Revue EL-DJEICH N° 590 Septembre 2012 - CHOUEL 1433
Citation :
L'Armée Nationale Populaire porte un grand intérêt aux fabrications militaires qu’elle place au rang de ses principales priorités en ce sens qu’elles représentent un des piliers de la stratégie de défense de tout Etat et participent à une plus grande intégration dans le tissu industriel national afin de renforcer l’effort national visant la diversification de l’économie.
Ce secteur a connu une évolution notable, fruit du choix souverain adopté par le haut commandement de l’Armée Nationale populaire en vue de jeter les fondements d’une politique industrielle permettant, dans la mesure du possible, d’éviter de recourir à l’étranger, de faire des économies sur le plan financier et de contribuer au développement conomique et social.
Pour atteindre ces objectifs, il a été nécessaire d’exploiter au mieux toutes les opportunités offertes, à commencer par la création d’entreprises à caractère industriel et commercial, l’investissement dans le facteur humain, la valorisation des expériences nationales, de porter un intérêt au domaine de la recherche/développement, de jeter les passerelles pour l’établissement d’un contact efficace et permanent entre les chercheurs algériens résidant en Algérie et ceux installés à l’étranger, d’établir des relations de partenariat diversifiées avec des pays frères et amis à travers la signature des accords et conventions destinés à favoriser les échanges d’expériences et le transfert technologique.
Ces efforts, à s’en tenir aux résultats enregistrées, commencent à porter leurs fruits comme en témoigne le dynamisme que connaît le secteur ces dernières années. C’est ce que les visiteurs de l’exposition « Mémoire et Réalisations» organisée durant le mois de juillet et à laquelle a participé l’ANP, ont pu constater.
Ces derniers ont eu l’occasion de découvrir l’existence d’une industrie d’une telle importance, dont une partie destinée à satisfaire des besoins civils, parallèlement aux équipements réservés à nos forces armées.
Ainsi donc, certains établissements à caractère économique et commercial de l’ANP ont présenté une gamme de produits destinés à l’usage civil.
Ces établissements, qui recrutent de la main d’œuvre à différents niveaux diversifiée, apportent une contribution réelle à la résorption du phénomène du chômage, qui constitue un des freins au développement et que l’Etat cherche à éliminer eu égard à ses différentes répercussions.
Il ne fait pas de doute que le choix des fabrications militaires, l’industrialisation, pour lequel a opté le haut commandement de l’ANP, qui sera renforcé dans un proche avenir par l’avènement d’autres Etablissements, représente une des conditions à remplir en vue d’ancrer une politique de défense efficiente.
De même, les efforts déployés dans le domaine des fabrications militaires, loin de constituer un fardeau pour la Nation, contribuent directement au développement socio-économique de manière générale.
Sujet: Re: Le choix souverain Jeu 1 Nov 2012 - 16:48
hamza a écrit:
Le choix souverain
Revue EL-DJEICH N° 590 Septembre 2012 - CHOUEL 1433
Citation :
L'Armée Nationale Populaire porte un grand intérêt aux fabrications militaires qu’elle place au rang de ses principales priorités en ce sens qu’elles représentent un des piliers de la stratégie de défense de tout Etat et participent à une plus grande intégration dans le tissu industriel national afin de renforcer l’effort national visant la diversification de l’économie.
Ce secteur a connu une évolution notable, fruit du choix souverain adopté par le haut commandement de l’Armée Nationale populaire en vue de jeter les fondements d’une politique industrielle permettant, dans la mesure du possible, d’éviter de recourir à l’étranger, de faire des économies sur le plan financier et de contribuer au développement conomique et social.
Pour atteindre ces objectifs, il a été nécessaire d’exploiter au mieux toutes les opportunités offertes, à commencer par la création d’entreprises à caractère industriel et commercial, l’investissement dans le facteur humain, la valorisation des expériences nationales, de porter un intérêt au domaine de la recherche/développement, de jeter les passerelles pour l’établissement d’un contact efficace et permanent entre les chercheurs algériens résidant en Algérie et ceux installés à l’étranger, d’établir des relations de partenariat diversifiées avec des pays frères et amis à travers la signature des accords et conventions destinés à favoriser les échanges d’expériences et le transfert technologique.
