Crimes coloniaux : L’ONM exige à nouveau de la France des excuses et des indemnisations
Par Kaci Haider | 13/02/2012 | 12:26
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L’Organisation nationale des moudjahidines (ONM) a exigé à nouveau hier de la France de présenter des excuses au peuple algérien et de l’indemniser pour les préjudices qu’il a subis du fait des crimes de l’ère coloniale.
Le peuple algérien attend, dans le cadre de sa relation avec l’ancien Etat colonisateur (France), des excuses et des indemnisations " à la mesure des préjudices qu’il a subis du fait de ses crimes ", affirme l’ONM dans un communiqué à l’occasion de la commémoration du 52ème anniversaire des essais nucléaires français dans la région de Reggane (Sahara algérien).
Tous les développements internationaux et leurs implications régionales ou internationales ne sauraient faire table rase de ce droit imprescriptible, insiste l’ONM ajoutant qu’il incombe aux organisations de la communauté nationale et internationale en charge des droits de l’homme de maintenir la pression sur l’Etat français pour l’amener à reconsidérer l’ensemble des actes perpétrés durant toute la période coloniale.
" Nos exigences ne concernent pas la génération de novembre uniquement ", souligne l’ONM qui évoque le dossier des essais nucléaires (1960-1967) qui font encore des victimes à Reggane et In Ikker. 30.000 victimes sont recensées jusqu’ à présent mais ce chiffre n’est pas définitif car les effets des essais se font encore ressentir dans les régions qui les ont abrités. Les explosifs utilisés pour ces essais étaient trois fois plus puissants que la bombe atomique larguée par l’armée américaine sur la ville japonaise d’Hiroshima.
Le 13 juin 2010, un décret exécutif est promulgué en France en application de la loi Morin sur les conditions et modalités d’indemnisation des victimes des explosions et essais nucléaires français, conditions pour la plupart rédhibitoires quand il s’agit des victimes algériennes, estime l’ONM.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Ven 2 Mar 2012 - 23:17
Crimes coloniaux : L’usage intempestif du terme « repentance » n’est pas fortuit
Par La Rédaction | 02/03/2012 | 22:2
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Les responsables français usent à souhait du terme repentance comme " épouvantail " contre ceux qui demandent à la France officielle de reconnaître simplement ses crimes coloniaux, a relevé vendredi l’historien et spécialiste du colonialisme en Algérie Gilles Manceron rapporte l’APS. " Dans le discours présidentiel, le terme repentance que personne quasiment ne revendique, est choisi dans un but de dénigrement de ceux qui demandent une simple reconnaissance des faits et le réexamen critique de cette page de l’histoire ", a indiqué l’historien lors d’une conférence à Paris sur le thème : "La marche vers l’indépendance: les difficiles coexistences en Algérie et en France (1945-1962) ".
Pour lui, la notion de repentance que " personne en France, dans le milieu des historiens, n’en revendique le concept " est " mise en avant comme épouvantail, un repoussoir par (le président) Nicolas Sarkozy ". Dans un message adressé aux rapatriés d’Algérie (Harkis, Pieds-noirs) lu en son nom par son ministre de la Défense, M. Gérard Longuet, le chef de l’Etat français avait assuré, en janvier dernier, que l’année 2012 ne serait pas celle de la repentance.
Le président français venait d’afficher son refus définitif d’une peu probable repentance de la France. " Je vous affirme que cette année 2012, cinquantenaire de la fin de la Guerre d’Algérie, sera l’année du souvenir et du recueillement, et sûrement pas celle de la repentance ", avait-il indiqué dans son message, lu à l’occasion de l’inauguration à Perpignan du centre de documentation des Français d’Algérie.
Selon Manceron, ce qui fait obstacle, 50 après l’indépendance de l’Algérie, à des relations apaisées et normales entre les peuples français et algérien, entre les deux nations et les deux Etats, c’est la " non reconnaissance de la part de la France et de ses institutions du fait colonial ". " Il y a comme une contradiction entre le principe d’une colonisation, d’une conquête marquée par la violence, avec les principes même d’illégitimité des guerres de conquête et la nécessité pour une nation de vivre ", a-t-il relevé, signalant que déjà au 19e siècle le droit des nationalités était reconnu.
Dans le cas de la France, le fait colonial, a ajouté l’historien, s’est " imbriqué dans l’histoire républicaine, depuis la 2ème République 1948-1952, jusqu’à l’avènement de la cinquième ". " En s’imbriquant dans l’histoire républicaine, le fait colonial a pris des aspects particuliers, notamment par l’élaboration d’un discours de justification au nom d’une œuvre civilisatrice ", a noté l’historien. " Ce discours idéologique, porté par l’école laique, est un argument en faveur d’une certaine version de la colonisation (…) qui est un obstacle au dépassement du contentieux historique ", a-t-il dit, citant la loi du 23 février 2005 vantant les effets " positifs " du colonialisme.
