Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Menace militaire contre la Syrie Mar 29 Mai 2012 - 21:04
Syrie: la Belgique prête à participer à une intervention militaire
BRUXELLES, 29 mai 2012, 22:07 - RIA Novosti
Citation :
Le ministre belge de la Défense Peter De Crem n'a pas exclu l'idée d'une intervention militaire en Syrie au sein d'un contingent international, si la décision de lancer une telle opération est adoptée par la communauté internationale.
"Si l'on fait appel à la Belgique et que le gouvernement le juge nécessaire, nous pouvons le faire", a-t-il déclaré mardi aux médias belge. Selon le ministre, cette idée doit nécessairement être approuvée par la communauté internationale et l'ONU.
M.De Crem a exclu une opération de l'Otan semblable à celle menée par l'Alliance en Libye. Cette intervention doit s'appuyer sur un mandat des Nations unies.
"L'OTAN ne peut pas jouer les gendarmes du monde entier", a conclu le ministre.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 0:20
Prônant la guerre en Syrie, Hollande renoue avec le passé colonial de la SFIO
29/05/2012
Citation :
François Hollande, un va en guerre, beaucoup ne l’ont pas exclu, ils ont aujourd’hui raison. Après avoir approuvé, lui et le parti socialiste(PS) de Martine Aubry, l’intervention militaire en Libye, voilà que ce jour il est le premier, en Occident, à expulser l’ambassadrice de la Syrie à Paris et le premier aussi à approuver une autre guerre en Syrie.
Spoiler:
François Hollande renoue indéniablement avec le passé colonial de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière),- ancêtre et matrice de l’actuel PS – qui, en 1956, alors qu’elle dirigeait le gouvernement dit de « Front républicain » avait voté la loi dite « des pouvoirs spéciaux » qui déléguait les pouvoirs civils à l’armée en Algérie.
Ces pouvoirs spéciaux, votés avec le soutien des députés communistes, allaient donner à l’armée – celle des paras du général Massu et du colonel Bigeard- un rôle considérable dans cette guerre génocidaire contre le peuple Algérien.
En effet, cette loi servira ainsi, en particulier dans la capitale, à justifier les arrestations massives, les exécutions sommaires, la systématisation de la torture, les disparitions, les viols. C’est cette même armée qui, en mai 1958,sera au centre des tous les complots algérois qui allaient entraîner – avec la prise du gouvernorat général, la création des comités de salut public – la chute de la IVème république et le retour aux affaires du général de Gaulle, retour adoubé par les dirigeants de La SFIO et particulièrement par son secrétaire général, Guy Mollet.
Il ne faut surtout pas oublier que pendant les trois premières années de la guerre d’Algérie 1954-1957, François Mitterrand, futur secrétaire général du PS et futur président de la République, est tour à tour ministre de l’Intérieur puis ministre de la Justice. Il est l’un des personnages de premier plan des gouvernements de la IVeme République qui appliquent en Algérie une politique particulièrement répressive. Celui qui fut Garde des Sceaux entre 1956 et 1957, au sein du gouvernement socialiste de Guy Mollet, laissa guillotiner 45 moudjahidinne Algériens en s’opposant à 80% des recours en grâce
François Mitterrand ne fait pas mystère de sa volonté d’abattre le FLN et son bras armé l’ALN. Il dira « L’Algérie, c’est la France. Et la France ne reconnaîtra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. Le seul arbitre des différents entre les citoyens, c’est l’État. Le seul responsable de l’ordre, c’est l’État.
Les meneurs ont-ils cru que l’opinion française se diviserait et finalement les laisserait agir à leur guise ? Ils ont alors oublié que derrière le gouvernement tous les Français, qu’ils soient de la Métropole ou de l’Algérie, se grouperaient pour défendre le bien commun, la terre commune, la République enfin. »
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 12:22
Russie: Intervention « prématurée » en Syrie
30/05/2012 | 9:16
Citation :
La Russie juge « prématurée » toute nouvelle action de l’ONU contre la Syrie après le massacre de Houla, a déclaré aujourd’hui le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l’agence russe Interfax.
« Nous estimons que l’examen au Conseil de sécurité de l’ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée », a dit Guennadi Gatilov.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 12:26
Syrie: Le Pen opposée à une intervention
30/05/2012 | 9:31
Citation :
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a prôné aujourd’hui la « voie diplomatique régionale » au sujet de la Syrie, rejetant l’éventualité d’une intervention militaire dans un pays où un « régime assassin » est confronté à des « gens qui représentent un danger terrible ».
