Sujet: Patrimoine archéologique Mar 1 Juin 2010 - 17:18
Disparition du trésor archéologique de Ain el Marikane : la justice relance l'enquête
01 juin 2010 - TSA
Citation :
La daïra de Sédrata dans la wilaya de Souk Ahras à l’extrême est du pays est secouée ces derniers jours par une vieille affaire de vol de pièces romaines et puniques. Le juge d'instruction du tribunal de sedrata vient de relancer l'enquête sur ce vol en convoquant plusieurs personnes, dont certaines soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire.
Les pièces, avaient été découvertes en 1988 dans deux jarres datant du 2ème siècle à Aïn El Marikane une localité proche de Madaure l’un des plus importants sites archéologiques d’Afrique du Nord. Une découverte majeure selon des spécialistes de l'archéologie mondiale qui avait été authentifiée par une expertise effectuée à l’initiative du ministère de la culture quatre mois plus tard par M Saïd Dahmani conservateur du musée d’Hippone.
Avant de clôturer sa mission, le conservateur du musée de Hippone avait pris des photos des deux jarres et des pièces d’une valeur archéologique inestimable. Avant de quitter M'Daourouch, il s’était préalablement assuré que le trésor était entre les bonnes mains du P/APC de la commune sous le regard d'un cadre de la mouhafada du FLN de la wilaya de Souk Ahras et du secrétaire général de la daïra de M'Daourouch. Apparemment pas aussi bonnes que ça, puisque jarres et pièces ont disparu sans laisser de trace quelques semaines plus tard.
Cette disparition aurait coûté la vie dans des conditions mystérieuses et à ce jour à un fonctionnaire de l’Etat en 2003. L’affaire avait rebondi en 2006 et 2008 avant de s’éteindre une nouvelle fois dans les méandres des administrations locales. Entre temps, les jarres et les pièces archéologiques ont réussi à passer nos frontières pour atterrir, selon des sources crédibles, chez des collectionneurs à Aix En Provence (France).
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Mar 1 Juin 2010 - 17:18
C’est ce même mystère qui entoure la disparition de l’aigle de St Augustin (Basilique Annaba 18ème siècle). Celle aussi des 3 tableaux de maître du 18ème siècle remis à la wilaya de Annaba en 1987 par la CCI Seybouse Annaba qui en était propriétaire.
Tout aussi mystérieux que le vol il y a quelques années des sept têtes de Septime Sévère du musée de Guelma. Jusqu'ici toutes les enquêtes judiciaires n'ont jamais abouti.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Mer 2 Juin 2010 - 19:11
Scipion a écrit:
C’est ce même mystère qui entoure la disparition de l’aigle de St Augustin (Basilique Annaba 18ème siècle). Celle aussi des 3 tableaux de maître du 18ème siècle remis à la wilaya de Annaba en 1987 par la CCI Seybouse Annaba qui en était propriétaire.
Tout aussi mystérieux que le vol il y a quelques années des sept têtes de Septime Sévère du musée de Guelma. Jusqu'ici toutes les enquêtes judiciaires n'ont jamais abouti.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Mer 2 Juin 2010 - 20:00
Tarek a écrit:
Scipion a écrit:
C’est ce même mystère qui entoure la disparition de l’aigle de St Augustin (Basilique Annaba 18ème siècle). Celle aussi des 3 tableaux de maître du 18ème siècle remis à la wilaya de Annaba en 1987 par la CCI Seybouse Annaba qui en était propriétaire.
Tout aussi mystérieux que le vol il y a quelques années des sept têtes de Septime Sévère du musée de Guelma. Jusqu'ici toutes les enquêtes judiciaires n'ont jamais abouti.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Mer 2 Juin 2010 - 22:17
Un plan de sauvegarde pour La Casbah d’Alger
Publier le 1.06.10
Lire la suite :
La dégradation de la médina d’Alger a atteint son paroxysme, une situation qui témoigne d’une triple marginalisation physique, sociale et économique. L’État a décidé de mettre les grands moyens : 17 BET pour la prise en charge du bâti, 2 BET pour les édifices majeurs, les directions des services publics (VRD) pour la réparation et la mise à niveau, 19 bureaux assistés par le Cneru, 150 entreprises mobilisées. Ce sont là quelques données qui montrent, on ne peut plus clair, que la volonté est de mise pour l’application du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de La Casbah d’Alger (PPSMVSS).
