Le ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué que les forces de sécurité avaient dû faire face à des « émeutiers brûlant des pneus » dans certaines zones de Qatif, et que plusieurs d’entre eux avaient été arrêtés, dont Mohammed al-Chakhouri, son nom figurant sur une liste de 23 personnes recherchées par les autorités.

Selon l’agence officielle SPA « il n’y a pas eu de blessés » lors de ces opérations. Des témoins ont rapporté que Mohammed al-Chakhouri avait été blessé par balles, dont deux l’ont touché dans le dos et au cou, puis transféré vers un hôpital militaire près de Dhahran.

Outre les tirs à balles réelles, la police a fait usage pour la première fois de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui brandissaient des portraits de détenus chiites, notamment l’influent dignitaire religieux Nimr al-Nimr, arrêté au début du mois, ont rapporté les témoins.

Les heurts se sont récemment multipliés entre la police et les manifestants issus de la minorité chiite du royaume, qui se dit discriminée et réclame l’égalité de traitement en matière d’emploi et de prestations sociales avec les sunnites.

Deux manifestants chiites ont été tués en juillet, déclenchant plusieurs attaques contre des bâtiments gouvernementaux de Qatif.

L’est de l’Arabie, une région riche en pétrole où se concentre l’essentiel des deux millions de chiites saoudiens, est secouée par des troubles sporadiques depuis mars 2011. Ces troubles ont pris une tournure violente à partir de l’automne 2011, dix personnes ayant été tuées depuis.

Par ailleurs, des manifestations ont été organisés en Arabie Saoudite pour dénoncé les pratiques illégitimes du régime Al-Saoud, en particulier dans les régions d’alQatif et de Awamiya, situées dans la région orientale du pays.

Les manifestants ont exigé ainsi la libération des prisonniers politiques, le droit à la liberté d'expression et la non- discrimination sectaire en Arabie Saoudite.

De leur côté et selon alAlam, les autorités saoudiennes ont lancé plusieurs campagnes d'arrestations massives, arrêtant des dizaines de jeunes saoudiens en une semaine seulement.

Depuis l'arrestation de Cheikh Baqer alNimr, il y a quelques semaines dernières, les forces de sécurité saoudiennes ont intensifiés leurs patrouilles et ont renforcé leur présence dans les quartiers et les villes d’alQatif.

Citant le centre de l'Est pour les droits humains vendredi, il ya une liste des noms des blessés qui ont été traités dans des cliniques en dehors des hôpitaux, maison de peur d'arrestation.

Le mouvement de contestation contre le régime s’est étendu et il a gagné, ces derniers jours, les villes de Médine, de Qatif, d’Awamiya et d’Al-Safwa. Les manifestations anti-régime ont dégénéré en violences, suite à l’intervention des forces gouvernementales. Un jeune manifestant a été tué, et plusieurs autres, blessés, sans parler d’une vague d’arrestations des manifestants.

Mais le recours à cette méthode martiale s’est retourné contre la famille régnante, contre qui le mouvement de protestation ne cesse de s’agrandir. Les dirigeants saoudiens, au lieu de tirer leçon des révolutions populaires, dans la région, répondent par des balles réelles aux manifestants, pour les contraindre à mettre de côté leurs aspirations et revendications légitimes.

Pire encore, les forces de sécurité du régime saoudien n’épargnent même pas les enfants et les adolescents, pour mieux dire, elles arrêtent et torturent ces derniers, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l’Homme et des valeurs humaines.

La question qui se pose est de savoir comment se fait-il que les Etats occidentaux, notamment, l’Amérique, qui ne ratent pas la moindre occasion de s’ingérer, sous le prétexte de la défense des droits de l’Homme, dans les affaires intérieures de nombreux autres pays, ont observé un mutisme total vis-à-vis des vastes répressions des manifestants, par le régime saoudien ?

Un tel mutisme ne s’explique-t-il pas par le fait que les Etats-Unis, soucieux de préserver leurs propres intérêts, dans la région, apportent leur soutien aux régimes monarchiques inféodés du littoral Sud du golfe persique.

"(Un projet de) résolution a été adopté à la majorité absolue" des participants à la réunion et il "sera soumis à l'approbation des dirigeants" au sommet de La Mecque, a-t-il ajouté.

Mais la crise syrienne divise profondément les pays musulmans. L'Iran affiche un soutien sans faille au régime syrien, alors que l'Arabie saoudite soutient les rebelles qui cherchent à renverser le président Bachar al-Assad.

"Suspendre un pays ne signifie pas aller vers un règlement du problème. En agissant ainsi, vous voulez éluder la question", a ajouté le ministre iranien.

En revanche, a-t-il estimé, "les pays de l'OCI doivent conjuguer leurs efforts pour résoudre le problème d'une manière qui contribue à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région".