Ces efforts, à s’en tenir aux résultats enregistrées, commencent à porter leurs fruits comme en témoigne le dynamisme que connaît le secteur ces dernières années. C’est ce que les visiteurs de l’exposition « Mémoire et Réalisations» organisée durant le mois de juillet et à laquelle a participé l’ANP, ont pu constater.
Ces derniers ont eu l’occasion de découvrir l’existence d’une industrie d’une telle importance, dont une partie destinée à satisfaire des besoins civils, parallèlement aux équipements réservés à nos forces armées.
Ainsi donc, certains établissements à caractère économique et commercial de l’ANP ont présenté une gamme de produits destinés à l’usage civil.
Ces établissements, qui recrutent de la main d’œuvre à différents niveaux diversifiée, apportent une contribution réelle à la résorption du phénomène du chômage, qui constitue un des freins au développement et que l’Etat cherche à éliminer eu égard à ses différentes répercussions.
Il ne fait pas de doute que le choix des fabrications militaires, l’industrialisation, pour lequel a opté le haut commandement de l’ANP, qui sera renforcé dans un proche avenir par l’avènement d’autres Etablissements, représente une des conditions à remplir en vue d’ancrer une politique de défense efficiente.
De même, les efforts déployés dans le domaine des fabrications militaires, loin de constituer un fardeau pour la Nation, contribuent directement au développement socio-économique de manière générale.
Sujet: Re: Le choix souverain Jeu 1 Nov 2012 - 16:54
bonne chanse pour notre valeureuse armée que dieu lui donne la force pour bien protégé notre chére algerie....................
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Sujet: Re: Le choix souverain Ven 7 Fév 2014 - 8:40
L'armée algérienne et les forces face aux bouleversements géostratégiques 2014/2020
Jeudi 6 Février 2014 - 09:02 - Par abderrahmane Mebtoul
Professeur des Universités, Expert international en management stratégique
Lire la suite :
Citation :
Au moment où existe une polémique sur le rôle des forces de sécurité en Algérie préjudiciable au pays, la région euro-méditerranéenne et euro-africaine connait des bouleversements géostratégiques avec des conflits aux portes de l'Algérie. La sécurité fondement du développement de l'Algérie est posée devant dépasser les conflits de personnes pour la distribution de la rente et privilégier uniquement les intérêts supérieurs du pays. C'est que les menaces qui pèsent sur les peuples et leurs Etats et les défis collectifs qui leur sont lancés doit amener l’Algérie à se doter d’une politique de défense, d’une politique extérieure et d’une politique socio-économique globale afin de répondre aux nouveaux enjeux. Dans ce cadre, "l'Armée Nationale Populaire( dont fait partie les services de sécurité) a pour mission permanente la sauvegarde de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime".(Article 25 de la Constitution algérienne).
1.-Quel est le montant de la dépense militaire mondiale ?
Selon Wikipedia, via le Stockholm International Peace Research Institute pour la période 2000/2010, nous avons le classement suivant pour la vente d’armes : États-Unis (30% du marché mondial d'exportation d'armement sur les 10 dernières années -Russie (26% du marché).-Allemagne (8% du marché) -France (7% du marché) -Chine (4% du marché) -Royaume-Uni (4% du marché) - Italie (2% du marché) -Israël (2% du marché) -Suède (2% du marché) - Ukraine (2% du marché). - Reste du monde (13% du marché). Mais d’'après les dernières évaluations des budgets de défense, publiées le 15 avril 2013 par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), les dépenses militaires mondiales avaient atteint 1 753 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 0,5 % depuis 2011. L’ensemble des Etats membres de l'OTAN ayant dépensé près de 1 000 milliards de dollars. Parmi les «G-10» (Usa, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Japon, France, Arabie saoudite, Inde, Allemagne, Italie) dont la dépense militaire équivaut aux trois-quarts de la dépense mondiale, les États-Unis dépensent plus que les neuf autres réunis avec environ 40% du total mondial environ 682 milliards de dollars. Pourquoi cette légère baisse des dépenses miliaires ? Cette diminution est due essentiellement aux réductions importantes des dépenses imposées par la crise économique mondiale. Le secrétaire américain à la Défense Chuck HAGEL a annoncé une coupe de 41 milliards de dollars dans le budget de la défense américaines et des économies d’environ 500 milliards supplémentaires au