent, sont visibles....... • Bhadrakumar termine son commentaire en précisant qu’en cette occurrence, Rasmussen est comme d’habitude “la voix de son maître”, c’est-à-dire la voix de Washington. Comme on a vu, ce n’est pas notre analyse, et nous dirions plutôt que Washington, quand Washington parle, est “la voix du chaos” qui constitue l’ersatz de la non-politique enfanté par sa propre usine à gaz du système de l’américanisme, Kerry étant éventuellement la voix de Nuland, laquelle n’est rien d’autre, bien entendu, que la voix du Système ; quant à Rasmussen, certes “voix de son maître” (que pourrait-il être d’autre ?), mais en notant que son maître, pour lui aussi, c’est le Système, rien d’autre et rien de moins. Là où Bhadrakumar a raison, c’est lorsqu’il termine en orientant son attention sur l’Allemagne : «Primarily, the challenge [for Washngton and NATO] is to coax Germany to take a hard line toward Russia. Germany, however, is truly finding itself in a predicament, as an insightful piece in the Spiegel magazine explains...»
• Passons donc au Spiegel, puisque Bhadrakumar nous y invite. Dans un long article ce 7 avril 2014, l’hebdomadaire allemand étudie les aspects militaires de la situation actuelle autour de la crise, c’est-à-dire l’équilibre des forces entre l’OTAN et la Russie, etc. Mais le cœur de l’article, le véritable sujet, d’ailleurs contenu dans le titre lui-même («Ukraine Crisis Exposes Gaps Between Berlin and NATO»), est bien d’opposer in fine la voie diplomatique aux préparatifs militaires, ce qui revient en poussant ces deux logiques à leurs extrêmes à opposer la thèse de la recherche de la réparation des bonnes relations avec la Russie à la thèse de la préparation à un affrontement avec la Russie. L’article semblerait, in fine toujours, et d’une façon assez ambigu, – pour ne pas perdre contact avec la partie dure (Otanesque) tout en mettant implicitement en évidence les avantages de la partie “arrangement”, – exposer implicitement que la voie de la raison est celle du ministre allemand des affaires étrangères qui est l’homme en pointe dans la recherche d’un arrangement avec la Russie (cela, sans surprise certes, – voir le 3 février 2014). Il faut donc lire les premiers paragraphes de l’article du Spiegel, et notamment le premier exprimant l’ambiguïté en question...
• On ajoutera un élément à ce dossier, qui est une lettre ouverte de centaines de citoyens allemands représentant les milieux artistiques, universitaires, scientifiques, journalistiques, experts, juridiques, etc., selon une initiative lancée par un ancien lieutenant-colonel de la Luftwaffe à la retraite, Jochen Scholz, qui s’est déjà signalé depuis plusieurs années par un activisme antiaméricaniste (antiSystème). Russia Today, qui a interviewé Scholz, fait grand cas de ce document, le 9 avril 2014. (Pour ne pas être soupçonné, c’est-à-dire condamné et exécuté, de faux et commentaire de faux, par un BHL ou une Victoria Nuland-Fuck en maraude, nous nous empressons de référencer le lien renvoyant au texte de la lettre et aux noms des signataires.)
... En temps normal de Guerre froide, puisque tout ne monde ne parle que de ça, nous dirions que les problèmes abordés ici (posture de mobilisation de l’OTAN, position de l’Allemagne vis-à-vis de l’OTAN) n’en seraient guère. Les questions posées seraient résolues d’avance : l’OTAN en pleine expansion mobilisatrice sous les applaudissements unanimes de nos “valeurs” ainsi soulagées, l’Allemagne rentrant dans le rang. Mais, nous l’avons dit, nous ne sommes pas dans une “nouvelle Guerre froide” (voir le 20 mars 2014). De même, lorsque le Spiegel pose la question de savoir si la dissuasion de l’OTAN (du bloc BAO) face à la Russie joue encore comme elle a joué durant la Guerre froide, il se trompe d’époque, – “nous ne sommes pas dans une ‘nouvelle Guerre froide’”. Il n’est pas question de dissuasion de la Russie, mais bien de confrontation avec la Russie... Si la voie otanienne est suivie, la confrontation est garantie dans tous les cas et de toutes les façons (et l’OTAN, qui calcule en années pour préparer ses forces, ne se rend pas compte sur quelle voie dangereuse elle s’engage). C’est à ce niveau qu’il faut situer le jugement, au niveau de la pensée-OTAN – l’effort n’est pas très exigeant, et la hauteur requise ne donne pas le vertige.
