Guantanamo : 24 détenus soupçonnés d’avoir été mêlés à des complots - 29 mai 2010
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Washington - La plupart des 240 détenus qui se trouvaient à Guantanamo lorsque Barack Obama est entré en fonctions sont des combattants de rang subalterne. Seuls 24 d’entre eux sont soupçonnés d’avoir été mêlés à des complots contre les Etats-Unis, selon le "Washington Post".
Dans son édition de vendredi, le quotidien américain cite le rapport du groupe de travail sur le centre de détention situé à Cuba. Il recommande le transfert de 126 prisonniers soit dans leur pays d’origine soit dans un pays tiers.
Pour 36 d’entre eux, un procès devant un tribunal fédéral ou une commission militaire est préconisé. Le rapport conseille que 48 autres soient maintenus en détention indéfiniment en vertu des lois de la guerre.
En plus des 10% présentés comme impliqués dans des complots anti-américains, 20% environ occupaient des fonctions notables au sein d’Al Qaïda ou de groupes similaires.
Le rapport, achevé en janvier, a été envoyé cette semaine à des parlementaires, précise le "Washington Post". Le gouvernement américain l’a conservé dans l’intervalle en raison de l’attentat manqué du jour de Noël contre un avion à destination de Detroit, car le projet de fermer Guantanamo n’aurait été bien accepté ni par l’opinion publique ni par le Congrès, ajoute le journal.
La prison avait été ouverte en janvier 2002 durant le premier mandat de George W. Bush pour y interroger les détenus étrangers soupçonnés de terrorisme. Guantanamo a compté jusqu’à 780 détenus. Il en reste aujourd’hui 180.
Six détenus algériens de Guantanamo refusent d’être rapatriés en Algérie
TSA 10 juillet 2010
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L’administration américaine souhaite renvoyer rapidement six détenus algériens de Guantanamo dans leur pays mais ces derniers refusent de partir, rapporte, samedi 10 juillet, le journal américain The Washington Post. Sachant qu’ils ont le choix entre le rapatriement et l’incarcération à Guantanamo, ils ont opté pour la prison, selon leurs avocats.
Jeudi, l’administration américaine avait obtenu une grande victoire lorsqu’une cour d’appel fédérale avait infirmé un premier jugement d’un tribunal qui avait interdit au gouvernement de rapatrier un de ces détenus. Ce dernier, Farhi Said Ben Mohamed, 49 ans, pour se défendre et justifier son refus de retourner en Algérie, avait évoqué un risque de torture de la part des autorités ou d’exécution de la part des groupes armés islamistes s’il refusait de les rejoindre une fois en Algérie. Des arguments jugés très préoccupants par le tribunal dont l’avis n’a pas été suivi par la cour d’appel.
Pour leur part, les responsables de l’administration américaine ont expliqué que dix anciens détenus de Guantanamo avaient été déjà rapatriés en Algérie et aucun d’eux n’a été persécuté. Un responsable américain cité par le journal a ajouté que l'administration américaine a refusé de rapatrier des détenus vers des pays comme la Chine, la Libye, la Syrie, la Tunisie et l'Ouzbékistan. Des pays où les responsables américains croient qu'il y a un risque de torture ou de maltraitance.
Deux détenus algériens de Guantanamo seront bien transférés en Algérie
TSA 19 juillet 2010
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Aziz Abdul Naji et Fahri Saïd Ben Mohammad seront bien transférés de Guantanamo en Algérie. Les deux hommes, arrêtés au Pakistan en 2002 et détenus depuis dans la base américaine, ont perdu leur recours devant la Cour Suprême américaine. Hier, samedi 17 juillet, l'institution a donné son feu vert pour leur renvoi en Algérie.
Les deux hommes avaient fait appel de la première décision en disant craindre d'être victimes de mauvais traitements de la part du gouvernement algérien ou d'islamistes locaux. Ils auraient préféré rester à Guantanamo.