cours de la prochaine décennie. Cela est certainement lié à à la crise d’endettement dont le montant mondial atteindra en 2014 selon le FMI, 110% du PIB mondial soit environ 78.000 milliards de dollars. Mais également la fin des opérations militaires en Irak, le retrait en cours des forces armées américaines en Afghanistan qui selon les experts militaires ont contribué à la hausse de 69% en termes réels des dépenses militaires américaines depuis le début de la guerre contre le terrorisme en 2001. Ce recul officiel, de vente d’armes est aussi annoncé en Europe qui dépense environ 286 milliards de dollars pour sa défense, où entre 2008/2012, 18 des 31 Etats membre de l’Union européenne ou de l’OTAN ont réduit leurs dépenses d’environ 10% en termes réels. Par exemple en France, le budget a baissé de 62,7 milliards de dollars en 2011 à 58,7 milliards de dollars en 2012, en attendant la publication du nouveau livre blanc où de nouvelles coupes drastiques seraient prévues notamment en termes de réduction des effectifs. Pour parer à cette baisse, en Europe, des instruments comme la mise en commun et le partage de matériel militaire, le développement et la production en commun devant permettent de réduire les coûts sans diminuer fortement la capacité d'intervention. Mais ce recul ne doit pas voiler la stratégie tant américaine qu’européenne dont l’objectif est d’alimenter leur industrie militaire.Car , il ne faut se faire d‘illusions, existant un réaménagement des forces armées face aux nouvelles exigences. Dans ce cadre, malgré la baisse relative des dépenses.
2.-Un déplacement dans l'achat et la production de l'armement
Certains pays du Golfe du fait de leur aisance financière suppléent, pour certains conflits dont ils ont des intérêts idéologiques non par philanthropie (divergence Qatar / Arabie Saoudite), au manque de financement et tout monde le sait la guerre en Irak ou en Libye ont été largement financées par les pays du Golfe. Les rivalités de pouvoir tant internes qu’au niveau géopolitiques (cas du récent conflit syrien entre le duo Russie / Chine et USA/Europe) et les conflits au niveau des quatre coins de la planète, (certains dirigeants d’Afrique par population interposée, se livrant à des guerres fratricides,) alimentent cette industrie. En tête des acheteurs d’armes, se trouvent Oman, l’Arabie saoudite, d’autres pays du Moyen Orient dont Israël et l’Iran, une grande fraction de la dépense militaire de l’Afrique du Nord, de l’Amérique latine, dont le Paraguay et le Mexique notamment. En plus il ne faut pas oublier que cette baisse des dépenses en valeur des pays occidentaux est contrebalancée par la croissance au niveau notamment de l’Asie. La Chine, arrive au deuxième rang pour atteindre en 2012 166 milliards de dollars et l’Asie de l’Est consacre 302 milliards de dollars aux dépenses militaires. La Russie arrive en troisième position, avec 90,6 milliards de dollars en 2012 avec 4,4% du PIB. Ainsi, nous assistons à ce qui pourrait être le début d'un changement dans l'équilibre des dépenses militaires mondiales, des pays riches occidentaux vers les régions émergentes.
3.-Le rôle des services de renseignement
Les services de renseignement dans tout pays viable, ne constitue pas seulement la colonne vertébrale de toute armée mais la colonne vertébrale de tout Etat mais s'inscrivant dans le cadre d'un Etat de Droit. Nous assistons dans tous les pays modernes à la nécessaire adaptation du passage de l'organisation hiérarchique des forces armées à l'organisation en réseaux et parallèlement à l'adaptation du renseignement, Tout pays qui détruit ses services de renseignements ou ne les adaptant pas réduit ses capacités de faire face aux menaces. La récente expérience des écoutes téléphoniques des USA qui espionnent tout le monde (mais il ne faut pas s’en étonner, cela existe depuis que le monde est monde mais cette pratique connait avec les nouvelles technologies une expansion planétaire), en est la démonstration. Contrairement à certaines affirmations gratuites, il est reconnu que les grandes décisions tant politiques, économiques et militaires des grandes puissances, Barack Obama (USA), Vladimir Poutine (Russie), François Hollande France) se prennent suite aux rapport de la CIA, du KGB et du 2e bureau. Le Ministry of State Security, en Chine, regroupant les missions de contre-espionnage et de renseignement extérieur a pour but affiché de soutenir l'effort économique du pays au sein de la Commission for Science, Technology and Industry for National Defense- COSTIND-mise en place dès 1982.
