Sujet: Re: Armée Japonnaise Mer 23 Mai 2012 - 23:16
Le Japon, les Etats-Unis et l'Australie vont organiser des manoeuvres conjointes en juin
24.05.2012, 00:15
Citation :
La force maritime d'autodéfense du Japon, ainsi que l’Armée de l’air des Etats-Unis et de l'Australie vont organiser des exercices conjoints en juin dans la zone maritime à l'Est de l'île de Kyushu. Les exercices militaires commenceront le 6 juin prochain et se dérouleront pendant 3 jours. Des navires de guerre seront impliqués dans les manœuvres des trois pays, tout comme des sous-marins et des avions de patrouille anti-sous-marins.
Le chef d'état-major de la Force maritime d'autodéfense du Japon a qualifié lors de la conférence de presse d’important le maintien de la coopération entre le Japon, les Etats-Unis et l’Australie dans la région Asie-Pacifique. Les forces japonaises d’autodéfense espèrent par ailleurs renforcer davantage la coopération avec la Marine des Etats-Unis et de l'Australie par le biais d'exercices conjoints.
Sujet: Re: Armée Japonnaise Sam 30 Juin 2012 - 15:53
Malgré un prix en hausse, le Japon a commandé ses 4 premiers F-35
C’est ce qui s’appelle manger son chapeau, enfin son jingasa.
30 juin 2012 – 12:33
Citation :
Afin de remplacer les F-4 Phantom de ses forces aériennes d’autodéfense, le Japon a lancé un appel d’offres auquel trois constructeurs ont répondu : Boeing avec le F-18 Super Hornet, le consortium européen Eurofighter et Lockheed-Martin avec le F-35 Lightning II, encore en phase de développement.
Et en décembre dernier, Tokyo a annoncé sa décision d’acquérir 42 exemplaires du F-35 pour un montant évalué à 4,7 milliards de dollars, soit l’offre à la fois la plus chère et la plus incertaine quant au respect du calendrier.
Seulement, face aux retards du programme F-35 ainsi qu’au dérapage de ses coûts (+77% depuis son lancement, les Etats-Unis, qui comptent en faire l’épine dorsale de leurs forces aériennes, ont reporté leur achat de 179 appareils de cinq années afin de limiter l’impact de cette commande sur le budget du Pentagone.
Dans le même temps, des pays comme l’Italie ont fait connaître leur intention de revoir à la baisse le nombre de F-35 qu’ils comptaient acquérir initialement. Du coup, les annulations et les reports de commandes ont amené Lockheed-Martin a prévoir une hausse du prix unitaire de l’avion.
Mais en février, pour le Japon, il n’était pas question de voir s’envoler le coût unitaire des 42 F-35 commandés. Et de menacer d’annuler le contrat en cas d’augmentation de prix et de retard dans les livraisons.
Finalement, considérant qu’il était difficile, quoi qu’il arrive, d’obenir des concessions sur les coûts, le gouvernement nippon est rentré dans le rang puisqu’il a confirmé, le 29 juin, la commande des 4 premiers F-35 auprès des Etats-Unis à un prix unitaire de 120 millions de dollars, soit 10 millions de plus que prévu par exemplaire. Dans le même temps, Tokyo a également acheté deux simulateurs de vol pour 127,8 millions de dollars. Avec du wasabi le jingasa?
Sujet: Re: Armée Japonnaise Mar 31 Juil 2012 - 17:41
[F-35] Le Japon confirme son intention d’achat
Publié par Arnaud Lambert // 30 juillet 2012
Citation :
Ce dimanche 29 juin 2012, Lockheed-Martin a confirmé avoir reçu une commande ferme de la part de force aérienne d’autodéfense japonaise pour quatre chasseurs F-35A. Ces avions sont donc les premiers Lightning II commandés par ce pays qui avait annoncé l’an dernier une intention d’achat pour 42 machines destinées au remplacement de ses vieux chasseurs Mc Donnell Douglas F-4EJ Phantom II en service localement depuis 1968.