Mais certes, la pensée-OTAN n’est plus du tout assurée, sinon pour l’immédiat (ce qui est déjà discutable dans les circonstances présentes) dans tous les cas pour le terme assez rapproché, d’être encore majoritaire en Europe, parce qu’il n’est plus question, au terme de cette logique de fou, d’une guerre ratée en Afghanistan ou d’une défaite maquillée en massacre démocratique et déstructurant en Irak, ou d’une hystérie pour des massacres syriens si éloignés de nos week-ends de Pâques et de nos débats fondamentaux sur le “mariage pour tous”. Il est question, au terme de cette logique de fou, d’une guerre possible en Europe, avec la Russie engagée pour sa survie de vieille nation et qui a déjà montré plusieurs fois dans l’histoire qu’elle sait retrouver dans les moments ultimes de la métahistoire la voie de l’héroïsme et du sacrifice. La perspective est notablement différente et les allégeances arrangeantes faites à la peste américaniste, les fidélités honteuses à l’OTAN, tout cela au nom du Système dont la finalité n’est rien d’autre que la destruction du monde, trouveront cette fois à qui parler, sinon à quoi parler. Par conséquent, le constat, dans cette deuxième phase qui voit l’accélération de la bureaucratie-OTAN, un échelon plus loin que l’UE dans la philosophie du “fauteur de guerre”, est que la partie est totalement inédite, sans précédent dans la période-Système organisée depuis 1945, – avec, par exemple et pour le cas envisagé, une véritable incertitude sur l’orientation que pourrait prendre l’Allemagne en cas d’aggravation décisive de la situation, où l’allégeance transatlantique ne serait plus le réflexe pavlovien qu’on a connu depuis 1949-1954. Les positions habituelles, les arguments sempiternels et les narrative sur nos “valeurs” ne suffisent plus à nous donner la clef de ce qui serait un scénario écrit d’avance. Cette fois, nous sommes placés devant une énigme, – toujours cette même sacrée énigme de la crise du monde, – et nous reprenons, en l’aménageant selon l’actualité du jour, la phrase qui terminait notre texte du 29 mars 2014 : «Cette question de la vision métahistorique, [de notre avenir immédiat...] est, pour l’instant, l’équivalent de ce que Churchill disait en 1939 du pouvoir soviétique : «“it is a riddle, wrapped in a mystery, inside an enigma...”» Cela signifie qu’avant d’en arriver au pire que nous réserverait le “scénario écrit d’avance” de la logique de fou de l’OTAN, et du Système, pourraient s’intercaler les circonstances de mésententes et de catastrophes successives au sein du bloc BAO nous conduisant à l’accélération décisive de la crise d’effondrement du Système, – si l'on veut, avant même que le Système ait pu cracher son ultime venin.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Lun 14 Avr 2014 - 21:23
La CIA en Ukraine, Lavrov réclame des explications
L’équipe du site - Source: Divers - 14-04-2014 - 12:51
Lire la suite :
Citation :
La Russie attend des explications des Etats-Unis après que des informations ont fait état d'une visite du chef de la CIA John Brennan à Kiev, a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nous voulons notamment comprendre ce que signifient les informations sur une visite urgente à Kiev du directeur de la CIA, Monsieur Brennan", a déclaré Sergueï Lavrov.
"On ne nous a pour l'instant pas fourni d'explications convaincantes", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Pour Lavrov, la Russie considère que l'"hypocrisie dépasse les bornes" dans la réaction des Occidentaux aux événements en Ukraine.
"On peut se souvenir que la violence sur le Maïdan (la place de Kiev épicentre de la contestation pro-européenne, ndlr), qui s'est soldée par des dizaines et des dizaines de morts, était qualifiée de démocratie, alors qu'on parle de terrorisme à propos des manifestations pacifiques qui ont lieu maintenant dans le sud-est", a-t-il précisé, et d’ajouter : "L'hypocrisie dépasse les bornes".
