Mohammed VI : "Le chef du gouvernement doit être blindé"
6 août 2012
Citation :
"Le chef du gouvernement doit être blindé", a expliqué le Roi Mohammed VI au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui craint de ne pas pouvoir assumer ses responsabilités.
Dans un entretien à La Vie Eco, Abdelilah Benkirane affirme que le chef du gouvernement a affaire à deux autorités au Maroc, le Roi et le parlement, précisant que l’institution royale concerne le Souverain, mais aussi ses conseillers et son entourage.
Benkirane explique être souvent gagné par le désespoir lors de l’exercice de ses fonctions, précisant que les conseillers du monarque contactent directement certains ministres, sans passer par lui ou l’en informer.
Le chef du gouvernement ajoute qu’il est en contact permanent avec le Roi qu’il appelle "Sidi", et regrette le fait qu’il n’a pas encore noué de véritables relations avec l’entourage royal pour une meilleure coopération.
La liberté de culte au Maroc vue par les Etats-Unis
Eglise Catholique de Larache
7 août 2012
Citation :
Si les juifs vivent en paix, les chiites et les chrétiens eux dénoncent la surveillance rapprochée dont ils feraient l’objet au Maroc, voire même la ségrégation dont ils seraient victimes, révèle un rapport du ministère américain des Affaires étrangères sur les libertés de culte dans le monde en 2011.
Le rapport qui ne tarit pas d’éloges sur la situation religieuse au Maroc, explique que le pays est en voie d’instaurer un Islam modéré et tolérant, qui garantit la liberté religieuse aux juifs marocains et aux communautés chrétiennes installées dans le pays.
Les habits ou les symboles religieux sont tolérés que ce soit dans les espaces publics, ou privés au Maroc, où sont enseignés le patrimoine culturel, artistique, scientifique et littéraire judaïque et chrétien dans plusieurs universités.
Le département américain estime à environ 25.000 le nombre de chrétiens au Maroc, (5000 officiellement), dont 4000 seraient des Marocains du sud du pays fréquentant régulièrement l’église.
Au Maroc, les prêches du vendredi et les écoles coraniques sont encadrés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, afin de contenir tout discours religieux extrémiste, explique le rapport américain, qui indique tout de même que le Maroc n’apprécie pas que l’on ébranle la foi d’un musulman.
Sujet: Maroc : Mouvement du 20 Février Jeu 9 Aoû 2012 - 23:00
Appel à manifester au Maroc
Par Europe1.fr - Publié le 9 août 2012 à 16h30
Citation :
Des associations de défense des droits de l'Homme, des syndicats et le Mouvement contestataire du 20 février ont appelé à des manifestations samedi au Maroc pour protester notamment contre la cherté de la vie et l'injustice sur fond de grogne sociale.
Cette "journée nationale d'action contre la cherté de la vie, la hausse des prix, les arrestations et la répression visant les mouvements revendicatifs" a été lancée à l'initiative d'un collectif composé de 18 associations des droits humains.
Le roi du Maroc met personnellement le holà à la corruption
10-08-2012 - Cet article a été écrit par faridmnebhi
Citation :
Le Roi du Maroc, conformément aux droits que lui confère la Constitution pour la protection des ressortissants marocains, a ordonné l’interpellation et la mise aux arrêts d’un nombre d’éléments de la Gendarmerie Royale, de la Police et des Services des Douanes, officiant aux postes frontières.
Cette décision Royale intervient après que ne nombreuses plaintes aient été transmises au Roi du Maroc par des Marocains Résidants à l’Etranger (MRE) relatives à des comportements immoraux de certains fonctionnaires de l’Etat lors de leur passage aux postes frontières.
Face à cette recrudescence de plaintes, le Souverain marocain a décidé de convoquer une réunion d’urgence à laquelle étaient présent les Ministres de l’Intérieur et de l’Economie et des Finances, le Général de Corps d’Armée, Commandant de la Gendarmerie Royale et les Directeurs de la Sûreté Nationale et des Douanes et Impôts Indirects pour prendre les mesures qui s’imposent en la matière.
A la lecture des plaintes envoyées par les MRE à leur Roi, via le Cabinet Royal ; il ressort que de nombreux marocains rentrant au Maroc pour des vacances ou pour des raisons professionnelles sont systématiquement l’objet de mauvais traitements, d’harcèlements et victimes de corruptions pratiquées par les membres de forces de sécurité ‘policiers, gendarmes et douaniers), lors de leurs passages, aux ports et aux postes frontières terrestres du Royaume.