« La voie diplomatique et particulièrement la voie diplomatique régionale doit être celle qui peut, on l’espère, limiter au maximum les atrocités qui se déroulent aujourd’hui en Syrie », a dit aujourd’hui Marine Le Pen sur Radio Classique/Public Sénat.
« Je suis contre toute intervention », a-t-elle souligné aussi en rejetant l’éventualité d’une intervention militaire avec l’aval de l’Onu, évoquée mardi par le président François Hollande. Cela a été le cas de sa part, pour la Libye, l’Irak et aujourd’hui pour la Syrie, a-t-elle rappelé.
Marine Le Pen s’est cependant félicitée que François Hollande s’entretienne vendredi du dossier Syrien avec le président russe, Vladimir Poutine. « Si M. Poutine semble défendre ainsi le régime de Bachar el Assad, il serait utile que les Français sachent pourquoi…
Ce n’est pas uniquement, j’imagine, une lubie », a-t-elle relevé. « En face d’un régime assassin, il ne faut pas non plus raconter des histoires aux Français, il y a peut-être effectivement des gens qui en eux-mêmes représentent également un danger terrible », a-t-elle souligné.
Ce « danger terrible » est semblable, a expliqué Marine Le Pen, à celui « qui s’est exprimé en Libye, avec les conséquences que nous avons pu remarquer au Mali, c’est-à-dire l’arrivée de milices islamistes criminelles ».
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 12:31
Comme pour la Libye, BHL réclame des bombardements ciblés en Syrie
> 29 mai 2012 – 17:39
Citation :
« Bernard-Henri Lévy a-t-il été le Malraux de la Libye, et plus encore peut-être ? Est-il le descendant de Lawrence d’Arabie? Arthur Rimbaud? Est-il un héros de digne de Joseph Conrad? Ou de Henri de Monfreid? Ou de T.C. Boyle? Est-il ce personnage, le même finalement, que l’on croise dans « La condition humaine », « Les Sept piliers de la sagesse », « Nostromo », « Les Secrets de la mer rouge » et « Water Music »? Sans doute, oui » écrit, le plus sérieusement du monde, Bruno Roger-Petit, chroniqueur politique au Nouvel Observateur.
N’en jetez plus, la cour est pleine serait-on tenté de répondre. Et Bruno Roger-Petit devrait revoir ses classiques, si tant est qu’il les ait déjà lus : les Rimbaud, Monfreid et Lawrence d’Arabie ont le point commun d’avoir été désargentés et en opposition avec les autorités de leur époque, quand ces dernières ne manquèrent pas à leur parole. D’où leur méfiance à leur égard, voire leur défiance.
Ce qui est loin d’être le cas de Bernard-Henri Lévy, qui sait jouer de son entregent pour des causes que l’on peut trouver louables et justes (et que d’autres critiqueront), quitte à monter un film de ses aventures par la suite, comme il l’a fait avec Bosna! en 1994 ou plus récemment « Le serment de Tobrouk », qui, présenté lors du dernier festival de Cannes, relate la chute du régime du colonel Kadhafi en Libye.
Toujours est-il que, à l’instar de son implication dans l’affaire libyenne, Bernard-Henri Lévy vient d’appeler le président Hollande à prendre l’initiative sur le dossier syrien et à défendre, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, une politique visant à autoriser des frappes ciblées en Syrie, contre le régime de Bachar el-Assad. Ces bombardements sont d’ailleurs une demande constante de l’opposition armée syrienne.
« La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu’elle a fait pour Benghazi et Misrata? » demande le philosophe, dans une lettre ouverte qui sera publiée le 30 mai par la presse américaine et européenne.
« Userez-vous de votre crédit personnel considérable, et de celui de notre pays, pour revenir vers nos alliés d’hier et, avec eux, avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Ligue arabe, la Turquie, décider d’une stratégie allant au-delà du ‘soutien sans faille à la mission Annan’ », poursuit encore BHL, qui demande au président Hollande s’il était plus urgent de « préparer le retrait anticipé » des troupes (combattantes) françaises d’Afghanistan ou de « prendre l’initiative en Syrie »?
« Qu’est-ce qui est le plus important -annoncer la réduction du salaire de vos ministres et le gel du prix des carburants ou introduire au Conseil de sécurité une résolution autorisant le bombardement des tanks positionnés à l’extérieur des villes, en position de tir? », écrit-il encore.
