La Casbah d'Alger appelée « la Casbah » (en arabe : القصبة, « la Citadelle », désignée sans mentionner le nom de la ville) est un quartier d’Alger comprenant aujourd’hui la vieille ville.
Elle compte une population de 62 582 hab.(2005) et 1 043 hab./km².
Même si d’autres villes ont une casbah, seule celle d’Alger est appelée sans mentionner le nom de la ville, ainsi pour Constantine, on dira : casbah de Constantine.
C'est le premier noyau urbain de la ville d'Alger depuis la haute antiquité (VIe siècle av. J.-C.). Elle s'appelle Casbah depuis la période turque.
Fondée par le souverain ziride Bologhine ibn Ziri.[1] La forteresse qui domine la ville, est construite à l’époque ottomane entre 1516 (débutée par Arudj Barberousse) et 1592 (achevée sous le règne de Kheder Pacha).[2] Son dernier locataire fut dey Hussein. Le général de Bounnont y séjourna en juillet 1830.
La Casbah proprement dite est une forteresse bâtie à Alger au XVIe siècle, à l’époque ottomane. Entre cette forteresse et le front de mer et sur un site accidenté se sont développé des habitations majoritairement à étages devenu plus tard la vieille ville d’Al-Djazair qu’on a appelé plus tard Casbah par extension .
Les caractéristiques les plus marquantes de la Casbah qui lui donnent tout son charme, sont le terrain lui même qui est accidenté et en pente (118 mètres de dénivellation), les rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un autre temps et l’architecture extérieure et intérieure des maisons, ces dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation. La pente est tellement raide dans la partie haute de la Casbah que la plupart des ruelles sont en escaliers. Les experts admirent le prodige architectural qu'offre le spectacle de maisons enchevêtrées sur un plan très incliné, s'appuyant les unes contre les autres depuis des siècles.
La Casbah est classée, depuis décembre 1992, patrimoine mondial par l’UNESCO
C’est, assiégée mais non investie par la ville moderne. l’Alger des XVI XVII et XVIII siècles : non pas une Alger de carton pâte pour films d’un romanesque douteux, mais celle des vieilles estampes et des peintures orientalistes authentiques, l’Alger telle que Charles Quint l’a aperçue avant de se faire reconduire à coups de boulets, ou telle que Hadj Ahmed Bey l’a fait représenter sur les murs de son palais de Constantine.
Les remparts ont disparu, mais à quelque distance l’illusion est saisissante.
A pénétrer dans le labyrinthe des ruelles, des escaliers, des impasses, des couloirs voûtés, le romantisme s’estompe. La vétuste d’un grand nombre d’édifices est visible et la vie moderne, si elle a apporté électricité et eau courante, laisse des scories.
L’architecture de la casbah est représentée par les maisons et de charmantes villas d’aspect pittoresque, d’ordonnance logique, bien adaptées aux mœurs des habitants.
L’élément essentiel en est le patio central carré, entouré de quatre galeries, sur lesquelles s’ouvrent autant de chambres larges et peut profondes.
Ces maisons, à deux ou trois étages, sont couvertes de terrasses.
60 mds de dinars accordés pour restaurer une partie du noyau historique de la Casbah d’Alger
Citation :
ALGER - Soixante milliards de dinars algériens ont été débloqués par le Gouvernement pour prendre en charge une partie du bâti de la médina d’Alger à la faveur du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, a indiqué samedi à Alger, la ministre de la Culture, Khalida Toumi.
"Nous avons demandé au Gouvernement une enveloppe budgétaire de soixante milliards de dinars pour prendre en charge le bâti du noyau historique de la Casbah d’Alger qui date de l’époque numide", a déclaré Mme Toumi à la presse en marge d’une conférence consacrée à la présentation du plan de sauvegarde à la Fondation Casbah.