Selon une étude de Freedom House (USA) : L’Algérie est championne des droits de la femme dans le monde arabe
La fondation américaine Freedom House a réalisé une étude sur les droits de la femme dans 18 pays arabes du Maghreb et du Moyen-Orient. Selon les résultats publiés sur le site internet de la fondation, l’Algérie a fait un progrès remarqué au cours des cinq dernières années. Notre pays est classé parmi les premiers pays arabes où les droits de la femme ont connu des progrès significatifs, conclut Freedom House.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Lun 8 Mar 2010 - 2:57
Les Etats-Unis saluent l’évolution des droits de la femme en Algérie 07/03/2010
Les Etats-Unis ont salué dimanche l’évolution des droits de la femme en Algérie à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme. Dans une lettre dont TSA détient une copie, l’ambassadeur américain à Alger, David D. Pearce, note que « ces dernières années l’Algérie a pris un certain nombre de mesures positives pour donner plus de droits aux femmes ». Il cite à ce propos, la révision en 2005 du code de la famille, l’octroi de droits plus larges en matière de divorce et de logement, la réduction du rôle du tuteur masculin pour les femmes, l’assurance du droit de la femme algérienne à transmettre sa nationalité à ses enfants, l’article 2004 du code pénal sanctionnant le harcèlement sexuel et l’amendement constitutionnel de 2008 reconnaissant le rôle primordial de la femme en politique.
Il note également la dernière étude de Freedom House qui a révélé qu’au cours des cinq dernières années l’Algérie est l’un des pays ayant enregistré le plus de développent en matière de droits de la femme au Moyen Orient et que la femme algérienne jouit des plus grandes libertés dans la région. Cependant malgré quelques avancées, les femmes demeurent le maillon faible du développement mondial, soutient le diplomate.
Il préconise une implication de tous pour bannir les discriminations et les violences faites aux femmes.
« Les problèmes de la femme sont une composante critique des problèmes transnationaux les plus urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, et ils devraient figurer parmi les priorités de tous ; hommes et femmes, à partir de la base jusqu’aux centres de décisions, dans la vie politique et au-delà. La violence contre les femmes est endémique dans le monde ; y mettre fin exige la participation de tout un chacun, notamment un rôle actif et vocale des hommes et des chefs religieux des deux sexes. Les États-Unis soutiennent des programmes à travers le monde afin que leur voix soit entendue », écrit David Pearce.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Sam 8 Mai 2010 - 17:37
Warda el djazairia révèle les raisons de son boycott des médias égyptiens
08 Mai 2010
Penser que la célèbre diva algérienne Warda el djazairia ne réagira pas à ceux qui l'ont insultée et ont réclamé son départ de l’Egypte, est completement faux. Et pour cause, et après un long silence suite à la campagne égyptienne contre tout ce qui est Algérien au Caire, elle a décidé d'étaler son oipinion à Echorouk.
Citation :
Dans un hôtel au Caire, en marge d’un banqué organisé jeudi à l’honneur des hommes d’affaire arabes, Warda a critiqué l’horrible campagne médiatique égyptienne contre l’Algérie suite au match d’appui entre les deux équipes nationales. Elle a annoncé, dans une déclaration à Echorouk, son boycott des médias égyptiens, y compris les chaînes satellitaires et les journaux, qui « ont porté atteinte au peuple algérien et l’ont qualifié de terroriste. »
La chanteuse algérienne a dénoncé cette attitude qui a eu un impact négatif sur les relations entre les deux peuples à cause de l’intolérance et de l’exagération.
Warda el djazairia a exprimé son vœu, à savoir que « les Egyptiens supporteront l’Algérie au Mondial, qui se tiendra en Afrique de Sud très bientôt, car je serai parmi les supporteurs des Verts, qui procureront de la joie pour l’Algérie et pour toute la nation arabe. »
Pour rappel, la célèbre artiste a subi une pression et une intolérance médiatique de la part des médias égyptiens suite au match d’appui entre l’Algérie et l’Egypte au Soudan. Elle a été menacée d’un départ forcé parce qu’elle a supporté les Verts contre l’équipe égyptienne. Ce qui lui a causé une crise psychologique et l’a obligée à s’enfermer chez elle pour une longue période. Le musicien Hilmi Bakr a dénoncé, à travers les journaux égyptiens, cette campagne médiatique et a décrit sont état psychique lors d’une visite à son domicile.
