La dénonciation par l'administration américaine, le 3 juin, de l'homme d'affaires mozambicain Mohamed Bachir Sulemane (patron de Grupo MBS, Kayum Centre, Maputo Shopping Centre) comme un "baron de la drogue" a jeté l'opprobre sur le gouvernement de Maputo, avec lequel celui-ci entretient des relations très étroites.
MOZAMBIQUE : Les firmes portugaises raflent la mise
25 juillet 2010
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Depuis le début de l'année, les sociétés portugaises sont à l'offensive à Maputo, et pas seulement dans leurs secteurs de prédilection comme le BTP ou la banque. A l'étroit sur un marché intérieur en crise, nombre d'entre elles cherchent des contrats à l'étranger pour maintenir leur niveau d'activité et de profitabilité. (...)
L'armée se déploie sur fond d'émeutes au Mozambique
02/09/2010
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Le Mozambique a déployé des troupes jeudi afin d'enlever des barricades dressées à Maputo où, pour le deuxième jour consécutif, des habitants ont bloqué des rues avec des pneus en feu et pillé des boutiques pour dénoncer un relèvement des prix du pain.
Le gouvernement s'est réuni en séance extraordinaire et a lancé un appel au calme. Son porte-parole, Alberto Nkutumula, a déclaré que les troubles avaient fait sept morts et 280 blessés.
"Nous condamnons les actes de violence et exhortons tous les citoyens à garder leur calme", a-t-il dit.
La police a fait savoir que l'armée avait été envoyée dans la capitale pour enlever des barricades érigées dans les rues par des milliers de manifestants.
"L'armée a été mobilisée pour débarrasser la ville (des barricades), pas pour rétablir l'ordre et la sécurité publique", a dit Pedro Cossa, porte-parole du commandement général de la police, à la télévision nationale (TVM).
Deux enfants figurent parmi les sept personnes tuées mercredi. La police avait ouvert le feu au cours des incidents les plus graves observés depuis les "émeutes de la faim" de 2008 dans l'ex-colonie portugaise d'Afrique australe.
PAUVRETÉ
Ces violences ont coïncidé avec l'entrée en vigueur d'une hausse de 30% du prix du pain dans l'un des pays les plus pauvres du monde. Ce relèvement s'ajoute à une flambée des prix de l'essence et d'autres produits de première nécessité. Environ 70% des habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
Le gouvernement a fait savoir jeudi qu'il ne reviendrait pas sur le relèvement des prix. "Les hausses de prix sont irréversibles", a déclaré Alberto Nkutmula aux journalistes après la réunion du cabinet.
Les écoles et la plupart des commerces étaient fermés jeudi et les habitants formaient de longues files d'attente devant les rares boulangeries ouvertes. Le ministre de l'Intérieur, José Pacheco, a indiqué jeudi qu'une enquête était ouverte en vue d'identifier la source des courriels et SMS diffusés depuis mardi qui invitent la population de la capitale à rallier les manifestations.
Il a aussi assuré sur la chaîne privée STv que les forces de l'ordre qui ont ouvert le feu sur les manifestants n'avaient pas reçu l'ordre de tirer à balles réelles. Selon des responsables de la police, des balles réelles ont bien été tirées mercredi en certains points de la capitale par des policiers à court de projectiles en caoutchouc. Le Mozambique, qui souffre encore des effets de la longue guerre civile qui l'a déchiré entre 1976 et 1992, est tributaire de ses importations en provenance d'Afrique du Sud, dont le coût a augmenté récemment en raison de la hausse du rand.
En 2008, des "émeutes de la faim" contre le coût de la vie et la hausse du prix de l'essence avaient fait au moins six morts. Le gouvernement avait accepté de baisser le prix du diésel pour les taxis minibus.