Sujet: Une ONG britannique appelle l’ONU à intervenir rapidement Jeu 2 Mai 2013 - 21:25
Droits de l’homme au Sahara occidental : une ONG britannique appelle l’ONU à intervenir rapidement
Par Agence | 02/05/2013 | 16:40
Citation :
L’organisation britannique militant en faveur des droits de l’homme ADALA a appelé jeudi l’ONU à intervenir “le plus rapidement possible” pour mettre un terme à la violence et assumer sa responsabilité face à la dégradation alarmante de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
“La situation des droits de l’homme au Sahara occidental, loin de s’améliorer, ne fait que s’aggraver en raison de l’absence de volonté politique de la part du Maroc”, a souligné cette ONG.
“Le 25 avril 2013, quelques heures après que le Maroc ait promis au Conseil de sécurité de respecter les droits de l’homme au Sahara occidental, comme stipulé dans la résolution 2099, les forces de sécurité marocaines, sont violemment intervenues, sans avertissement, contre les Sahraouis sans défense pour mettre fin à leurs manifestations pacifiques”, a rapporté ADALA.
Cette ONG a mentionné dans son rapport “la répression, l’intimidation et le siège de villes, tous au moyen d’un déploiement étonnamment abusif et disproportionné de la police et de la force militaire, utilisées en permanence pour disperser des manifestations pacifiques”.
Selon ADALA, cette intervention s’est poursuivie pendant cinq jours consécutifs dans différentes villes du Sahara occidental faisant un grand nombre de victimes et causant la destruction des maisons de nombreux militants sahraouis.
“Ces scènes ont été vérifiées par deux délégations, l’une d’Amnesty International et l’autre du Parlement européen qui se trouvaient au Sahara occidental durant cette période”, a rapporté encore l’organisation.
“C’est la manière par laquelle l’Etat marocain et ses autorités agissent envers les Sahraouis, notamment les femmes et les enfants, sans défense dans les territoires occupés (…) pourtant c’est un pays qui a récemment révisé sa Constitution et ses lois sur les droits de l’homme, y compris le droit de protester pacifiquement…”, a souligné ADALA.
Pour cette ONG, une fois de plus l’Etat marocain n’a pas tenu sa parole et les promesses faites à la communauté internationale, ce qui met ses défenseurs dans une situation “embarrassante”.
ADALA a lancé, à ce propos, un appel à la communauté internationale, aux organismes locaux de défense des droits humains, aux organisations internationales et aux gouvernements, pour intervenir et arrêter les violences perpétrées par les autorités marocaines au Sahara occidental contre les citoyens sahraouis sans défense. L’ONG a exprimé sa solidarité avec les victimes de l’intervention “brutale” commise par les autorités marocaines.
Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc lequel est soutenu par la France.(Aps)
Sujet: Violations des droits de l'homme Dim 23 Juin 2013 - 19:51
23-06-2013
VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL Le Parlement européen se dit «préoccupé»
Le rapporteur du Parlement européen (PE), Charles Tannock, a présenté jeudi son rapport consacré à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et au Sahel devant le Parlement européen, a indiqué le ministre sahraoui délégué auprès de l'Union européenne, Mohamed Sidati, cité par l'agence de presse sahraouie (SPS).
Une large majorité des eurodéputés s'est exprimée favorablement sur le rapport, qualifié par plusieurs membres «d'exhaustif et d'objectif», devant la Commission des droits de l'Homme du Parlement européen.
Le débat a fait ressortir une grande «préoccupation quant aux violations récurrentes» des droits de l'homme au Sahara occidental, illégalement occupé par le Maroc.
Auparavant, les autorités marocaines et «leur lobby» ont essayé «vainement» de faire obstacle, à ce que la situation des droits de l'homme au Sahara occidental puisse être traitée dans ce rapport, a souligné le diplomate sahraoui.
M. Tannock présentera une mouture finale de son rapport, qui intègre les amendements approuvés par vote à la plénière du PE, au mois d'octobre prochain, a conclu la même source.
L'institution européenne avait exprimé en février dans une résolution adressée à la 22e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, sa «préoccupation» devant la situation des droits humains au Sahara occidental, appelant à «la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester».