Cependant, certaines voix refusent d’oublier l’attitude de Warda surtout après qu’elle eut rejeté la composition de l’Egyptien Tamer Hocni dans son dernier album, qui devrait être prêt en fin d’année.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Sam 15 Mai 2010 - 17:18
L’Algérie s’engage à promouvoir le rôle de la femme
Publier le 15.05.10
Femme Algérienne – La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine¸ Mme Nouara Saâdia Djaâfar, ne s’est guère encombrée des règles protocolaires pour annoncer dans son discours d’ouverture de la session de formation et de sensibilisation au profit des femmes politiques et des professionnels des médias qui a débuté jeudi à Constantine, la stratégie nationale pour la promotion et l’intégration des femmes, élaborée et adoptée le 29 juillet dernier par le gouvernement.
Citation :
L’atelier de formation sera clôturé aujourd’hui est organisé sous l’égide des Nations unies. Il entre dans le cadre du projet onusien pour le renforcement du leadership féminin et de la participation des femmes à la vie politique et au processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Sam 15 Mai 2010 - 17:20
Femme et Politique: Une loi prochainement sur la table du gouvernement
Publier le 15.05.10
Citation :
Femme Algérienne – La loi organique visant l’élargissement de la participation de la femme dans les assemblées élues concerne, selon Mme Djaâfar, l’application de l’article 31 bis de la Constitution.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Mer 19 Mai 2010 - 18:17
Algérie: Quarante prisonnières candidates au bac 2010
Publier le 19.05.10
Citation :
Algérie – Quarante-quatre mille détenus sur les 58 000 que compte la population carcérale en Algérie suivent soit des cours d’enseignement pour la préparation au baccalauréat ou au BEM, soit des formations professionnelles, ce qui correspond à 80 % de la population carcérale. Les chiffres ont été communiqués hier par le directeur général de l’administration pénitentiaire, M. Mokhtar Felioune.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Mer 19 Mai 2010 - 18:41
Hausse sensible du tabagisme parmi les femmes en Algérie
Publier le 18.05.10
Citation :
Femme Algérienne – La coordinatrice de la santé universitaire du secteur sanitaire de Sidi M’hamed, Dr Leila Boulaaras a fait état, lundi à Alger, d’une hausse sensible du tabagisme parmi la population féminine en Algérie. Intervenant lors d’une journée de sensibilisation organisée à l’Université d’Alger à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme, Mme Boulaaras a indiqué que le tabagisme chez les femmes connaissait une augmentation « alarmante » ajoutant que ce phénomène n’est plus limité aux milieux universitaires.
Dans ce contexte, le médecin a tiré la sonnette d’alarme sur ce nouveau phénomène précisant que fumer le narguilé pendant une heure de temps équivalait à 200 cigarettes/jour selon l’OMS.
Fumer du narguilé aggrave le risque d’atteint des différentes maladies transmissibles par voie respiratoire et par la salive tels la tuberculose, l’hépatite virale et certaines affections de la peau.
De son côté, M. Salim Nafti, Chef de la clinique des maladies respiratoires à l’hôpital Mustapha Pacha, a mis l’accent sur les 25 maladies dues au tabagisme dont 85% touchent l’appareil respiratoire, 30% le coeur et les vaisseaux et 8% causent le cancer.
Le Monoxyde de carbone, l’un des composants de la cigarette et matière la plus toxique, passe directement aux poumons et pourrait causer l’asphyxie tout comme la nicotine qui agit sur le cerveau et accentue la dépendance à la cigarette, a-t-il ajouté.
Les matières toxiques qui entrent dans la composition de la cigarette agissent sur les globules rouges, a souligné M. Nafti mettant en garde contre la consommation des cigarettes « light » qui contiennent des matières à même d’accentuer la dépendance à la cigarette.
Il a également appelé à suivre une hygiène de vie basée sur trois règles de base, à savoir 0 cigarette/jour, 5 fruits et légumes et une marche de 30 minutes/jours.
Pour sa part, le recteur de l’Université d’Alger, M. Tahar Hadjar a appelé à poursuivre la lutte contre le tabagisme en milieu universitaire rappelant les résultats obtenus par l’Université depuis l’annonce il y a deux ans de la campagne « Université sans tabac ».
A rappeler que l’Université d’Alger organise périodiquement des campagnes de sensibilisation pour la lutte contre le tabagisme en milieu estudiantin.
