A l'occasion du 58 ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, je présente mes meilleurs voeux à toutes les algériennes et à tous les algériens. :algerie2:
48ème anniversaire de l’indépendance nationale De tahia El Djazaïr à one, two, three, viva l’Algérie
05 juillet 2010
Citation :
48 ans après l’indépendance nationale, la verve patriotique est intacte même si elle a changé de forme d’expression. One, two, three, viva l’Algérie est le nouvel hymne de la jeunesse algérienne à l’amour de la patrie.
Ni les années du terrorisme et les tentatives vaines de détruire l’Etat et de disloquer la nation, ni la harga, ni les comportements immoraux de certains responsables tels que la corruption, le détournement et la dilapidation des biens publics, n’ont réussi à attenter à l’attachement de la jeunesse algérienne aux valeurs nationales et à son histoire glorieuse.
LE 5 juillet 1962, L’algérie accédait à l’indépendance: La fin des lendemains
Dimanche 4 juillet à 21:37
Citation :
Le 5 juillet 1962, l’Algérie recouvrait officiellement son indépendance après avoir subi, 132 ans durant, les affres de l’occupation coloniale. L’événement survient après une des guerres les plus meurtrières de la seconde moitié du 20e siècle qui fit plus d’un million de victimes parmi la population algérienne.
Nulle autre manifestation de liesse n’a pu égaler, durant ces 48 dernières années, la formidable explosion de joie qui a marqué la journée de l’indépendance. Beaucoup ont tenté le parallèle avec les moments d’exultation provoqués par la qualification des Verts au mondial 2010, mais les Algériens, très nombreux, qui ont vécu le 5 juillet 1962, savent qu’il n’y a pas de commune mesure entre les deux événements.
En 1962, les Algériens venaient de sortir d’une terrible guerre qui leur aura coûté, plus que les privations et l’humiliation, la perte de centaines de milliers de leurs proches. Durant les sept longues années de guerre, la France n’a lésiné sur aucun moyen pour étouffer la révolte du peuple algérien.
Usage systématique de la torture, liquidations physiques, punitions collectives, exécutions sommaires, déportations, l’armée française s’est illustrée par une barbarie qui, tout en suscitant l’indignation et la réprobation de la communauté internationale, n’a fait que raffermir les liens entre le peuple et sa direction révolutionnaire.
Au contraire de ce qu’attendaient les stratèges de la guerre contre-révolutionnaire, les massacres du 20 août 1955, qui se traduiront par la mort de près de 20 000 algériens innocents, vont confirmer la solidité des liens entre la population algérienne autochtone et la direction du FLN/ALN. Bien plus, ni les attaques aériennes meurtrières lancées aveuglément contre les mechtas et les douars
des Aurès, de la Kabylie et de l’Ouarsenis, ni les opérations de ratissage déclenchées dans les principaux fiefs de la révolution, n’ont pu contraindre les populations civiles à se désolidariser des katibas de l’ALN auxquelles elles apportaient aide et assistance, malgré le danger que pareils actes représentaient.
La joie du 5 juillet 1962 demeurera à jamais gravée dans la mémoire collective nationale. Elle traduit non seulement le sentiment que l’on peut, enfin, vivre librement mais aussi et surtout, la fierté de retrouver une dignité bafouée pendant toute la durée de l’occupation coloniale.
Elle signifie également que les sacrifices de tous ceux et celles qui ont eu à défendre le pays n’ont pas été vains. A commencer par les valeureux cavaliers Hadjoutes, les fantassins de l’Emir Abdelkader et les voltigeurs d’Icheridène, en passant par les grands chefs de la résistance populaire, sans oublier bien sûr les centaines de milliers de martyrs de la révolution de novembre et des tristes événements de mai 1945. Le 5 juillet 1962 est, à bien des égards, la victoire de tout le peuple algérien.
Les populations des régions qui ont eu le plus à souffrir de la guerre disent tout simplement que «l’indépendance, c’est la garantie que l’aviation française ne vous balance pas des bombes au-dessus de la tête». Pour tous les autres, c’est la fin des lendemains incertains.
«Le 5 juillet est un stade». Cette phrase a été formulée par un adolescent de 15 ans à peine. Questionné sur ce que représente le 5 juillet, l’adolescent n’a pas tardé à répondre.