Le PE, qui avait demandé que soient libérés «tous les prisonniers politiques» sahraouis, a salué la nomination d'un envoyé spécial pour le Sahel et souligné la «nécessité» d'un suivi international de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental.
Le PE a réitéré, à ce propos, son soutien à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies.
La Ligue de défense des détenus sahraouis appelle à faire pression sur le Maroc
La Ligue de défense des détenus sahraouis dans les prisons marocaines a appelé les associations, les organisations et les instances activant dans le domaine des droits de l'homme à faire pression sur le Maroc pour le respect des droits des prisonniers. Cet appel fait suite à la grève de la faim entamée jeudi par le détenu politique sahraoui Cheikh Amidane dans la prison de Aït Melloul, a indiqué SPS qui a donné l'information.
La Ligue de défense des détenus sahraouis dans les prisons marocaines a exprimé, selon la même source, sa solidarité inconditionnelle avec Cheikh Amidane, les détenus d'opinion et tous les prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines notamment celle de Aït Melloul.
La Ligue a demandé l'ouverture d'une enquête «libre et équitable sur les pratiques racistes et viles exercées contre Cheikh Amidane, appelant l'Etat marocain à la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines».
Cheikh Amidane, condamné à 5 ans de prison ferme, a affirmé sa détermination à poursuivre le combat si les pratiques racistes et répressives exercées contre lui ne cessent pas.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Mar 25 Juin 2013 - 21:07
Moscou appelle au respect des droits de l'homme au Sahara occidental
25-06-20103
Citation :
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé hier à Moscou au respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
«Il va sans dire que les droits de l'homme doivent être respectés au Sahara occidental. Cela a été reflété dans la résolution adoptée en avril par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU)», a-t-il affirmé lors d'un point de presse animé conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au terme de leur entretien.
Il a, dans ce sens, souligné que «les positions de l'Algérie et de la Russie sont convergentes (à ce sujet)», précisant que «ces positions ne sont pas fortuites, elles découlent de la conviction de devoir résoudre les problèmes au niveau international dans le respect de la légalité internationale».
«Je souligne que le respect des droits de l'homme dans le contexte du règlement du problème du Sahara occidental est bien entendu très important. Il existe au sein de l'ONU un comité spécial chargé de la promotion des droits de l'homme. La principale tâche dans ce contexte est de définir le statut du territoire du Sahara occidental sur la base des décisions d'ores et déjà adoptées», a-t-il indiqué.
Selon lui, la solution à la question du Sahara occidental «doit être réalisée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», ajoutant que la Russie plaidait «constamment pour cela». «Apportons notre soutien total à l'ONU y compris la mission des bons offices de son secrétaire général et les efforts de son envoyé personnel», a-t-il soutenu.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Mer 11 Sep 2013 - 15:11
Découverte de deux fosses communes au Sahara occidental
Identification des victimes du conflit maroco-sahraoui
Par : Hafida Ameyar - Mercredi, 11 Septembre 2013 09:50
Citation :
Des experts espagnols ont pu déterminer l’identité de 8 disparus, enterrés dans deux fosses, dont “2 enfants ou adolescents”, qui avaient été “exécutés en février 1976, par des membres de l’armée marocaine”.
De nouvelles preuves viennent mettre le royaume du Maroc sur le banc des accusés. Un rapport de 150 pages, relatif au cas des Sahraouis disparus en février 1976, vient d’être publié. Cette information, rapportée par l’Association des familles de prisonniers et de détenus sahraouis (Afapredesa), fera l’objet de discussions au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, lors de sa 24e session, qui se tient actuellement à Genève. Sous le titre intitulé “Meheris : l’espoir possible”, Carlos Martin Beristain, médecin et docteur en psychologie, et Francisco Etxeberria Gabilondo, professeur de médecine légale de l’université du Pays basque, font le point sur les découvertes réalisées par une équipe indépendante d’investigation médico-légale et du laboratoire génétique de l’université du Pays basque et nous renseignent sur les “premiers Sahraouis disparus”.
