Sujet: Conférence sur la Syrie Genève 2 Mer 18 Déc 2013 - 17:09
La Conférence internationale sur la Syrie débutera le 22 janvier à Montreux
Ajouté par Jacques N. Godbout on 17 décembre 2013
La porte-parole du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour le conflit en Syrie, Khawla Mattar (ONU)
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Longtemps différée, la Conférence internationale de paix sur la Syrie débutera le 22 janvier par une réunion dans la ville suisse de Montreux, a confirmé l’ONU mardi.
Initialement prévue à Genève, la Conférence se tiendra désormais en deux temps: la séance inaugurale à Montreux puis, après une journée de pause, , une seconde phase à compter du 24 janvier au Siège de l’ONU à Genève, rapporte le service d’information de l’ONU.
La Conférence réunira des représentants du gouvernement syrien et de l’opposition à la table de négociation pour la première fois depuis le début du conflit en mars 2011.
«Après que la date a été choisie, nous nous sommes rendus compte que d’autres événements se dérouleraient à Genève simultanément», a expliqué Khawla Mattar, la porte-parole du Représentant spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue des États arabes, Lakhdar Brahimi, qui organisait la Conférence.
Le Forum économique mondial, qui réunira des fonctionnaires et des personnalités de passage à Genève, débute en effet le 22 janvier prochain à Davos. Plutôt que de changer la date, arrêtée en raison de l’urgence de la situation en Syrie et de l’accord conclu par les États-Unis et la Fédération de Russie, il a plutôt été décidé que le premier jour de la Conférence se déroulerait alors à Montreux, célèbre pour son festival de jazz.
Les négociations devraient se dérouler à huis clos et une date-butoir devrait être arrêtée dès que les négociations auront commencé, a précisé la porte-parole.
Les détails de la Conférence devraient être discutés vendredi lors d’une réunion trilatérale entre M. Brahimi et des responsables gouvernementaux russes et américains.
Le groupe tripartite, qui doit se réunir au Palais des Nations à Genève, serait ensuite rejoint par les représentants des autres membres permanents du Conseil de sécurité – Chine, France et Royaume-Uni – ainsi que par les représentants de la Ligue des États arabes, de l’Union européenne et des pays voisins de la Syrie – Jordanie, Irak, Liban et Turquie.
Outre les aspects logistiques, il sera décidé à cette réunion du groupe tripartite vendredi de la liste des pays à inviter à la Conférence et de la composition des délégations du gouvernement et de l’opposition syriens.
«Le Représentant spécial conjoint aimerait connaître dès que possible les noms des participants, d’ici la fin de l’année au plus tard, pour entamer avec eux des consultations préliminaires», a aussi précisé Mme Mattar.
L’objectif de cette Conférence dite de «Genève II» est de parvenir à une solution politique grâce à un accord global entre le gouvernement et l’opposition pour la mise en œuvre intégrale du Communiqué de Genève, adopté le 30 juin 2012 au terme de la première réunion internationale sur la Syrie, qui a appelé à la création d’un gouvernement de transition chargé d’organiser des élections.
L’accord n’a jamais été mis en application, faute d’entente sur la composition du gouvernement de transition, l’opposition refusant que l’actuel président syrien, Bachar Al-Assad, fasse partie de la transition et celui-ci refusant de céder le pouvoir.
Sujet: Re: Conférence sur la Syrie Genève 2 Sam 21 Déc 2013 - 17:19
Repère : sombres perspectives
le 21.12.13 | 10h00 - Mohammed Larbi
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Que faudrait-il ajouter à un tableau déjà bien sombre ? Rien a priori, la situation en Syrie étant depuis au moins une année qualifiée de catastrophique. Mais a priori seulement, car les organisations internationales toutes aussi sérieuses les unes que les autres étudient la guerre en Syrie pour en relever des aspects peu évidents, mais en fin de compte d’une gravité extrême. Un désastre à tous points de vue. Et ce n’est pas fini, puisqu’en près de trois années la guerre (les guerres devrait-on dire) en Syrie n’a pas fini de causer des dégâts. Ainsi en est-il des enfants syriens déjà victimes du froid, des épidémies, de la faim et de l’exil, ont subi «le plus rapide et le plus net déclin éducatif» jamais vu au Moyen-Orient, ont affirmé l’ONU et plusieurs organisations non gouvernementales dans un rapport publié vendredi 13 décembre 2013.