Ianoukovitch accuse Washington
Pour sa part, le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch, a accusé les Etats-Unis d’être responsable dans la propagation de la crise en Ukraine.
"Je veux également constater l'implication directe dans les derniers événements des Etats-Unis qui non seulement s'ingèrent dans ce qui se passe dans le pays, mais aussi indiquent comment et quoi faire", estime M.Ianoukovitch, à Rostov-sur-le-Don (sud de la Russie).
Il a affirmé que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision de réprimer les manifestations suite à la visite à Kiev du directeur de la CIA John Brennan.
"Le directeur de la CIA John Brennan s'est rendu à Kiev où il s'est entretenu avec Tourtchinov (président par intérim, ndlr) et Avakov (ministre de l'Intérieur).
A l'issue de ces rencontres, la décision a été prise de recourir à la force", a déclaré M.Ianoukovitch.
Les régions du sud et de l'est de l'Ukraine connaissent ces dernières semaines une mobilisation de militants pro-russes qui réclament la tenue de référendums sur le statut de leurs régions à l'instar de celui organisé en Crimée.
La semaine dernière, les forces de l'ordre ukrainiennes ont lancé des opérations spéciales contre les protestataires dans les villes de Kharkov et de Slaviansk.
Un étage du bâtiment du Service de sécurité occupé par les services de renseignement USA
Le député et candidat à la présidentielle d'Ukraine Oleg Tsarev a lui aussi fait état de la présence des membres de renseignements américains en Ukraine.
Selon Tsarev, un étage entier de l'immeuble du Service de sécurité ukrainien (SBU) est occupé par les agences de renseignement américaines, et cet étage est interdit d'entrée aux employés ukrainiens.
« Plusieurs officiers du SBU m'ont appris que les agences de renseignement des États-Unis participent activement à tout ce qui se passe en Ukraine. Ils me disent même qu’un étage entier a été laissé à la disposition des agences de renseignement américains, et les officiers ukrainiens n'y ont pas l'accès», a-t-il déclaré en direct à la chaîne de télévision Rossia 24.
Ukraine/fédéralisation: référendum possible le 25 mai
Au niveau politique, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé lundi à Kiev qu’un référendum sur la fédéralisation de l'Ukraine pourrait avoir lieu simultanément à l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai prochain.
"Nous ne nous opposons pas à la tenue d'un référendum. Qui plus est, je suis persuadé que la majorité des Ukrainiens se prononceront en faveur d'une Ukraine unie, démocratique, indépendante et unitaire", a indiqué M.Tourtchinov lors d'une réunion des chefs de file des fractions parlementaires consacrée au règlement de la crise qui se poursuit dans le pays.
Selon lui, un tel scrutin pourrait être organisé le 25 mai 2014 simultanément à l'élection présidentielle, si la Rada suprême (parlement) y donne son accord.
Les manifestants ignorent l'ultimatum de Kiev
Entre-temps, les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine continuent d'occuper les bâtiments administratifs dans plusieurs villes de l'est du pays en dépit de l'ultimatum lancé auparavant par les autorités de Kiev, rapporte lundi le correspondant de RIA Novosti à Slaviansk.
Les manifestants ont renforcé les barricades érigées à l'entrée de la ville et autour du bureau de la police locale. Des gens continuent d'affluer vers les bâtiments contrôlés par les protestataires.
Dimanche soir, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a appelé les partisans de la fédéralisation à quitter les bâtiments administratifs occupés sans risque de poursuite judiciaire. Dans le même temps, il a annoncé le début d'une vaste opération spéciale impliquant l'armée régulière dans l'est du pays.
La Russie a par la suite sommé les autorités de Kiev de "cesser la guerre contre leur propre peuple" et de remplir l'accord sur le règlement de la crise conclu fin février entre l'opposition et le président Viktor Ianoukovitch.
Bruxelles - L'Otan a exprimé mercredi sa préoccupation après les menaces d'intervention russe en Ukraine, condamnant la rhétorique enflammée de Moscou et l'appelant à soutenir la mise en oeuvre de l'accord de Genève.