Les deux auteurs espagnols signalent, dans ce cadre, que ce travail fait suite à une “large investigation” ayant été entamée avec la réalisation d’une étude, “L’oasis de la mémoire : la mémoire historique et les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental”, portant sur la problématique générale des violations des droits humains, qui a été publiée en 2012, par l’institut universitaire Hegoa du Pays basque.
Des soldats marocains exécutent des civils sahraouis
L’histoire a commencé à la fin de février 2013. Un berger sahraoui, du nom d’Abderrahmane Abaid Bay, se trouvant dans les territoires libérés du Sahara occidental, découvre à Fadret Leguiaa, dans la région de Samra, près d’Amgala et Meheris, zone située non loin du mur construit par le Maroc, et qui est sous la supervision de la Mission onusienne pour un référendum au Sahara occidental (Minurso), des restes humains, éparpillés sur le sable.
Quelque temps après, l’Afapredesa initie une pétition et sollicite, en avril dernier, l’aide d’une équipe d’investigation et médico-légale de l’université du Pays basque. Du 8 au 10 juin, une équipe composée d’experts de cette université, de l’institut universitaire Hegoa et de la fondation Aranzadi, accompagnée de parents de disparus et de représentants de l’Afapredesa, se rendent sur les lieux.
Les experts espagnols parviennent à déterminer l’identité de 8 disparus, enterrés dans deux fosses, dont “2 enfants ou adolescents”, qui avaient été “exécutés extrajudiciairement en février 1976, par des membres de l’armée marocaine”. Ils retrouvent, dans les fosses, “des restes de projectiles d’armes à feu” qui attestent d’une mort violente. Selon eux, les victimes, dont certaines étaient en possession de leur carte d’identité délivrée par les autorités espagnoles, étaient des nomades “qui n’avaient pas fui, parce qu’ils étaient sur leur terre”.
L’obligation faite au Maroc et à l’Espagne
Dans leur rapport, Beristain et Gabilondo rappellent qu’actuellement, le nombre des disparitions forcées dépasse la barre des 400. À cela, s’ajoute le nombre des autres Sahraouis, également portés disparus suite aux bombardements de l’aviation marocaine, en 1976, notamment dans les régions d’Oum Dreiga, Guelta et Tifariti. Les deux experts avouent que durant plus de trois décennies, les possibilités de mener des recherches sur les disparus sahraouis étaient inexistantes, sinon “totalement limitées, sans réponses officielles de l’État du Maroc”.
Ils font état de la publication, en 2010, du rapport du groupe de travail de l’ONU contre les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), qui “analyse la pratique des disparitions forcées telle qu’exercée par les autorités marocaines et comprend plusieurs références à sa nature systématique et à la situation d’impunité”.
Beristain et Gabilondo affirment que le GTDFI a “expressément” indiqué que la référence à l’existence de fosse reste insuffisante, estimant que le Maroc “a l’obligation d’exhumer et d’identifier les corps, conformément aux normes internationales”.
Selon eux, la question des disparus est “toujours présente” chez les familles sahraouies ; aussi plaident-ils pour la réalisation des “processus de recherche effective” et la remise des restes des morts aux familles, pour leur permettre de faire leur deuil. Ils notent cependant qu’en matière de normes internationales, l’obligation faite aux États de faire toute la lumière sur les atteintes aux droits de l’Homme s’applique non seulement au Maroc, “mais aussi à l’État espagnol lui-même, dont beaucoup de disparus sahraouis sont ses ressortissants”.
Le respect des droits de l’Homme dans la recherche des solutions
Dans leur rapport, Beristain et Gabilondo informent que “l’analyse des preuves des témoins, des documents trouvés et l’analyse médico-légale anthropologique et génétique sont en totale concordance avec les résultats obtenus”.
L’étude confirme “absolument” le récit d’un témoin oculaire, Aba Saïd Daf, concernant “l’exécution extrajudiciaire” de 2 citoyens sahraouis, et “les témoignages sur la détention collective des autres bédouins”. En conclusion, elle considère indispensable de donner suite à la requête des membres de l’Afapredesa, sur l’envoi d’une “ mission officielle” dans la même zone, composée de représentants de la Minurso, du CICR, d’ONG internationales de défense des droits de l’Homme et de la même équipe d’experts indépendants, afin d’exhumer et de restituer des restes humains à leurs familles, et pour effectuer l’analyse des “autres fosses possibles”.