Lors de la campagne de la dernière élection présidentielle, le 20 avril, à l’antenne d’Europe1, le candidat François Hollande avait affirmé, en cas de victoire, que la France « participerait » à une intervention militaire en Syrie à la condition qu’elle se fasse « dans le cadre de l’ONU » pour « protéger les civils ».
Cette lettre ouverte de BHL va paraître alors qu’au moins 108 personnes ont été tuées à Houla, en Syrie, le 25 mai. « Ce qui est très clair, c’est que ce fut un événement absolument abominable qui a eu lieu à Houla, et au moins une partie substantielle (…) étaient des exécutions sommaires de civils, y compris de femmes et d’enfants », a dénoncé Rupert Colville à Genève, le porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. « À ce stade, il semble que des familles entières ont été tuées dans leurs maisons », a-t-il ajouté.
Le régime de Bachar el-Assad fait l’objet d’une vive constestation depuis maintenant plus de 14 mois. Malgré l’adoption du plan Annan, qui prévoit un cessez-le-feu et le déploiement d’observateurs des Nations unies, les violences n’ont pas cessé. Pire même, le conflit déborde des frontières syriennes, avec plusieurs incidents au Liban.
Ainsi, le 12 mai dernier, l’arrestation d’un islamiste proche de la rébellion syrienne a provoqué des accrochages à Tripoli entre sunnites anti-Assad et aloaouites pro-syriens. Pour Damas, qui compte sur le Hezbollah à Beyrouth, il n’est pas question que le nord du Liban devienne une base de soutien et de repli pour les opposants au régime de Bachar el-Assad. D’où des tensions qui risquent de devenir de plus en plus fortes.
Foxbat16
Administrateur
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 12:47
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mer 30 Mai 2012 - 21:10
Une intervention militaire en Syrie avec un mandat de l’ONU reste très incertaine
30 mai 2012 – 14:22
Citation :
Voilà maintenant 14 mois que le régime de Bachar el-Assad est contesté et que la violence se déchaîne en Syrie. Et ces évènements font penser à ce qu’il s’est passé en Libye, certains allant même jusqu’à prédire à l’actuel président syrien la même fin qu’a connue le colonel Kadhafi.
Seulement, il sera extrêmement compliqué de faire voter une résolution similaire à celle qui a servi de cadre aux opérations en Libye. En effet, plusieurs pays, en particulier les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ne sont pas très chaud à l’idée d’une intervention militaire occidentale en Syrie et ils n’ont que peu goûté ce qu’ils ont considéré comme étant des libertés prises par l’Otan lors de l’affaire libyenne (avec notamment les livraisons d’armes aux rebelles, et surtout l’aide au renversement de Kadhafi).
Chat échaudé craignant l’eau froide, ils seront méfiants à l’égard de tout texte autorisant le recours à la force contre Damas.
Pour Moscou, une telle éventualité n’est pas acceptable. La Russie dispose de la base navale de Tartous, en Syrie, qui est un point d’appui en Mediterranée. Il est donc impensable pour elle d’autoriser des frappes occidentales, d’autant plus que la chute du régime d’el-Assas pourrait signifier la fin de la maigre influence qu’elle dispose dans la région.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Jeu 31 Mai 2012 - 1:21
La Russie s'oppose aux propositions d'intervention militaire en Syrie
Gennady Gatilov
30/05/2012
Citation :
Moscou s'opposera à toutes les propositions concernant une intervention militaire en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU et considère une possible action dans le pays en guerre comme "prématurée", a déclaré mercredi un diplomate russe.
La Russie s'est toujours fortement opposée à une intervention extérieure dans le conflit interne syrien, qui ne ferait que compliquer la situation dans ce pays et qu'assombrir l'ensemble de la région, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gennady Gatilov.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Ven 1 Juin 2012 - 2:16
Toute attaque contre la Syrie frappera aussi "Israël"
31-05-2012 - 12:39
Citation :
La presse et les sites internet israéliens ont mis en exergue les menaces lancées par le chef du conseil consultatif iranien Ali Larijani aux Etats-Unis contre la reprise du scénario libyen en Syrie. Larijani avait assuré qu’une intervention militaire en Syrie aura des répercussions sur la Palestine occupée, et que ses éclats parviendront à l’entité sioniste. « Vous devez faire gaffe à ce jeu dangereux », a-t-il averti.