Aussi le Souverain marocain, usant de Ses droits constitutionnels, avait ordonné l’ouverture d’une enquête, portant sur ces comportements frauduleux de corruption et de harcèlement, exercés par des membres de services de sécurité affectés auxdits postes frontières à l’encontre des MRE.
Les résultats des investigations ont conduit le Roi à ordonner l’interpellation de plusieurs membres des services de police, de la douane et de la Gendarmerie Royale qui seront déférés devant la juridiction compétente et a pris des mesures d’urgence afin que ces faits nuisibles ne se reproduisent plus.
De plus, afin de protéger les droits de citoyens marocains résidants à l’étranger, le Roi a décidé de suivre personnellement ce dossier.
Cette implication personnelle du Souverain marocain prouve, si besoin est, que le Roi est, et reste, constamment à l’écoute de son peuple, où qu’il se trouve, qu’il entoure de sa protection et de sa bienveillance.
Elle est également un message au Gouvernement Benkirane pour qu’il se mette rapidement et sérieusement au travail afin d’éradiquer cette gangrène qu’est la corruption qui sévit encore au sein de certains services de l’administration marocaine.
A noter que cette décision Royale constitue également un deuxième message envoyé par le Souverain du Maroc à son Premier Ministre sur ce sujet après celui contenu dans le discours du Trône.
Aussi, il devient urgent pour le Premier Ministre de se mettre au travail pour réformer la justice et proposer des outils de droits idoines et efficients pour empêcher que de tels agissements ne se répètent. Des comportements nuisibles qui portent atteinte à l’image du Maroc à l’extérieur et à l’honneur des marocains.
Maroc : Des non-jeûneurs traqués par le gouvernement islamiste
Par Agence | 15/08/2012 | 9:24
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À quelques jours de la fin du Ramadhan, la presse du royaume rapporte plusieurs incidents impliquant des Marocains ne respectant pas le jeûne car non-croyants. Pour défendre le droit de ne pas faire le carême, des jeunes ont créé le groupe « Masayminch » (« nous ne jeûnons pas » en arabe marocain).
Le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi, issu du parti islamiste Justice et Développement (PJD), avait prévenu que les autorités marocaines appliqueraient avec « fermeté » l’article 222 du code pénal marocain qui stipule qu’une rupture du jeûne en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois. Et il a, semble-t-il, respecté sa promesse.
À moins d’une semaine de la fin du Ramadhan, la presse a rapporté plusieurs incidents impliquant des récalcitrants. Il y a eu tout d’abord l’arrestation de quatre jeunes – deux hommes et deux femmes – à Beni Mellal (centre), qui attendent désormais leur jugement après qu’un fermier les a aperçus en train de manger et de fumer sur la route.
Deux jeunes gens ont également porté plainte contre le fils d’un député, l’accusant de les avoir renversés avec sa voiture après qu’ils lui ont reproché de fumer en public, a rapporté le quotidien indépendant Akhbar Al-Youm.
« La plupart des gens sont choqués de voir quelqu’un manger dans la rue », convient Omar Benjelloun, un avocat de défense des droits de l’Homme. Mais pour le militant Imad Iddine Habib, cette attitude reflète l’« hypocrisie » de la société marocaine. « Nous voulons que la loi soit abrogée.
Nous ne sommes pas croyants et la société n’a pas le droit de nous imposer ses croyances », ajoute-t-il. Avec des jeunes marocains, il a participé à la création du groupe « Masayminch »(« nous ne jeûnons pas » en arabe marocain) pour défendre le droit de ne pas jeûner pour les non-croyants. Ils veulent pouvoir manger, boire et fumer en public durant le mois sacré du ramadan.
« L’idée est de dire à la société que nous sommes différents et que nous n’avons pas à nous cacher », affirme à l’AFP Imad Iddine Habib, 23 ans, cofondateur de ce groupe dont la page Facebook compte quelque 350 membres.
Dans un pays où environ 89% des Marocains considèrent la religion comme « très importante » dans leur vie, selon une récente étude de l’institut américain Pew research Center, pour la grande majorité des gens, ne pas jeûner pendant le ramadan relève du sacrilège. De fait, sur la toile, les groupes hostiles au mouvement comptent de nombreux adhérents.