Pour l’invité du Forum France Algérie, ce discours a " fait faillite ". " On en veut pour preuve la joie des Algériens le jour de leur indépendance le 5 juillet 1962, en plus du fait qu’intrinsèquement on ne peut pas distinguer du positif et du négatif dans le fait colonial ", a-t-il opiné.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Dim 4 Mar 2012 - 13:26
(APS) samedi 3 mars 2012 17 : 04
France : les candidats à la présidentielle interpellés sur la reconnaissance des crimes coloniaux
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PARIS - Le Forum France Algérie, un regroupement indépendant et apolitique de personnes et d’organisations souhaitant promouvoir la place des Franco-algériens dans la société française, interpelle les candidats à la présidentielle en France sur diverses questions, notamment sur celle relative à la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux.
A travers un questionnaire destiné à ces candidats et dont l’APS a obtenu une copie, le FFA veut attirer l’attention et éclairer le débat électoral sur un certain nombre de thèmes qu’il souhaite mettre en avant dont celui du mémoriel.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Dim 18 Mar 2012 - 13:56
«ATROCITÉS» COMMISES DURANT LA GUERRE DE LIBÉRATION
Ould Kablia répond à Sarkozy
Citation :
En marge des travaux du 11e congrès de l'OMN, le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia qui est aussi membre de la même organisation et président de l'Association des anciens du Malg (ministère de l'Armement et des Liaisons générales) a soutenu que l'époque des privilèges accordés aux moudjahidine devait relever du passé.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Dim 18 Mar 2012 - 13:57
«Les moudjahidine qui n'ont pas eu l'occasion de dire leur mot depuis une cinquantaine d'années ont désormais un rôle important à jouer avec l'ouverture politique actuelle», a-t-il indiqué. D'autre part, au sujet des récentes déclarations du président français Nicolas Sarkozy selon lesquelles «des atrocités ont été commises de part et d'autre» durant la guerre de Libération nationale, Ould Kablia a indiqué que les moudjahidine «n'ont pas commis de crimes.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Dim 18 Mar 2012 - 13:58
Ces crimes ont été plutôt l'œuvre du colonialisme». Les moudjahidine, a-t-il ajouté, «n'ont fait que réagir aux atrocités coloniales pour défendre leur patrie et leur peuple et cela est tout à fait légitime». A noter par ailleurs qu'à l'occasion de l'ouverture des travaux du 11e congrès de l'OMN, la médaille Al Ahid de l'Ordre du mérite national a été décernée à 19 moudjahidine en reconnaissance de leurs grands sacrifices consentis lors de la guerre de Libération. Ces médailles ont été remises aux concernés par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas, au nom de chef de l'Etat.
Sujet: Re: Crimes coloniaux Sam 23 Juin 2012 - 13:34
Algérie : Plus de 21 prisons construites par les autorités coloniales dans la wilaya IV
23/06/2012 | 11:19
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Plus de 21 prisons et des centaines de camps de torture ont été construits par les autorités coloniales françaises dans la wilaya IV historique, a souligné jeudi à Aïn Defla le moudjahid Mohamed Metidji.
Il a indiqué dans une communication présentée lors d’un colloque de deux jours intitulé « Mémoire de la wilaya IV historique » qui se tient à Aïn Defla qu’outre la transformation des fermes en camps de torture par les colons, la France a construit plus de 21 prisons dans plusieurs régions de la wilaya IV ».
Les prisons de Barberousse (Alger) et de Berouaghia (Médéa) notamment témoignent encore de l’atrocité et de la sauvagerie du colonialisme, a affirmé l’orateur qui a précisé que près de 2000 Algériens avaient été condamnés à mort dans ces prisons, sans procès.
Outre les centres secrets de torture comme Villa Susenni (El Biar), et l’usine de confiseries à Husseïn Dey où les officiers de l’armée française raffinaient de cruauté dans la torture des Algériens « avec la bénédiction des prêtres à l’époque », les fermes des colons dans la wilaya IV avaient été transformées également en lieux de torture dont Haouch Bougandoura (Boumerdès), Bernaby (Khenchela) et Bab El Qart (Médéa).
Le moudjahid Metidji a rappelé que 25 camps de détention ont été crées par les autorités coloniales dans plusieurs régions de la wilaya IV comme celui de Kasr El Boukhari (Médéa) où il avait été détenu.