Sujet: Canon "Baba Merzoug" Dim 26 Fév 2012 - 8:23
Fondation Casbah : Le canon "Baba Merzoug" reviendra un jour dans son pays natal
26.02.2012
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La fondation Casbah vient de renouveler son appel pour le rapatriement du canon Baba Merzoug et de 158 autres objets appartenant au patrimoine mémoriel de l'Algérie et se trouvant en France.
Lors de la conférence de presse donnée par la fondation au forum d'El-Moudjahid jeudi dernier, à l'occasion de la journée nationale de la Casbah, les membres de la Fondation ont affirmé qu'ils continueront à réclamer la restitution du canon "Baba Merzoug".
Selon M. Babaci, président de la Fondation, les pourparlers avec les officiels français sont en bonne voie. Pour rappel, le canon Baba Merzoug, une pièce d'artillerie conçue de 1536 à 1542 à la fonderie de Dar Ennahas à Alger, a été transféré en France comme prise de l'armée coloniale française en août 1830. Baptisé "La Consulaire", le canon Baba Merzoug est depuis exposé au Port de Brest. Le canon "reviendra un jour dans son pays natal. Nous nous y engageons", a martelé M. Babaci dont la Fondation réclame également, avec force, les crânes de célèbres résistants algériens à la conquête coloniale au début du 19e siecle.
Les crânes de Boubaghla, Bouziane et Derkaoui, entres autres, sont conservés au Musée d'histoire naturelle de Paris.
Soulignons enfin que cent cinquante-huit pièces historiques sont encore en possession des musées français, dont les effets personnels du Dey d'Alger. Karima.B
Le canon Baba Merzoug est aussi l’affaire du ministère de la Défense
le 27.04.12 | 10h00
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La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a appelé, lors d’une visite hier au palais royal d’El Mechouar à Tlemcen, à une mobilisation de tous pour récupérer le canon Baba Merzoug d’Alger pris durant la période coloniale par les Français.
Baptisée «La consulaire», le canon, une pièce d’artillerie de 7 mètres de long et de douze tonnes, avait été installé à Brest par les militaires français. Selon la ministre, la mobilisation concerne autant le ministère des Affaires étrangères que celui de la Défense nationale ainsi que la société civile. «C’est un véritable combat. Lorsqu’il avait été pris, Baba Merzoug était un bien militaire. Ce n’était pas un bien culturel. Pour le récupérer, on ne peut appliquer ni la loi algérienne ni la Convention de l’Unesco sur le patrimoine culturel», a-t-elle souligné. Ce n’est qu’une fois restitué que le canon pourrait être classé bien culturel. «Les Français ne veulent pas le restituer maintenant. Comme a dit Aboubakr Belkaïd, les seuls combats perdus sont ceux qu’on ne mène pas.
J’ai de l’espoir tant qu’il y a des Algériens qui se battent. Il faut bien se battre, avoir de son côté tous les éléments du droit. En France, des millions de personnes pensent qu’il y a eu un pillage commis par la colonisation et qu’il existe des biens qu’il faut restituer», a déclaré la ministre. Khalida Toumi a indiqué que la loi 98/04 sur le patrimoine culturel précise les procédures pour classer un bien culturel (inspirée de la Convention de l’Unesco de 1972). Une commission nationale des biens culturels appuyée par des experts est chargée d’étudier tous les dossiers. Elle a révélé que son ministère, avec l’aide de celui de la Défense, va déterrer des canons ensevelis par le maréchal Louis de Bourmont lors de la conquête d’Alger en 1830. «Ce chef militaire avait affronté une résistance avant l’invasion d’Alger.
Une fois entrés dans la ville, lui et ses hommes avaient pris et enterré des canons pour signifier leur victoire. Nous allons à la faveur des festivités du cinquantenaire de l’indépendance, réériger ces canons pour la symbolique», a-t-elle souligné.
Baba Merzoug est à Brest depuis 179 ans. Une demande officielle de l'Algérie pour son retour a été faite début juillet.
Baba Merzoug pour les Algériens, La Consulaire pour les Français. Ce canon de 12 t, long de 7 m, capable de tirer à 4,8 km, est l'un des symboles des relations franco-algériennes.
Le canon avait été ramené en France comme trophée de guerre le 5 juillet 1830, au moment de la conquête de l'Algérie. Transformé en colonne, il est érigé au milieu de l'arsenal de Brest en 1833. Il n'en a pas bougé depuis. Mais...
« Il fait partie de l'histoire de la Marine »
« Une demande officielle des autorités algériennes pour le faire revenir à Alger a été déposée au Quai d'Orsay début juillet », indique une conseillère du cabinet de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. Une première dans cette affaire, où déjà deux demandes d'associations algériennes pour son retour au pays avaient été éconduites par la France. L'instruction du dossier devrait prendre plusieurs semaines.