Les services de renseignements algériens doivent s'adapter aux nouvelles mutations mondiales. Avec les nouvelles technologies, nous assistons au risque des cyber-attaques bien qu'en en Algérie les services électroniques (e-commerce, e-santé et e-administration) sont encore quasiment inexistants, les entreprises algériennes fonctionnant encore selon les méthodes de gestion désuètes des années 1970/1980 n’étant pas encore orientées vers les transactions et autres services électroniques. Les services ont également pour mission de lutter contre le trafic florissant d’armes d’ailleurs intiment lié au trafic de drogue comme source de financement notamment des groupes terroristes , argent déposé souvent dans des paradis fiscaux à l’instar de toutes les formes de corruption. Selon l'ONG Oxfam, 640 millions d'armes légères sont disséminées à travers le monde et pour certains experts il y aurait 80 000 Kalachnikovs en circulation dans la région du Sahel, à des prix compris entre 200 euros pour les Kalachs sans licence (contrefaçons) et 300 pour le Kalach russe mais également des armes sophistiquées. La récente expérience libyenne et au Sahel en est la démonstration. A titre d’exemple , pour l'année 2011, l'armée algérienne a arrêté 214 personnes accusées de contrebande d'armes dans le sud et l'est de sa frontière et démonté 10 gangs spécialisés dans la trafic d'armes et d'explosifs, ayant saisi 1 500 armes et des quantités équivalentes de munition. Début aout 2013, un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) avait annoncé qu’une importante quantité d’armes et de munitions a été saisie mercredi à Djanet (Illizi) comprenant je cite «d’une mitrailleuse lourde 12,7mm, d’un fusil mitrailleur FM, d’un fusil à répétition ainsi que d’une importante quantité de munitions de différents calibres et un grand nombre de roquettes RPG7». A nouveau le 24 octobre 2013 nouvelle saisie d’armes près de la frontière libyenne. Où selon l’agence d’information Reuters, une vaste cache d'armes à Illizi, à environ 200 km du complexe gazier d'In Amenas comprenant notamment une centaine de missiles antiaériens, ainsi que plusieurs centaines de roquettes anti-hélicoptères, de mines terrestres et de grenades RPG. Ces achats illégaux sont réalisés souvent grâce au trafic de drogue. Selon un bilan fourni par la DGSN, près de 57 tonnes de résine de cannabis, 1 kg d’héroïne, 8 kg de cocaïne et 267.234 comprimés de psychotropes ont été saisis par les services de sécurité algériens au cours de l’année 2012, et durant les six premiers mois de 2013, 15 tonnes de résine de cannabis, rendant urgent une coopération internationale, l’Algérie ne pouvant pas supporter à elle seule l’ensemble de ces couts au détriment de son développement.
4.- Qu’en est-il de la dépense militaire algérienne ?
