Une diplomate indienne, militante du droit des femmes, payait sa nounou environ 2 euros de l’heure. Elle a été arrêtée.
Alors qu’elle déposait sa fille dans une école de Manhattan (New York), Devyani Khobragade, vice-consule générale de l'Inde pour les affaires politiques, économiques, commerciales et liées aux droits des femmes, a été arrêtée et menottée. La raison ? Elle est accusée d’avoir payé sa nounou 3,31 dollars de l’heure, soit 2,40 euros, et de l’avoir aidée à falsifier sa demande de visa.
Sur celle-ci, le salaire déclaré était de 4 500 dollars (3 271 euros), bien loin de la réalité… Selon le procureur fédéral, la babysitter, originaire d’Inde, travaillait plus de 40 heures par semaine, et ce, depuis 7 mois pour la diplomate.
L’avocat de Devyani Khobragade a expliqué qu’il ne comprenait pas cette arrestation et que sa motivation devait être politique. Il a également déclaré que sa cliente bénéficiait d’une immunité diplomatique. Pour l’heure, elle a recouvré la liberté, après avoir versé une caution de 250 000 dollars. Elle est attendue devant les tribunaux en janvier et risque jusqu’à 15 ans de prison pour fraude et fausses déclarations. Sources : Francetv info et CBS New York
WASHINGTON - Les Etats-Unis s'efforçaient mardi de calmer le jeu avec l'Inde, qui a provoqué une mini crise diplomatique après la brève arrestation la semaine dernière à New York d'une diplomate indienne pour une affaire de visa d'une employée de maison.
Réagissant aux représailles prises mardi par New Delhi contre l'ambassade et des diplomates américains en Inde, le département d'Etat a assuré qu'il se penchait sur les conditions de l'interpellation et de la détention pendant quelques heures jeudi à New York de la consule générale adjointe de l'Inde, Devyani Khobragade.
Alors que l'affaire fait grand bruit dans les médias indiens et au sein du gouvernement, la porte-parole adjointe de la diplomatie américaine, Marie Harf, a concédé qu'il s'agissait d'une question sensible. Mais, a-t-elle souligné, cela ne doit pas affecter les bonnes relations entre les deux puissances, qui se sont rapprochées de manière spectaculaire ces dix dernières années.
Jusqu'ici, tout indique que les procédures adéquates ont été suivies (mais) nous continuons de regarder exactement ce qu'il en ressort, a dit prudemment Mme Harf, lors de son point de presse quotidien.
La diplomate indienne avait été arrêtée alors qu'elle déposait ses enfants à l'école, pour des soupçons de mauvais traitement et de fausse déclaration concernant le visa de travail de son employée de maison, elle aussi indienne. Elle a été relâchée après quelques heures de détention.
En raison de son statut, la consule générale adjointe avait été interpellée par les forces de l'ordre du département d'Etat, la Sûreté diplomatique, puis remise à la police fédérale du ministère de la Justice, le US Marshals Service.
Des médias indiens accusent les autorités américaines d'avoir procédé à une fouille au corps intégrale de la diplomate et de l'avoir placée dans une cellule avec des toxicomanes.
Washington n'a rien voulu commenter.
Mme Harf a rappelé que la fonctionnaire indienne bénéficiait d'une immunité consulaire aux Etats-Unis et uniquement dans le cadre de ses fonctions.
New Delhi a pris mardi des mesures de rétorsion contre Washington en réaction à cette arrestation.
L'Inde a ordonné le retrait de cartes d'identité remises aux fonctionnaires américains en poste et leur permettant de passer plus rapidement les contrôles dans les aéroports et autres lieux publics.
Le ministre indien des Affaires étrangères Salman Khurshid avait prévenu que son pays réagirait aux conditions de cette interpellation qu'il a qualifiées de totalement inacceptables.
Autre mesure punitive, des barrières de sécurité ont apparemment été retirées devant l'ambassade des Etats-Unis à New Delhi.
Evidemment, la sécurité et la sûreté de nos diplomates et agents consulaires sur le terrain sont en tête de nos priorités, a prévenu Mme Harf.
Elle a révélé que son ministère avait averti en septembre l'ambassade de l'Inde à Washington qu'un ressortissant indien avait proféré des accusations de mauvais traitements qui auraient été commis par la consule générale adjointe de l'Inde à New York.
Sujet: Re: Clash États-Unis - Inde Mer 18 Déc 2013 - 23:53
Diplomate indienne arrêtée: Kerry a exprimé des "regrets" à l'Inde
(USA) - Le Huffington Post - 18/12/2013
Citation :
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé des "regrets" auprès d'un responsable gouvernemental indien à propos de l'incident diplomatique provoqué par l'arrestation la semaine dernière à New York d'une diplomate indienne, a dit mercredi le département d'Etat.
M. Kerry a téléphoné au "conseiller à la sécurité nationale indien (Shivshankar) Menon" et dans leur "conversation, il a exprimé des regrets, ainsi que son inquiétude, (pour) que nous ne laissions cet incident public malheureux affecter notre relation étroite et vitale avec l'Inde", selon un communiqué de la diplomatie américaine. nr/rap..