"Nous ne sommes sûrement pas avec la suspension d'un pays de l'OCI", a-t-il répété en fin de soirée, ajoutant aux journalistes à sa sortie de la réunion ministérielle que cette mesure "n'est pas conforme à la Charte de l'OCI".

Il a défendu l'idée d'"une rencontre entre l'opposition et le gouvernement pour pouvoir négocier, avec l'aide d'autres, une solution entre Syriens".

L'Algérie était aussi réservée sur une suspension de la Syrie, selon des sources informées.

La réunion ministérielle doit préparer le sommet de mardi à La Mecque, premier lieu saint de l'islam, à l'initiative du roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui cherche à mobiliser le monde musulman en faveur de la rébelleion en Syrie.

Outre la crise syrienne, le sommet devrait aussi être l'occasion d'évoquer le conflit israélo-palestinien, et la situation désastreuse de la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie.

L’OCI a annoncé une aide humanitaire de 30 millions de dollars en faveur des Rohingyas.

Le porte‑parole du ministère des Affaires étrangères a ajouté que « le point de vue qui a été exprimé par la délégation algérienne sur cette question a pris la forme d’un constat sur l’efficacité toute relative de ce genre de mesure qui n’a pas une grande influence sur le cours des événements ». « Dans certains cas », a‑t‑il estimé, ce genre de mesures, « peut même avoir un impact négatif sur la situation de la population du pays concerné ». M. Belani a estimé que « ce point de vue ne peut pas être présenté comme étant la manifestation d’une opposition ».

Le porte-parole a, en outre, fait savoir qu’« un seul pays a exprimé des réserves formelles sur cette décision et un deuxième pays a réitéré la position de principe qu’il affiche depuis le début de la crise syrienne, à savoir qu’il n’est pas concerné par les décisions prises en relation avec la question syrienne ».

Le projet du communiqué final du sommet islamique « approuve la suspension de l’adhésion de la Syrie à l’OCI », une mesure recommandée par la réunion ministérielle préparatoire à la rencontre de La Mecque qui s’était tenue lundi à Djeddah, en Arabie saoudite.

En voici quelques extraits : "....Ne voyons-nous pas que les démons de l'ethnicisme, du tribalisme du confessionalisme se sont réveillés et qu'ils se sont mis à distiller leur venin au coeur même de nos sociétés, de nos états-nations""? ne voit-on pas le sourir qui se trace au coin des lèvres de nos ennemis quand ils nous voient si prompts à nous entre-tuer? ....
"....Les frères de sang, de foi, de religion dépensent des somms colossales pour s'armer et s'entretuer.. . Les pays qui n'ont jamais cessé d'être nos ennemis sont oubliés , sortis d'emblée de l'ordre du jour de nos préoccuaptions..... Mais vers qui et quoi s'orientent tant d'hostilités, de rancunes et d'animosités? Vers les puissances arrogantes , le sionisme qui n'ont jamais eu cesse de nous dénier, désaouver ou bien vers nos propres frères, nos propres amis , nos propres compatriotes3 Ce qui est entrain de se produire aujourd'hui et sous nos yeux , est-ce autre chose qu'une bataille arrangée, non pas contre nos ennemis qui foulent au pied la justice, la liberté la dignité humaine mais bien contre nos propres forces vives?
....Je voudrais faire un constat amer , une réalité penible à reconnaitre mais qu'il n'en reste pas moins d'actualité : Nous sommes bel et bien tombés dans le piège que nos ennemis nous ont tendu. Nous sommes entrés dans une guerre totale, dévastatrice et stérile de nature ethique et confessionnelle qui pourrait durer des dizaines d'années . Malheureusement c'est le plan ennemi qui se joue et nous en sommes, consciemment ou inconsciemment les acteurs ....
...Les escalvagistes d'antan, les colonistaistes du passé, ceux qui ont infligé de si grandes et longues souffrances aux peuples entiers sont devenus aujourd'hui comme par enchantement des défenseurs acharchés de la démocratie ...ils veulent un Moyen Orient nouveau , pas démocratique comme ils le prétendent mais entièrement placé sous leur domination et qui ne fasse que servir leurs intérêts illégitimes . D'où leurs dessin pour l'ensemble de pays de la région . pour l'ensemble, je dis, car il n'existe aucune exception à ce que ces puissances ont érigé en règle! Elles ne peuvent voir nos pays prospères, puissants et indépendants et leur plans nous affecteront tous ....
S'il y a le danger , il est pour tous pas pas pour tel ou tel état, pas pour tel et telle nation car nous sommes tous unis par leur destin, dans un même bateau .... Il faut que nous agissions avec intelligence et discernement, que nous reconsidérions avec serieux une double nécessité, celle d'engager les réformes au sein de nos sociétés et celle d'affronter les complots tramés par les puissances étrangères et ce de façon unie et solidaire et dans le cadre d'une action régionale et concertée.. faute de quoi l'Histoire , la grande Histoire nous demandra des compte......