Il a également été annoncée l’installation d’un service à l’unité de médecine universitaire pour accompagner les étudiants désirant procéder au sevrage tabagique.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Jeu 20 Mai 2010 - 13:07
Quand le voile se déchire - 20 mai 2010
Depuis la fin des années de terreur, les Algériennes sont de plus en plus nombreuses à enlever leur hidjab. Des sociologues y voient l’effet de la modernisation de l’Algérie et du recul de l’islamisme.
Citation :
“Je ne pouvais plus supporter ces vêtements bien que mes convictions religieuses soient restées intactes, affirme Selma. Mettre le voile était devenu pour moi plus qu’une corvée.” Au plus fort de la tragédie nationale, il y a dix ans, il aurait été difficile d’entendre une jeune Algérienne tenir ces propos. Etudiante, Selma a commencé à porter le hidjab dès son plus jeune âge. “Nous habitions dans une région où le terrorisme n’a épargné personne. A l’époque, le voile était devenu obligatoire pour toutes les femmes et pour les jeunes filles de plus de 12 ans qui sortaient.” C’est son père qui lui a suggéré de porter le foulard, pour des raisons de sécurité.
Plusieurs années plus tard, l’idée d’ôter son voile lui traversa l’esprit. “Après notre déménagement à Alger, une grande ville connue pour la diversité de sa population et des mentalités, j’ai commencé à l’envisager. Mon entrée à la faculté fut seulement un élément déclencheur. Rien n’a changé en moi, je suis aussi pieuse qu’avant. La religion ne se limite pas à ça ! Au final, ce n’est que mon apparence qui a un peu changé”, justifie la jeune fille, qui craint d’être mal comprise. Quand on l’interroge sur les raisons réelles qui l’ont poussée à prendre cette décision, Selma maintient : “Ce n’est sûrement pas par manque de foi…”
Nacéra a également porté le voile. En l’enlevant, elle a voulu se libérer de la contrainte imposée par les années de terrorisme. Cette quinquagénaire a franchi le pas il y a quelques années. “Quelle femme ne s’est pas vue contrainte de porter le hidjab durant les années 1990 ? Toutes les femmes voyaient ce foulard comme l’ultime solution de survie. Il n’était pas rare d’en voir qui n’étaient même pas de confession musulmane le porter pour se mettre à l’abri de l’hydre terroriste ! Comme elles, je l’ai porté moi aussi, même si ce fut à contrecœur.”
“Avec du recul, j’ai été influencée par la mode du hidjab, confie Mouna. J’étais à la faculté, beaucoup de filles avaient décidé de le porter. Lorsqu’une fille le mettait et qu’il lui allait bien, les autres finissaient par le mettre. Il faut dire aussi que c’était quelque chose qui attirait fortement les prétendants… Je suis tombée dans le même engrenage. Ce n’est qu’après, quand je suis entrée dans le monde du travail, que j’ai ouvert les yeux. Mon foulard ne me posait pas de problèmes dans ma vie de tous les jours, c’est juste que je ne savais plus pourquoi je l’avais mis. Au final, ma décision ne reposait sur aucune conviction, si ce n’est que le voile mettait mon visage en valeur.”
Ces témoignages renseignent sur l’évolution de la société et le statut de la femme algérienne. C’est ce qu’expliquent bon nombre de sociologues algériens et étrangers qui se sont penchés sur la question. A commencer par les chercheurs du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). “Ce phénomène, même s’il est relativement nouveau et encore peu étudié, traduit l’évolution de la femme algérienne, explique un de ses membres. Le voile était perçu comme une condition sine qua non de l’accès des jeunes filles, notamment du monde rural, à l’éducation et surtout à l’université. Et, contrairement aux idées reçues, c’est un symbole d’émancipation, un moyen pour investir la rue. Aujourd’hui, elles ont réussi. Le voile qui représentait leur passeport pour ces univers ne leur est plus utile.”
Les Algériennes étaient scindées en deux groupes. Il y avait d’un côté les femmes instruites, travailleuses, vêtues de tenues occidentales, les cheveux découverts et qui circulaient librement. De l’autre, les femmes recluses, faisant de rares et brèves incursions publiques, parfois même accompagnées d’un “tuteur”.
