La guerre en Irak a coûté très cher, même s'il est difficile de savoir précisément combien. Seule certitude : la décision du président Obama de retirer les troupes de combat du pays envahi en 2003 ne permettra pas forcément d'alléger beaucoup le coût du conflit.
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L'administration Obama aurait pourtant bien besoin d'un peu de répit dans les dépenses fédérales: en partie en raison de l'opération Liberté en Irak, la dette américaine a atteint un sommet historique, à 13.000 milliards de dollars.
Mais déterminer le coût final de la guerre est particulièrement difficile. Au cours des sept années qu'a duré le conflit, la question de savoir combien il a coûté a été aussi férocement disputée entre camps politiques que la décision d'envahir l'Irak elle-même.
Au début du conflit, le secrétaire à la Défense d'alors, Donald Rumsfeld, avait estimé que les opérations coûteraient au contribuable américain 50 milliards de dollars, assurant que les estimations supérieures étaient "gonflées".
Mais le prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz a estimé plus tard que le coût réel de la guerre était plus proche de 3.000 milliards de dollars si l'on prenait en compte l'ensemble de l'économie, de la prise en charge des morts et des blessés jusqu'à la hausse du prix du pétrole.
Aujourd'hui, la plupart des observateurs estime que le coût réel se situe entre les deux. Mardi soir dans son discours annonçant la fin de la mission de combat dans ce pays, M. Obama a évoqué le chiffre de 1.000 milliards de dollars.
Une officine du Congrès américain, le Congressional Research Service, est arrivée à un total de 747,3 milliards de dollars déjà consacrées au financement de la guerre.
Quelle que soit la réalité des chiffres, l'annonce de M. Obama hier a peu de chance de mettre un terme aux dépenses américaines en Irak.
Selon le CBO, la Cour des comptes américaine, le fait d'avoir ramené le nombre de soldats américains en Irak à 50.000 ne permettra de réaliser que 67 milliards de dollars d'économie au cours des deux prochaines années.
En effet, après près d'une décennie de combats, les dépenses américaines pour réparer ou remplacer des équipements particulièrement sollicités, mais aussi pour fournir des forces de protection et financer les programmes de santé du ministère de la Défense ont rapidement dépassé celles consacrées au déploiement de troupes lui-même. Et le département du Trésor pourrait redéployer en grande partie les fonds économisés en Irak vers le conflit en Afghanistan, où le président Obama a précisé hier soir que le rythme de retrait des soldats dépendrait de la situation sur le terrain.
Selon le CRO, les coûts associés à la guerre en général pourraient se situer entre 274 et 588 milliards de dollars sur les 10 prochaines années, et les deux conflits auront coûté au total entre 1.560 et 1.880 milliards de dollars aux Etats-Unis.
Deux militaires américains abattus par un soldat irakien au nord de Bagdad
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08/09/2010 Deux militaires américains ont été tués mardi sur une base irakienne par un soldat irakien qui a été tué à son tour.
L'armée américaine a précisé dans un communiqué que neuf de ses militaires avaient aussi été blessés dans cette fusillade, qui a eu lieu sur la base aérienne d'Al-Sadiq, près de de Touz Khourmatou, à 175 km au nord de Bagdad.
"Des militaires irakiens et des conseillers militaires américains faisaient du sport quand une querelle a éclaté entre un soldat irakien et un Américain", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le général Mohamed al-Askari, sans dire de quel sport il s'agissait.
"Le militaire irakien a ouvert le feu sur eux", a-t-il ajouté, précisant que ce soldat s'appelait Soran Rahman Saleh Wali. "Nous avons ouvert une enquête sur cette affaire".
Dans son communiqué, l'armée américaine précise que "11 militaires américains ont été la cible de tirs d'une arme de petit calibre. Deux ont été tués et neuf blessés."
" L'auteur des tirs a été abattu et les soldats blessés ont été évacués" vers la base irako-américaine de Balad, à 70 km au nord de Bagdad, indique le communiqué, sans donner de précision sur la gravité des blessures.
Contactée par l'AFP, la famille du martyr a refusé de s'exprimer.
FRANCE/IRAK : Les pionniers français de la sécurité en Irak
23/09/2010
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Surfant sur le retrait des troupes américaines et l’arrivée de groupes du CAC 40, quatre sociétés françaises de sécurité se sont implantées à Bagdad.(...) [ 329 mots ] [4€]
Guerre en Irak : les documents qui accusent l'administration Bush
28/09/2010
Des documents officiels ont été déclassifiés cette semaine et publiés par le National Security Archive, un institut de recherche indépendant. Cette ouverture au public a été obtenue grâce à une requête au nom de la liberté d'information (Freedom of Information Request). La période visée, contrairement aux usages en matière de déclassification de documents confidentiels, est des plus récentes : il s'agit tout simplement de celle qui couvre la préparation par l'administration Bush de la guerre en Irak, qui devait permettre de renverser le dictateur Saddam Hussein. Et ces documents confirment que l'équipe Bush s'est attelée, dès son entrée à la Maison Blanche, à trouver comment justifier une guerre en Irak.