« Nous sommes un pays musulman, pas laïc, ceux qui veulent manger dans la rue pendant le ramadan n’ont qu’à demander un visa pour l’Europe et aller manger là-bas », écrit un de leurs détracteurs sur la page Facebook « Contre mouvement masayminch ».(Afp)
Baisse des recettes du tourisme et hausse des importations
Le Maroc touché de plein fouet par la crise économique
Samir Allam - 15/08/2012 à 22:30
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La crise économique s’aggrave au Maroc. Durant les sept premiers mois de l’année, de janvier à juillet, le déficit de la balance commerciale du royaume s’est élevé à 10,3 milliards d’euros, en hausse de 7,2 % par rapport à la même période de l’année 2011, selon des données officielles publiées ce mercredi 15 août par l’Office des changes. Ce chiffre constitue un nouveau record. Il est dû essentiellement à la hausse des importations, une progression modérée des exportations et la baisse des recettes touristiques.
Les importations se sont établies à 20 milliards d'euros, en hausse de 6,2 % par rapport à la même période de l’année dernière. Les produits énergétiques ont représenté 47 % des importations. La facture énergétique a augmenté de 32,4 % au cours du premier semestre de cette année, selon la Banque centrale marocaine. Les exportations n'ont augmenté que de 5,2 %, grâce notamment aux ventes de phosphate, dont le Maroc est un leader mondial.
Le tourisme, autre principale source de revenus du Maroc avec le phosphate et les transferts de devises de la communauté marocaine à l’étranger, se porte également mal. Les recettes de cette activité ont baissé de 6,9 % sur les sept premiers mois de l'année.
Dans ce contexte, les réserves de change, ont chuté à environ 12,3 milliards d'euros début août, soit l'équivalent de quatre mois d'importations contre dix mois il y a cinq ans. Le déficit budgétaire continue de gonfler (6,9 % du PIB en 2011) surtout en raison des hausses salariales et autres subventions, selon les chiffres officiels. Fin juin, il était quatre fois plus lourd qu'à la même période de 2011.
Face à cette situation de crise, le Maroc se tourne vers l’étranger. Début août, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l’ouverture d’une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars en faveur du Maroc pour le protéger contre les « chocs extérieurs » provenant notamment de la zone euro. Rabat tente aussi d’accentuer la pression sur Alger quant au dossier de la frontière terrestre entre les deux pays, fermée depuis 1994.
Le maintien de la décision de fermeture pèse sur l’économie des régions de l’est du royaume. Récemment, le Maroc a multiplié les initiatives pour faire figurer la question au menu du prochain sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Alger refuse qu’une question « bilatérale » soit traitée dans le cadre d’une rencontre régionale.
« Dieu pardonne ce qui est passé, mais celui qui récidive, Dieu le punira. » En faisant « fièrement » de cette citation du Coran le slogan de sa politique de lutte contre la corruption, Abdelilah Benkirane a provoqué l'ire de la société civile marocaine.
Non démentie par la suite, cette amnistie générale qui ne dit pas son nom tranche avec le discours d'hier, quand son Parti de la justice et du développement (PJD) faisait campagne - et remportait les élections - sur le terrain de cette même lutte anticorruption.
Dans une longue interview accordée à l'émission Sans limites d'Al-Jazira, diffusée en deux parties le 25 juillet et le 1er août, Benkirane a multiplié les gaffes et les passes d'armes avec Ahmed Mansour, le présentateur vedette de la chaîne qatarie, justifiant son refus d'une « chasse aux sorcières » (en français dans l'interview) par les différences culturelles entre le Maroc et les pays du Machrek.
Sur internet sont apparus ces derniers jours des montages vidéo soulignant ce virage rhétorique à 180 degrés. Même revirement s'agissant des rapports du chef du gouvernement avec l'entourage royal. Alors qu'en mars 2011 le tribun réclamait sans ambages le départ de Mounir Majidi et de Fouad Ali El Himma, respectivement secrétaire particulier et conseiller politique du roi Mohammed VI, Benkirane s'est refusé sur Al-Jazira à donner des noms, basculant de l'opprobre à la louange : « Je ne parle pas de l'entourage du roi. Il y a parmi [ses] proches des personnes de grande valeur. »
Le leader islamiste est apparu sur la défensive. Quand le journaliste lui demande si toutes les nominations relèvent de ses prérogatives, il répond d'abord oui, hésite, puis se tourne vers une personne hors champ (qu'on devine être Abdellah Baha, le numéro deux du gouvernement), qui lui souffle la bonne réponse : « Sauf les emplois religieux et militaires. »
Et le chef du gouvernement s'agace à chaque fois que l'intervieweur le relance : « Laissez-moi parler », « Vous n'êtes qu'un simple journaliste »...