Ou encore, selon la même étude, cette guerre a «inversé les progrès réalisés en plus d’une décennie dans l’éducation», ont affirmé l’Unicef, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les ONG Save the Children et World Vision. Selon leur communiqué, environ trois millions d’enfants syriens «ont été forcés de quitter le système scolaire en raison des combats qui ont détruit des écoles, terrifié les enfants au point qu’ils ne puissent plus se rendre en classe ou conduit leurs familles à fuir le pays».
Quant au prix du pain, il a augmenté de plus de 500% en deux ans en Syrie et quatre Syriens sur cinq considèrent la nourriture comme leur besoin prioritaire. Autre statistique, un habitant sur cinq au Liban est un réfugié venu de Syrie, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ajoutant que le petit pays méditerranéen abrite plus d’un tiers des personnes ayant fui la guerre qui ravage son voisin. Pour David Miliband, ancien chef de la diplomatie britannique, «la famine menace une large partie de la population syrienne. Avec les cas de polio et des températures en dessous de zéro, la population syrienne connaît de plus en plus de morts et de désespoir». «Mais, ne manquera-t-il pas de relever, nous assistons à une catastrophe humanitaire qui n’attire pas l’attention du monde».
Faute de moyens ? La crise actuelle explique-t-elle tout ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses, mais rien n’interdit de croire que la Syrie a bel et bien été abandonnée, sinon qu’elle est devenue un champ d’expérimentation. Rapporté au fait que la Syrie enregistrait certains des meilleurs indicateurs sur l’éducation au Moyen-Orient, ce n’est plus là un déclin, mais bien une catastrophe qui privera ce pays d’une relève, ou encore le plongera dans une situation que nul n’ose imaginer, puisqu’il faut ajouter à ce tableau tous les maux liés aux conflits, mais aussi les fractures dans la société faisant parfois oublier l’origine même de ce conflit qui était le soulèvement d’une population contre un pouvoir qui s’opposait à la moindre ouverture.
L’émissaire international pense toujours que le pire est encore à venir si les parties en conflit ne s’entendent pas sur une solution politique. «Ce qui menace la Syrie, c’est une sorte de somalisation… plus durable et encore plus profonde que ce que nous avons pu voir en Somalie», a ainsi déclaré Lakhdar Brahimi qui déplorait l’éclatement de l’opposition, l’élément le plus évident étant les combats que se livrent certaines factions. M. Brahimi ne fait en aucun cas dans l’alarmisme, son analyse est d’ailleurs partagée par différents analystes pour qui il est difficile de reconstituer la mosaïque syrienne. L’ONU a en tout cas vu juste en mettant en garde contre la militarisation du conflit syrien. Ses conséquences sont tout simplement catastrophiques.
Sujet: Re: Conférence sur la Syrie Genève 2 Ven 27 Déc 2013 - 22:19
L'Iran conteste le refus de sa présence à la conférence de Genève II
2013-12-27 22:59:04 xinhua
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Les Etats-Unis s'opposent à la présence de l'Iran à la prochaine conférence de Genève II sur la crise en Syrie car ils veulent servir les intérêts de l'Arabie saoudite et d'Israël, a rapporté vendredi la chaîne d'information Press TV, reprenant les propos du député iranien Hossein Hosseini Naqavi. Les Etats-Unis sont le principal opposant à la présence de l'Iran à la conférence de Genève II car ils veulent garantir les intérêts des gouvernements sionistes d'Israël et d'Arabie saoudite, a déclaré M. Naqavi Hosseini, rapporteur de la de la Commission parlementaire iranienne sur la politique étrangère et la sécurité nationale.
Les autorités américaines sont bien conscientes du fait que tous les pays seront d'accord avec la solution "réaliste, dé mocratique et politique" de l'Iran au conflit en Syrie si Téhéran assiste à la conférence de Genève II, a-t-il dit, ajoutant que la communauté internationale a reconnu que l'Iran joue un rôle clé dans le règlement de la crise dans le pays arabe.