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L'administration américaine a déjà reconnu, par le passé, que le régime de Saddam Hussein n'avait joué aucun rôle dans les attentats du 11 Septembre. Mais les documents publiés cette semaine vont plus loin : ils montrent comment, quelques heures à peine après les attentats, le secrétaire à la Défense d'alors, Donald Rumsfeld, a évoqué une attaque de l'Irak en même temps que la traque d'Oussama Ben Laden. Cette évocation figure dans les minutes d'une réunion tenue à cette époque. Rumsfeld a alors ordonné à un avocat du Pentagone de se consacrer, avec un adjoint, à trouver "un fondement" à un lien supposé entre le régime irakien et le chef d'Al-Qaïda.
Le grand mensonge nucléaire
Dès juin et juillet 2001, de hauts responsables ont saisi des tubes d'aluminium, les présentant comme des preuves d'une stratégie d'armement nucléaire de l'Irak avant même que ces tubes ne soient examinés, relatent encore deux notes internes du Département d'Etat transmises au secrétaire d'Etat d'alors, Colin Powell. Problème les tubes se sont vite révélés sans rapport avec le secteur nucléaire. La confrontation avec l'Irak était aussi le sujet d'une note de juillet 2001 adressée à Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale à l'époque. Rumsfeld y exigeait la tenue d'une réunion à haut niveau sur la stratégie à employer vis-à-vis de Bagdad. S'inquiétant de l'inefficacité des sanctions et de l'amélioration de la défense aérienne irakienne, le secrétaire à la Défense affirmait : "dans quelques années, les Etats-Unis vont sans aucun doute affronter un Saddam doté d'armes nucléaires".
Prévoyant qu'une guerre serait un succès, Rumsfeld affirmait que la chute de Saddam Hussein augmenterait le prestige de Washington dans la région et dans le monde entier. "Si le régime de Saddam tombe, nous serons dans une bien meilleure position dans la région et ailleurs", écrivait-il. "Un succès majeur en Irak renforcerait la crédibilité des Etats-Unis et leur influence dans toute la région".
Un autre document montre que dès l'hiver 2001, deux mois après l'invasion de l'Afghanistan, Donald Rumsfeld a discuté les plans d'une attaque de l'Irak, qui sera finalement lancée en mars 2003. Au cours d'une réunion avec le général Tommy Franks, ancien commandant en chef du Centcom, chargé de la région Moyen-Orient, le secrétaire à la Défense lui ordonne que les forces armées soient prêtes pour "la décapitation" du régime irakien. Lors d'un exposé le 27 novembre, il fait la liste des prétextes utilisables par l'administration pour déclencher une guerre, citant les actions militaires de l'Irak contre l'enclave nord du pays à population kurde protégée par les Américains, la découverte de prétendus liens entre Saddam et le 11 Septembre ou des attaques au bacille du charbon, ainsi que les disputes à propos des inspections d'armements par l'ONU.
Une note du 18 décembre 2001 d'une cellule d'analyse du département d'Etat avertit enfin que la France et l'Allemagne s'opposeront à l'invasion de l'Irak sans preuve concrète que Bagdad est derrière les attentats de 2001. Cette même note craint que le soutien du Premier ministre britannique n'ait un prix politique élevé pour Tony Blair, et redoute les réactions possibles au sein de la population musulmane de Grande-Bretagne.
This is a documentary that spends a lot of time exposing the mistakes of the American Occupation of Iraq (correctly), while portraying the insurgents as representative of the people and as those fighting the violence instead of causing it (incorrectly).
En Irak, les terroristes préfèrent des pistolets silencieux aux explosions bruyantes
RIA Novosti - 09/10/2010
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Ces derniers temps, les terroristes irakiens ont renoncé à leur penchant pour les explosions bruyantes et préfèrent employer des pistolets munis de silencieux. ‘’ On enregistre, ces derniers mois, un accroissement considérable des assassinats commis à l’aide d’armes à feu équipées de silencieux ‘’, a déclaré à RIA Novosti le général Hassan Kemal, vice-ministre de l’Intérieur irakien. D’après les données citées par Ali al-Haidari, expert du Centre irakien d’études stratégiques, depuis le début de l’année, 1 426 personnes ont été tuées ainsi en Irak. ‘’ C’est trois fois plus qu’en 2009 lorsque ces armes avaient tué 473 personnes et cinq fois plus qu’en 2008 (207) ‘’, a poursuivi Al-Haidari.
