L'intégration régionale au Maghreb est un sujet qui revient souvent dans l'actualité, qu'en pense l'UE ?
Le Maghreb est une région qui a un vaste potentiel de développement, qui reste encore à exploiter. Sur le plan économique, “le coût du non-Maghreb”, c'est-à dire les opportunités manquées à cause du très faible niveau d'intégration régionale, des échanges limités entre les pays voisins ont été estimés par certains économistes à environ 1 à 2% du PNB régional. Cependant ce coût de la non-intégration va bien au-delà du développement économique pour inclure la sécurité et le développement humain plus généralement.
L'expérience de l'intégration européenne démontre clairement ses bienfaits pour l'ensemble des pays du continent, mais aussi en termes de progrès remarquables sur le plan subrégional et en périphérie d'une zone intégrée. Nous sommes prêts à partager nos expériences avec nos voisins du Maghreb dans l'espoir que les avancées profiteront non seulement aux citoyens et aux économies de la région, mais seront bénéfiques aussi pour nous en Europe, en termes de stabilité et de prospérité partagées. Évidemment, l’Union européenne n’est pas l’acteur principal dans le dossier de l'intégration maghrébine, cela relève de la responsabilité des peuples maghrébins qui nous ont montré récemment leur détermination à saisir leur destin en main