Chili : un adolescent tue son frère pour une dispute sur une Playstation - 28 Avril 2010
Un adolescent de 16 ans a été arrêté au Chili pour avoir tué d'un coup de couteau son frère de 18 ans, avec qui il s'était apparemment disputé pour l'utilisation d'une console de jeux Playstation, a annoncé la police mercredi.
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La dispute a éclaté à leur domicile de Santiago, lorsque l'aîné, Manuel, a allumé la console de son frère pour jouer, a expliqué l'inspecteur de police Roberto Briones à la presse.
Le cadet, dont l'identité n'a pas été révélée, a réclamé sa console et une bagarre s'en est suivie. Il a alors saisi un couteau dans la cuisine et poignardé son frère au thorax, lui infligeant une blessure mortelle, selon la police qui a entendu deux autres jeunes, témoins de la scène.
La famille des deux frères a explosé il y a des années et ils vivaient chez une tutrice qui les a sortis d'un centre pour mineurs du sud du pays, auquel leur mère les avait confiés il y a dix ans. La tutrice était absente au moment des faits.
Le mineur a été placé en détention et inculpé d'homicide.
Pena, 34 ans, a retrouvé l'air libre ce mercredi à 15h12. C'est le douzième mineur à être remonté de la mine de San José. C'est la fin d'un calvaire qui dure depuis 69 jours pour les premiers des 33 mineurs bloqués sous terre au Chili. Depuis mercredi matin, ils remontent un à un à la surface, sous les regards de leurs familles et amis lors d'un sauvetage qualifié par le président chilien de « sans comparaison » dans l'histoire de l'humanité.
Les rescapés examinés par les médecins
Ces opérations exceptionnelles dureront encore pendant des heures. Florencio Avalos, un jeune contremaître de 31 ans, a été le premier à être hissé à 0h10, heure locale (5 h10, heure française) lors d'une ascension sans problème de moins de 15 minutes dans une nacelle métallique de 53 cm de diamètre treuillée à travers un puits de 622 mètres de profondeur.
Devant les caméras de télévision qui retransmettent en direct les opérations, il a serré son enfant de sept ans dans ses bras, puis son épouse Monica, le président chilien Sebastian Pinera et plusieurs personnes présentes aux abords de la sortie du puits.
Très vite, des centaines de journalistes se sont précipités sur le mineur et sa famille afin de recueillir leurs réactions. Effrayée, la mère de Florencio en a même frappé certains avec un drapeau. Finalement, la famille de Florencio a été contrainte de se réfugier dans la cantine, sous le regard passif des forces de l'ordre.
Leur fils a quant à lui été rapidement dirigé vers un hôpital de campagne installé sur place, pour y subir une première série d'examens médicaux.
« J'ai été avec Dieu et avec le diable.»
Ce premier mineur secouru a été suivi par son camarade Mario Sepulveda, électricien de 39 ans, remonté à la surface tout juste une heure après son camarade. Celui-ci a laissé exprimer sa joie en brandissant un poing levé vers le ciel. Les yeux protégés par des lunettes spéciales après deux mois dans le noir, il a chaleureusement remercié tout les sauveteurs en leur sautant au coup.
« J'ai été avec Dieu et avec le diable » a t-il déclaré devant les caméras de la télévision publique chilienne, entouré de sa femme et de ses deux enfants. Sans donner plus de précisions, il a également appelé a « des changements dans le monde du travail, qui ne peut rester comme il est actuellement ». Les remontées suivantes se sont effectuées sans incident.
Une heure pour remonter chaque mineur
Des essais de dernière minute avaient retardé de plusieurs heures le début des opérations. Elles ont commencé avec la descente d'un premier secouriste à bord de la nacelle qui doit remonter un à un les mineurs. Ce dernier leur a donné ses instructions et les a aidé à se préparer au retour vers la surface. L'ordre de remontée des mineurs a été déterminé à l'avance par les secouristes: les plus «habiles» en premiers, les plus «faibles» ensuite, et les plus «forts», capables de supporter une attente prolongée, en dernier.
La remontée par un puits d'évacuation foré en 33 jours, prend une quinzaine de minutes, mais la préparation de chaque voyage, prend une heure environ pour chaque mineur. Ces derniers, 32 Chiliens et un Bolivien, ont été pris au piège par un éboulement le 5 août, au fond de la mine de cuivre et d'or San José, dans le désert de l'Atacama (nord du Chili).
Outre les 800 proches et parents de mineurs, plus de 2.000 journalistes ont accouru du monde entier pour vivre la fin de cette aventure inédite de survie sous terre. En l'espace de deux mois, les «33» sont devenus des vedettes planétaires, recevant des maillots dédicacés de stars du football, des chapelets bénis par le pape, des iPod offerts par le patron d'Apple Steve Jobs, pour les aider à tenir pendant leur calvaire. Une aventure qui inspire déjà des réalisateurs de cinéma.