"Le problème est que la solution de la République islamique diffère de celle que les Etats-Unis ont l'intention de présenter, c'est pourquoi les Américains n'aimeraient pas voir l'Iran participer à Genève II", a-t-il expliqué, ajoutant que Washington craint que l'option qu'il propose pour résoudre la crise se solde par un échec.
L'Iran est prêt à jouer un rôle "constructif" lors de la prochaine conférence de Genève II sur la Syrie si elle y est invit ée, avait déclaré la semaine dernière le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Auparavant, l'émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avait déclaré que les Etats-Unis n'avaient pas accepté que l'Iran participe aux prochains pourparlers de paix internationaux sur la Syrie.
L'Iran, le principal allié régional du gouvernement syrien, a condamné l'intervention étrangère et l'implication de terroristes dans le conflit syrien. Il a également appelé à un cessez-le-feu en Syrie avant la tenue de la conférence de Genève II.
Montreux (Suisse) (AFP) - La première rencontre entre dignitaires du régime syrien et opposants en exil visant à enrayer le cycle de violences en Syrie a été marquée mercredi par une guerre des mots et par l'impossibilité de se mettre d'accord sur le sort de Bachar al-Assad.
"Rhétorique incendiaire", "élucubrations agressives", accusations de "trahison": la conférence de paix de Genève II à Montreux s'est déroulée dans un climat tendu. Et les délégations syriennes n'ont pas montré de signe de volonté de compromis de nature à être optimiste avant les négociations de vendredi.
Réunis dans la petite ville suisse, la quarantaine de représentants de pays et d'organisations n'ont pas attendu longtemps avant de constater que le fossé restait gigantesque entre le régime de Bachar al-Assad et l'opposition syrienne en exil.
Lors de cette conférence, prélude aux négociations entre les seules délégations syriennes dès vendredi à Genève, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rappelé à tous l'enjeu de la rencontre, synonyme "d'espoir" après trois ans d'affrontements meurtriers.
"Notre but était d'envoyer un message aux deux délégations syriennes et au peuple syrien pour dire que le monde veut une fin immédiate du conflit", a déclaré M. Ban. "Trop, c'est trop, il est temps de négocier", a-t-il martelé.
"Tous les Syriens ont les regards tournés vers vous aujourd'hui", a-t-il dit aux deux délégations syriennes qui se faisaient face à quelques mètres de distance.
La Russie et les Etats-Unis, qui ont ?uvré en coulisses pour la tenue de cette conférence, ont également appelé les Syriens à saisir une opportunité "historique", le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov prévenant que les négociations ne seraient "ni simples, ni rapides".
Mais avec l'intervention du secrétaire d'Etat américain John Kerry, le ton a changé. "Bachar al-Assad ne prendra pas part au gouvernement de transition. Il est impossible, inimaginable, que cet homme qui a exercé une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner", a-t-il lancé.
Il a également indiqué étudier "différents moyens de pression" sur le régime de Damas, notamment en amplifiant l'aide à l'opposition syrienne.
Piqué au vif, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem lui a répondu vertement: "Monsieur Kerry, personne au monde n'a le droit de conférer ou de retirer la légitimité à un président (...) sauf les Syriens eux-mêmes".
La question du sort de M. Assad, au centre de tous les débats depuis le début du mouvement de contestation en mars 2011, a plané sur la conférence.
Russes et Américains continuent ainsi de s'opposer sur l'interprétation des principes édictés en juin 2012 lors de la conférence de Genève I. Les Occidentaux parlent de formation d'un gouvernement de transition sans Bachar al-Assad, une condition que réfutent les Russes et les Syriens pro-Assad.
"Traîtres et agents à la solde de l'ennemi"
Le discours de Walid Mouallem a aussi été l'occasion d'une vive passe d'armes entre le secrétaire général de l'ONU et le ministre syrien des affaires étrangères.
Le responsable syrien, à l'instar du chef de l'opposition, avait dix minutes de temps de parole. Mais après 20 minutes de discours, Ban Ki-moon s'est décidé à interrompre M. Mouallem qui restait sourd aux sonnettes répétées lui demandant de conclure.