Officiellement vendus actuellement au prix unitaire de 121 millions de dollars US, les F-35A japonais pourraient voir leur prix évoluer en fonction du marché. Quoi qu’il en soit il s’agit d’une vente particulièrement juteuse pour l’avionneur. Pour mémoire, le Lightning II était originellement opposé au Super Hornet et à l’EF2000.
Entre ce F-4EJ et le futur F-35A le fossé technologique est indéniable.
Les prévisions les plus optimistes donnent une livraison des premiers F-35A japonais à l’horizon 2016 avec une entrée en service opérationnel l’année suivante. Encore faudrait-il que les commandes grossissent. Quatre avions c’est un début, mais ça reste bien mince.
Sujet: Re: Armée Japonnaise Mer 29 Aoû 2012 - 20:29
Japan will boost its Armed Forces capabilities with amphibious vehicle AAV-7 / LVTP-7.
Update August 29, 2012
Citation :
Japan has announced a series of initiatives to bolster the Self Defense Forces’ ability to respond to new and potential threats. The initiatives span from cyber to amphibious warfare and fill gaps in existing capability.
TV Asahi has broken the news that the Self Defense Forces plan on buying four U.S.-made AAV-7 or LVTP-7 amphibious assault vehicles for the Ground Self Defense Forces. The vehicles will cost a total of ¥3,000,000,000, or roughly $37.5 million USD.
Sujet: Re: Armée Japonnaise Sam 13 Oct 2012 - 22:36
Japan Maritime Self-Defense Force (JMSDF) Show of force
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Sujet: Le Japon annule ses manoeuvres militaires Lun 29 Oct 2012 - 2:06
Le Japon annule ses manoeuvres militaires avec les Etats-Unis
28/10/2012
Citation :
Selon le journal japonais "Asahi Shimbun" publié dimanche, le Premier ministre Yoshihiko Noda a officiellement annulé les manoeuvres militaires conjointes entre le Japon et les Etats-Unis prévues début novembre.
Cet exercice sera remplacé par une simulation informatique, selon la même source.
La Chine avait déclaré vendredi qu'elle ne ferait aucune concession sur les questions concernant sa souveraineté territoriale.
"Nous voulons vivre dans l'amitié avec tous les pays y compris le Japon, mais nous devons défendre nos principes et nos positions fondamentales", avait déclaré vendredi soir aux journalistes le vice-ministre des Affaires étrangères Zhang Zhijun.
"La Chine ne créera pas de troubles, mais ne les craint pas non plus", a-t-il assuré.
La Chine a toujours maintenu que les différends internationaux devaient être résolus de manière pacifique par le dialogue et la négociation, a rappelé M. Zhang.
Concernant la question des îles Diaoyu, la Chine espère que les questions concernées seront traitées de façon appropriée par la négociation et le dialogue, a-t-il ajouté.
"Nous ne voulons pas que la situation échappe à tout contrôle. Cela ne dépend cependant pas de la partie chinoise", a-t-il noté.
Le Japon doit prendre au sérieux la position solennelle et les préoccupations majeures de la Chine, et cesser de prendre des mesures portant atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine, a souligné M. Zhang.
Sujet: Okinawa: le Japon déploie Patriot PAC-3 Dim 2 Déc 2012 - 23:11
Le Japon déploie le système Patriot PAC-3 sur Okinawa
2.12.2012, 18:56, heure de Moscou
Citation :
Le Japon déploie les systèmes de défense aérienne Patriot PAC-3 sur l'île d'Okinawa, pour se préparer à l'interception possible des missiles, qui Corée du Nord tente de lancer en décembre de cette année. Comme prévu, les systèmes de défense antimissile seront déployés sur les îles voisines, sur lesquelles sera la trajectoire de missiles nord-coréens. Une autre batterie Patriot protégera Tokyo. Plusieurs destroyers équipés de systèmes de défense antimissile vont également participer à l'opération.