Citation :
Ce plan, dont les grandes lignes ont révélé, lors de la journée organisée dimanche au siège de l’ex-CPVA par la direction de la culture de la wilaya d’Alger, à laquelle ont pris part des représentants de la société civile et des professionnels (architectes restaurateurs), vise à freiner le processus de dégradation et de marginalisation de la médina, mettre en place un processus opérationnel qui intègre La Casbah dans la nouvelle vision de la métropolisation d’Alger, intégrer une démarche concertée basée sur l’écoute qui doit accompagner l’ensemble du projet, tout en impliquant les acteurs socio-économiques.
Le document lu à l’assistance fait part des mesures d’urgence attendues à travers l’application de ce plan, à savoir l’étaiement intérieur et extérieur des constructions, la protection des ruines et des espaces vides, la réparation des fuites d’eau et curage des puits et djeb (réservoirs d’eau de pluie), évacuation des déblais et gravats, renforcement du nettoiement des ordures ménagères, sécurisation des réseaux énergétiques, tout en assurant l’alimentation.
On ne peut évidemment parler de mesures d’urgence sans avancer le diagnostic. Ce dernier, élaboré sur la base d’investigations sur site, menées par des équipes pluridisciplinaires, met en exergue principalement l’état de conservation du bâti et des réseaux, les surélévations et les constructions illicites, les constructions précaires. Il détermine les pathologies et fixe les causes de dégradation. Les mesures d’urgence concernent 36 bâtisses de catégorie 1, au stade de dégradation extrême à conforter de l’extérieur, 53 bâtisses de catégorie 2 murées et 66 à couvrir contre les intempéries, 188 bâtisses de catégorie 3 au stade de dégradation extrême et occupées, à étayer.
Un périmètre de plus de 105 hectares
C’est avec l’avènement de la loi 98/04 relative à la protection du patrimoine que la notion de secteur sauvegardé est née. Mais il faudra attendre 2003 pour que soit promulgué le décret exécutif n° 3/324 d’octobre 2003 relatif aux modalités d’établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés, et enfin l’année 2005 qui voit la délimitation du secteur La Casbah d’Alger. La superficie totale est de 105 hectares, limitée au nord par la rampe Louni-Arezki et la rue Oudelha-Mohamed, à l’est par le môle El-Djefna (quai 7) parcourant dans l’axe six rues avant de rejoindre le Bastion Sud-Ouest de la caserne Ali-Khodja, et à l’ouest la rue Boualem-Bengana. Le secteur sauvegardé, classé patrimoine mondial en 1992, y compris l’Amirauté et une partie du port, déborde sur les communes limitrophes d’Alger-Centre et Bab El-Oued.
Les travaux de mesures d’urgence sont financés par l’État à 100%. La mission est prise en charge par le ministère de la Culture. Le budget a été dégagé en deux phases successives, dont la première à hauteur de 310 millions de dinars et la seconde d’un montant de 370 millions de dinars, soit une enveloppe globale de 680 millions de dinars qui recouvre les travaux, le paiement des BET et les entreprises. Pendant le déroulement des études, l’Unesco a dépêché plusieurs missions de contrôle. Parallèlement, deux représentations consécutives, en 2007 et en 2008, de l’étude en cours de niveau au Cneru et une représentation au niveau de l’Unesco en 2008.