Avec la précision suivante : “Beaucoup d’endroits signalés, où se trouvent des fosses communes, sont connus et ont été identifiés (…). La plupart d’entre elles se trouvent au Sahara occidental sous contrôle marocain. D’autres autour de centres clandestins, au Maroc. Ces lieux doivent être protégés et investigués, selon les normes internationales.”
La protection de ces lieux, témoins de l’histoire violente d’une occupation illégale d’un “territoire non autonome”, et le travail d’investigation qui a “une grande importance” pour les familles et le peuple sahraoui constituent, de l’avis des experts basques, “une contribution à la recherche de solutions politiques au conflit, qui se fondent sur le respect des droits de l’Homme”.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Ven 27 Sep 2013 - 23:13
Droits de l’homme : Le Maroc sous la loupe du Congrès
Par Rafik Benasseur | 24/09/2013 | 16:37
Citation :
Comme ordonné par le Congrès américain du temps de Mme Hillary Clinton, le Secrétaire d’Etat John Kerry a remis lundi son rapport sur les mesures prises par le Maroc au Sahara concernant les droits de l’homme aux commissions budgétaires. Ces dernières vont examiner minutieusement les constats du département d’Etat au Maroc, avant de décider s’il fallait autoriser au pas les aides militaires au royaume.
C’est en effet la condition sine qua non mise en avant par les deux commissions budgétaires du Congrès à savoir que toute aide financière au Maroc devrait être suspendue au respect des droits de l’homme notamment dans les territoires occupés. Ce rapport, désormais obligatoire, a été rendu possible après le vote d’une loi par le Congrès US grâce au lobbying payant des ONG et des organisations de défense des droits de l’homme pro sahraouis.
Dans ce rapport «de quatre pages», John Kerry a dressé un point de situation des mesures prises par le royaume pour corriger les abus relevés en 2012.
Droits de l’homme contre dollars
Le Département d’Etat s’y est ainsi exprimé sur le respect du droit des individus à «exprimer pacifiquement leur opinion» concernant le statut et le futur du territoire et la documentation des violations des droits de l’homme et sur le «libre accès au territoire des organisations de défense des droits de l’homme, des journalistes et des représentants de gouvernements étrangers».
Et au Département d’Etat de souligner des «restrictions excessives et continues, particulièrement sur le droit de réunion pacifique et la publication de tout plaidoyer pour l’indépendance ou pour un référendum qui inclurait l’indépendance comme option».
Le document signale aussi «plusieurs violations des droits de l’homme : absence de procès équitable pour des manifestants pro indépendance, arrestation de militants lors de distribution de tracts, et même le blocage de certains sites Internet «considérés controversés, comme ceux préconisant l’indépendance».
Le rapport Kerry pointe également le droit d’association, rappelant que certaines associations «vues par l’administration marocaine comme n’étant pas attachées à la souveraineté marocaine», ont des «difficultés» pour s’enregistrer ou opérer librement.
«Restrictions excessives»
Le rapport cite notamment les cas de l’ASVDH et de la CODESA, ONG sahraouies qui ne sont pas enregistrées et à cet titre, ne peuvent recevoir de fonds publics ni accepter de contributions. Petit changement de l’attitude répressive du Maroc à l’égard des sahraouis, le rapport du Département d’Etat, note à propos des médias au Maroc, que les restrictions longtemps imposées au sujet du Sahara «ne sont plus autant appliquées».
Pour autant, il signale qu’en parallèle, «l’auto-censure est encore largement pratiquée parmi les médias et les bloggeurs». Le rapport souligne enfin qu’à «certaines occasions», des activistes sahraouis pro-indépendance ont pu participer à des conférences au Maroc et s’afficher publiquement et sans répercussion comme étant pro-polisario. En somme de l’aigre-doux pour le makhzen qui a certes lâché du lest mais sans pour autant abandonné sa stratégie de la terreur.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Dim 10 Nov 2013 - 12:02
John Kerry, le cauchemar de Mohammed VI
Dimanche, 10 Novembre 2013 09:50 - Par : Djamel Bouatta
Citation :
Dans sa diatribe contre les ONG auxquelles il réfute le regard sur ce qu’endurent les Sahraouis, Mohammed VI s’est attaqué à son partenaire stratégique, en l’occurrence les États-Unis !