On suppose que les essais de missiles de RPDC sont les tests camouflés d'une technologie de lancement des ogives à longue distance, ce qui est interdit à Pyongyang par l'ONU. La Corée du Nord insiste sur le fait qu'elle lance un satellite à but pacifique.
Sujet: Le Japon révise son plan de défense Dim 30 Déc 2012 - 23:46
Le Japon veut réviser son plan de défense pour obtenir une expansion des armements
2012-12-30 20:45:17 cri
Citation :
Le ministre japonais de la défense Itsunori Onodera a déclaré, lors de sa cérémonie d'investiture, que le Premier ministre du Japon Shinzo Abe a décidé d'avance de réviser le « plan du projet de défense », dont un plan stratégique sur la politique de défense à long terme. Le but de cette opération vise à renforcer la fonction et la force de dissuasion des forces d'autodéfense japonaises et à agir en coordination avec la nouvelle stratégie américaine de défense, publiée l'année précédente. Itsunori Onodera a indiqué que Shinzo Abe en a déjà donné les indications.
En outre, avant que le Parti démocrate du Japon ne cède sa place au Parti démocrate-libéral, le gouvernement japonais avait déjà commencé à réviser « l'Accord sur la coopération de la défense conjointe entre le Japon et les Etats-Unis », qui stipule les moyens adaptatifs des forces d'autodéfense japonaises et de l'armée américaine.
Sujet: Le Japon révise son plan de défense Dim 30 Déc 2012 - 23:46
Le Japon veut réviser son plan de défense pour obtenir une expansion des armements
2012-12-30 20:45:17 cri
Citation :
Le ministre japonais de la défense Itsunori Onodera a déclaré, lors de sa cérémonie d'investiture, que le Premier ministre du Japon Shinzo Abe a décidé d'avance de réviser le « plan du projet de défense », dont un plan stratégique sur la politique de défense à long terme. Le but de cette opération vise à renforcer la fonction et la force de dissuasion des forces d'autodéfense japonaises et à agir en coordination avec la nouvelle stratégie américaine de défense, publiée l'année précédente. Itsunori Onodera a indiqué que Shinzo Abe en a déjà donné les indications.
En outre, avant que le Parti démocrate du Japon ne cède sa place au Parti démocrate-libéral, le gouvernement japonais avait déjà commencé à réviser « l'Accord sur la coopération de la défense conjointe entre le Japon et les Etats-Unis », qui stipule les moyens adaptatifs des forces d'autodéfense japonaises et de l'armée américaine.
Sujet: Tokyo accuse l’aviation russe Ven 8 Fév 2013 - 0:21
Tokyo accuse l’aviation russe d’avoir violé son espace aérien
7 février 2013 – 14:31
Citation :
Le Japon n’est pas seulement un contentieux territorial avec la Chine. Il en a aussi avec la Russie, au sujet des îles Kouriles, appelées Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri par les Japonais. En 1855, la question de leur appartenance avait été réglées par le traité de Shimoda, en vertu duquel Moscou consentait à céder cet archipel à Tokyo.
L’affaire en était restée là jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le Japon vaincu, Staline en profita pour annexer l’archipel. Depuis, cette question empoisonne les relations russo-nippones au point d’empêcher la signature d’un accord de paix attendu depuis presque 70 ans entre les deux pays.
L’intérêt de ces îles est double : de par leur position, elles verrouillent l’accès de la mer d’Okhotsk, d’où leur importance stratégique pour la Flotte russe du Pacifique, et elles sont riches en ressources halieutiques ainsi qu’en minéraux polymétalliques.
Depuis quelques années, la Russie renforce ses positions militaires dans les îles Kouriles, ce qui ne va pas sans provoquer quelques tensions. Ainsi, le 9 février 2012, 5 avions russes furent repérés alors qu’ils évoluaient près de l’espace aérien japonais. Parmi ces appareils figuraient 2 SU-24 Fencer, 2 bombardiers Tupolev TU-95 et, pour la première fois, 1 A-50 Mainstay de détection et d’alerte avancée.