Le Pr Ouchaalal Kahina, également chercheuse au CREAD, défend un autre point de vue. “Le voile symbolise beaucoup de choses à la fois, explique-t-elle. Certaines le portent pour se trouver un mari.” En effet, [dans les années 1990] les jeunes femmes voilées étaient vues comme des femmes pieuses, vertueuses et soumises, n’ayant jamais eu de contact avec le sexe opposé. Or, aujourd’hui, avec les mutations enregistrées dans la société algérienne, encouragée par un mouvement de modernisation, ce critère de sélection semble désuet.
Ouchaalal Kahina évoque également un autre aspect de la “hidjabisation”, abordé dans un article de la revue du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (CIDDEF) de mars 2008. Il y est expliqué que le voile est perçu comme “le moyen pour les femmes de voir sans être vues et la possibilité de communiquer avec les hommes”. Il reste qu’aujourd’hui la perception de cet “accessoire” n’est plus la même que celle d’il y a dix ou quinze ans. C’était au temps où l’islamisme bombait le torse.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Jeu 20 Mai 2010 - 14:00
Etre femme divorcée en Algérie
Publier le 20.05.10
Femme Algérienne – Voilà une tranche de vie de Sâadia, une vie qu’elle n’a pas vécue, qu’on lui a imposée depuis l’âge de la puberté. Il ne s’agit, hélas, pas de fiction. Ce qu’elle m’a alors dit, votre serviteur le rapporte en substance. Fidèlement.
Citation :
Je suis née en France où mes parents résidèrent longtemps. Ils décidèrent de rentrer en Algérie parce que ma- mère avait peur pour notre éducation. Drogue et débauche à éviter. Entendre prostitution. J’avais sept ans. J’ai des parents très conservateurs. Mais malgré ce qu’ils m’ont fait, je les aime beaucoup. Surtout ma mère. Et puis, je ne suis pas rancunière. Depuis mon tout jeune âge et pour l’honneur de ma famille, je dois plaire à mon entourage même si cela me contrarie. Elevée dans la soumission totale, j’ai pris le pli d’agir toujours selon les commandements de ma famille.
Ayant atteint l’âge de l’adolescence, je n’avais nullement le droit d’agir comme font les filles de cet âge. D’ailleurs, tous les refoulements de cette période délicate sont restés en moi, me tiraillant jusqu’à présent et se transformant par la suite en crainte, en non confiance en moi.
Mes parents m’obligèrent à rompre mes études de peur que je ne fasse une bêtise ! Non pas parce qu’ils n’avaient pas confiance en moi, mais ils avaient peur pour moi par les temps qui courent, disaient-ils, car je suis très naïve et large d’esprit. J’ai sombré par la suite dans une attitude maladive à voir tous mes rêves mourir sous mes yeux et mon désir de devenir médecin s’envoler à jamais. Je devais être avant tout une femme au foyer, une bonne épouse, une bonne mère pour mes futurs enfants et un cordon bleu. Et j’ai réussi à l’être grâce à ma mère. Mon apprentissage a duré près de cinq ans. J’ai même appris la couture et la broderie pour terminer mon stage de femme au foyer ! J’ai dû porter ma douleur durant des années silencieusement et sagement comme le veut l’honneur de la famille même si je voulais terminer mes études avant tout et profiter de la vie. Je n’ai jamais eu de premier amour comme les autres jeunes filles alors que je suis sentimentale et romantique. Mais comment aimer puisque je devais suivre une trajectoire déjà tracée par mon entourage ? Mes frères et sœurs ne pouvaient rien faire pour moi.
Je me retrouvais toute seule à la maison, à faire le ménage et la cuisine. Ma mère m’aidait de son mieux. J’étais jalouse de mes sœurs, mais je leur ai toujours souhaité de réussir car je ne veux pas qu’on leur fasse comme moi.
Le cauchemar arriva lorsque mes parents décidèrent de me marier. Moi qui voulais faire un mariage d’amour, c’était raté.