On observe, en parallèle de l’accroissement des ‘’ assassinats silencieux ‘’, une diminution du nombre d’explosions faisant des dizaines de victimes et qui avaient provoqué d’emblée des répercussions dans le monde entier. A présent, sur les lieux des attentats, on ne voit pas de voitures incendiées et de gens épouvantés, les témoins prennent souvent conscience de ce qui s’est produit lorsqu’il n’y a plus de traces des auteurs de ces actes commis silencieusement. ‘’ Il y a quelques jours, lorsque j’allais le matin au travail, un homme est tombé devant moi. Ce n’est qu’en m’approchant de lui et en me penchant vers lui que j’ai compris qu’il avait été tué sous mes yeux, mais je n’ai même pas entendu le coup de feu ‘’, raconte Sumaya, habitante du quartier Al-Yarmur de Bagdad.
Comme l’a compris ensuite la femme effrayée, l’assassin est descendu d’une voiture qui s’était arrêtée à côté, s’est approché de sa victime et lui a tiré dessus à bout portant avec un pistolet à silencieux, puis il est remonté tranquillement dans sa voiture et a disparu.
Selon les spécialistes, l’accroissement des assassinats de ce genre s’explique, pour beaucoup, par le vide politique en Irak. Les Irakiens espéraient que les élections législatives de mars apporteraient le calme dans le pays tourmenté par la violence. Mais, au lieu de cela, depuis sept mois, les partis politiques se disputent le pouvoir et il n’y a pas de gouvernement dans le pays. Les terroristes n’ont pas manqué d’en profiter. ‘’ Les autorités sont pleinement responsables de l’accroissement de ces assassinats qui sont devenus un phénomène effrayant ‘’, a déclaré Ali-Haidari.
D’après les données des sources médicales irakiennes, des employés des structures de maintien de l’ordre (Intérieur, Défense, Sécurité), des personnalités politiques et religieuses, des officiers de l’armée et des services secrets de l’ancien régime sont le plus souvent victimes des armes silencieuses. ‘’ La plupart des corps transportés dans les hôpitaux ont des blessures de balles tirées dans la tête ou le cœur à courte distance par des armes équipées de silencieux ‘’, a fait savoir à RIA Novosti Salah ed-Din ali-Reza, directeur de l’Institut de médecine légale. Selon lui, plus de la moitié de ces meurtres sont commis à Bagdad. Ensuite viennent les provinces de Diyala et de Ninawa où les partisans d’Al-Qaïda jouissent d’une grande influence. Selon le général Hassan Kemal, vice-ministre de l’Intérieur de l’Irak, les pistolets munis de silencieux sont le plus souvent employés par des groupes liés à l’organisation Al-Qaïda, ainsi que par des groupements qui se livrent aux pillages et aux enlèvements.
Il explique comme suit cette évolution des pratiques terroristes : à la différence des véhicules piégés, le pistolet muni d’un silencieux peut rester inaperçu lorsqu’il faut traverser les cordons et les postes de contrôle. Il est facile à manier et n’exige qu’une ‘’ concentration de l’attention et des réflexes ‘’.
Selon les renseignements des services secrets irakiens, des groupements armés apprennent aux adolescents de 12 à 15 ans à manier ces armes.
‘’ Le fait est qu’ils suscitent moins de soupçons en s’approchant de leur cible ‘’, a ajouté le général irakien. Qui plus est, les garçons agiles qui courent vite peuvent se dissoudre dans la foule et se dérober aux poursuites.
Les avantages des pistolets silencieux sont également appréciés des groupements criminels irakiens.
‘’ Ils se servent de ce type d’armes, pour l’essentiel, pour perpétrer des meurtres commandités. Ils peuvent se procurer de l’argent ainsi plus facilement qu’en cambriolant des banques ou des maisons ‘’, a souligné l’expert Al-Haidari.
L’organisation récente de la production d’armes à silencieux en Irak même est un fait non moins important. Elles reviennent aux acheteurs 2 à 2,5 fois moins cher que les armes étrangères.
‘’ Après le renversement de Saddam Hussein, les Américains avaient dissout l’armée irakienne et aboli le ministère de l’Industrie d’armement. Les spécialistes qui y avaient travaillé s’étaient retrouvés dans la rue. A présent, on profite de leur expérience en vue de fabriquer des armes silencieuses ‘’, a déclaré Ali-Haidari.
