Sujet: Re: Chine - Japon : les Iles disputées Ven 27 Déc 2013 - 17:36
Rapports entre le Japon et la Chine, le point de non-retour
vendredi, 27 décembre 2013 13:32
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IRIB-Le Japon a accusé la Chine d'avoir violé le droit international et d'avoir tenté de modifier à titre unilatéral en sa faveur la situation en Asie de l'Est. Cela ressort d'une nouvelle stratégie de sécurité nationale approuvée par le gouvernement japonais le 17 décembre. Tokyo a également adopté un plan quinquennal et un plan décennal de renforcement de ses forces armées visant au premier chef à faire face à la Chine.
Dmitri Streltsov, orientalist russe reconnu et professeur à l'Institut des relations internationales MGIMO, estime que l'adoption de ces documents s'inscrit dans une stratégie cohérente visant à positionner plus activement les intérêts géopolitiques du Japon dans la région :
« Tout a commencé par l'entrée en fonction du gouvernement Abe à la fin de l'année dernière. Mais je pense que le point de non-retour a été franchi en été ou à l'automne de cette année : la composante militaire a nettement pris le dessus sur les autres volets de la politique de sécurité japonaise. Cela concerne la politique de renforcement de l'armée, en premier lieu des forces navales. Il est également important que les Japonais ont engagé la mise en place d'un potentiel balistique orienté concrètement sur le conflit autour des îles Senkaku.
Ce sont des décisions très sérieuses du point de vue technique et militaro-technique qui exerceront un impact sur la politique. Il est difficile de dire si ces décisions sont bien fondées, mais leur logique est évidente : la dissuasion de la Chine. En 2013 Tokyo a laissé entendre sans dissimuler qu'il était prêt aux mesures les plus rigoureuses allant jusqu'à l'utilisation de la force militaire si les Chinois débarquent à Senkaku. »
Dmitri Streltsov trouve que les parties sont allées trop loin dans leur bras de fer. D'autant plus que ni les Japonais, ni les Chinois ne sont intéressés à une confrontation militaire non dissimulée. Il est clair que les diplomates chercheront une issue à cette situation par le biais d'un dialogue dans les coulisses et d'accords informels afin d'éviter que la confrontation dégénère en conflit armé. Le sinologue russe Vladimir Korsoun fait remarquer que dans les relations avec la Chine les hommes politiques et les diplomates japonais doivent prendre en considération la situation dans ce pays :
« Aujourd'hui la blogosphère et la presse jaune chinoises pérorent beaucoup à propos de l'extension de l'espace vital de Chine, de la culpabilité de l'Occident face à la Chine et du droit de celle-ci de procéder à une répartition juste des ressources mondiales. Des déclarations du même genre émanent aussi des auteurs beaucoup plus sérieux. La plupart des propos acerbes concerne le Japon. C'est que l'idée maîtresse du nouveau dirigeant chinois Xi Jinping en matière de politique est le rêve chinois. Pour le mettre en œuvre il faut consolider la nation sous le slogan de nationalisme. Pour ce faire, il faut avoir un ennemi extérieur concret. Ce rôle a été réservé au Japon. Pas seulement à cause de Senkaku. Le Japon n'est pas seulement critiqué pour son comportement dans la politique extérieure, pour son intention de révoir la Constitution et la stratégie de défense et d'obtenir le droit à la défense collective.
Cette critique concerne également les aspects internes de la politique nippone. Ainsi l'ouvrage intitulé « Qui contrôle le Japon » a paru en Chine et est diffusé dans tous les journaux dans l'interprétation de l'agence Xinhua. Cet ouvrage explique au lecteur chinois que le régime du Japon n'est pas stable et revêt des traits féodaux. Sous certains aspects le Japon ne serait pas très loin de la Corée du Nord : le Japon est contrôlé par cinq familles; des députés y sont élus à vie; la plupart des fonctionnaires sont issus d'une seule Université, Todai; il y a un grand nombre de dynasties. »
Un tel lavage de cerveaux porte ses fruits. Au restaurant très en vogue « Mao Zedong », dans l'est de Pékin, on peut voir des Chinois gentils et intelligents sauter sur la table et crier « Bombarder Tokyo ! » ou « Mort aux Japonais » après quelques doses d'alcools et le visionnement d'un programme antijaponais.
Selon Korsoun, malheureusement le Japon fournit lui-même des prétextes pour attiser l'état d'esprit antijaponais en Chine. Il rappelle notamment que le Japon a choisi un mauvais moment pour nationaliser les îles Senkaku. Mais les Japonais ont à cet égard une opinion toute différente.