Il ne fait aucun doute que le Maroc est dans le collimateur du département d’état américain et plus précisément son numéro un, John Kerry, qui, lui, n’a pas la langue dans sa poche pour remettre des pendules à l’heure.
Devant cette situation et pour la première fois de son histoire, le Maroc fait des reproches publics aux états-Unis, regrettant manifestement le dernier rapport du département d’état américain sur les droits de l’homme au Sahara, dont la teneur a ravivé les tensions entre Rabat et Washington.
Pour rappel, le texte endossé par John Kerry faisait état de “plusieurs violations des droits de l’homme au Sahara : absence de procès équitable pour des manifestants pro-indépendance, arrestation de militants lors de distribution de tracts, et même le blocage de certains sites internet considérés controversés, comme ceux préconisant l’indépendance”.
Ce dernier rapport du département d'état américain a conforté Rabat dans sa crainte de voir le projet ressurgir en avril 2014, lors de la prochaine prolongation de la Minurso. Le roi a estimé à juste raison que la traditionnelle confiance entre lui et ses interlocuteurs américains, Maison-Blanche, département d’état et Pentagone, est sérieusement en crise. Elle en est bien là puisqu’il n’a pas tu ses ressentiments.
Et comme il l’a avoué lui-même, ses interventions auprès de chefs d’état de grands pays et du Secrétaire général de l’ONU n’ayant rien donné, il se rendra très prochainement à Washington pour essayer de convaincre de visu Barack Obama que son secrétaire d’état fait fausse route dans la question du Sahara occidental.
John Kerry était déjà accusé au printemps dernier par Rabat d'avoir donné du crédit aux détracteurs du royaume en élaborant un projet de résolution visant à élargir aux droits de l'homme le mandat de la Minurso dans ce que Mohammed VI persiste à appeler sa province du sud.
Celui-ci avait vivement réagi, annulant un exercice militaire conjoint, et l'idée avait été abandonnée par Obama, probablement sur intervention de Paris en pleine campagne militaire dans le Nord Mali pour y chasser les djihadistes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine. Une sorte de vente concomitante entre Obama et Hollande au nom de la guerre contre le terrorisme.
Mohammed VI a perdu un allié de poids avec le départ d’Hillary Clinton du département d'état, John Kerry son remplaçant n’étant pas partisan de sa solution : une relative autonomie pour les autochtones du Sahara occidental sous le drapeau de Rabat. L’ennemi juré doit se rendre cette semaine au Maroc après une escale à Alger. Dans son attaché-case, l’incontournable dossier du Sahara occidental.
Pour finir, plus largement, le regain d’animosité à l’égard de notre pays doit également être interprété à la lumière des échecs du Maroc dans ses tentatives de retourner l’Union africaine. Le Maroc, qui a depuis longtemps quitté les instances de l’organisation panafricaine du fait de la présence de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), a lancé une récente offensive sur le continent, où le roi a effectué une tournée. Mais il n’a pas eu le retour escompté.
Mohammed VI n’a pas pour autant baissé les bras. Le 14 novembre, il accueillera en outre une conférence régionale sur “la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb”. Que vaudra une telle conférence en l’absence de l'Algérie au cœur du Sahel et dont les positions ont été favorablement accueillies par ses voisins lors de la récente tournée régionale de son nouveau ministre des AE ?
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Lun 11 Nov 2013 - 16:41
Sahara Occidental : L’Algérie et les Etats-Unis convergent sur les droits de l’Homme
Par Lila Ghali | 10/11/2013 | 18:44
Citation :
Sur la question des droits de l’Homme au Sahara occidental, l’Algérie et les États-Unis ont la même vision, a indiqué, dimanche, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Lamamra, qui animait conjointement à Alger une conférence de presse avec son collègue de la Communication, Abdelkader Messahel, a affirmé qu’ “il n’y a pas de divergences entre les États-Unis et l’Algérie sur la question des droits de l’Homme au Sahara occidental”, précisant que “les choses sont parfaitement claires à ce sujet”.