Fustigeant le laxisme international envers ce qui se passe à Bahrein, et l’envoi par certains pays rétrogrades d’armes pour provoquer une guerre civile en Syrie, Larijani a fermement condamné les actes terroristes et le discours provocateur illogique des Etats-Unis sur la Syrie. « Entamer une telle aventure pourrait paraitre facile, mais sa fin sera certes compliquée », a-t-il encore dit.
Un commandant de l’armée israélienne a révélé que l’armée se prépare tout au long de la frontière avec la Syrie pour parer à une éventuelle chute du régime de Bachar. « La chute de Bachar accordera des dépôts d’armes et une nouvelle base d’opérations aux islamistes extrémistes », a-t-il mis en garde.
S’exprimant à l’université Bar Ilan, le major-général Yaïr Joulan a dit : « Une guerre civile en Syrie mènera à un Etat ruiné où le terrorisme se répandra. La Syrie est un important arsenal d’armes ».
« La situation en Syrie met Israël en danger. Il est difficile de prévoir comment la Syrie va chuter, mais le conflit divisera ce pays en cantons », a-t-il estimé.
Et de poursuivre : « Les réserves d’armes syriennes comprennent des missiles terre-air, terre-terre, et terre-mer russes. La Syrie possède également des armes chimiques qui n’ont jamais été utilisées contre Israël. Mais ces armes peuvent attirer les terroristes ».
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Ven 1 Juin 2012 - 21:13
L'Algérie et l'Irak, hostiles à l'ingérence en Syrie
01/06/2012
Citation :
IRIB- L'Irak et l'Algérie sont hostiles à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie.
Jeudi, le ministre algérien Mourad Medelci, a mis une nouvelle fois l'accent sur l'opposition de son pays à toute ingérence dans les affaires intérieure de la Syrie, a indiqué vendredi, Sana. Parler de l'intervention militaire en Syrie ne fait qu'intensifier la tension dans ce pays, a-t-il ajouté, avant de préciser : "Le dialogue constructif entre les différents groupes syriens est la seule solution à la crise syrienne". Dans ce droit fil, le vice-ministre irakien des affaires étrangères a, pour sa part, déclaré que le gouvernement irakien soutient la voie diplomatique, en allusion au fait que le gouvernement irakien est contre toute intervention militaire étrangère en Syrie.
Le ministre algérien des AE, Mourad Medelci a réitéré la position de son pays refusant catégoriquement tout appel à l'intervention militaire y compris en Syrie. Meldelci rejoint la position irakienne exprimée par le secrétaire général du ministère irakien des AE, Labid Abaoui, qui a estimé que le règlement pacifique via le dialogue est opportun, affirmant le refus de l'Irak de toute intervention militaire dans les pays en l'occurrence la Syrie. Medelci s'est dit étonné des déclarations de ces derniers jours appelant à l'intervention militaire étrangère et qui ne s'harmonisent pas avec la politique pacifique qui cherche à parvenir à des issues pacifiques. Cette déclaration a été faite à Tunis en marge du forum Chine-Pays arabes.
La Russie, l'Irak et l'Algérie ont appuyé la nécessité de régler la crise syrienne sur la base de la charte onusienne et la loi internationale
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Sam 2 Juin 2012 - 19:08
58% des Français favorables à une intervention militaire en Syrie dans le cadre de l’ONU
2 juin 2012 – 11:55
Citation :
Favorable à une intervention militaire à condition qu’elle se fasse dans le cadre d’un mandat des Nations unies, le président français François Hollande devait tenter, le 1er juin, de convaincre son homologue russe, Vladimir Poutine, d’accepter de nouvelles sanctions à l’égard du régime syrien, accusé de commettre des exactions contre ses opposants.
« Le régime de Bachar el-Assad s’est conduit de manière inacceptable, intolérable » ainsi déclaré François Hollande, en faisant référence au massacre de Houla, où 108 personnes, dont 34 femmes et 49 enfants, ont été tué, le 25 mai dernier. « Il n’y aura de sortie à cette situation qu’avec le départ de Bachar el-Assad » a-t-il poursuivi, estimant que pour cela, la pression et les sanctions sont « nécessaires » et « indispensables ».
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Dim 10 Juin 2012 - 23:02
Coups de semonce russes : le conflit syrien risque de dégénérer en guerre mondiale
par Thierry Meyssan - Publié le : dimanche 10 juin Source : voltairenet.org
Citation :
La crise syrienne a changé de nature. Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l’Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d’attaquer la Syrie sans l’aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo. C’était feindre d’ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n’est pas celle de Boris Eltsine. Après s’être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l’OTAN et le CCG risque désormais d’ouvrir un conflit mondial.