L’on en était resté là jusqu’à un nouvel incident, presque un an plus tard. En effet, selon le ministère japonais de la Défense, deux avions russes de type Sukhoï SU-27 Flanker ont brièvement violé l’espace aérien nippon, ce 7 février, au large de l’île de Hokkaido. Une protestation officielle a été émise par Tokyo auprès de Moscou.
Cette intrusion est survenue quelques heures après que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a déclaré vouloir faire tout son possible “pour signer un traité de paix avec la Russie” une fois que l’affaire des Kouriles sera réglée. En outre, lors de son entrée en fonction, en décembre, ce dernier avait convenu avec le président russe, Vladimir Poutine, de relancer les négociations à cette fin. Et surtout, elle a eu lieu le jour anniversaire de la signature du traité de Shimoda…
Côté russe, l’on a démenti cette violation de l’espace aérien japonais. “L’aviation navale de la Flotte du Pacifique effectue régulièrement des vols dans cette région en stricte conformité avec les règles internationales de navigation aérienne et sans violer les frontières d’autres Etats”, a fait valoir le capitaine de vaisseau Roman Martov, le porte-parole de la Région militaire Est.
Toujours selon ce dernier, des avions de lutte anti-sous-marine russes ont en effet survolé les îles Kouriles et la mer d’Okhotsk “afin d’améliorer leur expérience de pilotage dans de mauvaises conditions météorologiques” et “d’explorer la situation glaciaire dans les détroits au profit de la navigation civile.”
Sujet: L’armée de l'air japonaise placée en état d’alerte Lun 20 Mai 2013 - 4:42
L’armée de l'air japonaise placée en état d’alerte
19.05.2013, 20:58, heure de Moscou
Citation :
L’avion anti-navire russe Il-38 russe a survolé la partie centrale de l'île japonaise de Honshu de la mer du Japon vendredi, rapporte le site internet de l'état-major du ministère de la Défense du Japon.
L'espace aérien du Japon n'a pas été violé, mais les forces de défense aérienne ont été mises en état d’alerte.
Selon les estimations du ministère de la Défense du Japon, au cours de l’année écoulée, les forces de défense nationale étaient obligées de faire décoller leurs chasseurs suite à l’approchement des avions russes en tout 248 fois.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe a suggéré de modifier la Constitution pour renforcer l'armée et pouvoir combattre aux côtés de l'Amérique partout dans le monde, écrit jeudi 19 septembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La Chine et la Corée du Nord y voient une renaissance du militarisme mais la Russie, pour sa part, ne perçoit pas le Japon en tant qu'ennemi potentiel. Lors de son discours à Tokyo devant le conseil consultatif pour la défense le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe a appelé à modifier la Constitution du pays, qui restreint la possibilité d'utiliser les forces armées nationales. Cette mesure permettrait à Tokyo, dès novembre, d'utiliser la force militaire pour la légitime défense collective.
En clair : Abe souhaite renforcer la puissance militaire du pays et il lui est donc nécessaire de revoir la Constitution, qui interdit l'utilisation de la force sauf pour protéger l'Etat directement. Cependant, la révision de la Constitution suscite des débats et une telle démarche demanderait des années, souligne le Wall Street Journal. C'est pourquoi le premier ministre a concentré ses efforts sur un changement d’interprétation officielle de la Constitution, afin de lever l'interdiction d'aider les alliés du Japon victimes d'une agression.
Le chef du gouvernement affirme que ces changements sont urgents car la situation internationale en Asie se complique. Par ailleurs, les politiciens japonais pointent généralement le réarmement rapide de la Chine et le risque d'une attaque nucléaire de la Corée du Nord.
Valeri Kistanov, directeur du Centre d'études japonaises à l'Institut de l'Extrême-Orient, note que de cette manière Abe cherche en réalité à renforcer son alliance militaire avec les Etats-Unis. D'après le traité de sécurité nippo-américain, les USA ne protègent le Japon qu’en cas d'agression majeure et si elle est de faible envergure, ce dernier doit se défendre lui-même.