Il a ajouté que “c’est Mme Susan Rice -lorsqu’elle était représentante permanente des États-Unis auprès de l’ONU et qui est actuellement conseillère du président américain à la sécurité- qui avait proposé l’amendement de la décision onusienne pour introduire le point relatif à la surveillance des droits de l’Homme”.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Mar 12 Nov 2013 - 17:39
Le Congrès appelle Obama à presser Mohamed VI sur l’élargissement de la MINURSO
(APS) mardi 12 novembre 2013 10 : 54
Lire la suite :
Citation :
Le Congrès américain a appelé le président Barack Obama à insister sur la question des droits de l’homme des Sahraouis lors de sa rencontre prévue prochainement avec le roi Mohamed VI et à exhorter ce dernier à cesser d’entraver la création d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO.
Cet appel a été lancé dans une lettre conjointe du sénateur républicain, James Inhofe, de l’Oklahoma, et du sénateur démocrate, Patrick Leahy, du Vermont, à l’occasion de la visite du roi marocain prévue le 22 novembre à Washington.
”Nous vous adressons cette lettre pour vous demander d’examiner la question des violations incessantes des droits de l’homme au Sahara occidental avec le roi marocain Mohamed VI au cours de sa prochaine visite aux Etats-Unis”, note la lettre.
”Plus précisément, nous vous demandons de presser le roi Mohamed VI de cesser son opposition à la création d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO”, ont souligné les deux influents sénateurs dans le document adressé au président américain.
A ce propos, ils ont soutenu que l’élargissement de la MINURSO à un tel mécanisme ”permettrait d’appliquer d’une manière efficace” une des principales recommandations du rapport sur le Sahara occidental adressé, en avril dernier, par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au Conseil de sécurité.
Les deux membres de la Chambre haute du Congrès ont, alors, rappelé à M. Obama que le chef de l’ONU avait clairement mentionné que compte tenu des rapports continus sur les violations des droits de l’homme, ”la nécessité d’une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental devient de plus en plus urgente”.
Les deux sénateurs des partis démocrate et républicain ont aussi précisé au chef de la Maison-Blanche que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Mendez, avaient également préconisé la création d’un tel mécanisme.
Outre les institutions onusiennes, ont-ils poursuivi, le rapport Tannock, adopté en octobre dernier par le Parlement européen, a aussi regretté que l’ONU n’ait toujours pas pu mettre sur pied un “mécanisme indépendant et crédible” sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental.
Suivant de près le dossier du Sahara occidental, les deux sénateurs ont affirmé dans leur lettre que ces recommandations des institutions de l’ONU et du Parlement européen ”viennent compléter les efforts engagés, en avril dernier, par le gouvernement d’Obama à l’ONU pour introduire un mandat de la surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO mais auquel le Maroc s’est opposé”.
Néanmoins, ont prévenu MM. Inhofe et Leahy, la création d’un tel mécanisme ”est urgente à la lumière des récents événements”. Sur ce point, ils ont rappelé à M. Obama que depuis le cessez-le feu en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc, les rapports des droits de l’homme du département d’Etat américain ont constamment fait état d’abus telles que la torture, les disparitions forcées et les restrictions sévères à la liberté d’expression et d’association commis contre les Sahraouis par le Maroc.
Outre ces rapports, ont-ils poursuivi dans leur lettre, les ONG internationales des droits de l’homme rapportent ces pratiques condamnables auxquelles recourent les autorités marocaines contre les Sahraouis, ainsi que les procès inéquitables tel que celui de Gdeim Izik, tandis qu’une fosse commune a été découverte récemment dans laquelle avaient été jetés des Sahraouis exécutés par les autorités marocaines et dont un rapport avait été établi par une équipe d’experts espagnols.
Dans cette optique, les deux sénateurs ont prévenu M. Obama que ces violations continues des droits de l’homme au Sahara occidental ”alimentent la tension et rendent improbable toute solution au conflit entre les deux parties”.