L'accroissement de la dépense militaire algérienne est intimement liée aux tensions géopolitiques à ses frontières: la frontière Algérie/ Mali est de 1376 km, Algérie/Maroc de 1 559 kilomètres
Algérie/Libye de 982 km,la frontière Algérie/ Niger 956 km, entre l'Algérie et la Tunisie 965 km, soit au total 5.838 km à surveiller. Environ 50 personnes par km donnerait près de 291.900 soldats ce qui est une impossibilité tant technique que financière. Des méthodes modernes doivent donc être mises en place. Selon le docteur Sam Perlo-Freeman responsable de projet au SIPRI depuis 2002, l’Algérie a augmenté ses dépenses militaires de 170%. Et dans une enquête parue à Jeune Afrique parue le 18 mars 2013, comparant le Maroc et l’Algérie, en effectifs, l’armée algérienne compterait au total 317.000 hommes dont 187.000 forces paramilitaires, 175.000 armée de terre, 14.000 armée de l’air et 6.000 de la marine. Il ne faut pas oublier d’ajouter les données lors de la dernière rencontre d’Interpol à Oran en septembre 2013 où la Direction des Ressources Humaines (DRH) de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) gérerait actuellement un effectif global de plus de 188.865 fonctionnaires, dont 169.499 policiers parmi lesquels 10.310 femmes et 19.366 agents assimilés, nombre qui devrait dépasser les 200.000 à l’horizon l’an 2014. Ce budget est inscrit sur le compte du Ministère de l’Intérieur avec un budget équipement, en plus du fonctionnement. Ainsi, du fait de ses importantes ressources financières, mais ne l’oublions jamais dues essentiellement aux hydrocarbures et non au travail, posant la problématique urgente d’une transition hors hydrocarbures pour parer au déclin du tissu productif, l'Algérie demeure l'un des marchés de défense les plus attractifs en Afrique. Entre 2006 et 2010, le taux de croissance des dépenses militaires a été de l’ordre de 21,4%, devant se stabiliser à 6,2% au cours de la période allant de 2013 à 2017. L’Institut international des études stratégiques, basé à Washington, a classé l’Algérie parmi les 10 pays au monde qui dépensent le plus sur la Défense, et se place, ainsi, à la 8e place dans le classement, après l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, Israël, le Yémen, les États- Unis et la Jordanie. Selon un autre rapport de Strategic Defence Intelligence (SDI), une plateforme de renseignement et de veille consacrée à l’industrie de l’armement, l’Algérie est le 9ème importateur d’armes dans le monde avec 46% du total des importations d'armes en Afrique, durant la période 2006-2010. Globalement, selon une étude rendue publique SIPRI (portal.sipri.org), les dépenses militaires ont évolué ainsi : 3152 millions de dollars en 2003-(3,3% du PB) – 5712 en 2009 (3,8% du PIB) -6045 en 2010(3,5% du PIB) -8652 en 2011(4,4% du PIB)-9104 en 2012 (4,5% du PIB) et l'Algérie avait prévu 10,3 milliards de dollars US de dépenses militaires en 2013 dont les fournisseurs devraient être diversifiées, autres que son fournisseur traditionnel, la Russie dont il convient de rappeler que par le passé une fraction de la dette extérieure algérienne détenue par ce pays a été reconvertie en achats militaires. L’analyse comparative fait ressortir par rapport à la part allouée au du budget global en 2010 avec 13,6% et 15,04% pour le Ministère de l’intérieur, soit au total 28,10% contre 13,7% pour l’éducation et 6,80% pour le Ministère de l’enseignement supérieur. Ce taux est de 15,69% en 2012 et 13,50% pour le Ministère de l’intérieur, au total -29,79% contre 11,81% pour l’éducation, 8,71% pour l’enseignement supérieur. Pour les prévisions, nous avons pour 2013 19,04% et 13,06% pour le Ministère de l’intérieur, au total 32,10% contre 13,06% pour l’éducation et 7,07% pour l’enseignement supérieur.
5.- Optimaliser la dépense militaire au sein d’une loi de programmation