Citation :
Mais on peut dire qu’il était à côté de la plaque. Nous avons interrogé différents profils de la rue algéroise. Le but était de connaître la portée de la date d’indépendance du pays.
Les jeunes de moins de 15 ans ne sont pas vraiment intéressés. Ceux que nous avons approchés, fort nombreux en cette période de vacances scolaires, pensent que «c’est une date comme les autres». «Rien de spécial», diront-ils. Quelques-uns disent que «c’est le jour de la libération du pays après les affres du joug colonial». D’autres déclarent que « c’est la naissance de l’Etat algérien».
«Il n’y a pas d’engouement. Et ceci peut se vérifier.
A croire que le 5 juillet est une date banale», nous affirme un vieil homme en voyant les gamins de son quartier s’exprimer sur le sujet. Chez les 15-18 ans, le 5 juillet gagne de l’intérêt. Peut-être qu’avec les années passées au secondaire, plus de connaissances ont été assimilées. Pour une majorité d’entre eux,
«la date du 5 juillet représente certes le jour de l’indépendance, mais également le jour du basculement de la Révolution vers les luttes internes». Ont-ils reçu une autre lecture de l’histoire ? Chez les jeunes de plus de 21 ans, le 5 juillet est presque sacré. Il l’est encore plus chez les plus de 25 ans.
«C’est la fête de l’indépendance. Le jour qui a mis fin au colonialisme de plus de 130 ans. Nous devrions respecter cette date. Malheureusement, elle n’est pas fêtée comme il se doit», pense Samir. Effectivement, beaucoup de jeunes de moins de trente ans auraient souhaité un défilé militaire sur le grand boulevard ou sur l’autoroute jouxtant la mer. «Ma mère me parlait du cortège militaire sur le boulevard de l’ALN.
Aujourd’hui, je vois sur les journaux la liste des artistes qui ont été invités pour se produire sur scène. Il y a des hommes qui sont morts pour le pays et on laisse n’importe qui chanter en hommage aux martyrs», affirme Djamel. Chez la gente féminine, les impressions ne sont pas les mêmes. Elle donne énormément d’importance à tous les sujets liés à la nation. Beaucoup d’entre elles estiment que «le 5 juillet est la date qui doit réunir le peuple algérien, sans oublier la date du 1er novembre».
Le 5 juillet 1830, Alger tombait aux mains du corps expéditionnaire français commandé par le général de Bourmont. Le dey Hussein, incapable d’assurer la défense de sa ville, capitule le même jour.
Son geste mit fin à la Régence d’Alger. Le 5 juillet 1962, soit 132 ans jour pour jour après l’humiliante défaite du dernier dey d’Alger, l’Etat algérien indépendant naissait officiellement.
Il se donnera le nom de République algérienne démocratique et populaire, et dès sa proclamation il sera reconnu par la majorité des Etats de la communauté internationale. Il intégrera, sans opposition, l’Organisation des Nations unies et deviendra un des porte-drapeaux du mouvement des pays non-alignés. L’Algérie nouvellement indépendante se fera surtout connaître pour son appui sans faille aux mouvements de libération et aux peuples luttant pour leur liberté.
L’indépendance a été longue à recouvrer en raison, d’abord, de l’entêtement de la France à ne rien concéder aux indigènes qui puisse contrarier sa volonté de faire de l’Algérie une colonie de peuplement et, ensuite, du caractère parcellaire de la résistance populaire et de son effritement après la défaite de l’Emir Abdelkader en 1847.
Insignifiantes au début du 20e siècle, bouillonnantes dans les années 1930 mais plus radicales après les massacres du 8 mai 1945, les forces nationalistes porteuses de l’idée d’indépendance vont rompre avec le légalisme stérile dans lequel s’étaient confinés la majorité des partis autorisés. La crise du PPA-MTLD, apparue à la suite de dissensions internes graves, sera mise à profit par les éléments les plus radicaux du parti pour créer une organisation spéciale, l’OS, dont la mission est de préparer la guerre révolutionnaire.
En dehors des tentatives de rébellion dirigées par quelques bandits d’honneur, ou des jacqueries éphémères vite réprimées par l’autorité coloniale, c’est la première fois qu’une organisation politique structurée opte pour une méthode radicale, la lutte armée, au prétexte que les autres formes de lutte n’ont apporté jusqu’ici aucun résultat concret. Le démantèlement de l’OS et l’arrestation de ses principaux cadres ne seront d’aucun effet sur la marche du processus enclenché au lendemain des événements de Sétif, Kherrata et Guelma.