Expliquant le bien-fondé de l’élargissement de la MINURSO à la mission de surveillance des droits de l’homme, ces membres du Congrès ont avancé qu’un tel mécanisme, qui bénéficierait d’une présence permanente sur le terrain, ”permettrait non seulement de clarifier l’étendue et la responsabilité de ces abus en matière des droits de l’homme mais aussi de réduire la violation de ces droits au fil du temps’ ‘.
De surcroît, la création d’un tel mécanisme est ”la procédure normale des forces de maintien de la paix des Nations Unies, alors que la MINURSO est la seule mission de maintien de la paix de l’ONU qui demeure privée d’un tel mandat”, ont-ils déploré.
L’autre argument relevé par ces sénateurs est que du fait que certaines ONG telles Human Rights Watch et Amnesty international se voient refuser l’accès au Sahara occidental occupé, un tel mécanisme onusien ”indépendant et impartial” de surveillance des droits de l’homme devient, en conséquence, ”essentiel”.
Il est à rappeler que le Congrès américain, de plus en plus attentif et mobilisé pour la question du Sahara occidental au vu de la grave situation des droits de l’homme, avait adopté en 2011 une loi qui exige du département d’Etat d’examiner la situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupé avant l’octroi de toute aide financière militaire au Maroc, et de présenter, à cet effet, un rapport annuel sur les droits de l’homme des Sahraouis à la Chambre des représentants et au Sénat.(Aps)
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Lun 18 Nov 2013 - 14:23
SAHARA OCCIDENTAL
Le Maroc sommé par l’UE dans ses rapports et résolutions de se conformer à la légalité internationale
18-11-2013
Lire la suite :
Citation :
Le Royaume du Maroc, responsabilisé dans le récent rapport de Charles Tannok et la résolution sur la Politique européenne de voisinage (PEV) sur les violations récurrentes des droits de l’Homme au Sahara occidental, est sommé par l’Union européenne (UE) de rendre des comptes sur ces actes perpétrés dans un territoire occupé illégalement depuis 1975.
Le rapport Tannok et la résolution de la PEV soulignent les inquiétudes de la communauté européenne sur l’état des droits de l’Homme au Sahara occidental et mettent en avant l’"importance" accordée par l’UE aux droits d’un peuple colonisé.
La résolution de la PEV note, en particulier, à l’adresse de l’occupant marocain, que le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental, en plus des droits politiques et économiques, est une urgence qui concerne aussi "les droits des prisonniers politiques qui n’ont pas eu de procès équitables et qui devraient être libérés".
Adoptée par une large majorité d’eurodéputés de différents groupes politiques, la résolution de la PEV, de par son contenu pertinent, s’inscrit en droite ligne avec la légalité internationale, déboutant, dans le même sillage, le lobby pro-marocain au sein de l’UE.
Cette résolution "encourage les parties impliquées (Front Polisario et Maroc) à œuvrer en vue de parvenir à une solution politique pacifique durable, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies, notamment celles qui prévoient l’autodétermination".
L’adoption du rapport Charles Tannok et la résolution de politique européenne de voisinage, qui est intervenue à quelques jours de la commémoration du troisième anniversaire des évènements tragiques du camp de Gdeim Izik (novembre 2010), annonce l’intransigeance de l’UE sur la question du respect des droits politique et économique des Sahraouis.
Dans la résolution du Parlement européen (PE), de décembre 2012, relative au rapport annuel de 2011 sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde, les eurodéputés ont exprimé leurs "inquiétudes" devant "la détérioration des droits de l’Homme au Sahara occidental".
Les eurodéputés ont appelé, dans ce cadre, les autorités marocaines à "respecter" les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental.
Le même document exige que les territoires sahraouis sous occupation marocaine "soient ouverts aux observateurs indépendants, aux ONG et aux médias".
Un appel à la levée du blocus politico-médiatique imposé par le colonisateur marocain sur les territoires sahraouis occupés, qui est à l’origine de refoulements périodiques par le Maroc de nombreuses délégations, d’institutions internationales, de députés étrangers, de journalistes et militants d’ONG de droits de l’Homme, a été également lancé dans cette résolution.
Cette instance de l’UE qui, en 2012, venait de recevoir le prix Nobel de la Paix n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur les violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, exigeant dans ce cadre que "soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis" détenus dans les geôles de l’occupant marocain.