La discussion tourne à la joute verbale, jusqu'à cette réplique d'anthologie : « Je suis là pour gérer les affaires de l'État, pas pour me crêper le chignon comme les femmes au hammam. »
Elles apprécieront... Salué pour sa gouaille bonhomme après son accession au gouvernement à la fin de 2011, Benkirane commence-t-il à lasser ? Sur Twitter, beaucoup de ceux qui, sans voter pour le PJD, lui accordaient le bénéfice du doute ont rivalisé de critiques sur le #Benkishow.
Maroc : Des voix s’élèvent contre la cérémonie d’allégeance au roi
Par Agence | 24/08/2012 | 15:49
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La cérémonie d’allégeance au roi du Maroc, qui commémore l’accession au trône de Mohammad VI, s’est déroulée cette année pour la première fois en présence de ministres islamistes, mais des voix diverses se sont élevées de manière plus explicite pour la critiquer.
Appelée Beyâa, elle se déroule chaque 30 juillet, date à laquelle Mohammad VI a succédé en 1999 à son père Hassan II. Cette année, en raison du ramadan, elle ne s’est toutefois tenue que mardi dernier, dans la grande cour du palais royal de Rabat, en présence d’un millier de notables, d’élus et de membres du gouvernement islamiste issu des législatives de 2011 remportées par le Parti justice et développement (PJD).
Comme de coutume, les dignitaires se sont prosternés, par groupes successifs, face au roi, en tenue d’apparat sur un cheval noir protégé d’une ombrelle.
Dans une réaction officielle, le ministre des Affaires islamiques, Ahmad Taoufiq – qui n’est pas membre du PJD –, a justifié cet acte d’allégeance à l’égard du roi, « commandeur des croyants ».
Il s’agit d’un »renouvellement de la part des Marocains de l’allégeance au roi au titre du contrat politique et religieux global », a-t-il affirmé. « L’État, qui a été instauré par le Prophète (Mohammad), est basé sur l’acte d’allégeance qui s’est déroulé sous l’arbre », a-t-il précisé.
Mais cette déclaration est intervenue après une rare série de critiques à l’encontre de la cérémonie, organisée pour la première fois en 1934 en guise de protestation contre la colonisation française du Maroc. Initialement, elle ne se déroulait qu’au moment de l’intronisation du nouveau roi, mais a été annualisée en 1962 par Hassan II.
Cette année, la décision de son report avait été interprétée par des médias marocains comme un prélude à la suppression de la cérémonie, avant que les autorités ne signalent qu’il était dû au ramadan.
Mercredi, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant le Parlement à Rabat pour appeler à sa suppression, avant d’être dispersées brutalement par les forces de l’ordre.
Un « manifeste de la dignité » a par ailleurs été signé par une centaine de personnes, appartenant à des ONG et au mouvement contestataire du 20-Février, initié dans le sillage du printemps arabe. En outre, des hommes politiques de gauche et du PJD sont également signataires.
Peu avant les élections de novembre 2011, marquées par la nette victoire des islamistes modérés, le futur Premier ministre, Abdelilah Benkirane, avait lui-même pris position, estimant que « certains aspects » de la cérémonie devaient « être révisés pour se conformer à la modernité ». « On est au XXIe siècle », avait-il ajouté.
Un responsable du PJD, Abdelali Hamiddine, juge, lui, que la cérémonie d’allégeance « n’est pas nécessaire chaque année », avant d’ajouter : « Nous devons abandonner ces rituels humiliants pour la dignité humaine. C’est en contradiction avec la modernité politique ». « Le respect dû au roi n’a rien à voir avec la prosternation et l’humiliation », souligne encore M. Hamiddine.(Afp)
Maroc : Le procès des six militants du M20 reporté au 31 août prochain
Par Agence | 25/08/2012 | 15:01
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Le procès de six militants du Mouvement du 20 février, accusés de « participation à une manifestation non autorisée », a été reporté au 31 août par le tribunal de Casablanca, au Maroc, a constaté un journaliste de l’AFP.
En détention à Casablanca depuis le 22 juillet lors d’une manifestation pacifique le même jour, ces militants affirment avoir été torturés par la police pendant la période de garde à vue de 72 heures.
« Ces jeunes sont des militants pacifiques qui manifestent pour la liberté et la dignité. Leur détention est abusive et injuste », a déclaré au juge l’un de leurs avocats, Omar Bendjelloun.