De son côté, le Japon ne peut pas venir en aide aux Américains s'ils étaient attaqués. Tout au plus il lui est permis d'envoyer des navires de soutien logistique pour les bâtiments américains dans l'océan Indien qui ont participé à l'opération en Afghanistan. Abe souhaiterait transformer le Japon en pays normal, avec une armée normale. Autrement dit, élargir sa sphère d'activité afin qu'il puisse venir en aide aux USA partout dans le monde.
Les USA ne sont pas emballés par cette perspective. A leurs yeux le Japon a de l'importance en tant qu'allié subordonné, mettant des bases à leur disposition qui servent d'appui pour la dissuasion de la Chine, le contrôle de la péninsule coréenne et même les opérations au Moyen-Orient. Selon Valeri Kistanov, les Américains estiment que leur présence militaire au Japon sert de bouchon pour retenir dans la lampe le génie du militarisme japonais.
Evidemment les forces de sécurité russes surveillent la croissance de la puissance militaire du Japon. Mais contrairement à Pékin et Pyongyang, Moscou n'évoque pas la remilitarisation du pays. "Au niveau officiel, la Russie n'exprime aucune inquiétude à ce sujet", conclut l'expert.
Washington mène un double-jeu suite à l'aggravation du conflit sino-japonais autour des îles Senkaku (Diaoyu). Le département d'Etat appelle son allié à faire preuve de prudence mais les généraux tiennent un autre discours. Le chef des Marines à Okinawa, John Wissler, a déclaré hier que les avions hybrides américains Osprey pourraient être projetés sur les îles litigieuses en cas de besoin.
Sujet: Re: Armée Japonnaise Mar 17 Déc 2013 - 20:56
Le Japon va augmenter ses dépenses militaires de 5% dans les 5 ans à venir
17 décembre 2013 – 14:21
Citation :
Au Japon, les forces armées (ou d’autodéfense) n’auront pas à contribuer à un effort visant à réduire la dette publique du pays, qui représente tout de même 245% du PIB. L’an passé, encore, l’archipel était en récession économique. Cependant, les choses tendent à s’améliorer progressivement – mais la partie est loin d’être gagnée – depuis l’arrivée de Shinzo Abe au poste de Premier ministre.
Ce dernier a mis en place une politique économique basée sur la stimulation l’investissement privé et l’augmentation des dépenses publics, le tout grâce à l’assouplissement monétaire (comprendre faire tourner la planche à billets), avec pour conséquence une baisse de la valeur du yen, ce qui doit permettre de doper les exportations. Trois “flèches”que les financiers ont appelé les les abenomics.
Pour l’OCDE, Tokyo doit cependant “maîtriser les dépenses, en particulier les dépenses de sécurité sociale, compte tenu du vieillissement rapide de la population”, ce qui passe par des “hausses d’impôts substantielles” même si ces dernières auront un impact négatif sur la croissance”. Et d’ajouter : “Étant donné l’ampleur et la durée de l’assainissement budgétaire, le Japon risque de se trouver confronté à une hausse sensible des taux d’intérêt qui menacerait un système bancaire fortement exposé à la dette publique japonaise”.
Seulement, les Abenomics semblent montrer leurs limites. Le taux de croissance japonais tend à s’essoufler, passant de 1,1% au premier trimestre à 0,3% au troisième; et les exportations continuent à chuter, notamment celles vers l’Europe.
Reste que le contexte sécuritaire régional est tendu, en particulier avec la Chine, qui revendique l’archipel Senkaku, actuellement sous souveraineté japonaise, et les ambitions nucléaires nord-coréennes. Cette année, et pour la première fois en 10 ans, le Japon a augmenté ses dépenses militaires. Et cette tendance va s’accentuer au cours des 5 ans à venir.
