22/12/2010 - Le vendredi 17 décembre aura été une journée chargée pour NHI (consortium entre Eurocopter, Agusta et Fokker), avec les premiers vols du TTH (transport armée de terre) de la version espagnole et de celle française destinée à l’ALAT.
La grande différence entre ces deux machines réside dans leur moteur. Le choix espagnol pour le moteur américain GE CT7 se traduit par une machine plus puissante que celle équipée du Rolls-Royce-Turbomeca RTM322 (choix français). Alors que les deux premières machines espagnoles ont été réalisées à Marignane, l’assemblage des 43 TTH espagnols restants ont débuté dans l’usine d’Albacete.
Côté français le TTH a été transféré le jour même au CEV pour débuter sa campagne de vols de qualification. Les livraisons à l’ALAT (Gamstat) devraient débuter fin 2011. Les terriens auraient, par ailleurs, manifesté leur intérêt pour l’ajout du système Obstacle Warning System, permettant la détection des lignes à haute tension. Un système particulièrement utile pour des vols rasants de nuit et à haute vitesse.
Ce vendredi 17 aura aussi vu la livraison du troisième NFH à la Marine française. Cette dernière est en phase d’appropriation et de tests de sa nouvelle machine. Une roadmap entre la Marine et l’industriel a été fixée et le standard FOC (Full Operational Capabilities, soit la version définitive) est attendu pour l’année prochaine. Si les marins semblent enthousiastes, quelques modifications ont, cependant, été demandées, notamment sur l’interface hélicoptère-navire. L’appontage poserait toujours problème, avec des difficultés entre le dôme radar et le système Samaé de DCNS. La garde au sol serait insuffisante avec un risque, par fort temps, de choc sur le radôme. DCNS plancherait, de son côté, sur une nouvelle version de son système d’appontage, tandis que l'hélicoptériste serait en train de réaliser des modifications sur la machine (antennes à déplacer...).
Autre client, l’Australie, qui a cloué au sol sa flotte de NH90 TTH suite à un moteur qui avait pris feu il y a quelques mois. Après des inspections répétées, les machines ont progressivement repris leur vol, mais avec une nouvelle procédure de redémarrage à chaud du moteur.
Côté industriel, NHI tente de standardiser le maximum d'éléments et de process, afin de minimiser les différences entres les versions (23 au total !). Grâce à cela, la production a sensiblement augmenté. De 68 NH90 livrés depuis 2006, 25 sont sortis des usines en 2010, et la cadence pourrait atteindre près de quarante dès 2011. Par ailleurs, avec l’arrivée du standard FOC, les machines livrées au standard IOC (Initial operational capabilities, version entraînement et formation) seront bientôt retrofitées. Un nouveau marché pour NHI.
Coté armement, outre des 7,62 ou 12,7 en sabord, le NH peut, sur ses bras d’armement (Heavy Store Carrier), recevoir un canon de 20 mm Nexter, des réservoirs supplémentaires, ou des torpilles (MU90 pour la France) et des missiles (Marte pour les NFH italiens, l'antinavire léger français n'a pas été encore décidé). Une perche de ravitaillement serait à l’étude, mais n’a pas été qualifiée. La version la plus complète aujourd'hui reste les hélicoptères d'Oman, qui a retenu l'ensemble des options
Sujet: Re: Hélicoptère NH-90 Jeu 23 Déc 2010 - 2:07
Les NH90 italiens (version TTH) seraient employés en ce moment pour un entraînement à des scénarios afghans (posé en zone désertique...) et pourraient être déployés fin 2011 en soutien des forces italiennes engagées en Afghanistan.
Sujet: Re: Hélicoptère NH-90 Jeu 23 Déc 2010 - 2:08
La Marine et les industriels (NHI et DCNS) se sont entendus sur les modifications à apporter à la version marine (NFH). Outres des ajustements logiciels, la difficulté demeure l'appontage par mer formée avec le rique d'un choc sur le radôme (visible ici sous les pieds des pilotes). Il ne peut-être réctractable car le plancher contient des réservoirs d'essence.