Ainsi, après une série de rencontres secrètes, des militants de l’ex PPA-MTLD, unis sous la bannière d’un nouveau parti politique, le FLN, déclencheront les hostilités le 1er novembre 1954. Les attaques de la «Toussaint rouge» conduiront, sept ans plus tard, à la signature des accords d’Evian et au cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Ces deux événements seront suivis du référendum du 8 avril 1962, à l’issue duquel le peuple français se prononça sur le principe que soit accordée l’indépendance aux Algériens au cas où ils décideraient de leur séparation de la France. En application des accords d’Evian, un référendum est organisé le 1er juillet 1962. Le corps électoral, évalué à 6 549 736 votants, est appelé à se prononcer sur une seule et unique question : «Voulez-vous que l’Algérie devienne un Etat indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les déclarations du 19 mars 1962 ?»
Les résultats de la consultation ont été sans équivoque : sur les 5 992 115 votes exprimés, 99,72% sont favorables à l’indépendance (5 975 581 de voix) contre seulement 0,28% (16 534 de voix). Prenant acte de la décision souveraine du peuple d’Algérie, le président français prononcera, le 3 juillet 1962, une brève allocution dans laquelle il annonce officiellement que «la France reconnaît solennellement l’indépendance de l’Algérie».
Deux jours plus tard, c’est au tour des représentants légitimes du jeune Etat algérien de proclamer la naissance officielle de la République algérienne démocratique et populaire. L’événement sera fêté sur toute l’étendue du territoire algérien, donnant lieu à des réjouissances qui dureront plusieurs jours. Beaucoup se souviennent encore des incroyables scènes de liesse populaire qui ont caractérisé les villes et les villages du pays.
Peu de manifestations et seulement quelques cérémonies protocolaires pour célébrer l’indépendance
04 juillet 2010
Citation :
Que représenterait la date du 5 juillet pour les générations futures ? Question ardue qui ressemble à s’y méprendre à l’intrigante réplique de la pièce shakespearienne «être ou ne pas être».
Sans nul doute la réponse, se trouve chez les anciennes générations, celles qui, avec leurs parents, ont vécu, à l’issue de sept années de guerre contre un oppresseur par trop longtemps demeuré sur un sol qui ne lui a jamais appartenu, une première fête de l’indépendance exceptionnelle et pour les 15 années qui ont suivi… rayonnantes.
La fête de la Jeunesse ne se décrète pas, elle est dans les têtes parce qu’il s’agit comme son titre l’indique d’une…fête que les Algériens attendaient avec grande ferveur parce qu’elle était préparée non pas la veille mais dés la rentrée scolaire par les responsables de l’éducation qui consacraient une plage horaire aux répétitions de ce que l’on appelait à l’époque «les mouvements d’ensemble» devenus par la suite les Algériades en référence évidemment aux Spartakiades. De leur coté, usines, manufactures, ateliers tant publics que privés s’évertuaient à préparer leurs troupes pour le même rendez-vous auquel les populations à travers tout le territoire accordaient, à leur tour, alors un trés grand interêt parce que justement il dérogeait non seulement à la routine mais flattait leur fibre nationaliste et dans la foulée gardait incandescente la flamme qui alimentait l’amour de la patrie qui sommeillait en chacun
des Algériens.