Malgré cette demande officielle, le retour du canon en Algérie est loin d'être acté : « L'Amirauté est très attachée à ce canon, qui fait partie désormais de l'histoire de la Marine nationale », a prévenu le ministère de la Défense. Le sort du canon est examiné en ce moment par le ministre des Affaires étrangères. Pour la petite histoire, un coq orne le sommet de Baba Merzoug, une patte tenant un globe terrestre. Symbole de la puissance impériale d'alors.
Baba Merzoug pour les Algériens, La Consulaire pour les Français. Ce canon de 12 t, long de 7 m, capable de tirer à 4,8 km, est l’un des symboles des relations franco-algériennes.
Le canon avait été ramené en France comme trophée de guerre le 5 juillet 1830, au moment de la conquête de l’Algérie. Transformé en colonne, il est érigé au milieu de l’arsenal de Brest en 1833. Il n’en a pas bougé depuis. Mais...
Canon Baba Merzoug: L’Algérie n’a formulé aucune demande officielle de restitution selon le Quai d’Orsay
Par Agence | 06/08/2012 | 14:58
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L’Algérie n’a exprimé aucune demande auprès de la France pour récupérer le canon Baba Merzoug, a-t-on appris lundi auprès du Quai d’Orsay. « Le ministère des Affaires étrangères n’a pas reçu de demande officielle des autorités algériennes en vue de la restitution de ce canon », a-t-on indiqué à l’APS.
Samedi, une conseillère du cabinet de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, citée par le quotidien français Ouest-France avait indiqué que la France a reçu début juillet une « demande officielle » de l’Algérie pour récupérer le canon qui a défendu Alger pendant deux siècles et qui trône aujourd’hui, depuis les années 1830, à l’Arsenal de Brest (France).
« Une demande officielle a été déposée début juillet auprès du Quai d’Orsay, qui examine le dossier », avait annoncé une conseillère du ministre français de la Défense. « Plusieurs demandes émanant d’associations algériennes ont été déjà déposée par le passé sans succès, mais il s’agit de la première demande officielle », selon elle. « La marine française est très attachée à ce canon qui fait partie du patrimoine de la Défense », avait ajouté la conseillère de M. Le Drian.
Le canon pesant douze tonnes et long de sept mètres, appelé Baba Merzoug par les Algériens et « la Consulaire » par les Français, est une pièce d’artillerie fondue au 16e siècle pour défendre Alger. Ce canon a été saisi le 5 juillet 1830 et ramené en « trophée » dès le début de la colonisation française. Transformé en colonne sur un socle de granit, le monument trône aujourd’hui au sein du complexe naval de l’Arsenal de Brest.(Aps)
L’affaire du canon de «Baba Merzoug», qui était « l’ange gardien » de la ville d’Alger deux siècles durant, vient d’exploser sur la place publique révélant le peu de cas fait de l’héritage historique de notre pays.
On vient d’apprendre grâce au journal Ouest France que les autorités algériennes n’ont pas réclamé la restitution de ce vestige national volé par l’armée coloniale aussitôt après la conquête d’Alger. Le fait est loin d’être anodin dés lors qu’il s’agit d’un constituant de la mémoire nationale et de son épopée passée.
Quand on réclame les excuses de l’ex-puissance coloniale pour ses crimes abjectes, on devrait naturellement exiger la restitution de cette « pièce » historique qui n’est pas moins importante que les archives écrites ou filmées de la révolution.
Au lieu de garnir la vitrine du musée du moudjahid, le fameux canon Baba Merzoug, orne les travées de la marine nationale française de Brest ! Une source du ministère français de la défense n’hésite pas à trancher que l’armée de l’Hexagone est «très attachée à ce canon, qui fait partie désormais de l’Histoire de la Marine nationale». Et pour cause !
Et que répondent les autorités algériennes ? Silence. Un silence mystérieux d’autant plus incompréhensible que notre pays célèbre le 50ème anniversaire de son indépendance, censé servir de halte historique pour un solde tout compte.
Mais, surprise, la petite enquête du journal français révèle une polémique franco- française et non pas une levée de bouclier des responsables algériens. Tout se passe comme si l’affaire ne les concerne pas et qu’ils attendent un geste de générosité de l’Etat français, en restituant le fameux canon sans trop de bruit.
Mais on n’en pas encore là. Le Quai d’Orsay a estimé lundi que son homologue algérien n’a pas fait de demande officielle pour la récupération du canon. «Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas reçu de demande officielle des autorités algériennes en vue de la restitution de ce canon», a déclaré, le département de Laurent Fabius.
L’agence officielle APS a eu la même réponse de la même source. Mais on ne sait pas trop ce que pensent les autorités algériennes ainsi prise en défaut. Au ministère français de la défense, une conseillère du cabinet de Jean-Yves Le Drian, citée par Ouest France précise quant à elle que la France a bel et bien reçu début juillet une «demande officielle» de l’Algérie pour récupérer le canon Baba Merzoug.