Sur un autre plan, la vieille cité se trouve confrontée à une pollution hydrique urbaine, comme le soulignent les spécialistes. Si, en effet, la problématique de l’habitat, généré par un cadre bâti ancien et délaissé qui ne bénéficie pas des actions d’entretien, de rénovation ou de restauration et qu’en conséquence, La Casbah perd en moyenne 82 logements chaque année par suite d’effondrements, des eaux usées, des eaux ménagères, des eaux de ruissellement provenant des eaux pluviales, entraînant toutes sortes de déchets minéraux et organiques, sont aussi nuisibles, car contenant toutes sortes de bactéries. L’enquête sur le terrain fait ressortir que beaucoup d’avaloirs sont obstrués par des ordures et gravats. L’état d’assainissement interne est catastrophique. Les installations sanitaires ont été modifiées par les habitants. De même que l’utilisation des djeb comme fosses septiques entraîne le risque de cross-connexion entre les eaux potables des puits et celles des fosses.
En plus de ce plan de sauvegarde, un certain nombre de projets de restauration des monuments classés ont été pris en charge, comme la réhabilitation de la Citadelle (en cours), Dar El-Kadi (fin des travaux), du palais Dar Essadaqa (en cours), de la mosquée Ali-Bitchine (en cours), le mausolée Sidi Hlal. À partir de 2002, c’est la réhabilitation de Djemaâ Essafir, Djemaâ El-Barani, Djemaâ Sidi Abdallah, ainsi que les études de restauration des mosquées Ketchaoua, Sidi M’Hamed Cherif, Sidi Ben Ali (en cours depuis 2005). Les palais Dar El-Hamra, Dar Essouf et Dar Mustapha Pacha connurent une opération de réhabilitation, sans oublier le palais Hassan-Pacha en cours de restauration depuis 2005.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Mer 2 Juin 2010 - 22:17
À noter enfin que les opérations de sauvegarde de La Casbah ont été lancées au lendemain de l’indépendance du pays. Il y a eu l’Atelier Casbah en 1968, le Comedor en 1972, le POG d’Alger, un projet d’étude et réalisation par une délégation d’experts en 1978 et le PDAU d’Alger, approuvé en 1995, qui a proposé une structuration de la ville d’Alger. Depuis, La Casbah est érigée en centre historique, culturel et touristique. Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, qui voue un culte à la mahroussa, accorde une attention toute particulière à la réhabilitation de la vieille cité.
Algérie: Découverte de deux nouveaux sites archéologiques à Skikda
Publier le 23.06.10
Skikda Algérie – Deux nouveaux sites archéologiques ont été découverts, en fin de semaine dernière, au lieudit « Karmata El Massari » dans la commune de Béni Oulbane (sud-ouest de Skikda), apprend-on mardi auprès de la direction de la culture de cette wilaya.
Citation :
Selon Ghania Chekrit, chef de service de la protection du patrimoine culturel, les sites en question, datant de l’époque romaine, ont été mis au jour à la suite d’une information émanant de l’Association de protection du patrimoine de la commune d’Oum Toub.
Au cours d’une sortie organisée à l’intention d’écoliers, les membres de cette association ont constaté la présence de « bassins carrés taillés dans des rochers naturels et liés entre eux par une ouverture ce qui suppose qu’il s’agit là de presses à huile », a indiqué cette responsable.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Jeu 16 Sep 2010 - 11:20
Patrimoine Algérien: La Banque Mondiale vient à la rescousse des sites historiques Algériens
Publier le 14.09.10
Algérie – Le délabrement et la dégradation continue du patrimoine historique Algérien ont interpellé la Banque Mondiale. Celle-ci vient de décider d’octroyer un financement pour assurer les travaux de restauration de sept sites historiques majeurs.
Citation :
Sept sites historiques Algériens classés sur la liste du patrimoine de l’humanité seront restaurés grâce un financement de la Banque Mondiale, a annoncé mardi l’institution financière internationale sur son site web.
Les sept sites Algériens concernés sont la Casbah d’Alger, la Vallée du M’Zab, les Parcs Archéologiques de Tipasa, de Timgad et de Djemila, le site de la Kalaa des Béni Hamad et le Parc Naturel du Tassili. Ces sites, souligne un rapport de la Banque Mondiale, sont délaissés par les autorités Algériennes et subissent gravement les affres du temps.
La Banque Mondiale regrette également dans son rapport « l’urbanisation effrénée et la croissance des quartiers modernes » en Algérie au dépens des vieilles Médinas qui tombent en ruine dans l’indifférence générale.