Je n’ai même pas eu le droit à des fiançailles. J’étais malheureuse. Je n’avais jamais vu mon futur mari. Je ne savais rien de lui, ni même du mariage. Pour ma belle-mère, il suffisait de savoir faire la cuisine et le ménage et être en très bonne santé. Pour ma famille, c’était le paradis sur terre. Pour elle, je serais heureuse, j’allais faire des voyages, j’allais voir la vie en rose. C’était plutôt en noir que j’ai vu la vie. Je ne pouvais pas dire non à ma famille car j’avais très peur. Je dus accepter car je savais que je n’avais pas le choix. C’était la meilleure solution pour moi puisque je ne pouvais choisir l’homme qui m’épouserait. Je me suis mariée les larmes aux yeux, le coeur déchiré, l’âme meurtrie, avec un homme que je n’ai ni aimé, ni désiré, ni choisi, ni connu J’ai vécu le calvaire. J’avais une belle-mère méchante ; elle passait son temps à donner des ordres, matins et soirs. Je faisais le ménage comme une esclave tandis que ma belle-famille se payait des voyages et la belle vie. Pis encore, je n’avais pas le droit de regarder la télévision, ni même d’écouter de la musique. Ni même de rentrer dans le salon ou de discuter avec mes beaux-parents car ils étaient des bigots hors pair. Je ne pouvais même pas manger sur la table ; je prenais mes repas dans un coin par terre.
Il m’était interdit de me faire belle. Et même de téléphoner à ma famille. Quand mon beau-père apparaissait, il fallait que je me cache. C’était affreux. C’était le moyen-âge. Je devais appeler ma belle-mère Lalla et mon beau-père Sidi. Mon ex-mari était un fils à maman. Il était téléguidé par sa mère. Il faisait tout de qu’elle lui disait malgré la trentaine passée. Il ne me parlait jamais. J’étais pour lui celle qui lui lavait son linge et lui préparait à manger. Il ne m’a jamais fait sortir pendant tout le temps où je fus mariée à lui. Je devais aussi lui préparer tous les jours une bassine d’eau chaude pour lui laver les pieds ! Avec tout cela, je n’avais pas le droit d’aller voir mes parents, sauf à de rares occasions. Je faisais tout de ce qu’il m’ordonnait de faire. Sans rien dire, étant de nature calme. Il est vrai aussi que j’avais très peur. Il n’était même pas doux avec moi. Alors que je suis affectueuse et sensible. Je ne suis pas arrivée à l’aimer. Il y a de quoi. Je n’ai pas connu le vrai amour. Je passais mon temps à pleurer. Je me souhaitais la mort pour être soulagée de cette souffrance. J’étais très malade. Moralement surtout. Je ne savais plus quoi faire. Personne pour m’aider, ma famille n’étant pas au courant de mes problèmes. Quand ils venaient, il fallait faire semblant d’être heureuse. J’avais des belles-sœurs jalouses et mauvaises avec moi. Elles disaient que j’étais moche ; elles rentraient toutes dans ma chambre et prenaient tout ce qui leur plaisait sans demander ma permission. Ce n’était pas une chambre, c’était un souk
J’étais enceinte de deux mois quand j’ai eu des envies de manger ce que je voulais. J’avais peur de leur demander de m’acheter ce que je désirais. Un jour, mon ex-mari frappa ses sœurs. J’étais contente car elles le méritaient. Une fois celui-ci au travail, la belle-mère me roua de coups, en me tirant par les cheveux. Elle me disait que j’avais monté la tête de son fils contre ses sœurs. J’eus beau crier mon innocence. Ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait sans raison. Pour le plaisir de me dire qu’elle est la maîtresse de la maison. J’étais toujours pâle, le moral à zéro. Je ne pouvais plus supporter cette vie.
J’avais décidé de me suicider mais je n’ai pas eu le courage. Et puis, je portais un bébé en moi. Il avait droit à la vie.
Un jour, j’étais très malade. Je ne pouvais rien faire. Ma belle-mère m’ordonna de m’occuper du parterre de la grande cour. Je devais le faire à la main. Ce jour-là, j’ai éclaté. C’était un raz-de-marée qui venait tout emporter sur son passage. Tous ces mois de refoulement, d’obéissance et de soumission avaient crié NON, NON et NON, je ne suis pas une esclave. Elle me traita de tous les noms et me dit qu’elle allait en informer son fils. Arrivé, ce dernier me frappa violemment. J’ai cru que j’allais mourir. J’étais alors enceinte de quatre mois. Malgré mes douleurs, je fis le parterre de la cour ; après, je me suis enfermée dans ma chambre. Mon ex-mari m’ordonna de préparer mes affaires pour me déposer chez mes parents. On lui rapporta que j’avais insulté son père. C’était hors de ma portée, non seulement mon éducation me l’interdisait, mais également j’avais très peur de lui. Je me suis retrouvée à l’hôpital où je dus demander des certificats médicaux pour les coups et blessures subis. Que croyez-vous qu’il lui arriva ? Rien. Il était riche.