Décidée, la fête de la jeunesse ne l’est certainement pas pour ceux à qui elle est destinée, en ce sens qu’ils (les jeunes) sont tenus en marge, non pas de sa commémoration, et encore faudrait-il qu’ils acceptent, en compagnie de personnes avec lesquelles ils n’ont rien à voir, d’aller tuer le temps dans des cérémonies où à la vitesse de la lumière sont inaugurées les chrysanthèmes, mais (en marge) d’une prise en charge réelle et effective des revendications les plus ordinaires et légitimes. La quête d’une dignité reste le mot-clé de la plus importante proportion de la population algérienne et celle-ci ne saurait venir, non pas à partir de discours pompeux des Ministres de l’Education, Formation professionnelle l’Enseignement supérieur, Travail, l’Action sociale mais d’une prise en charge effective qui permettrait de trouver une alternative à l’exclusion scolaire précoce, d’accéder réellement à une machine-outil sinon au moyen d’accompagner un enseignement théorique qui ne sert à rien une fois issu des CFP, disposer d’un titre universitaire «grâce » auquel le lauréat n’ira pas seulement allonger la liste des chômeurs de luxe ou aura à rougir face à sa dévalorisation par de potentiels employeurs qui rejettent l’idée même de tenir compte d’un «morceau de papier», de ne pas être obligé d’avoir des affinités à hauteur des agences de l’emploi pour s’assurer une égalité de chances à un poste de travail, discrimination de sexe, de vivre le pré-emploi en tant que période de formation pour un emploi futur, pérenne et non pas telle une aumône, voire une sinécure pour ceux qui n’ont en réalité, pas besoin de travailler. Comble de l’ironie, le ministère spécifique à cette catégorie en l’occurrence la Jeunesse et les sports, censé être la courroie de transmission entre tous ces secteurs, semble le moins proche des 75% de la population concernée.
Lobotomisée donc, la jeunesse n’est pas ou n’est plus portée sur des repères de l’Histoire nationale définitivement ancrés en des dates…de simples dates que ponctuellement les médias publics écrits, sonore ou visuels rendent encore plus rébarbatives, compte tenu des doctes et absurdes séances psychopédagogiques auxquelles ils se livrent à qui mieux… mieux. Or, le bonheur des millions de jeunes n’est pas censé résider dans les discours de circonstances des officiels, des souvenirs et faits d’armes ressassés d’anciens moudjahidines, d’immuables figures politiques triturant l’Histoire et/ou encore de caisses de résonance médiatiques officielles.
Comme leur douleur et détresse ne peuvent être édulcorées dans les colonnes de la presse réputée indépendante et qui détient, quant à elle, l’art d’exploiter en parfait fonds de commerce ce mal de vivre qu’elle traduirait par les émeutes populaires éparses, le phénomène des harraga, la violence urbaine…
Les jeunes générations tournent le dos à leur passé
Si l’histoire nous était contée
Dimanche 4 juillet à 22:35
Citation :
Il n’y a rien de plus barbant que l’histoire, telle qu’elle est enseignée dans nos écoles du moins. Pourtant, on ne se lasse pas d’écouter un ancien maquisard racontant telle bataille, opération ou fait d’armes auxquels il a participé. On ne peut s’empêcher d’admirer le courage de ces hommes qui, sans rien demander ni attendre, ont bravé la mort pour l’idéal de tout un peuple, tout un pays.
On ne peut s’empêcher d’admirer cet éveil de la conscience chez ces militants, des fois à peine sortis de l’enfance, qui ont fait du sacrifice de soi et du courage une cuirasse que rien n’entamait, qu’aucune arme ne perçait, même la plus abjecte, la torture. Et quand on nous racontait ces tortures, on apprenait à haïr le colonialisme, le colonisateur et tous leurs crimes qu’on ne peut oublier ni pardonner.
D’autres acteurs de la guerre de libération ont préféré, eux, coucher leurs témoignages sur papier. Ils ont écrit des livres. C’est tangible et durable. La mémoire est versatile et oublieuse. La naissance du mouvement national, les pères de la guerre de libération, les penseurs de la révolution, les politiques, les militaires, les batailles, les martyrs, les services secrets… On a écrit sur tout. Mais on n’a pas tout écrit.
De toute façon, ne voient ces voiles qui recouvrent des périodes de notre histoire que ceux qui s’y intéressent et lisent tous les livres et témoignages publiés, lesquels, généralement, ont, eux aussi, pris part à la révolution. Quant aux jeunes, il y a belle lurette qu’ils ne lisent plus. Et ce n’est pas l’école qui éveillera en eux l’intérêt pour leur passé commun qu’ils savent, certes, glorieux mais cependant sujet à débat, voire polémique, ce qui n’est pas fait pour les encourager à lire des livres.
Dès lors, il s’agit de s’adresser à tous ces jeunes à travers d’autres canaux. L’image est à ce propos le meilleur véhicule. Cinéma et télévision l’ont compris très tôt.