Sujet: Re: Clash États-Unis - Inde Ven 10 Jan 2014 - 19:36
Inde: conflit avec l'ambassade américaine
Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 10/01/2014 à 13:24 Publié le 10/01/2014 à 13:05
Citation :
L'Inde réclame le départ d'un membre de l'ambassade américaine à New Delhi, nouvel épisode dans la mini crise diplomatique qui sévit entre les deux pays après le rapatriement de la consule indienne inculpée hier à New York, rapporte l'agence Press Trust of India.
New Delhi a demandé le retrait d'un diplomate "de même rang" que la consule Devyani Khobragade qui rentrait aujourd'hui dans son pays après avoir été inculpée pour fraude au visa et fausse déclaration, précise l'agence.
Sujet: Re: Clash États-Unis - Inde Ven 10 Jan 2014 - 23:30
Les États-Unis regrettent l'expulsion par l'Inde d'un diplomate américain
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-01-2014
Citation :
Les Etats-Unis "regrettent profondément" l'expulsion par l'Inde d'un de leurs diplomates du fait du contentieux diplomatique en cours, a indiqué vendredi le département d'Etat.
"Je peux confirmer qu'un officiel américain accrédité pour la mission diplomatique en Inde va quitter son poste à la demande du gouvernement indien," a expliqué aux journalistes la porte-parole Jennifer Psaki lors de son point de presse quotidien.
"Nous regrettons profondément que le gouvernement indien ait ressenti comme nécessaire d'expulser un des membres de notre personnel diplomatique," a-t-elle ajouté. "Il s'agit clairement d'une période difficile dans les relations entre les Etats-Unis et l'Inde," a indiqué la porte-parole.
Ce prêté pour un rendu indien se produit quelques heures après que Devyani Khobragade, la diplomate indienne au coeur du contentieux diplomatique qui a pesé sur les relations bilatérales ce mois-ci, ait été inculpée par un tribunal new-yorkais pour des charges de fraude au visa et qu'on lui ait demandé de quitter immédiatement les Etats-Unis.
"Nous souhaitons, et espérons que cette affaire va maintenant être close, et que les Indiens vont maintenant prendre des mesures significatives avec nous afin d'améliorer nos relations, et revenir à une position plus constructive," a expliqué Psaki.
L'Inde demande des excuses et la levée des charges contre Khobragade, l'ancienne consule générale adjointe indienne à New-York, arrêtée le 12 décembre alors qu'elle amenait sa fille à l'école, pour des charges de fraude au visa en lien avec les mauvais traitements qu'elle infligeait à sa femme de ménage indienne.
La diplomate de 39 ans aurait été menottée, fouillée au corps, soumise à un prélèvement ADN et maintenue en détention avec des toxicomanes jusqu'à sa libération contre une caution de 250 000 dollars.
Le département d'Etat a accepté mercredi une demande de l'Inde d'accréditer Khobragade pour sa mission à l'ONU, mais a demandé une levée de son immunité diplomatique du fait des charges pesant contre elle, afin de pouvoir avancer sur la question.
"Cela (la levée de l'immunité) a été refusé, et notre politique, comme gouvernement, est d'ensuite demander à l'individu en question de quitter le pays quand il y a des charges sérieuses," a poursuivi Psaki.
Khobragade, qui est rentrée à New Delhi vendredi, n'est pas autorisée à retourner aux Etats-Unis, "sauf pour se présenter devant le tribunal," a conclu Psaki.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé ses "regrets" au sujet du contentieux diplomatique le mois dernier, mais a refusé de reconnaître une erreur. Fin
Sujet: Re: Clash États-Unis - Inde Sam 11 Jan 2014 - 20:42
Inde : un diplomate américain en route vers les Etats-Unis après son expulsion
AFP11/01/2014
Citation :
Un diplomate américain en Inde était en route samedi vers les Etats-Unis après avoir été expulsé par New Delhi, une mesure de rétorsion dans la mini-crise diplomatique provoquée par l'arrestation d'une consule indienne à New York.
Cette expulsion faisait samedi les gros titres de la presse indienne au côté de photos de la diplomate indienne, Devyani Khobragade, arrivant dans la soirée de vendredi à New Delhi.
"Je suis vraiment reconnaissante pour votre soutien. Mon gouvernement et mes avocats s'exprimeront en mon nom", a dit cette diplomate de 39 ans, en joignant les paumes des mains, le geste de salut traditionnel en Inde.
Après la décision du gouvernement indien de demander aux Etats-Unis de rappeler un diplomate de leur ambassade à New Delhi, le tabloïd Daily Mail a titré: "L'Inde réplique par l'expulsion d'un diplomate", alors que le quotidien Indian Express disait: "Delhi se venge avec une expulsion".
L'arrestation et la fouille au corps le 12 décembre de Devyani Khobragade, consule générale adjointe à New York, soupçonnée d'avoir menti sur le statut de son employée de maison indienne, avait déclenché l'indignation des autorités indiennes, jugeant ce traitement déplacé.
Après plus d'un mois de tensions, la consule a été inculpée jeudi pour fraude au visa et fausse déclaration, mais elle avait obtenu peu avant de Washington une immunité diplomatique totale lui permettant de repartir pour son pays.
Les Etats-Unis avaient déclaré vendredi qu'ils "regrettaient profondément" l'expulsion de leur diplomate et souhaitaient améliorer leurs relations avec l'Inde, vu par Washington comme un allié clé face à la puissance régionale grandissante de la Chine.