Ainsi, après une année de mariage forcé, je divorçais. Enfin. Après tout ce temps de misère et de souffrance. J’ai eu un petit garçon. Adorable. Je voulais le donner à son père, mais mes parents ont refusé. Ils ont préféré que je le garde. Je l’aime beaucoup, même s’il me rappelle involontairement ma souffrance. Maintenant, je me retrouve de nouveau enfermée entre quatre murs. Mon destin ? Je voulais terminer mes études. Hélas, il n’en fut rien car il était trop tard pour moi.
Je me sens souvent très seule. Pour une femme divorcée, dans la ville où je vis, ce n’est pas du tout facile. C’est pourquoi mes parents refusent de me laisser sortir. Et encore moins de travailler. Alors, je fais de la couture. Pourtant j’ai beaucoup de volonté et d’amour à donner. Je sais qu’il faut me battre pour avoir le droit à la vie. Je ne peux hélas rien faire contre mes parents. Si d’aventure, je leur rappelle que je suis majeure, je me retrouve sans toit. Et qui dit rue dit débauche. Ce chemin-là ne mène à rien. Je ne sais plus quoi faire. J’ai peur de l’avenir. Je souhaite vivre et trouver le minimum de respect dont j’ai besoin. Je veux être heureuse.
On dit souvent après la pluie, le beau temps. Alors j’attends. Mes parents ne me laissent pas sortir de peur que je ne sois la proie des mauvaises langues. Nous les divorcées, nous sommes rejetées de partout. La société ne cesse de briser nos rêves. De nous rendre la vie insupportable. Il paraît que nous représentons la honte pour nos familles. Et malgré mes qualités morales, je resterai aux yeux de beaucoup de gens entourée de doute. Une femme à ne pas fréquenter. A ne pas approcher si ce n’est par les jeunes célibataires en quête de plaisir. Chez nous, on prend son plaisir avec la divorcée et on se marie avec la pucelle. Cela me donne envie de mourir. De vomir cette mentalité et la société qui l’a secrétée. Je ne sors donc pas pour éviter d’avoir une déception. Remarquez, je comprends mes parents, mais je veux tant être heureuse comme tout le monde
Etre femme divorcée, n’est-ce pas là la pire des injustices ? Je demande qu’on nous foute la paix. Qu’on nous laisse réaliser nos rêves ! Est-il d’assassiner et d’enterrer ce qu’il y a de plus merveilleux en nous ? Certes, ce n’est pas un drame en soi d’être divorcée. Mais pour les autres, c’est un crime. Un péché. Je ne dis pas que tout le monde raisonne ainsi. Il y a heureusement des hommes et femmes intelligentes dans notre pays. Je suis triste car finalement je ne connais rien à la vie. J’ai passé toute mon existence entre quatre murs à rêver tout éveillée d’un bonheur avec celui qui saura m’écouter, me comprendre, me rendre la considération que je mérite. Je sais que les rêves ne se réalisent que rarement, mais je garde courage car tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. Comme on dit.
Voilà, j’ai tout dit sur ma vie. Je crois que je vais apprendre à m’accepter car, à vrai dire, je ne m’aimais pas. Je croyais être finie. Et là je me confie en donnant libre cours à mes pensées qui ont toujours été une torture infinie pour moi. Je me suis délivrée au fur et à mesure de ce fardeau qui me pliait l’échine, me fendait l’âme et l’esprit. Il fallait que je vide mon cœur et me soulager. La ville où je vis actuellement est très belle. Il y a la mer. Il y a même la montagne. C’est très calme, sauf l’été avec l’arrivée des estivants. Il y a souvent de très beaux couchers de soleil. Je m’y plais beaucoup. Même si je ne sors toujours pas
Sujet: Re: La Femme Algérienne Dim 23 Mai 2010 - 23:58
Les maris algériens sont-ils violents ?
Publier le 23.05.10
Algérie – Le bilan du 1er trimestre 2010 fait ressortir des chiffres inquiétants sur le phénomène de la violence contre les femmes. La violence conjugale prend une ampleur inquiétante, alors que la grande criminalité touche de plus en plus l’enfance.
