«La Chine cherche à créer un véritable réseau de sécurité sociale où le PIB par habitant est de 5400 $, la Chine pourrait être l’établissement d'un modèle pour d'autres pays, afin d’apprendre et suivre cet exemple», a souligné le représentant des Nations Unies.

Cependant, le défi créé par le vieillissement de la population est «d’ajouter de la vie aux années et pas seulement des années à la vie», a-t-il fait observer.

Une population vieillissante signifie une demande croissante pour la sécurité des revenus, de la santé et des soins de longue durée, créant d'énormes défis sociaux, économiques et culturels qui doivent être abordées avec une forte volonté politique de trouver des prospectives appropriées, a-t-il expliqué.

Pour Arie Hoekman, la Chine, qui est le pays le plus peuplé du monde, verra le nombre et la proportion des personnes âgées augmenté à un rythme effréné au cours des prochaines décennies, beaucoup plus rapide que le rythme que connaissent de nombreux pays.

«En conséquence», a-t-il ajouté, «la Chine aura moins de temps pour mettre en place toutes les politiques complexes et stratégies destinées à répondre adéquatement aux défis et opportunités posés par le problème du vieillissement de la population''.

Chen Chuanshu, vice-président du Comité national chinois sur le vieillissement, a annoncé que le pays devra faire face «au double fardeau de fournir des prestations d'aide sociale pour des centaines de millions de personnes âgées tout en maintenant la croissance économique» pendant une longue période à venir.

Il s'exprimait lors d'un colloque sur le vieillissement au 21e siècle, organisé par le Comité, le Fonds des Nations Unies et HelpAge International, lundi à Beijing. Le séminaire a eu lieu un jour avant une fête chinoise qui célèbre les personnes âgées.

Le problème du vieillissement de la population chinoise deviendra également le plus pressant parmi les cinq pays du BRICS - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud - fin 2050, a déclaré Du Peng, directeur de Institut de gérontologie l'Université Renmin de Chine.

«Le vieillissement de la population va certainement affecter la compétitivité nationale de la Chine", a-t-il fait remarquer.

«Le fardeau financier de plus de pensions à payer et moins de travail, les gens vont ralentir la croissance économique, alors que la diminution du nombre de personnes en âge de travailler peuvent également conduire à une forte hausse des coûts de main-d'œuvre.»

Hoekman en désaccord, a rétorqué que la compétitivité d'un pays ne se repose pas uniquement sur «la puissance musculaire» à l'ère de l'économie du savoir.

Il a invité la Chine à investir plus dans l'éducation pour guider les citoyens à adopter des modes de vie sains et aussi mettre en place un système de santé solide pour améliorer la qualité de sa population et aider les gens à vieillir dans l’harmonie.

Les défis viennent toujours avec des opportunités en termes de vieillissement de la population, a précisé Eduardo Klien, un directeur régional d’HelpAge International.

Il a exhorté la Chine à «trouver la voie pour inciter les aînés à devenir des relais de croissance et créateurs de valeur».

«Les personnes âgées contribuent largement au bienfait de la société en tant que travailleurs, médiateurs, éducateurs, bénévoles, ménagères, des soignants en plus d'être des sources de connaissances et gardiens de la culture».

A la question, si la Chine devait augmenter l'âge de la retraite, Hoekman a déclaré: «Ce n'est pas une question à laquelle la Chine doit répondre pour le moment», étant donné qu'il y a un excédent de main-d'œuvre dans le pays.

«Plutôt que de dire que tout le monde doit travailler, je voudrais voir plus de souplesse quand à la condition de l’âge pour le travail dans l'avenir», a-t-il ajouté.