Actuellement, l'armée algérienne utilise deux variantes du Hind : le Mi-24V et le Mi-25/35MK-III.

Mi-25 / MI-35MK-III : Cette version ultime est le fruit de la modernisation des Mi-24D et Mi-24V algériens confiée par l’ANP à la South Africa's Advanced Technologies & Engineering Co. (SATEC) et la société polonaise PZL Swidnik. L’idée de base étant d’utiliser les fuselages, la mécanique et tout les équipements de transmission des Hind D et V ainsi que des moteurs de Hind V, pour mettre au point une nouvelle version beaucoup plus moderne baptisée MK-III. Cette opération débuta en 1998 par la mise a niveau de 34 Mi-24/25V de l'ANP en leur installant les composants électroniques et systèmes d’armes de l'hélicoptère d'attaque du constructeur sud-africain Denel (type AH-2A Rooivalk) ce qui fait du Mi-25MK-III une version exclusivement algérienne.

Le MK-III est équipé avec un canon mitrailleur Vector GI-2 de 20mm, à haute cadence de tir et une réserve de 840 balles de divers types. Ce nouveau canon est combiné à un système permettant a l’opérateur de sélectionner le type de munitions à utiliser selon la cible visée : des obus perforants anti-chars ou des munitions explosives anti-personnelles.

L’avionique est très moderne avec -en plus du HUD digital- un système de détection et d’acquisition infrarouge (FLIR), des écrans LCD en remplacement des anciennes jauges analogiques, des cameras a haute résolution sur l’avant de l’appareil, un système d’identification IFF (pour éviter les tirs sur des cibles alliées), un système de cryptage des communications. Cette version dispose aussi d’un système de stabilisation électronique et d’un autre pour la stabilisation du canon.

Pour contenir cette nouvelle avionique complexe, le cockpit a été totalement modifié, notamment pour permettre l’utilisation des lunettes à vision nocturne et un système d’acquisition et de sélection de cibles monté sur le casque du tireur. Celui-ci contrôle de manière visuelle le canon mitrailleur et le radar d’acquisition pour les missiles. Le tout est géré par un ordinateur de mission qui utilise simultanément un radar de navigation à impulsion Doppler et un radar de surveillance classique alors que les défenses et les contre-mesures traditionnelles (leurres thermiques, électromagnétiques, brouillage …) peuvent aussi être automatisés.

La capacité d’emport des MK-III demeure identique a celle du Hind V, soit 8 points d’attache sur les ailettes latérales. Les munitions qui peuvent être utilisées sont les missiles air-sol russes AT-12 Ataka (12000m) mais aussi ceux du sud-africain Rovialk : missiles à guidage laser (IR) Ingwe (5000m) ou Mokopa (8000m) fabriqués par Denel's Kentron Division et qui sont capables de percer des blindages épais de 1000mm. Certaines sources évoquent une possible compatibilité de ce vecteur avec les missiles air-sol de type AGM-114 Hellfire et Hot-3. Bien entendu les classiques lance-roquettes et bombes conventionnelles sont eux aussi maintenues dans les configurations possibles, selon les missions assignées.

Quelques photos du MI24 Hind MKIII modernisé par ATE, prises en Afrique du Sud le 21/09/06.

La meilleure résolution des photos permet de mieux visualiser les nouveaux équipements :

un peu d'histoire

Véritable tank volant, l'hélicoptère d'attaque MIL MI24 Hind russe a fait tremblé le monde occidental au moment de son apparition. Engagé massivement en Afghanistan il dut y faire face aux conditions de vol à haute altitude et à haute température ainsi qu'aux missiles sol-air.

Ce topic est trés intéressant, merci de l'avoir crée.

On devrait essayer de trouver des photos un peu plus grandes mais je sais que c'est pas facile d'en avoir.

Mil Mi-24 Hind : Hélicoptère d'attaque

Les soviétiques conçurent le Hind comme un hélicoptère blindé rapide, capable de transporter 8 hommes, et de conquérir et d’occuper le terrain. Son développement a été basé sur le Mi-8 Hip. La première version du Mi-24, baptisée Hind-A par l’OTAN, fut aperçue pour la première fois en 1974.