Près de 2 000 femmes victimes de violence ont été recensées durant le 1er trimestre de l’année 2010 au niveau national, alors que 1 746 enfants ont été victimes de toutes sortes de violences durant les 4 premiers mois de cette année, selon un rapport de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Ces chiffres sont malheureusement encore loin de la réalité, puisque les cas portés à la connaissance des services concernés sont ceux liés uniquement aux dépôts de plainte, alors que de nombreuses victimes souffrent dans le silence de crainte de représailles familiales et hésitent par conséquent à déposer plainte contre leurs agresseurs. Dans la plupart des cas des violences contre la femme recensés par les services de sécurité, l’auteur de l’agression qui vient en tête de classement est le mari, suivi du frère, du fiancé et du fils envers sa mère.
Ces agressions se caractérisent dans plus de 60% des cas par des coups et blessures volontaires. Mme Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire et chef du bureau de la protection contre la délinquance juvénile et la violence contre la femme, nous a indiqué que “1 987 femmes victimes de violence ont été recensées par les services de police durant le 1er trimestre de l’année en cours au niveau national, notamment parmi la tranche d’âge allant de 25 à 35 ans”. La violence physique est en tête avec 64% des cas. Les chiffres enregistrés révèlent que “1 332 femmes étaient victimes de violence physique et 72 autres de violence sexuelle. 46% des cas de violence contre les femmes sont commis dans leur milieu familial et 73% en dehors du cadre familial.
Les femmes mariées et les chômeuses plus exposées à la violence
Dans son classement des types de violences dont les femmes ont été la cible, le rapport fait état aussi de quelque 547 plaintes déposées par des femmes qui déclarent avoir été maltraitées et de 32 cas ayant subi un harcèlement sexuel. Le même rapport relève, par ailleurs, un autre aspect de la violence que subit la gent féminine en précisant que dans 46% des cas de violence, l’agresseur est étranger à la famille. Il est soit un voisin, un collègue ou autres.
Dans ces cas de figure, la police a procédé à l’arrestation de 950 personnes coupables de violence. Les conjoints sont des agresseurs dans 22% des cas enregistrés, soit 454 époux coupables, alors que 4,68% des cas d’agression sont le fait d’amants ou de fiancés.
Les frères arrivent en cinquième position des agresseurs avec 5% des cas, soit 106 frères. Il faut également savoir que 2,9% des cas de violence contre les femmes sont le fait de descendants soit 140 fils, auteurs de violence. Les statistiques soulignent que les tranches d’âge varient de 18 à 75 ans et même plus !
Même les femmes âgées ne sont pas épargnées par la violence, selon le rapport de la Sûreté nationale. Ce sont 38 femmes âgées de plus de 75 ans victimes de violence physique durant les trois mois de cette année, alors que 48 autres sont âgées entre 66 et 75 ans (soit 2%) et 130 victimes recensées sont âgées entre 56 et 65 ans .
Pour la commissaire Messaoudène, “il n’y a pas de profil type de l’agresseur, il peut être cadre supérieur ou chômeur, de même pour les victimes, elles peuvent être des femmes au foyer ou des cadres”. Un constat que corrobore le rapport qui indique que 2% des victimes ont un niveau universitaire, 20% un niveau secondaire, alors que 22% des victimes sont sans niveau et 8% de niveau primaire.
Les femmes chômeuses, par contre, sont les plus exposées à la violence, selon ce rapport qui fournit des détails assez intéressants. 64% des victimes sont sans profession suivies des employées avec 17%, les cadres moyens avec 3%, les cadres supérieurs 1%, les étudiantes 7%, les commerçantes 0,6%, les retraitées 0,5% et les professions libérales avec 1,25%.
Les femmes mariées viennent en tête de liste avec 51% suivies des célibataires avec 30%, les veuves avec 5% et les fiancées avec un taux de 0,5%.
La maison n’est plus un espace d’épanouissement de la famille. Malheureusement, cet endroit vient en tête des lieux des agressions avec 46% des cas, alors que 30% des victimes soit 615 ont été agressées dans la rue et 13% dans des quartiers et 2% dans des lieux isolés et 1% au sein de l’université.
Reste le mobile ? Pour 49% des cas, les agressions sont généralement dues aux problèmes conjugaux et familiaux, selon l’analyse du rapport. Par ailleurs, 38% des cas sont liés à la violence dans les lieux publics, 5% liés aux problèmes d’argent et 7% aux agressions sexuelles.