De nombreux films ont été tournés. De l’Opium et le Bâton, à la Bataille d’Alger, en passant par Patrouille à l’Est, le Vent du Sud, le Moulin de Ferrero, Chronique des années de braise (Palme d’or 1975) et bien d’autres que nous ne pouvons tous citer, les cinéastes algériens ont tenté de traduire en images la misère et les souffrances du peuple algérien sous le colonialisme, sa résistance, ses sacrifices, le courage des moudjahidine et fiddayin… enfin tout ce qui fait la grandeur et la gloire de la guerre de libération.
Ces films ont eu beaucoup de succès en leur temps. Certains ont toujours la cote. Mais ils ne font plus recette en termes d’impact, d’autant plus que, pour cause d’indisponibilité de salles, ils ne sont plus diffusés au cinéma, mais seulement sur le petit écran que les téléspectateurs réservent souvent aux chaînes étrangères. Le défi est donc de reconquérir tous ces consommateurs d’images et le seul moyen de le faire est de leur proposer un produit qui leur parle. Des films ont été réalisés ces dernières années sur des héros de la guerre de libération.
Mais ils ne tournent pas. La distribution et les salles de cinéma font défaut, et quand bien même ils seraient largement diffusés, rien ne dit qu’ils auraient grande audience. Les repères, l’échelle de valeurs, le langage et les canons ont changé, alors que ces productions cinématographiques sont, elles, restées sur des modèles surannés. Aussi ne peuvent-elles accrocher les jeunes générations. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre l’exemple du géant du cinéma, Hollywood, dont les majors ont réussi à vendre les guerres américaines dans le monde entier. Mais si Francis Ford Coppola a signé avec Apocalypse now (Palme d’or 1979) un énorme succès sur la guerre du Vietnam, il est peu probable, s’il devait traiter du même sujet, qu’il le fasse de la même manière et produise le même film. Il se mettrait au diapason avec les nouvelles donnes, ce qu’a fait Kathryn Bigelow avec The Hurt Locker (Démineurs, Oscar 2010 du meilleur film) sur la guerre en Irak.
Nos cinéastes devraient donc prendre exemple sur cette démarche et adopter une nouvelle vision et approche, s’ils veulent donner à leurs productions une chance d’accrocher les jeunes générations. Et les options sont nombreuses. Le petit Omar, par exemple, a tout du héros dont un bon cinéaste pourrait faire un bon film.
On peut aussi penser à présenter l’histoire en bande dessinée et en dessins animés pour la mettre à la portée des enfants. Il n’y a rien d’insultant ni de réducteur pour la mémoire. L’art peut conter l’histoire, et le beau ne peut en aucun cas enlaidir ou rabaisser le noble et le glorieux, bien au contraire. L’art n’avilit pas l’histoire ni la travestit. Seuls les hommes le font, par calcul ou par ignorance…
Exposition: « Algérie 59″ Un bel hommage à la Révolution algérienne
Publier le 7.07.10
Il y a de ces évènements qui marquent l’histoire et l’humanité entière, laissant des traces pour les générations futures. Des traces indélébiles. Des preuves défiant le temps. Depuis mercredi dernier, l’Institut culturel italien en Algérie abrite une exposition de photographies du reporter italien Vittorugo Contino, intitulée “Algérie 59”.
Citation :
Une exposition a déjà eu lieu au même endroit, en 2004, à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, le 1er novembre 1954, inaugurée par la ministre de la Culture Khalida Toumi. Cette année, elle revient avec un nouvel habillage, et elle a été inaugurée, cette fois, à la veille de la fête de l’indépendance qui coïncide avec le 5 juillet.
“Algérie 59” contient 60 photos inédites en noir et blanc provenant des archives “Algeria”, réalisée par Vittorugo Contino en 1959, lors de son passage, en cette même année, de manière clandestine en Algérie, traversant la frontière tuniso-algérienne. Soixante photographies de “fellagas”, comme aimaient appeler les militaires français les moudjahidine. Ce sont des scènes de vie dans les casemates, les maquis où les simulations militaires côtoient les furtifs tableaux de sympathie du capitaine Ben Salem.
Placés en séries, ces tableaux racontent le quotidien de ces combattants de l’indépendance, côtoyant le vécu des habitants des monts de Medjerdah. Hormis les clichés sur la guerre, le visiteur pourra découvrir un autre côté de ces soldats : la bonté et le cœur. En témoigne la série de photographies d’une école en plein air où des chérubins, innocents, apprennent la langue arabe, malgré le climat de terreur et d’incertitude qui régnait à cette époque… Les plus touchantes sont celle d’un enfant tout sourire offrant sa frimousse à l’objectif de Contino, montrant son insouciance d’enfant.