En effet, Shinzo Abe a approuvé, ce 17 décembre, la stratégie de sécurité nationale du pays pour la période 2014-2019. Selon ce document, il est ainsi question d’allouer 175 milliards d’euros (24700 milliards de yens ) pour doter les forces d’autodéfense nippones de nouveaux matériels, dont des drones, 17 appareils hybrides VF-22 Ospreys, 52 véhicules amphibies, 5 sous-marins, une première tranche de 28 avions de combat F-35 et deux destroyers équipés du système antimissile Aegis.
“Nous espérons apporter une contribution supplémentaire à la paix et à la stabilité de la communauté internationale par le biais de ce pacifisme militant”, a déclaré le Premier ministre japonais, en commentant cette nouvelle stratégie de sécurité nationale, laquelle veut doter le pays de “forces de défense conjointes dynamiques” qui devront être en mesure de faire faire face à une invasion combinée dans les airs, sur mer et sur terre. “La Chine (…) prend un chemin dangereux qui peut entraîner des situations d’urgence imprévues”, y est-il affirmé.
Toujours à l’endroit de Pékin, le document estime que “la position de la Chine à l’égard d’autres pays et le manque de transparence en ce qui concerne sa politique de sécurité nationale et militaire, représentent une préoccupation pour le Japon et la communauté internationale dans son ensemble et nécessite une surveillance étroite”.
La nouvelle stratégie met également l’accent sur le redéploiement vers les îles de l’ouest et du sud du Japon des forces d’autodéfense, lesquelles étaient restées focalisées sur la menace soviétique, puis russe, notamment au sujet des îles Kouriles.
“Pour la première fois, nous serons en mesure d’avoir de la mobilité, ainsi qu’une capacité à déployer rapidement des forces de façon intégrée”, avait expliqué le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, la semaine passée. “Si par exemple nous sommes confrontés à la menace d’un missile nord-coréen, le Japon devrait pouvoir être capable de tenter de l’abattre d’abord depuis la mer, et ensuite depuis la terre”, avait-il ajouté.
“Les politiques du Japon dans les domaines militaire et sécuritaire sont liées à l’orientation de son développement national et affecteront la sécurité régionale. Compte tenu de l’attitude négative du Japon à l’égard des questions historiques, les pays asiatiques, y compris la Chine, et la communauté internationale doivent redoubler de vigilance quant aux actes du Japon”, a commenté Hua Chunying, une porte-parole du minstère chinois des Affaires étrangères, en renvoyant Tokyo à son passé impérialiste des années 1930/40.
Par ailleurs, la rivalité entre la Chine et le Japon se mesure également en terme d’influence. Ainsi, lors du dernier sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), à Tokyo, Shinzo Abe a promis 20 milliards de dollars d’aide sous forme de dons et de prêts à 10 pays membres, dont certains ont des différends territoriaux avec Pékin.
Le gouvernement japonais a approuvé la nouvelle Stratégie de sécurité nationale. Presque 70 ans après la Seconde guerre mondiale, Tokyo s'engage dans un pacifisme actif fondé sur les principes de la coopération internationale, écrit mercredi le quotidien Izvestia.
Le budget militaire augmentera de 5%, c'est-à-dire que 240 milliards de dollars seront alloués à la défense du pays entre 2014 et 2019. Cette somme permettra d'acheter trois drones, 28 bombardiers Stealth F-35, cinq sous-marins, deux destroyers équipés du système antimissile Aegis, ainsi que 52 navires de débarquement amphibies pour la Force d'autodéfense japonaise.
Dans les années à venir il est également prévu d'augmenter les effectifs de l'armée japonaise de 5 000 personnes (ses unités de combat comptent aujourd'hui 154 000 hommes pour un total de 247 000 personnes).
"Le choix des armements révèle les tâches fixées à la Force d'autodéfense japonaise : les drones pour le renseignement, les bombardiers pour l'offensive et les navires amphibies pour faire débarquer les troupes sur des îles", explique l'expert militaire Dmitri Litovkine.
Conformément au nouveau programme de défense nationale, les amphibies sont destinés à protéger les îles japonaises éloignées du territoire du pays - avant tout les îles Senkaku (Diaoyu) en mer de Chine orientale, revendiquées par Pékin. La défense antimissile est destinée à détecter et à protéger le pays contre les missiles nord-coréens.