Je suis préoccupé par les déclarations russes menaçant l'Ukraine d'une action militaire, a indiqué le secrétaire général adjoint de l'Alliance, Alexander Vershbow. La Russie a la responsabilité d'apaiser la situation plutôt que de recourir à une rhétorique enflammée et à travestir la situation en Ukraine, a-t-il ajouté.
La Russie s'est dite prête à intervenir si ses intérêts légitimes étaient attaqués dans l'Est de l'Ukraine, après la relance d'une opération antiterroriste par Kiev contre les séparatistes.
Le recours à des menaces voilées et le lancement de nouveaux exercices militaires près de la frontière ukrainienne ajoutent de la tension à une situation déjà volatile, et violent l'esprit de l'accord de Genève, a accusé M. Vershbow.
La Russie devrait plutôt faire rentrer ses troupes dans leurs casernes, réduire les dangers d'une confrontation armée et soutenir la mise en oeuvre de l'accord de Genève, notamment en condamnant les actions violentes qui se poursuivent de la part de groupes armées illégaux dans l'Est de l'Ukraine, a-t-il dit.
De son côté, le commandant des forces de l'Otan en Europe, le général Philip Breedlove a estimé dans une interview à l'agence de presse roumaine Mediafax que les forces russes positionnées près des frontières ukrainiennes sont nombreuses, bien équipées et prêtes, si on leur ordonnait, à envahir l'est de l'Ukraine.
Selon lui, le fait que la Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie et frontalière de l'ouest de l'Ukraine, ait demandé à être reconnue par la Russie complique clairement les choses dans la crise actuelle, la plus sévère entre l'Ouest et la Russie depuis la Guerre froide.
Interrogé sur le désir de la Roumanie et de la Pologne d'avoir une présence militaire permanente de l'Otan, M. Breedlove a indiqué que cette question devra être discutée au sommet de l'Alliance à l'automne.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Mer 30 Avr 2014 - 22:02
Ukraine : les pro-Russes contrôlent douze villes
mercredi, 30 avril 2014 17:40
Lire la suite :
Citation :
IRIB- Selon la chaîne Al-Mayadeen, les pro-Russes contrôlent douze villes, dans les régions orientales de l’Ukraine.
En réaction aux sanctions occidentales, le Président russe, Vladimir Poutine, a averti que les nouvelles sanctions américaines et européennes contre Moscou risqueraient d’impacter les activités des sociétés énergétiques occidentales, en Russie.
Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la politique que l’Occident a adoptée envers l’Ukraine est «faible et illogique ». Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, pour trouver une solution diplomatique, afin de résoudre la crise, en Ukraine.
Selon l’Agence Itar-Tass, le Président ukrainien, par intérim, Alexandre Tourtchinov, qui a réuni, en urgence, les gouverneurs des provinces, a déclaré que les forces armées ukrainiennes ont été mises en état d’alerte, en raison des menaces d’une intervention militaire russe.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Mar 6 Mai 2014 - 22:17
Ukraine: l'armée lutte contre son peuple côte à côte avec les néonazis (Lavrov)
mardi, 06 mai 2014 16:45
Lire la suite :
Citation :
IRIB-L'Occident feint de ne pas remarquer que l'armée ukrainienne a reçu l'ordre de lutter contre son peuple aux côtés des néonazis, a déclaré mardi à Vienne le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Le fait que les forces armées ukrainiennes aient reçu l'ordre de lutter contre leur peuple côte à côte avec les néonazis reste hors du cadre des commentaires des représentants américains et européens", a souligné M.Lavrov intervenant devant le Comité des ministres du Conseil de l'Europe.
Un changement de pouvoir s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Les régions de l'Est de l'Ukraine se sont révoltées contre la politique des nouveaux dirigeants du pays.
Pour réprimer les militants qui réclament la fédéralisation du pays, les autorités en place à Kiev mènent des opérations spéciales d'envergure dans plusieurs villes de la région de Donetsk. Rianovosti
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Sam 10 Mai 2014 - 19:49
Pour Kiev, un "oui" au référendum dans l'Est provoquera le chaos
(ats / 10.05.2014 19h26)
Lire la suite :
Citation :
Le président ukrainien par intérim Oleksander Tourtchinov a exhorté samedi les électeurs à ne pas voter "oui" au référendum d'autodétermination prévu dimanche dans l'est du pays. Un tel vote risquerait selon lui de déclencher un chaos économique et social.