Le président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l’affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l’OTAN. Moscou a maintes fois dénoncé l’élargissement de l’OTAN, l’installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.
Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l’industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d’alliance [1]. Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l’invasion de la Libye par l’OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie —si elle devait avoir lieu— serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.
Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du « remodelage du Moyen-Orient élargi », une nouvelle tentative de détruire « l’Axe de la Résistance », et la première guerre de « la géopolitique du gaz » [2]. Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n’est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu’il a reçu en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) [3].
Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le président el-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste. Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère. Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère. La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de « farces » et que l’opposition armée qu’ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu’ils contrôlent.
Dans le même temps, l’opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme. Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir. Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau.
Et ce n’est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d’un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l’Armée « syrienne » libre, qui masquera plus longtemps la vérité. Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l’exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l’Armée « syrienne » libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?
L’évocation par des dirigeants US d’une possible intervention internationale hors mandat de l’ONU, à la manière dont l’OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou. La Fédération de Russie, qui jusqu’ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l’initiative. Ce changement stratégique est dû à l’urgence de la situation du point de vue russe, et à l’évolution favorable sur le terrain en Syrie [4].
Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l’ensemble des États concernés, c’est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales. Il s’agit de substituer un forum de dialogue à l’actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de « Conférence des Amis de la Syrie ».
La Russie continue à soutenir le Plan Annan —qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Ligue arabe—. Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l’opposition qui a pris les armes. Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Armée « syrienne » libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu’elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l’OTAN et du CCG en violation du Plan Annan [5].
Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l’OTSC de se préparer à déployer des « chapkas bleues » en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères. Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l’OTSC, a confirmé qu’il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles [6]
Ce serait la première fois que l’OTSC déploierait une force de paix hors de l’ancien espace soviétique. Piqué au vif, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d’organiser lui aussi un Groupe de contact.
Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d’un changement de régime [7].
En Turquie, des parlementaires d’opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l’absence de plus d’un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d’un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l’Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu’il révèle le montant de l’aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l’utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l’hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduit dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.
Ces informations confirment les accusations de l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l’ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d’Al Qaeda [8].
En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s’est à nouveau manifestée. À l’invitation d’Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n’est pas une terre de jihad. Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l’opposition contre « l’usurpateur alaouite ».
La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements. Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l’homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l’Assemblée générale de l’ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.
Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d’un Topol —lancé depuis un silo près de la Caspienne—, mais n’a pas confirmé celui d’un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée. Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel [9].
Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l’OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.
Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes. De même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l’Émirat islamique de Baba Amr sitôt l’autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés. L’ordre a été donné de passer d’une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme. L’armée nationale est donc passée à l’attaque des bastions de l’Armée « syrienne » libre. Les combats des prochains jours s’annoncent difficiles, d’autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.
Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d’État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l’invitation russe.
Il n’est plus temps de se lamenter sur l’extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu’ils déstabilisent la Syrie, l’OTAN et le CCG ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.
[1] Agenda du président Poutine : 7 mai : investiture du président Vladimir Poutine 8 mai : nomination de Dmitry Medvedev comme Premier ministre 9 mai : célébration de la victoire contre l’Allemagne nazie 10 mai : visite du complexe militaro industriel russe 11 mai : réception du président abkhaze 12 mai : réception du président sud-ossète 14-15 mai : rencontre informelle avec les chefs d’États de l’OTSC. 18 mai : visite de l’institut de recherche de défense Cyclone 25 mai : revue des sous-marins atomiques 30 mai : réunion avec les principaux responsables de la Défense 31 mai : réunion du Conseil de sécurité russe 4-7 juin : visite en Chine, sommet de l’OCS 7 juin : visite au Kazakhstan durant le tir de missile Topol
[2] « La Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient », par Imad Fawzi Shueibi, Réseau Voltaire, 8 mai 2012.
[3] « Moscou et la formation du Nouveau Système Mondial », par Imad Fawzi Shueibi, Traduction Marie-Ange Patrizio, Réseau Voltaire, 13 mars 2012.
[4] « L’affaire de Houla illustre le retard du renseignement occidental en Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 juin 2012.
[5] « Comment of Official Representative of the Ministry of Foreign Affairs of Russia A.K. Lukashevich on the Question of Interfax related to the statement made by Representative of so-called Free Syrian Army S.Al-Kurdi », Ministère russe des Affaires étrangères, 5 juin 2012.