Rapatrié en Algérie, un ex-détenu de Guantanamo est porté disparu selon ses proches
TSA 22 juillet 2010
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Abdul Aziz Naji, un ancien détenu de Guantanamo qui avait été transféré le 19 juillet en Algérie contre son gré, est porté disparu. L'information vient d'une association américaine de défense des droits de l'homme, l'ONG Center for constitutional rights. Cette dernière rapporte ainsi les inquiétudes des proches de cet Algérien.
Selon l’association, ils n'ont aucune nouvelle de lui depuis qu'il a été transféré en Algérie. Ils affirment n'avoir pas pu le localiser ou le contacter. « Sa localisation en Algérie et sa situation restent jusqu'à présent inconnues », indique l'association dans un communiqué qui ajoute que « M. Naji a disparu depuis son retour en Algérie et nous pensons qu'il est détenu secrètement par les forces de sécurité algériennes ».
Le transfert d'Abdul Aziz Naji de la prison de Guantanamo en Algérie avait été annoncé lundi par le Pentagone. L'Algérien, emprisonné depuis 2002 après avoir été arrêté au Pakistan, ne voulait pas être rapatrié dans son pays d'origine, craignant des mauvais traitements de la part des autorités algériennes et son cas était très suivi par les organisations de défense des droits de l'homme aux Etats-Unis.
Dix Algériens, ex-détenus de Guantanamo, ont jusqu'à présent été rapatriés et aucun d'eux n'aurait subi de mauvais traitement, selon l'administration américaine. Ils ont été gardés à leur arrivée par les autorités algériennes pour être interrogés sur leur retour mais ils ont été très rapidement libérés, affirment les organisations de défense des droits de l'homme américaine pour justifier leur inquiétude actuelle.
Ce jeudi 22 juillet, Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, a démenti toute détention de Abdul Aziz Naji par les autorités algériennes. "Il est hors de question que cette personne soit détenue en Algérie, je démens formellement cette information, qui selon moi est insensée", a-t-il déclaré à l'agence Reuters.
L’Algérien Abdelaziz Nadji témoigne: «J’étais torturé à Guantanamo»
Publier le 29.07.10
Les détenus de Guantanamo sont maltraités. A tel point que certains d’entre eux ont été poussés au suicide, à l’instar d’un Yéménite avec lequel se trouvait Nadji. Avant même d’atterrir à la base américaine, les suspects sont menottés et leurs yeux bandés. Le corps de certains d’entre eux porte les traces de ces supplices. Nadji dit se trouver au Pakistan avec d’être transféré au camp, en compagnie d’un autre de ses compatriotes qui se trouvait dans le pays depuis 15 ans. Sa maison a été prise d’assaut par des militaires américains et des agents secrets pakistanais.
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A Peshawar, les interrogatoires ont commencé. Il a tout de suite été accusé d’appartenance à un groupe terroriste. La version de l’ex-détenu insiste sur le fait qu’il avait effectué une omra en Arabie Saoudite où il a fait la connaissance d’une personne qui voulait le recruter pour combattre en Tchétchénie. En prenant auparavant contact avec un Pakistanais.
Il a passé de longues années en détention avant de rentrer chez lui à Batna. Abdelaziz Naji dit qu’il garde encore les séquelles de la prison. Il assimile ce qui lui est arrivé à un enfer. Il raconte que les Américains font subir aux détenus des tortures. L’isolement total et l’enchaînement l’ont épuisé. Intimidations et humiliations sont monnaie courante.
Le tout au nom de la lutte contre le terrorisme. A Guantanamo, il était le prisonnier n°744. A son arrivée, il était déjà affaibli. Le prisonnier libéré de Guantanamo a révélé qu’il a été victime de l’explosion d’une mine. Suite à cet accident, il a été amputé du pied. Pendant qu’il se trouvait au Pakistan, il a rencontré un Irakien, qui s’appelle Mustapha. Lui aussi, lui a conseillé de se rendre à la ville de Peshawar où la vie est moins chère. D’autres Algériens s’y sont mariés.