« Nous pensions que la torture avait disparu et que la nouvelle constitution avait mis un terme à cette pratique qui déshonore notre pays », a précisé un autre avocat.
Spoiler:
Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH), il y aurait près de 70 jeunes du Mouvement du 20 février, qui revendique des réformes politiques profondes. Pour sa part, le représentant du Parquet a indiqué « qu’un médecin a établi que ces jeunes n’ont subi aucune violence physique ».
Le tribunal a également refusé une demande de libération provisoire deposée par les avocats des jeunes au cours de l’audience. Après la décision du juge de reporter le procès, les familles des jeunes accusés et des dizaines de militants du Mouvement ont crié « vive le peuple », « vive la liberté ».
Mercredi, des dizaines de personnes parmi lesquelles des jeunes du Mouvement du 20 février, ont été dispersées par la force lors d’un rassemblement à Rabat, pour dénoncer la cérémonie annuelle d’allégeance au Roi.
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Sujet: Esclavage au Maroc Lun 27 Aoû 2012 - 23:30
L'esclavage au Maroc contre le printemps arabe
Publiée le 16 août 2012
Contrairement à ce que pensaient les démocrates marocains, le grand festival de l'esclavage, dit « La cérémonie d'allégeance », qui n'a pas eu lieu cette année lors de la fête du trône, n'a pas été aboli, ni même annulé. Il a seulement été reporté au 22 Août à cause du Ramadan et de la commémoration de la mort du sultan Mohamed V.
La cérémonie d'allégeance, ou beiya, est ce lamentable spectacle, indigne de l'homme du XXIe siècle, durant lequel on voit des centaines de Marocains, voire des milliers, hommes et femmes, ministres, hauts fonctionnaires, élus, responsables civils et militaires de différents organismes de l'Etat, en jellaba ou en uniforme de gala, courber l'échine à l'unisson devant un homme, le roi, qui les bénit en retour. Cette année, on avait cru que le sultan du XXIe avait compris que cette cérémonie attentait à l'honneur de ses sujets, obligés de s'humilier de la sorte devant les caméras de télévision et de baiser sa main comme s'il était leur cher papa.
C'était une fausse alerte. Mohamed VI n'a rien annulé du tout, il a seulement reporté la cérémonie pour ne pas, généreux qu'il est, assoiffer, en ce mois torride de Ramadan, ses serfs obligés d'attendre durant de longues heures avant que le Chef ne daigne sortir de la fraîcheur de son palais d'été pour accueuillir leur serment de fidélité. Allah ibarek fe âmar Sidi ! Al aâtcha !
Contrairement à ce que pensaient les démocrates marocains, le grand festival de l'esclavage, dit « La cérémonie d'allégeance », qui n'a pas eu lieu cette année lors de la fête du trône, n'a pas été aboli, ni même annulé. Il a seulement été reporté au 22 Août à cause du Ramadan et de la commémoration de la mort du sultan Mohamed V.
La cérémonie d'allégeance, ou beiya, est ce lamentable spectacle, indigne de l'homme du XXIe siècle, durant lequel on voit des centaines de Marocains, voire des milliers, hommes et femmes, ministres, hauts fonctionnaires, élus, responsables civils et militaires de différents organismes de l'Etat, en jellaba ou en uniforme de gala, courber l'échine à l'unisson devant un homme, le roi, qui les bénit en retour. Cette année, on avait cru que le sultan du XXIe avait compris que cette cérémonie attentait à l'honneur de ses sujets, obligés de s'humilier de la sorte devant les caméras de télévision et de baiser sa main comme s'il était leur cher papa.
C'était une fausse alerte. Mohamed VI n'a rien annulé du tout, il a seulement reporté la cérémonie pour ne pas, généreux qu'il est, assoiffer, en ce mois torride de Ramadan, ses serfs obligés d'attendre durant de longues heures avant que le Chef ne daigne sortir de la fraîcheur de son palais d'été pour accueuillir leur serment de fidélité. Allah ibarek fe âmar Sidi ! Al aâtcha !
Un peuple totalement soumis à l'heure de la démocratie
Maroc : La contestation de la monarchie s'exprime sur les murs
A l’évidence, la vague de contestation vise surtout la ploutocratie installée au cœur du Makhzen...
sam, 01/09/2012 - 10:47 Par Aida Braïk
Citation :
La police marocaine est sur les dents, mobilisée sur la piste de tagueurs auteurs d’inscriptions antiroyalistes sur des murs, notamment à Oudja, ville frontalière avec l’Algérie, rapporte le site d’information arabophone Lakome.
