Sujet: Meurtres et exactions au Nord-Mali Sam 19 Jan 2013 - 23:34
Mali : L'armée malienne accusée d'exactions à Niono
Créé le 19-01-2013 à 21h30 - Mis à jour à 21h30 - Nouvel Observateur
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DAKAR (Reuters) - L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a annoncé samedi être en possession d'informations crédibles sur de graves exactions, dont des meurtres, commises par les forces de sécurité maliennes à l'encontre de civils dans la localité de Niono, dans le centre du pays.
"Nous invitons instamment les autorités maliennes, tout comme les soldats et les autorités françaises et ouest-africaines, à faire le maximum pour garantir la protection de tous les civils", a fait savoir l'ONG, dont le siège est à New York, dans un communiqué.
D'après HRW, les Touareg et les Arabes, deux communautés assimilées aux insurgés qui contrôlent aujourd'hui les deux-tiers du Mali, sont tout particulièrement visés.
L'armée malienne, engagée avec son homologue française et des contingents ouest-africains dans la reconquête du pays face aux islamistes armés, n'a pas pu être contactée pour le moment pour obtenir une réaction.
Sujet: La FIDH dénonce les exécutions multiples Mer 23 Jan 2013 - 15:34
La FIDH dénonce les exactions des militaires maliens contre les Touareg et des islamistes
Lilia Oufella - 23/01/2013 à 15:17
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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) appelle, dans un communiqué publié ce mercredi 23 janvier, les autorités maliennes, françaises et la communauté internationale à la « mise en place immédiate d'une commission d'enquête indépendante ». Objectif : enquêter sur les exécutions multiples et autres violations des droits humains commises par les soldats maliens, dans le contexte de la contre‑offensive menée par les armées française et malienne contre les djihadistes.
La FIDH demande de mettre en place cette commission dans le but d’établir l’ampleur des faits, de faire la lumière sur les graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme et d’en sanctionner les auteurs.
Selon la Fidh, une série d'exécutions sommaires a été perpétrée par des éléments des forces armées maliennes, à partir du jeudi 10 janvier 2013, notamment à Sévaré, Mopti, Nioro et d'autres localités situées dans les zones d'affrontements. Au moins onze personnes ont été exécutées dans le camp militaire, à proximité de la gare routière et près de l’hôpital, à Sévaré, selon la même source.
Des informations citées par la Fidh font état d'une vingtaine d'autres cas d'exécutions dans la même localité où les corps auraient été enterrés en toute hâte notamment dans des puits. Dans la région de Nioro, deux maliens d'origine touareg ont été exécutés par des soldats maliens. « D'autres allégations d'exécutions sommaires continuent de nous parvenir de l'ensemble des zones de l'ouest et du centre du pays. » indique la fédération dans son communiqué. À Bamako, une dizaine d'habitations de touareg ont fait l'objet de perquisitions par l'armée malienne dans la semaine du 14 janvier, émaillées d'actes de pillage et d'intimidation.
« Ces exactions entachent la légitimité de l'opération de restauration de l'intégrité du territoire et doivent faire l'objet de poursuites par la justice nationale et, le cas échéant, par la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête le 16 janvier sur la situation au Mali », a déclaré Sidiki Kaba, président d'honneur de la Fidh.
Sujet: Sévaré une ville cachée à la presse Sam 26 Jan 2013 - 17:37
Sévaré, la porte d’une guerre "muette et aveugle"
Envoyés spéciaux de Alakhbar au Mali - Ajouté le : 26.01.2013 10:27
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ALAKHBAR (Sévaré) - Jeudi 10 janvier 2013. Les islamistes s’emparent de la localité de Konna à 700 kilomètres de la capitale Bamako. L’armée malienne se replie à Sévaré, la plus grande ville dans cette région de Mopti (centre). La ville est située à une dizaine de kilomètres de Konna. La panique s’installe chez les populations. C’est le sauve-qui-peut. Il faut, à tout prix, quitter la ville, car à minuit, racontent les populations, les jihadistes vont occuper l’aéroport international de Mopti à Sévaré. L’Objectif des jihadistes est probablement de couper la voie aérienne vers le nord aux éventuelles forces internationales.
Panique totale
Tout le monde se presse et fait ses valises. Ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer en voiture marchent en portant leurs bagages sur la tête ou sous la main. Camara, un patron d’hôtel, va évacuer toute sa famille à Bamako pendant une semaine. Mais avant cela, il enlève les panneaux indiquant l’emplacement de son hôtel au centre de la ville. Il dit avoir déjà compris la mentalité des islamistes armés: «Les premières cibles des jihadistes, quand ils occupent une ville, sont les hôtels. Ils les haïssent. Ils les considèrent comme des maisons closes».
Aujourd’hui après la libération de Konna, Douentza et Hombori, la ligne de front s’éloigne vers le nord de Sévaré et la ville serait à l’abri. Toutefois, la guerre hante toujours les esprits. L’entrée de la ville est hautement surveillée. Il faut passer par plusieurs barrages de la gendarmerie et de l’armée pour accéder à la ville entourée de plusieurs campements militaires. À l’intérieur, la vie s’emble reprendre son cours normal, mais l’on constate un mouvement infernal des véhicules de l’armée malienne et de celle française.