[6] « Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l’OTSC », Réseau Voltaire, 3 juin 2012.
[7] « Friends of the Syrian People Sanctions Working Group », déclaration à la presse d’Hillary Clinton, Département d’État, 6 juin 2012.
[8] « La Libye, les bandits-révolutionnaires et l’ONU », par Alexander Mezyaev, Traduction Julia, Strategic Culture Foundation (Russia), Réseau Voltaire, 17 avril 2012.
[9] « 7 juin 2012 : la Russie manifeste sa supériorité balistique nucléaire intercontinentale », Réseau Voltaire, 8 juin 2012.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Sam 16 Juin 2012 - 17:35
Source russe: des navires de guerre prêts à appareiller vers la Syrie
16-06-2012 - 12:51
Citation :
Selon une source del'état-major général russe des forces armées russes, citée par l'agence d’information russe "ITAR - TASS", un certain nombre de navires de guerre russes s’apprêtent à se diriger de la Mer Noire vers la côte syrienne.
Le conseiller du président américain à la Maison Blanche Ben Rhodos, a déclaré que la Maison Blanche n’a pas l’habitude de commenter ce genre d’informations qui pourraient provenir des services de renseignements. La porte-parole du Département d'Etat américain, Mme Victoria Nuland s’est abstenue de confirmer la validité de ces informations.
Selon une source del'état-major général russe des forces armées russes, citée par l'agence d’information russe "ITAR - TASS", un certain nombre de navires de guerre russes s’apprêtent à se diriger de la Mer Noire vers la côte syrienne.
La source a souligné que "la Méditerranée se situe dans une zone géographique qui est placée sous la responsabilité de la Flotte maritime russe de la mer Noire, et donc il est tout à fait naturel que ses navires de guerre naviguent en méditerranée pour assurer des missions de sécurité de la base de Tartous qui abrite la flotte russe au MO, et que la Russie à loué de la Syrie."
La source a poursuivi : «Il y a un certain nombre de navires de guerre de la Flotte maritime russe de la mer Noire qui sont prêts à naviguer, entre autres des navires d’unités d'infanterie de la marine russe ».
Selon la source, le bâtiment de débarquement russe Tsizar Konikov de la flotte de la mer Noire a traversé le détroit de Bosphore, de retour du port de Messine, en Italie et compte appareiller à la base de Sébastopol le 16 Juin. "
La chaîne satellitaire américaine «NBC» a rapporté, citant des sources officielles américaines qu'un navire de guerre russe avec à son bord une unité de soldats russe s’est rendu en Syrie pour assurer la sécurité de la base de Tartous.
Le conseiller du président américain à la Maison Blanche Ben Rhodos, a déclaré que la Maison Blanche n’a pas l’habitude de commenter ce genre d’informations qui pourraient provenir des services de renseignements. La porte-parole du Département d'Etat américain, Mme Victoria Nuland s’est abstenue de confirmer la validité de ces informations.
Le croiseur russe "Moskva" vaisseau amiral - flotte russe de la mer noire
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Sam 16 Juin 2012 - 18:45
La France prépare un scénario libyen pour la Syrie
Piotr Iskenderov - 15.06.2012, 18:18
Citation :
La situation autour de la Syrie ressemble de plus en plus au cas libyen. Le président français François Hollande estime qu’il est nécessaire de durcir les sanctions contre les autorités syriennes en allant même jusqu’au recours à la force « dans le cadre de la Charte des Nations unies ».
Si le scénario libyen se reproduit en Syrie, la crise interne dans ce pays risquera d’aboutir à un grand conflit régional qui sera habillement manié par les Etats-Unis et leur alliés afin d’assoir leur emprise sur la politique internationale y compris en ce qui concerne le pétrole et le gaz.
La situation autour de la Syrie ressemble de plus en plus au cas libyen. Le président français François Hollande estime qu’il est nécessaire de durcir les sanctions contre les autorités syriennes en allant même jusqu’au recours à la force « dans le cadre de la Charte des Nations unies ». Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, est allé, lui, encore plus loin en appelant à interdire les vols au-dessus de la Syrie. Pour lui le régime de Bachar al-Assad est un régime « assassin » et la Russie est un pays qui livre des armes à Damas. Sur ce dernier point le ministre français est d’ailleurs d’accord avec la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.