75 enfants enlevés en 4 mois et 3 tabassés à mort
S’agissant de la violence contre les enfants, plus de 1 746 enfants ont fait l’objet de violence durant les 4 premiers mois de cette année. “942 enfants ont été victimes de violences physiques”, nous a encore indiqué la commissaire divisionnaire Mme Kheira Messaoudène. S’agissant des violences sexuelles, la même responsable a ajouté que “535 enfants ont été agressés sexuellement dont 259 filles, alors que 187 enfants ont été victimes de maltraitance, 75 autres ont fait l’objet de détournement et 3 autres ont été victimes de coups et blessures qui ont entraîné la mort”. Concernant les tranches d’âge, Mme Messaoudène a précisé que les mineurs victimes de violences, âgés de 16 à 18 ans, viennent en première position avec 357 victimes, suivis de la tranche d’âge de 13 à 16 ans avec 261 cas. Pour la tranche d’âge de 10 à 13 ans, les services de police ont enregistré quelque 102 cas de violences et pour les enfants de moins de 10 ans, 142 cas, pour les mois de mars et avril seulement.
Concernant les kidnappings des enfants, la responsable préfère à ce mot “le détournement”. Pour elle, la raison principale de ces enlèvements est généralement d’ordre sexuel. Elle nous a fait aussi remarquer que des cas de fugue sont enregistrés durant la période de fins d’examen. “Des enfants préfèrent fuguer de la maison par peur de punition mais les parents croient à un kidnapping”, a-t-elle ajouté.
Il faut rappeler que les services de police ont enregistré 5 565 mineurs victimes de toute forme de violence dont 1 968 filles durant l’année 2009 dont 18 cas ont trouvé la mort.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Lun 31 Mai 2010 - 23:51
Lettre ouverte au président Bouteflika après des violences contre des femmes à Hassi Messaoud - 31 mai 2010
AFP
Citation :
Un collectif d'associations algériennes de défense des droits et libertés demande au président Abdelaziz Bouteflika "de diligenter une enquête indépendante et impartiale" après des violences commises contres des femmes à Hassi Messaoud en mars et avril. Le Collectif "prie" M. Bouteflika "de diligenter une enquête indépendante et impartiale pour faire la lumière sur toute cette violence chronique et organisée à l'encontre de femmes isolées, occupant des emplois précaires, en situation de grande vulnérabilité", dans une lettre ouverte signée par quatorze associations, publiée lundi dans la presse.
Ce Collectif défense et solidarité (CDS) a été créé le 25 avril quelques semaines après que plusieurs femmes eurent été agressées dans le quartier populaire d'El Haïcha à Hassi Messaoud. Des groupes d'inconnus avaient "terrorisé chacune des victimes isolées et sans défense", les volant et les molestant après être entrés par effraction dans leur logement", avait-il alors dénoncé. "L'Organisation mondiale contre la torture a récemment rappelé les dispositions de la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes", souligne la lettre ouverte.
Le Collectif "attend avec confiance que des mesures fermes et définitives soient prises (...) pour assurer la sécurité et la protection de ces femmes, de leurs enfants et de leurs biens", pour "éviter que de pareilles exactions ne se reproduisent à l'avenir", ajoute le texte. Car "ces faits rappellent les crimes odieux qui ont ciblé plus d'une centaine de femmes" dans ce même quartier d'El Haïcha en juillet 2001, écrit le Collectif. Trois cents hommes avaient alors violemment agressé une centaine de femmes vivant seules "leur faisant subir les pires atrocités", avait déjà dénoncé le Collectif au moment de sa création.
Cette lettre ouverte est signée notamment par l'Association défense et promotion des femmes, le collectif femmes du printemps noir, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, le réseau Wassyla, l'Association pour les libertés syndicales.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Lun 31 Mai 2010 - 23:52
commentaire d'un internaute :
Voilà une initiative qu'il faut appuyer résolûment et sans réserves même si nous savons qu'elle ne parviendra pas à son destinataire. Le niveau de développement d'une nation se mesure aussi à son respect des droits des femmes.
Sujet: Re: La Femme Algérienne Mar 1 Juin 2010 - 12:29
Scipion a écrit:
commentaire d'un internaute :
Voilà une initiative qu'il faut appuyer résolûment et sans réserves même si nous savons qu'elle ne parviendra pas à son destinataire. Le niveau de développement d'une nation se mesure aussi à son respect des droits des femmes.