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| Sujet: Fabius: cavalier seul européen Ven 16 Nov 2012 - 14:22 | |
| Fabius : cavalier seul européen et cheval fou occidental!, par Louis Denghienvendredi, 16 novembre 2012 10:48 - Citation :
- IRIB-C’était attendu, et c’est donc en soi un non événement :
la Turquie d’Erdogan a à son tour reconnu jeudi la coalition de l’opposition radicale syro-qatari comme seule représentante politique du peuple syrien. À ce stade, seules les monarchies du Golfe, la Turquie et la France ont accordé ce brevet de représentativité exclusive à cette nouvelle mouture du CNS, déjà dénoncée par d’autres opposants résolus et notoires au régime syrien comme Haytham Manaa et Michel Kilo. On doit rappeler que même Barack Obama, pourtant résolument pro-opposition, a confirmé jeudi que Washington n’était pas prêt à reconnaître les congressistes de Doha « comme une sorte de gouvernement en exil ».
L’Allemagne traîne les pieds, la Grande-Bretagne temporise
Et, jeudi à Paris, le ministre allemand de Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s’est permis des doutes sur « la durabilité et la fermeté de cette coalition« . Et qu’à Londres le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a lui aussi émis des réserves sur la coalition de l’opposition, lui demandant « un projet clair de transition » : le spectre de l’islamisme salafiste/djihadiste hante désormais les chancelleries occidentales, qui ne peuvent plus faire comme si de rien n’était en Syrie.
C’est dire l’extrémisme de la diplomatie française sur ce dossier, et la gémellité absolue de Laurent Fabius avec son détestable prédécesseur Alain Juppé. Fabius qui réunissait hier à Paris ses homologues et les ministres de la Défense de l’Allemagne, de la Pologne, de l’Espagne et de l’Italie pour examiner les possibilités de déroger à l’embargo européen sur les livraisons d’armes en direction de la Syrie. Même démangeaison interventionniste chez le Premier ministre britannique David Cameron qui sondait jeudi plusieurs membres de son cabinet sur la possibilité d’armer les bandes rebelles, plusieurs hauts responsables militaires britanniques s’étant par ailleurs déclaré opposés à toute implication militaire anglaise dans ce conflit.
On comprend aisément les motivations d’un Laurent Fabius, allié inconditionnel d’Israël et ami de BHL, mais aussi soucieux, au sein d’un gouvernement guetté par la panade politique, de lier son nom à une « avancée » diplomatique sur le conflit syrien, et donc d’aller plus loin que Juppé. Mais ces gesticulations françaises demeurent dérisoires, le cours du conflit n’allant pas être changé par quelques armes de plus dans le camp des insurgés qui, plus que de matériel, manquent de soutien populaire. Et, à notre avis, ces armes ne sont d’ailleurs pas prêtes d’être acheminées aux rebelles – quels rebelles au fait ? Le Quai d’Orsay – et l’Élysée, qui reçoit samedi le religieux islamiste dirigeant la coalition d’opposition – n’ont pas les moyens de leur politique : on attend d’ailleurs de voir l’implication concrète de l’armée française dans la reconquête du Nord Mali.
La Russie a d’ores et déjà fait savoir qu’elle considérait que les puissances qui fourniraient des armes aux rebelles commettraient une « violation grossière » du droit international. Ca ne devrait pas les gêner plus que ça, ces mêmes puissances ayant déjà violé la lettre et l’esprit d’un résolution de l’ONU pour renverser et tuer Kadhafi et, en ce qui concerne la Syrie, ignorant le termes de l’accord international de Genève du 30 juin dernier, accord qui stipulait que le départ du Bachar n’était pas ou plus la condition sine qua non de l’ouverture d’un dialogue politique en Syrie. Mais si la France et d’autres ouvrent leur petit robinet militaire symbolique, ça ne pourra que conforter les Russes dans leur soutien logistique à l’armée syrienne, soutien qui contrebalancera efficacement, à notre avis, le matériel français.
Fabius a expliqué que dans cette affaire syrienne, la France souhaitait aller « un peu plus vite ou un peu plus loin« . Elle va déjà, sous ce gouvernement, plus vite que les autres (et aussi vite que son sponsor qatari). Mais nous sommes certains qu’elle n’ira pas très loin… http://french.irib.ir/analyses/commentaires/item/225149-fabius-cavalier-seul-europ%C3%A9en-et-cheval-fou-occidental-,-par-louis-denghien |
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