Rédaction en ligne, Andrey Ivanov, Eugènia Moisseeva
Sujet: Re: Chine - Japon : les Iles disputées Mar 31 Déc 2013 - 13:43
Les dirigeants chinois ne parleront pas à Shinzo Abe : porte-parole
2013-12-31 10:23:44 xinhua
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Les dirigeants chinois n'auront aucun dialogue avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
Le peuple chinois ne l'accueillera certainement pas, et il est impensable que les dirigeants chinois s'entretiennent avec lui, a affirmé M. Qin lors d'une conférence de presse quotidienne.
M. Qin s'est ainsi exprimé en réponse à une question portant sur la possibilité d'une visite de M. Abe en Chine ou d'une rencontre avec des dirigeants chinois.
Depuis sa prise de fonctions, M. Abe entretient un double jeu concernant les relations avec la Chine et a fermé lui-même la porte aux dirigeants chinois, a indiqué M. Qin.
"Les mauvaises actions de M. Abe sont devenues encore plus flagrantes", a noté le porte-parole, ajoutant que malgré l'opposition résolue et les représentations solennelles de la Chine, le Premier ministre avait tout de même visité le sanctuaire de Yasukuni, dans lequel sont honorés des criminels de guerre.
Il a indiqué que la visite de M. Abe dans ce sanctuaire constituait une tentative d'annuler le verdict du procès de Tokyo à l'encontre des criminels de guerre, de réécrire l'histoire d'agression et du règne colonial du militarisme japonais dans les autres pays et de rejeter les fruits de la guerre anti-fasciste mondiale et l'ordre international d'après-guerre.
M. Qin a noté que les criminels de guerre de classe A honorés au sanctuaire de Yasukuni étaient les personnes ayant planifié, lancé et mené les actes d'agression. Il a précisé qu'ils avaient le sang des victimes sur leurs mains et avaient été reconnus comme criminels par le Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient.
M. Qin a déclaré que la visite de M. Abe au sanctuaire marquait un abandon éhonté des principes et de l'esprit des quatre documents politiques conclus entre la Chine et le Japon, minait intentionnellement les bases politiques des relations sino-japonaises et dressait d'importants obstacles à la coopération et aux échanges bilatéraux.
Les actions de M. Abe vont à l'encontre de la volonté des peuples chinois et japonais et porte finalement atteinte aux intérêts du Japon, a expliqué M. Qin. "M. Abe est responsable de la sombre situation dans laquelle se trouvent actuellement les relations bilatérales", a-t-il précisé.
Soulignant le fait que de nombreux Japonais étaient dotés d'une conscience et accordaient une grande importance à la paix et à l'amitié, le porte-parole a indiqué que la Chine désirait travailler avec ces personnes pour "regarder dans le miroir de l'histoire tout en se tournant vers l'avenir" et respecter les quatre documents politiques afin de sauvegarder la justice historique et les relations bilatérales.
Sujet: Re: Chine - Japon : les Iles disputées Mer 19 Fév 2014 - 16:23
La Chine dénonce l'attitude du Japon face à son histoire d'invasion
2014-02-19 20:03:26 cri
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Le 19 février à Beijing, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a condamné de nouveau la conception tordue et fausse de l'histoire de « certains Japonais », et a indiqué que tous les peuples qui aiment la paix devaient redoubler de vigilance, et s'opposer fermement à cette conception dangereuse.
« L'actualité montre qu'il existe toujours certaines forces politiques ayant une attitude mauvaise envers l'histoire, et qui ne regrettent pas les souffrances causées par le militarisme japonais. Ces groupes politiques tentent toujours de renverser l'histoire et de provoquer l'ordre du monde d'après-guerre. Cela vient en droite ligne de l'attitude vis-à-vis de l'histoire de dirigeants japonais », a dénoncé la porte-parole.
Sujet: Re: Chine - Japon : les Iles disputées Mer 23 Avr 2014 - 22:17
Contentieux des îles Senkaku-Diaoyu : Obama prend parti pour le Japon
mercredi, 23 avril 2014 17:34
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IRIB- Pékin a, vivement, réagi aux déclarations du Président américain, Barack Obama, sur le contentieux des îles Snekaku-Diaoyu.
Obama a déclaré, mercredi, dans une conférence de presse, que le contentieux entre le Japon et la Chine, au sujet de la souveraineté des îles, qui se situent, dans l’Est de la mer de Chine, fait partie des engagements et des responsabilités stratégiques des Etats-Unis envers le Japon. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a, vivement, réagi contre les déclarations du Président Obama et a souligné que ces îles appartenaient à la Chine. Il a ajouté que les accords stratégiques signés entre Washington et Tokyo datent de l’époque de la guerre froide, et a conclu que la Maison Blanche aurait tort de s’appuyer sur ces accords, pour s’opposer aux intérêts nationaux de la Chine.