Il a fallu donc que la Banque Mondiale tire la sonnette d’alarme pour espérer une action enclenchée en faveur du sauvetage de notre patrimoine millénaire. Reste à savoir seulement sous quelle forme cette aide de la Banque Mondiale sera accordée à l’Algérie. Y-a-t-il des conditions que les autorités Algériennes doivent respecter pour bénéficier de ce financement ? La Banque Mondiale va-t-elle assurer un suivi sur le terrain pour voir si vraiment le financement octroyé servira à entretenir et à restaurer ces Sites Historiques ?
De nombreux observateurs et spécialistes du Patrimoine se posent ces questions car ils craignent que ce financement soit dévié de sa vocation. Pour l’heure, la Banque Mondiale a fait savoir que pas moins de 2 milliards de dollars seront mis sur la table pour les besoins de l’opération de réhabilitation de 117 sites historiques dans le Monde.
Un responsable du service développement urbain et social de la banque mondiale citée dans le rapport de cette institution a précisé aussi qu’une partie de cette enveloppe sera consentie à des pays Maghrébins dans le cadre de la modernisation des Médinas Maghrébines.
Peut-on alors espérer, cette fois-ci, l’engagement d’un véritable processus de conservations de nos sites et monuments historiques ?
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Sam 2 Oct 2010 - 21:47
Coopération dans le domaine de la protection des antiquités
Le FBI forme des magistrats et des policiers algériens
02/10/2010
Citation :
Une formation sur la protection des antiquités et la lutte contre la contrebande s'est déroulée à Alger, du 26 au 30 septembre, dans le cadre de la coopération algéro-américaine, a indiqué jeudi un communiqué de l'ambassade des États-Unis à Alger. La formation a été dispensée par le Dr Bonnie Magness-Gardiner, directrice de programme au Bureau fédéral d'investigation (FBI), et l'agent spécial Christopher Calarco du FBI au profit des magistrats, des représentants des différents musées et des officiers de police.
Le programme de formation a porté sur différents aspects tels que le cadre de la propriété culturelle aux États-Unis, la compréhension du marché, la place et trajectoire du trafic international d'antiquités, les techniques d'investigation et d'enquête relatives à la contrebande d'antiquités et les opérations sous couverture. Au cours de cette formation, au programme de laquelle figuraient également des exercices pratiques ainsi que des exposés sur les stratégies de prévention, les deux experts ont donné un aperçu sur les techniques d'enquête en exposant des cas avérés aux États-Unis et de par le monde.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Dim 3 Oct 2010 - 14:16
Pillage du patrimoine matériel algérien
Des statuettes antiques récupérées par la gendarmerie
03/10/2010
Citation :
Les gendarmes de la section de recherches de Tébessa, agissant sur renseignements, ont procédé, le 30 septembre dernier, à l'interpellation d'une personne en possession d'une statuette antique en bronze, a annoncé le commandement de la Gendarmerie nationale. Le procureur de la République près le tribunal de Tébessa, tenu informé, a prescrit la poursuite de l'enquête pour en déterminer sa provenance, ajoute cette source.
Une autre statuette en bronze représentant Jésus-Christ, datant de l'époque coloniale, avait été récupérée par les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de Chréa, à quelques dizaines de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tébessa, d'une valeur financière de 500 millions de centimes. C'est ce qu'avait annoncé le groupement de la Gendarmerie nationale de Tébessa à l'époque.
Pour rappel, le 20 septembre de l'année dernière, agissant sur renseignements, les /gendarmes de la section de recherches de Tébessa ont procédé à l'interpellation de trois personnes à bord d'une Maruti en possession d'une statuette antique en bronze et de la somme de 300 millions de centimes, produit de sa vente», selon cette source.
Le patrimoine national algérien, dont des statuettes, pièces antiques et autres, sont la cible depuis des années d'un pillage devenu un commerce florissant pour certains.