Le renforcement de l'armée entraînera une hausse des commandes militaires et contribuera au développement économique du pays, qui arrive difficilement à combattre sa dette profonde de 200% du PIB.
La Chine est préoccupée par cette situation et demande aux autorités japonaises de prouver leur engagement pour la paix, en paroles comme en actes. Dans la soirée du 17 décembre l'agence de presse centrale de Chine, Xinhua, a publié un article signalant la "renaissance du militarisme japonais" et a même inventé un slogan en jouant avec le nom du premier ministre japonais : "Oublie l'Abeéconomie, crains l'Abeguerre".
"Pékin tiendra compte des plans du Japon et ajustera ses propres projets en élaborant un nouveau matériel et en augmentant le nombre d'unités déjà existantes. Étant donné que la différence des potentiels économiques augmente constamment en faveur de Pékin, cela ne lui posera aucun problème", a déclaré Alexandre Lomanov de l'Institut de l'Extrême-Orient.
Il faut probablement s'attendre, dans les jours à venir, à un serment de colère nord-coréen adressé aux "marionnettes américaines de Tokyo", dès que la Corée du Nord aura commémoré la mort de Kim Jong-il, décédé le 17 décembre 2011.
L'indignation de Pékin ou de Pyongyang n'arrêteront pas Tokyo. Le premier ministre Shinzo Abe doit gagner en popularité auprès de ses électeurs, sachant qu'il est arrivé au pouvoir en promettant de relancer l'économie et en adoptant une position ferme sur les litiges territoriaux, notamment concernant les îles Senkaku.
Il s'agit donc bien ici d'une réaction du Japon aux provocations incessantes de Pékin, qui a instauré récemment une zone de contrôle aérien traversant ces îles.
Le Japon peut difficilement concurrencer la Chine à lui seul : sa réaction est appuyée par Washington, qui appelle depuis des mois Pékin à éviter de faire des gestes brusques. Et cela ne concerne pas uniquement le Japon. En renforçant sa présence militaire à l'ouest du Pacifique l'Amérique cherche à équilibrer l'influence croissante de la Chine.
Dans la soirée du 17 décembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré à Manille que les litiges autour des territoires tels que Senkaku, les îles Paracels et Spratleys en mer de Chine méridionale revendiqués par la Chine, le Vietnam, les Philippines et d'autres pays, devaient être réglés de manière pacifique.
La veille, les USA ont alloué 32,5 millions de dollars aux pays d'Asie du Sud-Est, notamment au Vietnam, pour renforcer la sécurité maritime sur les territoires contestés. Pékin a immédiatement menacé d'instaurer une nouvelle zone de contrôle aérien en mer de Chine méridionale.
Selon Kerry, si Pékin prenait des mesures unilatérales, Washington ferait connaître sa position. L'influence des États-Unis doit être appuyée par un accord de partenariat Transatlantique en cours d'examen, dont l'Amérique est l'actrice principale. Ce partenariat devrait inclure la plupart des pays de la région à l'exception de la Chine, créant une zone de libre échange entre les pays membres et renforçant leurs liens mutuels.
Sujet: Re: Armée Japonnaise Sam 18 Jan 2014 - 17:22
Décès d’un soldat japonais qui avait continué la guerre jusqu’en 1974
Ajouté par AFP le 18 janvier 2014 à 7:30.
Hiroo Onoda peu de temps après «l'abandon» de sa mission, en 1974.
Citation :
Hiroo Onoda est mort tranquillement à Tokyo à 91 ans. Rien que de très banal sauf que cet ancien soldat japonais a vécu caché dans la jungle aux Philippines jusqu’en 1974, pensant que la guerre n’était pas finie.