Ou bien celles de ce môme enjambant un entrecroisement de fils barbelés, de ces portraits d’enfants symbolisant l’avenir de l’Algérie de demain, post-indépendante… Même les déracinés de la guerre ont droit de cité dans cette exposition. Le photographe a élargi son champ visuel. Avec son regard — qui demeure subjectif —, il a restitué, à travers “Algérie 59”, une vérité, une réalité. Car, de retour dans son pays, il parle au réalisateur Pontecorvo de ce qu’il a vu. Ce dernier, en 1966, réalise “la Bataille d’Alger” Au-delà de sa valeur artistique, cette exposition est un hommage à ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance.
“Algérie 59”, exposition de photographies du Vittorugo Contino, jusqu’au 29 juillet 2010, à l’Institut culturel italien, Alger, de 11h à 17h.
Sujet: Re: 5 juillet 1962 Sam 17 Juil 2010 - 21:53
Abderrahmane Meziane Cherif raconte sa guerre de libération en France
TSA 17 juillet 2010
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Abderrahmane Meziane Cherif est un homme d’Etat algérien, diplomate et ancien ministre de l’Intérieur dans les années quatre-vingt dix. Durant la Guerre d’Algérie, alors qu’il était âgé d'à peine 18 ans, il rejoint le FLN en France et devient l’un des acteurs du déclenchement de la lutte de libération nationale sur le sol français. Des attentats et des actions spectaculaires menés entre 1956 et 1958 par l’OS (Organisation spéciale) en France ont ainsi permis de desserrer l’étau sur les maquis de l’ALN en Algérie et surtout de donner un retentissement médiatique à la Guerre de libération. Pour la première fois, cette dernière entrait en effet d’une manière directe dans la vie quotidienne des Français de « métropole » et devenait une réalité pour l’opinion publique.
C’est cette histoire que Abderrahmane Meziane Cherif raconte dans son livre « La Guerre d’Algérie en France. Mourepiane : l’armée des ombres ». Sorti il y a deux mois en France, l’ouvrage est disponible depuis quelques jours en Algérie. Le récit évoque l’enfance de l’auteur à El Eulma, dans l’est algérien, marquée par une éducation nationaliste et religieuse mais aussi par les vexations et les privations auxquelles étaient soumis les « indigènes ». Il détaille les actions menées en France et auxquelles l’auteur a directement participé. Le livre évoque aussi rapidement les principales étapes qui ont précédé le déclenchement de la Guerre de libération : les massacres du 8 mai 1945, la naissance du FLN, les dissensions au sein du mouvement national…
Si « La Guerre d’Algérie en France. Mourepiane : l’armée des ombres » ne s’attarde pas sur les aspects historiques de la Guerre d’Algérie, c’est parce que son auteur a volontairement choisi de ne pas écrire un nouvel ouvrage sur la Guerre de libération nationale. Il se contente de raconter son propre parcours. Celui d’un jeune algérien, arrivé en France en 1955 pour y travailler, et qui rejoint les rangs du FLN puis intègre rapidement l’OS. Dans son récit, l’auteur parle avec beaucoup de modestie de ses faits d’armes. Il évoque ses doutes de jeune homme sans expérience engagé dans une lutte contre l’une des plus grandes puissances militaires de la planète et ses peurs au moment de passer à l’acte, ou quand il attendait l’exécution dans le couloir de la mort après son arrestation. L’ouvrage contient de nombreuses références, notamment la manière avec laquelle les médias français relataient les événements, évoquant le terrorisme et la barbarie du FLN et oubliant de rendre compte des exactions de l’armée coloniale en Algérie.
Sujet: Re: 5 juillet 1962 Sam 17 Juil 2010 - 21:55
commentaire déposé sur l'article :
Par mohamoh le 17/07/2010 | 17:41
MERCI, Meziane cherif pour votre devoir accompli, qui a permis au fils dindigenes ,et petits fils dindigenes d'etre de fiers citoyens algeriens libres et dapartenir a la nation algerienne independante,et davoir combatut le regime colonial le plus atroce de lhistoire de lhumanite. quon deplaise aux harkis et aux quelques algeriens qui souffre encore du syndrome du colonise