Les démarches pour la restitution de "Baba Merzoug" avancent bien (militant associatif)
APS) mercredi 8 août 2012 15 : 42
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ALGER - Le président de la Fondation Casbah, M. Belkacem Babaci, a affirmé mercredi à Alger que les démarches entamées en 1996 pour la restitution du canon "Baba Merzoug" avançaient bien, tout en exprimant sa conviction de voir cette pièce mythique d’artillerie rapatriée à Alger courant 2012, année du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
"Toutes les démarches menées jusqu’à présent par le comité de la Fondation chargé de la restitution du canon +Baba Merzoug+ avancent dans la bonne direction. Il n’y a pas lieu de créer toute une polémique sur le rapatriement de cette pièce emblématique qui appartient à Alger", a expliqué M. Babaci lors d’une conférence de presse.
Samedi, une conseillère du cabinet du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, citée par le quotidien Ouest-France, avait affirmé que le ministère français des AE avait reçu, début juillet, une "demande officielle" de l’Algérie aux fins de récupérer le fameux canon, confisqué par la Marine française en 1830 et exposé depuis à l’Arsenal de Brest (nord de la France).
Mais l’Algérie n’a exprimé aucune demande officielle auprès de la France pour récupérer le canon "Baba Merzoug", a-t-on appris lundi auprès du Quai d’Orsay.
"En évoquant le sujet de la restitution du canon de cette manière, le quotidien français a tenté, à la fois, de soulever une polémique et le courroux des nostalgiques de l’Algérie française", selon M. Babaci qui réfute le "supposé attachement" de la Marine française au canon.
Mettant en doute l’appartenance de la pièce d’artillerie au patrimoine de la Défense française, il dira : "le +Baba Merzoug+ est seulement gardé en France. N’ayant pas été pris au combat (entre les soldats français et la résistance algérienne au début de la colonisation) car inactif depuis 1816, il n’appartient pas à la Marine française".
"Il n’y a pas lieu de se vanter et de dire que c’est un trophée de guerre. Il s’agit d’une pièce d’artillerie prise d’Alger, je dirais même qu’il s’agit d’un vol", s’est agacé M. Babaci.
Le Président de la Fondation Casbah, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire d’Alger dont "L’Epopée de Baba Merzoug, le canon d’Alger" (Colorset, 2010), a présenté un compte rendu rappelant l’ensemble des démarches, menées par sa fondation, pour rapatrier le canon : pétitions, conférences et lettres adressées à plusieurs personnalités politiques et de la société civile, algériennes et françaises.
Depuis 1833, il fait partie du paysage de l’arsenal de Brest. Saisi le 5 juillet 1830 lors de la conquête de l’Algérie, le canon « Baba Merzoug », encore appelé « La Consulaire », y a en effet été déplacé par l’amiral Guy-Victor Duperré pour y être fondu et tranformé en une colonne surmontée d’un coq.
Cette gigantesque pièce d’artillerie (12 tonnes, 7 mètres de long et une portée de 4,8 km) avait été commandée par Baba Hassan à un fondeur vénitien puis installée en 1542. Son nom « La Consulaire » lui vient d’un épisode remontant au XVIIème siècle. A l’époque, le père Le Vacher, consul représentant le roi Louis XIV à Alger, fut exécuté en étant placé devant la bouche de ce canon, quelques instants avant un tir sur la flotte française commandée par l’amiral Duquesne.
Depuis l’indépendance de leur pays, dont c’est le 50e anniversaire cette année, les Algériens souhaiteraient récupérer le Baba Merzoug. Ainsi, la Fondation Casbah, soutenue par Algérie Telecom, milite pour que ce canon revienne à Alger, ce que les autorités françaises ont jusqu’à présent toujours refusé.
Sauf que, le 6 août dernier, une conseillère du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a en quelque sorte mis le feu aux poudres en avançant, lors d’un entretien accordé à Ouest France, qu’une requête officielle visant à récupérer le Baba Merzoug est en cours d’examen.
« Une demande officielle des autorités algériennes a été déposée au Quai d’Orsay début juillet » a-t-elle ainsi avancé. « L’instruction du dossier suit son cours normal » a-t-elle ajouté.
Du côté du ministère de la Défense, l’on fait valoir, affirme Ouest France, que cette pièce d’artillerie « fait partie de l’histoire de la Marine nationale », laquelle aura « son mot à dire dans ce dossier ». Et le quotidien d’avancer que ce dernier est instruit en relation avec le ministère des Affaires étrangères, en relation avec l’Hôtel de Brienne, propritaire du « Baba Merzoug ».
Seulement, le Quai d’Orsay « n’a pas reçu de demande officielle des autorités algériennes en vue de la restitution de ce canon », a-t-on affirmé, lors du point presse quotidien, en réponse à une question portant sur le Baba Merzoug.
Ce qu’un porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères a semble confirmer. « Les officiels algériens n’ont pas tenu à réagir à ces déclarations parce que cette information relative à une prétendue demande officielle algérienne de restitution du canon Baba Merzoug est le fait d’une responsable d’un département ministériel français qui cite, comme source, un autre département ministériel français » a-t-il déclaré. « Pour résumer, disons qu’il s’agit, pour le moment, d’une affaire franco-française et il appartient donc à la partie française d’en clarifier les tenants et les aboutissants » a-t-il ajouté.