En 2004, rappelle-t-on, des touristes allemands avaient été portés disparus dans le désert algérien, ce qui avait fait craindre le pire pour ces ressortissants étrangers (enlèvement par un groupe du GSPC.) Les services de sécurité algériens s'étaient immédiatement lancés à la recherche de ces 5 touristes et découvert qu'il s'agissait de faux touristes sur lesquels ils ont trouvé environ 133 pièces archéologiques de grande valeur (5,2 millions de dinars).
La brigade régionale de la préservation du patrimoine, relevant des services des douanes algériennes, avait, rappelle-t-on, découvert et récupéré, en janvier 2007, à l'aéroport Aguenar de Tamanrasset, 250 pièces archéologiques, tandis qu'en 2006, elle a récupéré 3200 pièces archéologiques.
Par ailleurs, Alger avait alerté l'organisation internationale de police en 1997 sur le vol dans un musée de Skikda d’un buste en marbre de l'empereur romain Marc-Aurèle. La trace de la statue, identifiée par une société britannique spécialisée dans la recherche des objets d'art, a été retrouvée à New York, (états-Unis), où elle allait être vendue aux enchères en 2004.
Cette pièce d'art a été rendue par les Etats-Unis à l'Algérie en 2006. Il est à noter que la région du Hoggar-Tassili renferme un important trésor antique ; cette région est, d'autre part, traversée par des convois du GSPC dans leurs déplacements vers le nord du Mali, le Niger et la Mauritanie.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Lun 21 Mai 2012 - 19:45
BATNA
Saisie de pièces archéologiques et armes anciennes
> 21-05-2012
Citation :
Plusieurs pièces archéologiques et armes anciennes, exposées à la vente dans un commerce de la ville de Batna, ont été saisies dernièrement par la brigade de lutte contre les crimes touchant au patrimoine culturel relevant du service de la police judiciaire, selon la Sûreté de wilaya citée par l’APS.
Il s’agit notamment de 107 pièces de monnaies romaines, numides et ottomanes (une seule pièce frappée en 1836) et deux lampes à huile en terre cuite de l’époque romaine remises à la direction de la culture qui en a confirmé l’authenticité. Au cours de la même opération, il a été procédé également à la saisie d’un pistolet, de marque française, datant de 1973, un canon miniature de 16 mm avec une ancienne cartouche,
une grenade défensive dégoupillée, deux douilles et projectiles d’anciennes armes lourdes, ajoute la même source qui a précisé qu’après l’expertise concernant l’origine et la datation de ces armes, certaines pièces ont été déposées au musée du moudjahid. Le canon et des pièces d’une carabine classée arme de chasse ont été également saisis.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Lun 21 Mai 2012 - 20:45
Pillage du patrimoine archéologique : 2e trafic au monde après la drogue
21 Mai 2012
Le pillage du patrimoine archéologique est classé au 2ème rang des trafics mondiaux après celui de la drogue, a affirmé à l’APS une spécialiste de l’archéologie.
Citation :
Contactée samedi à Jijel, au lendemain d’une conférence organisée dans cette ville et consacrée au patrimoine archéologique, Mlle Dalila Houglaouène, enseignante au département archéologie à l’université Mohamed-Seddik Benyahia, a souligné que le pillage et le trafic de vestiges interésse de nombreuses personnes, aussi bien en Algérie que dans le monde, qui se livrent à des ’’transactions douteuses’’ sur des pans entiers de l’Histoire des peuples.
Dans une communication qu’elle avait donnée au cours de cette conférence, cette universitaire a tenté de faire la lumière sur les recherches et les fouilles archéologiques réalisées par Adolphe Hedwige Alphonse de La Mare, arrivé dans cette ville côtière en 1884. De La Mare s’était illustré, selon la conférencière, par de nombreuses découvertes archéologiques dans cette région bimillénaire.
Ses trouvailles sont devenues une sorte de référence pour des archéologues, historiens et chercheurs contemporains s’intéressant au passé de l’antique Igilgili.
L’universitaire a également souligné que nombre de vestiges, de pièces archéologiques ou numismatiques ont disparu de la région pour se retrouver placées, à ce jour, au musée parisien du Louvre, pendant et après la période coloniale.