Comme il en ressort des rapports tant américains qu'européens élaborés entre 2011/2013, l’Algérie est une puissance militaire régionale et un pays incontournable dans la problématique de la sécurité au niveau du Sahel et d’une manière générale, un acteur important dans le contexte de la sécurité internationale en raison de son emplacement stratégique comme point de transit d'Afrique du Nord vers l'Europe. Les principaux moteurs de l'évolution du marché algérien de l’armement, de ces dernières années, sont la lutte contre le terrorisme et de contre-insurrection et le besoin urgent de moderniser les équipements de défense, dont on ne doit pas oublier la récente attaque terroriste du complexe gazier d'In Amenas qui a contraint l’Etat algérien à des coûts additionnels en matière de sécurité. Cet accroissement de la dépense répond également au souci de la professionnalisation autour des nouvelles technologies de ses effectifs en améliorant la formation selon les standards internationaux, la base étant la ressource humaine à l’instar de toute activité. Un exemple, outre l’Académie de Cherchell, l'Ecole militaire polytechnique (EMP) située dans la commune de Bordj El-Bahri, à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Alger est un pôle d'excellence en matière des quatre disciplines scientifiques qui y sont enseignées et dans lesquelles des élèves en post-graduation mènent des travaux de recherche à la pointe de la technologie. Il est entendu que rentre dans ces dépenses surtout le remplacement de la plupart du matériel militaire obsolète pour l'acquisition de nouveaux équipements pour l’ armée de terre,les forces navales et les forces aériennes,
Sur le court terme, les tensions dans la région notamment pour la protection de ses frontières, la situation en Libye, au Mali et accessoirement les actions terroristes à sa frontière en Tunisie ont imposé à l’Algérie des dépenses supplémentaires. Cependant il faut aller impérativement vers une minimisation des coûts. L’analyse par le professeur en stratégie à Harvard Michael Porter des "cinq forces", qui déterminent la structure concurrentielle d'une industrie de biens ou de services (le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation des fournisseurs, la menace des produits ou services de substitution, la menace d'entrants potentiels sur le marché et l'intensité de la rivalité entre les concurrents) fait apparaître que souvent les différents acteurs algériens un faible pouvoir de négociation du fournisseur et un fort pouvoir de négociation du client, alors que les barrières d’entrées sur le marché algérien tant des entreprises économiques que de l’armement sont élevées. Devant distinguer stratégie et tactiques pour paraphraser le langage militaire, ces actions doivent donc s’inscrivent dans le cadre d’une organisation institutionnelle future en réseaux pour plus d’efficience, permise grâce aux nouvelles technologies. Aussi, ces dépenses, même nécessaires, doivent être ciblées, devant distinguer le court et le moyen terme, optimalisées en termes d’efficience s’insérant dans le cadre d’une loi de programmation militaire sur cinq ans (y compris pur la DGSN). Mais l’objectif est de ne pas réduire l’affectation des ressources financières à des fins de développement et ce autour de segments facteur de croissance durables. Dans ce cadre, l’industrie militaire à l’instar de ce qui se passe dans la majorité des pays développés peuvent contribuer au développement global. Des actions sont déjà lancées comme les projets de l’industrie mécanique lancés par l’Armée nationale populaire (ANP) en partenariat avec le géant allemand Daimler devant produire les premiers camions et bus Mercedes Benz de l’usine de Rouiba, le véhicule blindé “Nimr” pour le transport des troupes qui sera construit en Algérie, entre le Groupement pour la Promotion de l’Industrie Mécanique (GPIM) du ministère de la défense et le groupe émirati Tawazun dont on devra veiller à un taux d’intégration minimum 50%, n’existant nulle part dans le monde un taux d’intégration de 100%. Ces actions connues sous le nom "complexe militaro-industriel" ont dynamisé par le passé de l’économie sud coréenne et dynamise actuellement les firmes aux USA et de nombreux pays développés ou émergents mais rentrant dans el cadre des normes de rentabilité commerciale. Aussi l’objectif est de réduire cette importante dépense et donc la facture d’importation grâce à des co-partenariats internes ou des colocalisations, une balance devises positive et un transfert technologique et managérial revoyant toujours à al ressource humaine, bon nombre de PMI-PME facteur de valeur ajoutée et de création d’emplois pouvant être créés. Selon un responsable militaire s’exprimant en marge de la deuxième édition de l’exposition "Mémoire et Réalisations", organisée par le ministère de la Défense nationale (propos rapporté par l’agence officielle APS du 05 juillet 2013), l’industrie militaire algérienne pourrait, dans un avenir proche, se substituer à l’importation.
