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| Sujet: Les "Amis de la Syrie" reconnaissent l'opposition Mer 12 Déc 2012 - 12:00 | |
| Les "Amis de la Syrie" reconnaissent l'opposition à Assad12/12/2012, 10:30 - 567 mots par Samia Nakhoul et Khaled Yacoub Oweis - Citation :
- WASHINGTON (Reuters) - Les 130 pays et organisations qui composent le groupe des "Amis de la Syrie", réunis au Maroc à Marrakech, reconnaissent la nouvelle coalition de l'opposition syrienne comme seule représentante du peuple syrien, lit-on mercredi dans une déclaration commune.
"Les participants reconnaissent la Coalition nationale comme la représentante légitime du peuple syrien et l'organisation qui fédère l'opposition syrienne", dit le texte des Amis de la Syrie, qui rassemblent les pays occidentaux et arabes favorables au départ du président Bachar al Assad.
La déclaration doit encore être officialisée, quelques heures après l'annonce par le président américain Barack Obama que les Etats-Unis, eux-mêmes membres des Amis de la Syrie, reconnaissaient la légitimité de la CNS.
"Il s'agit d'une étape importante", a estimé Barack Obama qui a fait cette annonce lors d'une interview à la chaîne de télévision ABC. http://www.latribune.fr/depeches/reuters/les-amis-de-la-syrie-reconnaissent-l-opposition-a-assad.html- Spoiler:
Les Etats-Unis emboîtent ainsi le pas à la France, au Royaume-Uni, à la Turquie et aux Etats du Golfe, qui avaient montré l'exemple en reconnaissant la Coalition nationale syrienne (CNS) le mois dernier.
Washington s'était jusqu'à présent montré réticent à l'idée d'une telle reconnaissance en raison des profondes divisions qui régnaient entre les différents groupes et factions d'opposants au gouvernement de Damas.
La Russie, alliée de Damas, a exprimé sa surprise et sa désapprobation dans les heures qui ont suivi l'annonce américaine et a accusé Washington de compromettre la mise en oeuvre d'une transition politique.
Les Etats-Unis "misent entièrement sur la victoire militaire" de la coalition rebelle contre les forces de Bachar al Assad, a regretté Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
PRUDENCE
Si l'annonce du chef de l'Etat américain et le communiqué commun des Amis de la Syrie ont une évidente portée symbolique, il est peu probable que la réunion de Marrakech débouche sur un soutien militaire ou financier direct aux insurgés.
"Pour l'instant, on ne va pas bouger", a dit à Marrakech Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, excluant pour le moment d'armer les rebelles. "On verra dans les prochains mois."
Cette position purement diplomatique s'explique par deux raisons. La première est que la CNS ne dispose pas des moyens d'agir en tant que gouvernement provisoire de la Syrie et la seconde tient au fait que les Occidentaux hésitent à soutenir les combattants islamistes radicaux qui ont intégré les rangs des rebelles.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne avaient fait un pas lundi vers une reconnaissance identique mais n'avaient pas franchi le pas à Bruxelles.
Barack Obama a exprimé mardi soir les mêmes craintes et s'est servi de cet argument pour justifier son refus d'armer les rebelles malgré les critiques de certains républicains qui reprochent au président de ne pas s'être engagé plus fermement dans ce conflit.
"Nous ne sommes pas totalement en phase avec tous ceux qui participent aux combats contre Assad sur le terrain", a précisé Barack Obama. "Je pense que certains parmi eux ont des visées extrémistes, des objectifs anti-américains et nous allons clairement établir une distinction entre ces différents éléments", a-t-il expliqué.
Le président américain a notamment cité le cas du groupe Djabhat al Nousrah qui a été désigné par Washington comme étant une organisation terroriste dont le but est de confisquer la rébellion syrienne au profit d'Al Qaïda en Irak.
Selon des responsables américains, al Nousrah a revendiqué la responsabilité de près de 600 attaques dans les grandes villes syriennes qui ont fait de nombreuses victimes civiles.
Avec Matt Spetalnick; Pierre Sérisier et Julien Dury pour le service français
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