Le chef du pouvoir à Kiev, qui juge illégal ce scrutin organisé dans les régions russophones de Donetsk et Louhansk, demande aux populations concernées de participer plutôt à des "tables rondes" pour envisager une autonomie accrue.
Quels qu'ils soient, les résultats de ce scrutin, dont l'organisation manque de rigueur - l'authenticité des listes électorales et bulletins de vote n'a pas été vraiment contrôlée - risquent d'entraÎner le pays vers la guerre civile.
Un pas vers l'abÎme Une sécession d'avec l'Ukraine "serait un pas vers l'abÎme pour ces régions", écrit M. Tourtchinov sur son site internet. "Ceux qui sont pour l'autodétermination ne comprennent pas que cela équivaudra à une destruction totale de l'économie, des programmes sociaux et de la vie en général pour la majorité de la population de ces régions".
Dans les villes de l'Est, l'atmosphère restait tendue samedi, mais aucun affrontement n'avait lieu. A Marioupol, où entre sept et vingt personnes ont été tuées la veille dans des combats acharnés, les rebelles ont érigé des barricades dans les rues. De la fumée s'échappait encore du bâtiment partiellement incendié de l'administration.
A Donetsk, plusieurs membres de la Croix-Rouge, dont un Suisse, ont été libérés par les miliciens pro-Russes en pleine nuit, après sept heures de détention, a fait savoir une représentante de l'organisation à Kiev. L'un des otages a été passé à tabac.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Dim 11 Mai 2014 - 15:08
Le Venezuela refuse de reconnaître les autorités ukrainiennes
11/05/2014
Lire la suite :
Citation :
Caracas ne reconnaîtra pas les nouvelles autorités de Kiev tant que des élections libres et démocratiques ne se tiendront pas en Ukraine, a déclaré samedi le gouvernement vénézuélien cité par la chaîne de télévision Telesur.
"Vu l'évolution tragique des événements en Ukraine, le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela condamne les actes de violence qui ont abouti - grâce au concours des Etats-Unis et de l'Otan - au renversement du gouvernement légitime de ce pays et qui ont mis en danger la paix et l'unité du peuple ukrainien, de même que la stabilité de toute la région eurasiatique", lit-on dans la déclaration.
"Le Venezuela ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas la légitimité d'un gouvernement issu d'un coup d'Etat", souligne le document.
Tant que des élections libres et démocratiques n'auront pas lieu en Ukraine, le Venezuela "continuera à sensibiliser les peuples du monde au danger de cette ingérence et de toute autre ingérence étrangère" et fera tout son possible pour "consolider le monde multipolaire" afin de garantir la paix et la souveraineté des nations, affirme le gouvernement vénézuélien.
Sujet: Re: Les conséquences de Maïdan sur l'Est ukrainien Dim 11 Mai 2014 - 23:35
L'UE, principale responsable de la crise, en Ukraine, selon l'ex-Chancelier Schröder
dimanche, 11 mai 2014 16:14
L'ancien Chancelier allemand, Gerhard Schröder
Lire la suite :
Citation :
IRIB- L'ancien Chancelier allemand, Gerhard Schröder, estime que l'Union Européenne est la principale responsable de la crise ukrainienne, en ayant obligé Kiev à choisir entre un avenir avec l'UE ou avec la Russie, dans le journal "Welt am Sonntag", dimanche.
"L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE, en faveur d'un traité d'association que Bruxelles voulait signer avec l'Ukraine", a jugé M. Schröder, ami de longue date du Président russe, Vladimir Poutine.
"L'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays, profondément, divisé, culturellement. Depuis toujours, les gens du Sud et de l'Est du pays sont plutôt tournés vers la Russie, et ceux de l'Ouest, plutôt vers l'UE", a-t-il rappelé. "On pouvait parler d'un traité d'association, mais il aurait fallu le faire avec la Russie, dans le même temps.
L'erreur de départ a été de dire, ce sera ou un traité d'association avec l'UE ou une union douanière avec la Russie", a-t-il poursuivi. Tout en assurant, par ailleurs, que des erreurs ont été commises de toutes parts, M. Schröder ne condamne pas le rattachement de la Crimée à la Russie.