Pendant près de trente ans après la capitulation de l’empire nippon, cet officier de renseignement et spécialiste des techniques de guérilla, qui est paisiblement décédé d’un arrêt cardiaque jeudi dans un hôpital de la capitale japonaise, a résisté sur l’île philippine de Lubang, près de Luzon. Et, du fond de l’enfer vert, il a continué à se battre contre un ennemi qui avait disparu, probablement aussi contre les insectes et le paludisme, tout cela pour l’Empereur. Incroyable esprit de sacrifice nippon et d’obéissance totale qui rappelle le bushido, le code d’honneur des samouraïs.
On l’avait envoyé aux Philippines en 1944 avec un ordre formel : ne jamais se rendre et tenir jusqu’à l’arrivée de renforts. Avec trois autres soldats, il a obéi à cette instruction pendant des années après le conflit, ignorant que le combat était fini.
Leur existence ne fut découverte qu’en 1950 lorsque l’un d’eux décida de sortir de la forêt et de rentrer au Japon.
On eut beau alors larguer par avion des tracts annonçant à Onoda que la guerre était terminée depuis longtemps et que l’armée impériale avait été battue, le soldat n’y crut jamais et continua avec ses derniers acolytes à surveiller des installations militaires et même parfois à se battre contre des soldats philippins.
Pour lui, la guerre n’était pas terminée, l’Empire ne pouvait être vaincu! Et quand, en pleine guerre du Vietnam, des B-52 américains survolaient parfois «sa» jungle, c’était la meilleure preuve pour lui que le combat continuait.
Après la mort d’un des compagnons d’infortune d’Onoda, Tokyo et Manille continuèrent de rechercher ce dernier et son ultime frère d’armes pendant dix ans. Finalement les recherches furent arrêtées en 1959, Japonais et Philippins étant persuadés que tous deux étaient morts. Impliqué dans la mort de dizaines de Philippins
Mais en 1972, ils refirent surface pour attaquer des troupes philippines. Onoda réussit à s’enfuir alors que son dernier homme était tué.
Tokyo, capitale d’un Japon démocratisé et en plein boom économique, décida alors d’envoyer des membres de sa propre famille pour tenter de le convaincre d’arrêter le combat, mais en vain.
Il aura finalement fallu que son ex-commandant s’enfonce lui-même dans la jungle en 1974 et lui ordonne de déposer les armes pour qu’il accepte sa reddition.
Hiroo Onoda était le dernier de ces dizaines de soldats japonais qui, aux quatre coins de l’Asie, refusaient de croire à la défaite, et avaient décidé de continuer la lutte au nom de l’empereur Hirohito, bien après la capitulation annoncée par ce dernier le 15 août 1945.
L’un de ces «fous de l’Empereur», fut arrêté en 1972 dans la jungle de l’ile de Guam.
A son retour au Japon en 1974, Hiroo Onoda expliqua quant à lui que pendant ses trente années au coeur de la jungle philippine, il n’avait eu qu’une seule chose en tête: «exécuter les ordres».
Mais le Japon qu’il avait retrouvé n’était plus celui qu’il avait quitté: triomphant, conquérant, impérial. L’Empire était vaincu, certes, mais se reconstruisait à marche forcée. Et surtout, était devenu pacifiste, constitution made in USA oblige depuis 1947.
Alors, sans doute déboussolé, le soldat perdu de l’Empire part s’installer dans un ranch au Brésil, tout en faisant des aller et retour vers le pays du Soleil Levant.
En 1984, il devient une vedette dans son pays. Il fonde un camp de jeunesse où il enseigne… des techniques de survie, celles qui l’ont aidé à tenir trente ans durant dans l’enfer vert.
En 1996, Onoda est revenu à Lubang, invité par les autorités locales, bien que durant ses trois décennies de planque il ait été impliqué dans la mort de dizaines de Philippins. C’était la guerre, croyait-il.
Alors il a fait un don pour fonder une école.
En mai 2013, Onoda est encore apparu dans un programme de la télévision publique japonaise NHK. «J’ai traversé une époque qui s’appelait la guerre».
Une guerre qui, à en juger par les réactions des pays voisins, colle encore et toujours à la peau du Japon.