En résumé, la sécurité de tout pays , pour être efficace, doit s'insérer dans le cadre d'une vision globale UN ETAT DE DROIT et l'implication de la population. La stabilité durable ne peut se réaliser sans un développement véritable supposant de profondes réformes structurelles. Il est conditionné par un renouveau de la gouvernance et la valorisation du savoir afin de densifier le tissu productif, devant éviter de couvrir les problèmes par la distribution passive de la rente des hydrocarbures, qui va d'ailleurs à l’épuisement. Aujourd'hui , les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Les défis collectifs, anciens ou nouveaux sont également les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement, étant d’ordre local, régional et global. La résolution durable implique une refonte tant des relations internationales que de l’instauration d’un Etat de droit et de la démocratie tenant compte des anthropologies culturelles, l’Armée devant s’insérer dans le cadre de ce processus irréversible. Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique que de défense, actions liées, avec les derniers événements au Sahel, aux frontières de l’Algérie, se posent l’urgence des stratégies d’adaptation et d’une coordination, internationale et régionale afin d’agir efficacement sur les événements majeurs. Ces nouveaux défis pour l’Algérie, sous segment du continent Afrique, dépassent en importance et en ampleur les défis qu’elle a eu à relever jusqu’à présent. ademmebtoul@gmail.com
Sujet: Re: Le choix souverain Ven 21 Mar 2014 - 12:12
Crise Russie-Ukraine : L’Algérie coincée entre deux partenaires stratégiques
le 21.03.14 | 10h00 - Akram Kharief
Une patrouille de soldats russes à Perevalnoye, en Ukraine. Kiev ne reconnaîtra jamais l’annexion de la Crimée par la Russie.
Lire la suite :
Citation :
S’il paraît bien loin de l’Algérie, le conflit russo-ukrainien en Crimée met à nu la dépendance de l’ANP envers la Russie et ses relations privilégiées avec Kiev. La complexité du marché de l’armement mondial et son imbrication avec les impératifs diplomatiques et géostratégiques montrent la fragilité de l’armée algérienne et l’impératif besoin en autonomie industrielle.
Le 17 février 2008, lorsque le Kosovo déclare son indépendance de la Serbie, des dizaines de pays reconnaissent le petit Etat, musulman et albanophone, des Balkans. Aujourd’hui encore, l’Algérie campe sur ses positions : la non-reconnaissance du Kosovo, les relations entre Alger et Belgrade, civiles et militaires, étant excellentes. Qu’en est-il de la crise en Crimée et de la guerre qui couve entre la Russie et l’Ukraine ? L’ANP se retrouve coincée entre deux partenaires stratégiques, qui eux-mêmes sont interdépendants en matière de défense. Se prononcer envers l’une ou l’autre des parties serait une véritable catastrophe pour l’armée algérienne qui pourrait perdre une source d’approvisionnement en armes ou un accès à la pièce de rechange, à la formation du personnel et à la maintenance de ses équipements de pointe.
Selon le rapport annuel de l’Institut de Stockholm pour la recherche sur la paix (SIPRI), paru le 17 mars et couvrant les achats d’armes mondiaux durant la décennie 2004-2013, l’Algérie figure à la 10e position du classement international, la Russie étant son principal fournisseur avec 91% de parts de marché. Marine, aviation, forces terrestres, tous les corps d’armée restent dépendants de Moscou. Si l’Ukraine n’a qu’une portion congrue des marchés d’armement vers l’Algérie, il n’en reste pas moins que l’ANP compte sur le complexe militaro-industriel de Kiev pour des équipements sensibles.
Unique en Afrique
L’Algérie importe, par exemple, des missiles Air-Air R27 qui vont sur ses Mig 29 et Su 30, de chez Artem, fait réparer ses Mig 25 et d’autres avions chez Migremont et a récemment déployé un radar de contrôle aérien RSP 10 d’Aerotechnica, à Constantine après le crash du C-130. Toutes ces entreprises sont un legs de l’Union soviétique à l’Ukraine. Actuellement cinq hélicoptères d’attaque Mi24 algériens sont bloqués du côté russophone de l’Ukraine chez Aviakon, qui leur faisais subir une rénovation. Une grosse partie des T-72 de l’armée de terre ont été modernisés en Ukraine au format AG, par Morozov, dont l’usine se trouve là aussi, à Kharkhiv, en pleine zone russophone. Il est à noter que l’Ukraine a, durant la décennie noire et l’embargo international sur la livraison d’armes à l’Algérie, joué un rôle important en vendant des hélicoptères d’attaque et en assurant la maintenance de nombreux équipements en remplaçant parfois les coopérants russes.
Pis encore, l’ensemble des hélicoptères russes – quasiment 200 – qui sont dans le parc des forces aériennes, est motorisé par Motor-Sich, constructeur de turbines ukrainien, il fournit aussi les moteurs des avions d’entraînement avancés Yak 130 de l’armée de l’air. Ce même Motor-Sich a même récemment inauguré, à Oran, un centre de maintenance avancé pour turbines d’hélicoptère, un centre unique en Afrique et un exemple de transfert de technologies que les Russes n’ont jamais fait en cinquante ans de partenariat.