Alors que les premières versions étaient surtout destinées au transport de troupes, les variantes d’attaque du Hind sont armées d’une tourelle de mitrailleuse de 12.7 ou d’un canon de 30 mm. Les Mi-24P et Mi-24V sont équipés de 4 pylônes permettant d’emporter jusqu’à 12 missiles antichars, ou des paniers de roquettes et des lance-grenades.

Mi-25 et Mi-35

Le Mi-24 est également produit dans des versions d’exportation dénommées Mi-25 et Mi-35. Plus de 2500 exemplaires du Hind ont été produits et vendus à travers le monde. Ils ont été engagés dans de nombreux conflits, dont l’Afghanistan et la Tchétchénie.

Armée Nationale Populaire - National People's Army 13/02/2010

Un helicoptére de combat (MI-24MK3) de l'Armée Nationale Populaire ciblant des vehicules tout-terrains transportant quantité d'armes pour les groupes terroristes , tous les vehicules de ce convoi furent detruits et les éléments du GSPC ( Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) dont l'equipage , eliminés dans cette operation menée dans le Sahara en algerie.

Les hélicoptères utilisés sont essentiellement des Mi-24 (Hind) de fabrication russe , modernisés en Algerie et en Afrique de Sud. Les specialistes en armement appellent cet appareil : SuperHind.

Au début de l'année 1973, le premier hélicoptère de combat soviétique est mis en service : le Mi-24 Hind A. C'est un véritable « char volant » qui fait de suite trembler les stratèges des armées occidentales, en plein guerre froide.

Le premier engagement opérationnel du Hind fut l’invasion soviétique de l’Afghanistan, en 1986. Là on nota sa grande capacité à encaisser des tirs d’armes anti-aériennes directes que lui confèrait son fuselage blindé mais il n'empèche que près de 300 appareils furent perdus par les russes quand les combattants afghans acquirent des missiles SAM américains de type Stinger. Le constructeur de l’appareil tenta alors de remédier a cette nouvelle donne en utilisant des filtres thermique pour diminuer la signature IR du Hind et rendre sa détection plus difficile par les capteurs des SAM portables ce qui eut quelques fruits.

Pour sa part, l'ANP fut l’une des premières forces aériennes -hors pacte de Varsovie- à utiliser le Mi-24 et cela dès la version "A". D'ailelurs, au début des années 80 l'Algérie était un des rares pays du pourtour méditerranéen disposant d’un hélicoptère d’attaque a part entière. Aujourd’hui, toutes versions confondues, l’ANP déploie le quatrième parc de Mi-24 au monde avec plus de 72 appareils, juste derrière la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie. Ils sont déployés sur la majorité des bases aériennes du pays.

Mi-24A

La prémière acquisition algérienne de ce type se fit au début de l’année 1979 avec 15 unités. Cette première version était équipée de 2 moteurs Isotov TV-3-117 de 2200ch chacun avec un rotor à 5 pales et un système de transmission équivalent à celui du Mi-8 Hip. Installé dans une cabine de pilotage « côte-à-côte » avec une large verrière blindée, l’équipage se composait d'un tireur, d'un pilote et d'un mécanicien de bord.

Le Hind A disposait de deux ailettes sur chaque cote de son fuselage et totalisait 6 points d'emport pouvant abriter 6 missiles anti-char filoguidés AT-2 ou 6 pods lance-roquettes de 57mm et 80mm, ou des missiles air-air, ou alors une combinaison de tout cela. Une mitrailleuse de 12.7mm montée à l'avant du fuselage est quant a elle l’armement standard.

Dans toutes ses versions, le MI-24 possède une cabine pouvant transporter six hommes avec leur équipement. Cette version restera en service dans l’armée de l’air algérienne jusqu'à la fin des années 80 au sein des 22e et 59e Escadrons.