Le site publie des photos des tags en question : «La corruption au Palais», «Vive le peuple!», peut-on lire de la part «d’activistes opposés au régime qui appellent à sa chute et à la libération de tous les prisonniers politiques du royaume», interprète Lakome
«Tous les chemins de la corruption mènent au Palais royal»
Citation :
L’inscription : «Tous les chemins de la corruption mènent au Palais royal», aurait fait un buzz sur les réseaux sociaux. «Tyran VI», ferait directement allusion au souverain actuel.
Les tags anti royaume auraient également fait leur apparition à Casablanca sur les murs de bâtiments d’institutions.
Ce mode de contestation aurait débuté il y a plus d’un mois dans la ville de Tétouan, au nord du pays, sur la façade méditerranéenne, pendant que le souverain y passait des vacances, selon le site.
Les tags y dénonçaient alors certaines personnalités politiques et des proches du régime soupçonnés d’être corrompus ou impliqués dans le trafic de drogue .
Le site Lakome révèle enfin que ces tags contestataires auraient été déclenchés par un appel sur Facebook encourageant la population à exprimer son opposition au régime.
Le Palais, tout autant que le gouvernement dirigé par les islamistes, est la cible de critiques émanant de la société civile, dénonçant notamment les atteintes aux libertés et la corruption. Mais à l’évidence, la vague de contestation vise surtout la ploutocratie installée au cœur du Makhzen.
Notons que le roi Mohammed VI a récemment ordonné une enquête dans les milieux de la douane et de la police sur la corruption et les mauvais traitements dont sont victimes les résidents à l’étranger lors de leur retour au pays, après de nombreuses plaintes.
A Paris, des Marocains contre le rituel « humiliant » de Mohammed VI
Camille Polloni | Journaliste - 02-09-2012
Citation :
« Assez de répression », « liberté et dignité pour le peuple marocain », crient en français et en arabe une cinquantaine de manifestants plutôt jeunes sur la place du Trocadéro à Paris, ce samedi.
A quelques pas, maintenus à distance par un cordon de police, une vingtaine de royalistes aux tempes plus grises brandissent des drapeaux marocains. Ils ne supportent pas que leurs compatriotes remettent en cause l’autorité de Mohammed VI.
A l’origine de ce face-à-face parisien, la cérémonie d’allégeance au roi du Maroc Mohammed VI qui s’est tenue mardi à Rabat. Appelé Bay’a, le rituel a lieu tous les ans : un millier de notables, d’élus et de membres du gouvernement en djellaba blanche et chachia rouge s’inclinent devant le roi, assis sur un cheval et protégé d’une ombrelle.
Ceux qui réclament la fin de ce décorum parlent d’archaïsme, d’un « cérémonial d’humiliation » ou d’une « pratique moyennageuse ». Comme Zineb El Rhazoui, l’une des organisatrices :
« Nous venons dire non à cette relation de maître à sujet dans laquelle nous maintient la monarchie marocaine. »
Tous les participants s’accordent sur ce point, comme sur le soutien aux prisonniers politiques du régime. Pour le reste, « il y a de tout », affirme Sofiane, un jeune Marocain vivant à Nantes, « des républicains et des monarchistes » :
« Vous avez vu la cérémonie ? C’est horrible, c’est humiliant. Le régime veut faire croire que les dignitaires sont volontaires, mais ils sont obligés de faire ça. Moi je suis un monarchiste... modéré, je suis pour une monarchie parlementaire. »
Entre Sofiane et le Mouvement du 20 février, il existe une large gamme de nuances. Lui voudrait surtout réformer « l’utilisation du budget, qui n’est pas discuté au Parlement et voté à l’unanimité » et s’interroge sur « les conseillers du roi, qui sont payés alors que leur existence n’est prévue nulle part ». Il pense que les contre-manifestants royalistes « travaillent à l’ambassade du Maroc et sont payés pour venir ».
D’autres, comme Mustapha Adib, venu en uniforme de l’armée marocaine, y vont plus franco : au-dessus de sa tête, il lève une pancarte « Mohammed VI dégage ». L’ancien capitaine de l’armée de l’air a purgé deux ans et demi de prison au début des années 2000 pour avoir dénoncé la corruption dans l’armée. Pour lui :
« Le Maroc n’a pas changé, il n’a pas progressé, peu importent la nouvelle constitution et le nouveau gouvernement. »