L’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental également dénoncée Par ailleurs, l’exploitation illégale par le Royaume du Maroc des ressources naturelles sahraouies, dénoncée par des institutions à travers le monde, a été notamment soulignée dans de nombreux documents et résolutions adoptés par le PE. Des études récentes révèlent que l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par l’occupant marocain représente 60% des exportations du Royaume chérifien.
La non reconnaissance des Etats membres de l’Onu du Maroc comme puissance administrant les territoires occupés du Sahara occidental constitue le fondement essentiel de la décision souveraine des Etats d’exclure le Sahara occidental de tous les accords économiques avec la Maroc.
A citer, à ce propos, le cas des Etats-Unis, qui exclut dans leurs accords avec le Maroc les territoires occupés du Sahara occidental. La France et l’Espagne, membres de l’UE et de l’Onu, agissent, par contre, différemment sur cette question. Au sein de l’UE, les débats sont souvent tendus à ce sujet, à l’exemple de celui tenu au PE, récemment, autour de la convention de pêche "UE- Maroc", à l’occasion de la réunion de la commission de la pêche et de l’agriculture.
Une forte opposition des députés espagnols, suédois et finlandais s’est manifestée contre cet accord avec le Maroc incluant les eaux territoriales du Sahara occidental
Les médias ont fait état d’"ambiance électrique" lors de cette séance qui, pour rappel, a été précédée par la correspondance du Comité des représentants permanents des Etats membres de l’UE, dans laquelle, ils recommandent au PE l’adoption du nouveau protocole de pêche paraphé, en juillet dernier, par le Maroc et la Commission de l’UE.
La majorité des membres du PE œuvre pour bloquer tout accord avec le Royaume du Maroc, en cas de non-respect par celui-ci des droits de l’Homme au Sahara occidental comme le stipulent les conditions fixées par l’Union européenne dans tout accord avec un Etat tiers. La séance plénière du PE, prévue du 18 au 21 novembre, ainsi que la séance parlementaire pour l’adoption du protocole de pêche (Maroc-UE), prévue pour le début du mois de décembre, connaîtront sûrement encore des débats tendus sur la question.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Sam 22 Fév 2014 - 20:47
Sahara Occidental
Un étudiant espagnol refoulé par le Maroc
Par : Rubrique Radar - Samedi, 22 Février 2014 09:50
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La police marocaine a refoulé, mardi dernier, un étudiant espagnol de l’Université de droit et sciences politiques de Séville, Juan Carlos Gomez. Le jeune Espagnol, âgé de 26 ans, est arrivé à El-Ayoun, capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc. Il a été retenu par la police marocaine à l’aéroport de cette ville pendant 21 heures pour être refoulé le lendemain.
Il voulait faire une étude de la situation au Sahara occidental du point de vue du droit international dans le cadre d’un travail académique.
Juan Carlos Gomez assure n’appartenir à aucune association pro-sahraouie, mais ses contacts à El-Ayoun étaient des activistes sahraouis, ce qui lui a valu d’être qualifié par la police marocaine de sympathisant du Front Polisario.
Sujet: Re: Violations des droits de l'homme Ven 28 Fév 2014 - 11:40
Washington dénonce la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis
Par Kaci Haider | 27/02/2014 | 22:55
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Les États-Unis ont qualifié la situation au Sahara Occidental de “grave problème” et dénoncé la violence physique et les autres moyens pour “étouffer” les revendications indépendantistes et le droit à l’autodétermination. Les américains ont ainsi dénoncé, de nouveau, la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis.
”Le plus important problème des droits de l’homme spécifique aux territoires sahraouis réside dans les restrictions pratiquées par le gouvernement marocain contre les défenseurs sahraouis des libertés civiles et des droits politiques”, indique le département d’État dans son rapport mondial sur la situation des droits de l’homme publié jeudi.
La situation des droits de l’homme au Sahara occidental est décrite à travers douze (12) pages dans ce rapport mondial où il est précisé que le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne comprend, toujours pas, de mécanisme de surveillance des droits de l’homme.
”L’impunité généralisée existe et des poursuites ne sont pas engagées contre ceux qui violent les droits de l’homme des Sahraouis”, relève le rapport américain.