Paris hausse le ton à l’égard de Damas et de Moscou. Cela est significatif et témoigne de la montée en puissance des tendances extrêmement dangereuses. Il ne faut pas oublier que c’est la France qui a déclenché, organisé et commandé l’opération de l’OTAN en Libye même si les Etats-Unis étaient très présents lors de l’élaboration du plan de l’intervention. En Libye cela fut un succès en permettant à Barack Obama de faire des économies et en donnant au président Sarkozy la possibilité de s’essayer dans le rôle de « libérateur du peuple libyen de la tyrannie du régime Kadhafi ».
Et voici que le nouvel occupant du Palais de l’Elysée – qui, jadis, critiquait si passionnément son prédécesseur pour l’aventurisme dans les affaires tant intérieures qu’extérieures – semble maintenant s’être trouvé sa petite guerre avec une victoire garantie. L’opinion d’Ajdar Kourtov de l’Institut russe des études stratégiques :
« Toutes ces accusations adressées à Assad témoignent de ce que la Syrie est cartonnée au rôle d’une autre victime de l’expérience menée par les Etats-Unis au Proche-Orient. Quant à la Russie et la Chine, leur statut du membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU leur donne la possibilité d’au moins empêcher la légitimation des efforts déployés par les Etats-Unis qui visent à déstabiliser et à renverser le régime Assad par des moyens militaires. Ce qui s’est passé en Libye, ne doit pas se reproduire en Syrie ».
Si le scénario libyen se reproduit en Syrie, la crise interne dans ce pays risquera d’aboutir à un grand conflit régional qui sera habillement manié par les Etats-Unis et leur alliés afin d’assoir leur emprise sur la politique internationale y compris en ce qui concerne le pétrole et le gaz.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Dim 17 Juin 2012 - 22:35
Les navires de guerre russes se préparent à partir vers la Syrie
16.06.2012, 09:46
Citation :
Plusieurs navires de guerre de la Flotte de la mer Noire de Russie sont prêts à partir pour la Syrie, a communiqué vendredi à ITAR-TASS une source à l'état-major interarmées.
« La mer Méditerranée se trouvant dans la zone de responsabilité de notre Flotte de la mer Noire, il est tout à fait possible qu'en cas de besoin, ses navires de guerre y partent pour protéger le centre d'appui logistique de la marine de guerre russe à Tartous, que la Russie prend à bail à la Syrie », a dit l'interlocuteur d'ITAR-TASS. /L
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Lun 18 Juin 2012 - 1:14
Le refus par la Russie de toute intervention militaire en Syrie est définitif
17/06/2012
Citation :
Beyrouth / L'ambassadeur de Russie au Liban, Alexandre Zasypkin, a affirmé que la position de la Russie rejetant toute intervention militaire en Syrie est "définitive", excluant le déclenchement par l'Otan d'un acte militaire contre la Syrie.
Dans un entretien pour le site du Bulletin libanais, M. Zasypkin a fait savoir que son pays œuvrait pour la tenue d'une conférence internationale dont le but est de parvenir à un règlement politique de la crise en Syrie.
"La Russie voulait, par la tenue de cette conférence, clarifier les positions de toutes les parties extérieures", a ajouté M. Zasypkin, estimant que la situation en Syrie exige l'intensification des efforts pour l'arrêt de la violence et l'arrangement d'un dialogue national.
M. Zasypkin a tenu à souligner que la Russie ne soutenait pas une partie en Syrie, mais qu'elle refuse des résolutions contre la Syrie.
Le diplomate russe a évoqué le financement, l'incitation et l'armement de l'opposition par certaines parties, soulignant que son pays entreprenait des contacts avec des différentes parties extérieures, dont le Etats-Unis, l'UE et l'Iran, pour parvenir à muter la discorde en dénominateurs communs soutenant la solution de la crise en Syrie.
Il a par ailleurs souligné le fait que l'opposition est dispersée et n'a aucune base unifiée.
Les grands navires de débarquement Nikolaï Filtchenkov et Cesar Kounikov achèvent les préparatifs au départ pour la Méditerranée en mission spéciale au port syrien de Tartous, rapporte l'état-major général des Forces navales de Russie. Les navires auront à leur bord un grand effectif de fusiliers marins de la Flotte de la mer Noire.
Le Nikolaï Filtchenkov peut porter jusqu'à 300 fusiliers marins et 20 chars de combat et le Cesar Kounikov peut prendre à son bord 225 fusiliers marins et 10 chars. /G.
