Crise sino-japonaise: des tensions depuis septembre 2010

Publié le 25.09.2012, 11h37 | Mise à jour : 12h18

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La crise sino-japonaise est montée d'un cran mardi avec l'annonce par Pékin de la mise en service de son premier porte-avion et l'arrivée de navires taïwanais dans les eaux territoriales japonaises.

La Chine ainsi que Taïwan et le Japon se disputent la souveraineté d'îlots appelés Diaoyu en chinois et Senkaku en japonais, inhabités mais dont les fonds pourraient receler du pétrole et du gaz.

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L'archipel, contrôlé par le Japon, est situé à 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon).

Septembre 2010. Grave crise diplomatique après l'arraisonnement d'un chalutier chinois accusé d'avoir percuté un patrouilleur japonais près des îles disputées. Le capitaine est libéré par Tokyo au bout de deux semaines de pressions et menaces chinoises.

Décembre. Le Japon annonce qu'il va renforcer ses capacités de défense dans les îles du sud de l'archipel afin de contrecarrer la puissance militaire grandissante de la Chine.

3 janvier 2012. Quatre Japonais, dont des responsables politiques, se rendent dans l'archipel. Pékin proteste et réaffirme sa souveraineté sur les îles.

Février. Protestation chinoise après que le maire de Nagoya a douté de la réalité du massacre perpétré en 1937 par les troupes japonaises dans la ville chinoise de Nankin, qui a de son côté suspendu son jumelage avec Nagoya.

15 août. Le jour anniversaire de la capitulation du Japon en 1945, Pékin proteste vivement contre la présence de deux ministres japonais au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, généralement considéré en Asie comme le symbole du militarisme impérial nippon car les noms de 14 criminels de guerres ont été ajoutés secrètement en 1978 à ceux des 2,5 millions de soldats tombés pour le Japon.

Quatorze militants pro-chinois sont arrêtés par la police japonaise après un débarquement sur un des îlots. Ils sont expulsés le lendemain.

10/11 septembre. Le gouvernement japonais annonce le rachat à leur propriétaire privé nippon de trois des cinq îles de l'archipel.

Tokyo possède déjà la quatrième, tandis que la dernière appartient toujours à un propriétaire privé.

La Chine affirme qu'elle ne «cèdera jamais un centimètre carré» de son territoire.

14 septembre. Six navires chinois de surveillance s'approchent plusieurs heures de l'archipel.

Parallèlement démarre dans tout le pays des manifestations anti-japonaises parfois violentes.

16/17 septembre. Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, déclare que les conflits territoriaux en Asie pourraient déclencher une guerre.

18 septembre 2012. Des dizaines de milliers de Chinois descendent dans la rue pour exiger du Japon la restitution des îles, à l'occasion de l'anniversaire de «l'incident de Moukden» qui, le 18 septembre 1931, avait fourni le prétexte à l'invasion de la Mandchourie par le Japon.

11 navires gouvernementaux chinois croisent à proximité des îles disputées. Trois autres les rejoignent le lendemain.

Les grands noms de l'industrie nippone (Toyota, Nissan, Honda, Canon) réduisent leur activité en Chine.

23 septembre.Pékin reporte une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la normalisation des relations Chine/Japon.

24 septembre. Trois navires chinois pénètrent plusieurs heures dans les eaux territoriales de l'archipel.

Six autres patrouillent à proximité de la limite des eaux territoriales. Protestation du gouvernement japonais.

25 septembre. Six navires des garde-côtes taïwanais accompagnés de dizaines de bateaux de pêche pénètrent dans les eaux territoriales japonaises au large de l'archipel.