"Vous vivez à New York et moi je vis en Syrie, j'ai le droit de donner la version syrienne ici devant ce forum", a lancé M. Mouallem au patron des Nations unies.
Après le discours de M. Mouallem, Washington a dénoncé une "rhétorique incendiaire" tandis que Paris dénonçait les "élucubrations longues et agressives" du ministre syrien.
Paris a en revanche loué la position "responsable et démocratique du chef de la délégation de l'opposition, Ahmad Jarba, qui a appelé le président Bachar al-Assad à remettre son pouvoir à un gouvernement de transition conformément à la déclaration de Genève I.
"C'est la première fois qu'on les réunit. Il faut encourager les parties à parler dès que possible", a estimé M. Ban, en clôture de la réunion.
Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a annoncé qu'il rencontrerait jeudi les deux parties pour discuter de la prochaine étape des négociations. "Demain, je vais les rencontrer séparément et voir quelle est la meilleure manière d'aller de l'avant", a-t-il dit.
"Allons-nous nous réunir dans une même salle et entamer les discussions ou parlerons-nous séparément un peu avant ? Je ne sais pas encore", a ajouté M. Brahimi.
Sur le terrain, les forces gouvernementales ont bombardé des secteurs rebelles autour de Damas, Homs et Alep, où un missile a tué 10 personnes.
Sujet: Re: Conférence sur la Syrie Genève 2 Ven 24 Jan 2014 - 18:43
Genève 2: la Syrie menace de quitter la Conférence
Ajouté par Jacques N. Godbout le 24 janvier 2014 à 9:49.
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem (c) arrive au siège de l'ONU à Genève, le 24 janvier 2014 (Philippe Desmazes/AFP)
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Genève 2, c’est bien mal parti! Impossible d’amener dans la même pièce et encore moins à la même table les émissaires de l’opposition syrienne et ceux du régime, qui menacent maintenant de quitter la Conférence et de rentrer à Damas.
L’émissaire de l’ONU pour le conflit syrien, Lakhdar Brahimi, souhaitait réunir ce matin émissaires du président Bachar al-Assad et membres de l’opposition en exil pour une réunion, dans la même pièce, mais l’opposition a refusé de s’asseoir à la même table que le régime, répétant encore que le gouvernement syrien devait accepter le principe d’un gouvernement de transition sans Assad avant toute négociation directe, ce que refuse le régime de Damas, pour qui le sort du président syrien représente une «ligne rouge» à ne pas franchir.
Face à cette position, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a informé l’émissaire de l’ONU, que sa délégation «quittera Genève si des séances de travail sérieuses ne sont pas tenues demain» samedi, affirmant que «L’autre partie [l'opposition syrienne] estpeu sérieuse et pas prête » aux pourparlers de paix».
L’opposition a réitéré de son côté qu’elle n’allait pas s’asseoir avec le régime tant que celui-ci n’aurait pas accepté de négocier l’accord dit Genève I qui prévoit une période de transition sans Bachar Al-Assad comme issue au conflit en Syrie qui a fait jusqu’à maintenant plus de 130.000 morts et des millions de déplacés.
Pour un dialogue de sourds, c’est un dialogue de sourds!
Selon une porte-parole de l’ONU à Genève Alessandra Vellucci, Lakhdar Brahimi devrait maintenant rencontrer les opposants conduits par le chef de la Coalition syrienne Ahmad Jarba à cet après-midi.
À l’ouverture de la conférence de paix sur la Syrie à Montreux, en Suisse, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon avait appelé tous les participants à trouver une solution politique au conflit, mais avait dû admettre que l’espoir était bien fragile.
Le premier cycle de négociations est censé durer « jusqu’à la fin de la semaine prochaine », soit le 31 janvier.
Faute d’accord sur la question centrale de l’avenir d’Assad, Lakhdar Brahimi pourrait se concentrer, ainsi que les Occidentaux et les Russes, sur la recherche de premières mesures visant à soulager la population.
L’émissaire de l’ONU a évoqué à ce sujet des «indications» sur une disponibilité des délégations à discuter de l’acheminement de l’aide humanitaire, de cessez-le-feu localisés, notamment à Alep, et d’échanges de prisonniers.