Il s’agit de fragments archéologiques, de mosaïques, de pièces de monnaies et autres ’’extorqués’’ de la région pour être placés outre-méditerranée, alors qu’ils font partie de la mémoire et du patrimoine national. La région de Jijel, musée à ciel ouvert, regorge effectivement de nombreux vestiges
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Dim 27 Mai 2012 - 18:54
Une antiquité volée en Algérie retrouvée dans la maison du gendre de Ben Ali
> AFP - 27/05/2012 à 17:49
Citation :
Une antiquité volée en Algérie, faisant partie d'un lot de pièces archéologiques découvertes après la révolution tunisienne dans la maison de Sakher El Materi en Tunisie, gendre de l'ex‑président Ben Ali, a été authentifiée par des experts algériens, a indiqué dimanche l'agence APS. Le masque de la Gorgone, volé en 1996 du site antique d'Hippone (Annaba), a été authentifié récemment par un groupe d'experts du ministère algérien de la Culture en mission en Tunisie, a précisé cette source.
Ce masque en marbre blanc, mis au jour en 1930 lors de fouilles exécutées par l'archéologue français Choupaut aux abords du forum de l'antique Hippone Regius, « est en voie de restitution par le ministre de la Culture », a ajouté l’APS. Cette antiquité « sert actuellement de pièce à conviction » dans le procès toujours en cours d'El Materi, ouvert en décembre 2011 à Tunis, a précisé cette source.
Le masque de la Gorgone figurait parmi 164 pièces archéologiques découvertes à l'intérieur de la maison d'El Materi et montrées dans un reportage diffusé sur une chaîne satellitaire internationale après la chute du régime de Ben Ali. L'ancien conservateur du musée d'Annaba, Saïd Dahmani, aujourd'hui à la retraite, a été parmi les premiers à reconnaître le masque. Avant sa disparition, le masque de la Gorgone, (320 kg, 1 m x 0,80 m) ornait la façade d'une fontaine publique.
Sujet: Re: Patrimoine archéologique Jeu 14 Juin 2012 - 19:30
11 pièces de monnaie et 2 canons de pistolets datant de l’Etat de l’Emir Abdelkader découvertes à Tissemsilt
14/06/2012 | 18:02
Citation :
Onze pièces de monnaie et deux canons de pistolets datant de l’époque de l’Émir Abdelkader ont été découvertes récemment lors des fouilles archéologiques menées au fort de Taza à Tissemsilt, a-t-on appris jeudi auprès de l’équipe de chercheurs.
Il s’agit de dix pièces en cuivre et d’une autre en argent, utilisées à l’époque de l’État algérien moderne fondé par l’Émir Abdelkader, et de deux canons de pistolets, l’un simple et l’autre à double, trouvés dans un état de dégradation avancée.
L’ensemble des pièces découvertes sont conservées actuellement au laboratoire de recherche archéologique de l’Université d’Alger (2) à Bouzareah. Les deux canons de pistolets sont en phase de restauration, selon les précisions de Azeddine Bouyahiaoui, enseignant-chercheur dans cette université et chef de fouilles.
Il a qualifié ces objets, notamment, la pièce en argent dont la date d’utilisation, 1839, a été identifiée au laboratoire de recherche, des « plus importantes » découvertes depuis 2001, date du lancement des fouilles sur le site de Taza.
Les recherches archéologiques sur ce site historique, fondé en juin de l’année 1838 par le Khalif Allal, se poursuit encore, a ajouté M. Bouyahiaoui en rappelant que le site représentait un grand champ patrimonial, témoin du passage de plusieurs civilisations. L’Émir Abdelkader avait fait de ce site un bastion de la résistance populaire, a précisé le chercheur.
Par ailleurs, une pièce de monnaie datant de l’époque des Almohade et une trentaine d’autres de l’Antiquité ont été mises au jour.
Par : Rachid Hamatou - Lundi, 03 Février 2014 09:50
Lire la suite :
Citation :
Le tombeau de «l’Aguelid» numide Syphax à Siga (dans la wilaya de Aïn Témouchent) ne cesse de se détériorer. Il est à la merci des pilleurs qui cherchent, encore et toujours, une hypothétique chambre secrète contenant un trésor. Le collectif pour la protection du tombeau du roi Syphax a lancé une pétition sur le Net.