C’est par l’un d’entre eux qu’il a été ensuite accueilli. Cet Algérien résidait dans cette ville. Il était originaire de Béchar. Deux mois après les événements du 11 septembre 2001, les deux Algériens ont été arrêtés et transférés vers la base militaire américaine en Afghanistan puis à Guantanamo. Il a été remis à la Croix-Rouge internationale avec un Yéménite qui a choisi de se réfugier au Cap-Vert en Afrique. Nadji est arrivé en Algérie le 18 juillet. Les services de sécurité l’ont interrogé, dit-il, avant d’être remis au procureur de la République. Un juge lui a ensuite signifié qu’il était libre après 8 ans de détention.
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Sujet: Re: Guantanamo Sam 11 Sep 2010 - 21:57
La France refuse d'accueillir un détenu algérien de la prison américaine
11/09/2010 - AFP
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La France a opposé vendredi une fin de non-recevoir à la demande d'être accueilli sur son sol d'un détenu algérien de Guantanamo, Nabil Hadjarab, auteur d'une lettre récente adressée au président Nicolas Sarkozy. "Il n'est pas prévu que la France accueille un troisième détenu" de Guantanamo, a déclaré vendredi la porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, Christine Fages, interrogée sur la requête de cet Algérien de 31 ans, dont la famille réside en France et sans attache en Algérie.
La porte-parole a rappelé qu'en 2009, "la France avait déjà accueilli sur son sol deux anciens détenus de Guantanamo", Lakhdar Boumediene et Saber Lahmar. Selon le quotidien Le Parisien de vendredi, Nabil Hadjarab, qui redoute un renvoi forcé en Algérie après huit ans passés dans la prison américaine, a adressé une lettre au président Sarkozy, dans laquelle il demande à être accueilli en France. La porte-parole n'a pas donné d'explications sur le refus français. Elle a simplement rappelé la procédure qui prévoit depuis un an que l'accueil des ex-détenus de Guantanamo "fait l'objet d'une concertation avec les partenaires européens" et s'effectue "en liaison étroite avec l'administration américaine".
Le député communiste du Rhône (centre-est) André Gerin, qui avait adressé en juillet un courrier en faveur du détenu au chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, a déploré le rejet de sa demande. "Je ne comprends pas" et "vais continuer avec un cabinet d'avocats de Londres" d'essayer de le faire revenir en France, a-t-il dit vendredi à l'AFP. "Le vrai blocage aujourd'hui se trouve au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée", a précisé le parlementaire. "Officiellement, ce n'est pas Bernard Kouchner qui fait un blocage" et "j'ai l'intention à ce stade de m'adresser au président de la République", a-t-il ajouté.
En juillet, André Gerin soulignait que l'intéressé "avait été disculpé de toute charge en 2007 par l'administration de George W. Bush". En le qualifiant de combattant ennemi, les Etats-Unis avaient souligné qu'il était membre d'Al-Qaïda et qu'il avait été entraîné dans un camp militaire et participé en 2001 à des opérations contre la coalition en Afghanistan. Il avait été arrêté en décembre 2001 dans une tranchée où des grenades et un fusil d'assault AK-47 avaient été trouvés.
Nabil Hadjarab, 31 ans, né à Alger, a grandi en France, élevé par son oncle, Ahmed, depuis le décès de son père en 1994 alors qu'il était encore mineur, a précisé le parlementaire. Cet oncle, qui "possède la nationalité française, considère Nabil comme son propre fils et est prêt à l'accueillir", a poursuivi le député. Le père de Nabil, "Saïd Hadjarab, a servi 28 mois dans l'armée française durant la guerre d'Algérie et plus précisément dans la garde républicaine qui accompagna le général de Gaulle", selon le député.
"Ni Nabil ni son oncle n'ont reçu de réponses aux lettres envoyées au président Sarkozy", a réagi Tara Murray, porte-parole de l'association de juristes Reprieve, basée à Londres, en espérant que le chef de l'Etat "lui donnera une chance de reconstruire sa vie avec sa famille en France".
Foxbat16
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Sujet: Re: Guantanamo Sam 11 Sep 2010 - 21:58
Après son élection, le président Barack Obama avait promis de fermer la prison de Guantanamo et plusieurs pays européens avaient dit qu'ils étaient prêts accueillir certains détenus à leur libération. Fin juillet, il restait 176 détenus à Guantanamo.