Des militaires sont postés dans certains coins, et la ville est traversée, de temps à autres, par des camions transportant les membres des deux milices pro gouvernementaux. Il s’agit des "Gandaizo" et des "Gandakoy" constitués de jeunes ressortissants du nord "pour la défense de la patrie".
Également, des rafles se mènent jour et nuit et à tout moment. «Ne commettez jamais la bêtise de sortir sans la pièce d’identité», conseil vivement un vieux d’une soixantaine d’années.
Les Peuls ont peur de venir à Sévaré
Avant la prière du vendredi Par ailleurs, la ville est privée de la viande. Les bergers peuls qui approvisionnaient les abattoirs ont peur de quitter leur village vers Sévaré. Ils craignent pour leur vie. Plusieurs d’entre eux auraient été abattus par l’armée malienne «pour avoir collaboré avec les terroristes».
Certaines populations ne nient pas l’existence de cette collaboration, mais la justifient : «Les terroristes utilisent le moyen de l’argent pour recruter parmi les populations locales. Quand ont donne 300 milles francs Cfa, par mois, à un berger qui n’arrivait pas à joindre les deux bouts, mais qu’attendrez-vous: il va sans doute collaborer».
Sévaré une ville cachée à la presse
Et «Pour ne pas témoigner de ces exactions présumées, les journalistes sont interdits d’accéder à Sévaré» qui constitue le passage obligé vers les autres villes au nord du pays (Gao, Tombouctou et Kidal), confie un diplomate étranger à Alakhbar.
A Sévaré on se méfie surtout des journalistes étrangers et plus particulièrement les occidentaux. Diverses raisons sont avancées: Parfois, on nous dit que l’état major demande aux journalistes de patienter pendant deux jours le temps qu’il organise le "flux de l’information en provenance du front", selon un patron de presse malien. d’autres fois, on explique que "la presse est bloquée en réponse à l’attitude irresponsable d’un journaliste occidental», selon une haute personnalité de l’Etat malien joint par Alakhbar au téléphone. Ce dernier ajoute que depuis lors «les journalistes étrangers sont rapatriés à Bamako» à partir du poste de gendarmerie de la localité de Somadougou située à 35 kilomètres de Sévaré.
En outre, de hauts responsables de l’armée malienne, contactées au téléphone par Alakhbar, disent n’avoir pas été autorisés à parler à la presse. On risque alors d’assister à une guerre «muette» et sans images opposant l’armée et ses alliés français et africains aux jihadistes qui contrôle le nord du Mali.
Sujet: Gao: Exactions et perquisitions Lun 28 Jan 2013 - 18:24
Gao: Exactions et perquisitions de plusieurs maisons
Ajouté le : 28.01.2013 12:52
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ALAKHBAR (Mali) - Les forces malien et française ont procédé à la perquisition de plusieurs maisons à Gao en recherche de présumés collaborateurs avec le MUJAO, a fait savoir l'envoyé spécial d'Alakhbar.
Selon des sources locales, Gao aurait connu des exactions à caractère ethnique les deux derniers jours. Certains habitants ont attaqué les maisons des arabes et de songhaïs, après la prise de la ville par les forces française et malienne.
Les forces françaises ont notamment perquisitionné des locaux appartenant au MUJAO et des maisons qui étaient fréquentées par les membres de ce mouvement. Pour empêcher la fuite de recherchés, tout voiture qui quitte la ville fait objet d'une frappe aérienne, selon ces sources.
A Sévaré, l'envoyé spécial d'Alakhbar a pu voir le puits où une vingtaine de cadavres ont été jeté après l'exécution sommaire de touaregs et arabes, selon des témoignages recueillis par la presse française. Suite à la polémique suscitée par les exactions, ce puits a été fermé en béton, indique-t-il.
Sujet: Re: Meurtres et exactions au Nord-Mali Sam 29 Mar 2014 - 19:15
Nord-Mali : le MNLA et l’armée auteurs de meurtres et exactions
SAMEDI 29 MARS 2014 / PAR ABUBAKR DIALLO
L’armée malienne en patrouille
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D’après le constat fait par Souleymane Baldo, expert indépendant de l’ONU, la justice malienne n’arrive pas à traiter les crimes graves perpétrés dans le nord du pays. En outre, il a été établi que le MNLA et l’armée sont, respectivement, à la base des meurtres et exactions.
D’après le constat fait par Souleymane Baldo, expert indépendant de l’ONU, la justice malienne n’arrive pas à traiter les crimes graves perpétrés dans le nord du pays. En outre, il a été établi que le MNLA et l’armée sont, respectivement, à la base des meurtres et exactions.
C’est après deux missions effectuées dans le pays que l’expert indépendant de l’ONU a présenté son rapport définitif à la tribune des Nations-Unies. Selon RFI, dans son rapport, Souleymane Baldo ne ménage aucune partie. Le MNLA est accusé des meurtres de soldats maliens à Aguelhok en février 2012 et l’armée malienne est accusée d’exactions contre des populations civiles dans le nord du pays depuis le début de l’opération Serval en janvier 2013.
De son côté, le gouvernement est pointé du doigt pour son incapacité à gérer les dossiers judiciaires des jihadistes et des civils arrêtés, notamment des enfants. RFI, indique que le ministre de la Justice du Mali, Mohamed Bathily, n’a pas répondu directement à ces accusations, mais convoque le manque pour garantir des procès fiables.