Sujet: Re: Menace militaire contre la Syrie Mar 19 Juin 2012 - 9:35
Syrie: Barack Obama et Vladimir Poutine appellent à un arrêt «immédiat» des violences
Vladimir Poutine et Barack Obama le 18 juin 2012 à Los Cabos au Mexique
19/06/2012 à 06h59
Citation :
Malgré leurs divisions sur la Syrie, Barack Obama et Vladimir Poutine ont lancé un appel commun, lundi, en marge du sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique. «Afin de mettre un terme à l'effusion de sang en Syrie, nous appelons à un arrêt immédiat de la violence», ont-ils déclaré.
Vladimir Poutine, ferme soutien du régime syrien, et Barack Obama, dont le pays appelle au départ de Bachar al-Assad se sont dits en outre «unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique». Vladimir Poutine annonçant même avoir trouvé de «nombreux points d'accord» avec Barack Obama sur la façon de régler la crise syrienne.
Washington espère d'ailleurs que la Russie finira par faciliter une issue à la crise en Syrie, malgré son refus de soutenir des résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime pour sa répression de la révolte.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait également accusé la semaine dernière Moscou de fournir des hélicoptères d'attaque au président Assad. Furieuse, la Russie avait alors répliqué qu'elle n'avait fait que réparer des appareils syriens.
Par ailleurs, le sénateur américain John McCain, qui s'est à nouveau prononcé pour une intervention militaire aérienne américaine, a accusé les forces du régime syrien d'avoir de plus en plus recours à des hélicoptères d'attaque pour mater la rébellion.
Quel avenir pour la mission de l'ONU?
Le général Robert Mood, chef de la mission de l'ONU, devrait faire un rapport devant le Conseil de sécurité mardi à 16h heure locale (22h, heure de paris) sur sa décision, intervenue samedi, de suspendre les activités de cette mission en raison de «l'intensification des violences» sur le terrain.
A New York, l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant a indiqué que «beaucoup d'Etats membres du Conseil (de sécurité), y compris nous», allaient «lui demander quel est l'avenir de cette mission et donc, par extension, du plan Annan». «Nous sommes très inquiets de la hausse de la violence et nous estimons que le régime syrien en porte la responsabilité», a-t-il insisté.
A l'ouverture de la 20e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay a indiqué que «le gouvernement de Syrie devrait cesser immédiatement l'utilisation d'armes lourdes et le bombardement de zones habitées». «De telles actions équivalent à des crimes contre l'Humanité et autres possibles crimes de guerre», a-t-elle lancé.
Elle a exhorté la communauté internationale à «surmonter les divisions (...) pour mettre fin à la violence» et à s'assurer que les auteurs de ces violences, «y compris ceux qui ont attaqué les observateurs de l'ONU en Syrie», aient des comptes à rendre.
La France a de son côté redemandé devant le Conseil des droits de l'Homme la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour sanctionner la «barbarie» du régime d'Assad. Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne, s'est dite également "profondément préoccupée par l'escalade" des violences, soulignant «la nécessité urgente d'une action unifiée de la communauté internationale».
Plus de 90 morts
Sur le terrain, 93 personnes ont péri en Syrie, lundi, dont 63 civils, trois rebelles et 28 soldats, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH). L'OSDH a fait état en outre de «1.000 familles assiégées» à Homs, dans le centre du pays et d'«intenses bombardements» à Douma, à 13 km au nord-est de Damas.
Un militant opposé au régime qui se fait appeler Mahmoud Doumani a affirmé à l'AFP que «l'armée avait multiplié ses opérations à Douma ces derniers jours», ajoutant que les familles qui n'avaient pas pu fuir la ville se cachaient.
Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, a fait état pour sa part de «la mort de centaines de terroristes ces trois dernières semaines aux portes de Damas». Le régime syrien, qui refuse de reconnaître l'ampleur de la révolte contre Bachar al-Assad, qualifie de «terroristes» les rebelles.
Dans la province de Deraa, dans le sud, berceau de la révolte, la ville de Tafas était assiégée et pilonnée par l'armée, a indiqué l'Armée syrienne libre (ASL). «L'armée régulière a pu entrer dans la ville par l'entrée sud, d'où ils ont lancé une série de raids, mais n'ont pas pénétré dans l'ensemble de la ville», a indiqué le porte-parole de l'ASL Louay Rashdan. «Les combattants de l'ASL résistent toujours».