Les armes ne peuvent étonner personnes en Irak. Il y en a pratiquement dans toutes les maisons. Cependant, il est douteux que quelqu’un achète un pistolet doté d’un silencieux à des fins d’autodéfense. Voilà pourquoi les autorités irakiennes prévoient de punir plus sévèrement non seulement les crimes commis à l’aide d’armes silencieuses, mais aussi leur détention et leur fabrication. Un projet de loi approprié a déjà été préparé.
Depuis l'invasion coalisée, l'Irak est livré à un avenir des plus sombres...mais pendant ce temps le pétrole continue à couler à flots au profit des étrangers.
Près de 77.000 Irakiens tués en 5 ans, selon un bilan de l'armée américaine
16/10/2010
WASHINGTON - Près de 77.000 Irakiens ont été tués entre janvier 2004 et août 2008, soit la période la plus sanglante en sept ans de guerre, selon un bilan établi par l'armée américaine.
Un enterrement collectif à Fallujah, en Irak, le 15 septembre 2010, après un attentat qui a tué sept civils
Citation :
Ce nouveau bilan américain a été discrètement publié fin juillet sur le site du Commandement central de l'armée américaine (Centcom). Il fournit les données américaines les plus détaillées à ce jour sur les morts en Irak.
Selon ces données, 63.185 civils irakiens et 13.754 membres irakiens des forces de sécurité ont été tués durant la période concernée. Au moins 121.649 Irakiens ont également été blessés, tandis que 3.592 soldats de la coalition ont été tués et 30.068 blessés au cours de la même période.
Un porte-parole du département de la Défense a déclaré qu'il ne savait pas si les insurgés tués en Irak étaient comptabilisés dans ce bilan, précisant que ces décès pouvaient avoir été causés par les forces de la coalition ou Al-Qaïda et d'autres groupes insurgés.
L'évaluation du nombre de victimes irakiennes depuis l'invasion lancée par les Etats-Unis en mars 2003 est l'objet de controverses et varie considérablement selon les sources, allant de moins de 100.000 à plusieurs centaines de milliers.
Dans un rapport publié en octobre 2009, le ministère irakien des droits de l'homme avait avancé le chiffre de 85.694 personnes mortes suite aux violences et 147.195 blessés. Le site indépendant Iraq Body Count estime pour sa part que le nombre de civils tués depuis 2003 se situe entre 98.252 et 107.235 personnes.
Une étude controversée publiée dans le magazine britannique The Lancet en 2006 a affirmé que la guerre avait coûté la vie à 655.000 Irakiens, un chiffre dépassant toutes les autres estimations.
L'armée américaine a publié ces données à la suite d'une requête émanant de l'Université George Washington, se fondant sur le droit à l'information.
Wikileaks dévoile la réalité de la sale guerre en Irak - 23/10/2010
Le site Internet vient de publier près de 400.000 documents secrets de l'armée américaine, braquant les projecteurs sur un véritable "bain de sang" en Irak.
Après plusieurs semaines de suspense, WikiLeaks est passé à l'acte. Vendredi, le site Internet spécialisé dans le renseignement a publié près de 400.000 documents secrets de l'armée américaine sur la guerre en Irak. Et ses conclusions sont sans appel : la coalition internationale a bel et bien torturé des prisonniers irakiens et fermé les yeux sur des exactions commises par les forces irakiennes.
Wikileaks has obtained and decrypted this previously unreleased video footage from a US Apache helicopter in 2007. It shows Reuters journalist Namir Noor-Eldeen, driver Saeed Chmagh, and several others as the Apache shoots and kills them in a public square in Eastern Baghdad. They are apparently assumed to be insurgents. After the initial shooting, an unarmed group of adults and children in a minivan arrives on the scene and attempts to transport the wounded. They are fired upon as well. The official statement on this incident initially listed all adults as insurgents and claimed the US military did not know how the deaths ocurred. Wikileaks released this video with transcripts and a package of supporting documents on April 5th 2010
It is the biggest leak of military secrets ever. Al Jazeera has obtained access to almost 400,000 classified American documents. Torture, claims of murder at the checkpoint - revelations that make a mockery of the rules of combat. This special programme reveals the truth about the war in Iraq.
We are getting an insight into the rise of al-Qaeda in Iraq - who pays for it and does it get its money? We will also reveal details about Iran's secret war inside Iraq, and America's massive use of air power - is it as pecise as they claim?
Irak: le président refuse de signer la condamnation à mort de Tarek Aziz
Mercredi 17 Novembre 2010
Le président de l'Irak Jalal Talabani a déclaré qu'il refusait de signer l'acte de condamnation à mort de l'ancien vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, ont annoncé mercredi les médias occidentaux.