Sous embargo
Autre partenariat algéro-ukrainien notable, celui entre l’université d’Oran et l’université nationale technique d’Ukraine, dans le domaine aéronautique et l’assistance dans la réalisation de drones avec une prise en charge de chercheurs algériens et un véritable transfert de technologies. Le pire est que depuis «l’affaire» ukrainienne, certains pays européens, la France en tête, ont mis la Russie sous embargo de fait et bloquent les transactions sur les armes. Laurent Fabius met dans la balance des centaines d’emplois français et 1,2 milliard d’euros, en menaçant la Russie de ne pas lui livrer les deux porte-hélicoptères de classe Mistral qu’elle vient de finir de construire. Idem pour l’Allemagne et les autres membres de l’OTAN qui ont gelé la coopération avec Moscou et les transactions liées à l’armement.
L’impact sur l’Algérie est beaucoup plus important qu’on ne le pense, car si la majorité de l’armement acquis par l’ANP au cours de ces cinquante dernières années est russe, il n’en reste pas moins qu’après la chute de l’URSS, le complexe militaro-industriel, subissant l’écroulement économique et la fuite des cerveaux, s’est appuyé grandement sur les composants et les technologies occidentales afin de maintenir l’offre aux partenaires traditionnels, dont beaucoup de composants français et allemands, les Américains étant plus regardants sur les transferts de technologies vers le rival d’hier.
Couacs
Résultats immédiats sur l’Algérie, le méga contrat d’hélicoptères, annoncé il y a quelques semaines, risque de connaître des couacs. Les caméras et systèmes optroniques étant d’origine française, des systèmes sensibles tels que les afficheurs dans les cockpits et l’ordinateur de bord le sont aussi, il sera quasi impossible pour les Russes de passer outre, vu le nombre réduit de fournisseurs au monde et qui sont généralement membres de l’OTAN ou israéliens.
Même chose pour la maintenance des équipements sensibles. Les tanks T90, s’ils sont fabriqués en Russie, ont reçu, pour répondre au cahier des charges de l’ANP, une caméra thermique française Catherine FC de Thales, et un système de commandement des opérations. Pareil pour les avions Sukhoi 30 qui disposent de nombreux équipements français, tels que les écrans d’affichage et l’ordinateur de bord. S’il se confirme que le gouvernement français est en passe de geler pour une durée indéterminée les agréments de la commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), des contrats, cela mettrait immédiatement en difficulté les arsenaux algériens tributaires de ces engagements internationaux.
Retards de livraison
Une image résume bien l’état dans lequel se trouve l’Algérie aujourd’hui, celle de l’hélicoptère d’attaque Mi28, tant attendu pour la surveillance et la lutte contre le terrorisme dans le grand Sud et qui risque, au vu de la situation, de connaître des retards de livraison. L’appareil, fabriqué en Russie, à quelques encablures de la frontière ukrainienne, dispose de moteurs ukrainiens et de systèmes optiques français. Cet état de fait inédit prouve si besoin est que l’Algérie tarde à retenir les leçons de l’embargo qui l’a frappé pendant les années 1990, ce qui aurait dû la pousser vers une quête de l’autonomie en matière d’équipements de guerre et d’armes.
L’Algérie, qui dispose de moyens humains, technologiques, d’infrastructures et financiers, est à la traîne dans ce domaine. Pour preuve, si les Russes sont incontournables sur de grosses plateformes (chars, avions, navires, hélicoptères…), rien n’empêche l’ANP de généraliser, voire d’imposer l’intégration d’équipements occidentaux localement, y compris via des partenariats public-privé. La chose ayant déjà été tentée avec brio par des institutions de l’ANP, tels que la BCL, l’ERMAero ou l’ERMA. Idem pour la maintenance des équipements qui devrait en principe être uniquement faite localement par des entreprises publiques ou privées. L’urgence n’est pas pour le moment de mettre la charrue avant les bœufs en se lançant dans de l’industrie lourde, mais de minimiser les frais de maintien en condition opérationnelle des équipements acquis en formant et en investissant dans la maintenance et la modernisation.