L’état du tombeau de l’Aguelid (roi) Syphax à Siga (actuelle Oulhaça El-Gharaba), dans la wilaya de Aïn Témouchent, ne prête guère à la quiétude et à la sérénité, vue son état général qui n’a pas cessé de se dégrader, et ce, malgré les appels et autres cris d’alarme lancés çà et là, aussi bien par le simple citoyen jaloux pour son patrimoine que par les spécialistes et connaisseurs.
Ce vestige est victime des pilleurs, et rien n’est fait pour protéger cette sépulture qui se dégrade à vue d’œil. “Lors d’une sortie de travail sur site mausolée royale de Beni-Rhenane (toponymie locale), l’équipe sur place révèle qu’encore une fois le vestige a subi une nouvelle et énième atteinte et agression”, nous rapporte Tarek Ghodbani, maître de conférences en géographie à l’université Es-Sénia d’Oran. L’universitaire nous affirme que “selon les traces, les intentions des braconniers des temps modernes n’étaient autre que le pillage, car on a constaté un éboulement anormal de plusieurs blocs qui étaient déposés à la façade du monument. Or, ce n’est aucunement leur place”. Et d’ajouter : “La visite de la partie souterraine confirme, hélas, les appréhensions, puisqu’au niveau de la chambre niveau 3 comme la désigne les spécialiste, une fouille sauvage et à la va-vite a été pratiquée, qui n’a fait que dégrader les lieux.” Comme ce n’est pas la première fouille illicite et peut-être pas la dernière (hélas !), les pilleurs cherchent, comme à chacune de leur tentative, à regagner ou à rejoindre un hypothétique passage secret vers une prétendu chambre des trésors.
Les pilleurs-voleurs n’ont jamais pu accéder à cette chambre secrète, ce qui ne les a, hélas, pas empêchés d’abîmer, sur leur passage, le site, et de détériorer les galeries, déjà en très mauvais état. Le Collectif pour la protection du tombeau du roi Syphax, qui a vu le jour grâce à l’initiative de plusieurs enseignants, professeurs et archéologues, et à leur tête Tarek Ghodbani, a pris attache avec le ministère de la Culture, pour l’informer de ces pratiques illicites. Ce collectif effectue également un travail de sensibilisation envers les autorités locales, mais aussi en direction de l’OGBC, mais les résultats concrets tardent à venir.
Il est vrai que l’Algérie regorge de trésors archéologiques, mais si certains bénéficient d’une attention toute particulière, d’autres sont, hélas, oubliés. Ce collectif a pris une louable initiative, qui sonne comme un ultime recours pour faire agir et réagir aussi bien les pouvoirs publics que les citoyens, à savoir une pétition. En effet, le collectif pour la protection du Tombeau de Syphax vient de lancer une pétition via la toile du web.
Les signataires de la pétition (info@petitions24.net) rappellent que “ce joyau de l’architecture funéraire libyco-punique appartient aux Algériens comme legs et patrimoine matériel inestimable”. Et dans ce sens, ils remettent la destinée de ce mausolée à l’appréciation de son propriétaire légale, en l’occurrence les Algériens, qui doivent le protéger. Pour rappel, le mausolée royal dit du roi Syphax situé au sommet de la colline Skouna (à 220 m d'altitude) sur la rive droite de la Tafna et en surplomb du site de Siga-Takembrit, est un monument faisait fonction de tombeau dynastique.
Il est l'un des rares vestiges témoignant du prestigieux passé de la cité de Siga qui fut successivement à travers l'histoire bourg punique en relation avec le comptoir carthaginois de l'île de Rachgoune (à partir du VIIe siècle av. JC), capitale d'un vaste royaume numide des Masaesyl à l'époque de la seconde guerre punique et dont le roi Syphax avait un rôle déterminant dans les péripéties de cette guerre romano-carthaginoise (entre 220 et 202 av. JC).