Gel du démantèlement tarifaire avec l'UE : Gain de 152 millions de dollars pour l'Algérie

13.03.2012

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L’Algérie a réalisé depuis septembre 2010, date du gel du démantèlement tarifaire de l'accord d'association avec l'UE, un gain de 11,3 milliards de DA (152 millions de dollars) en droits de douanes, selon une estimation des Douanes algériennes.

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L’Algérie, l’U.E et le démantèlement tarifaire

Des négociations pour protéger l’industrie et l’agriculture

Sept ans après, l’accord d’association avec l’Union européenne a révélé une grande disproportion dans les échanges. Des importations massives contre des miettes algériennes exportées vers l’Europe. En dépit de ce qui se dit, l’Algérie est lésée de ce point de vue et c’est pour se préparer à la mise à niveau de son économie et relancer son industrie et son agriculture que la partie algérienne a demandé aux Européens de repousser la création de la zone de libre-échange vers 2020 et de supprimer de la liste du démantèlement tarifaire des produits industriels algériens dont la concurrence leur aurait gravement nui. On parle, d’ores et déjà, d’un «compromis acceptable» entre les deux parties.

Révision du démantèlement tarifaire
Les négociations entre l’Algérie et l’Union européenne s’acheminent vers des accords de compromis. Le volet important et qui occupe actuellement le dessus est celui du démantèlement tarifaire et de l’installation de la zone de libre-échange à l’horizon 2020. Mais c’est particulièrement la filière industrielle que l’Algérie est en train de relancer qui inquiète le plus, du moment que les responsables algériens ont demandé un temps de préparation pour ne pas subir les foudres de la concurrence des grands groupes européens.

Ce mois de mars est donc l’occasion de négocier ces aspects touchant au devenir industriel tout en évitant la disproportion des échanges.

L’Algérie, selon une source du ministère de l’Industrie, veut «disposer de plus de temps pour relancer certaines industries, comme la sidérurgie, l’automobile, le textile et cuir ainsi que l’électronique, l’échéance de 2017 étant jugée d’ores et déjà assez proche». La partie algérienne avait signifié, en février dernier, qu’elle voulait que cette liste de produits soit épargnée par le démantèlement tarifaire.

Rappelons qu’à la fin 2010, l’Algérie avait demandé une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire. Cette demande porte sur le report à 2020 au lieu de 2017, et ce, après avoir constaté des « échanges commerciaux déséquilibrés «. Dernièrement, les deux parties ont obtenu à Alger le gage pour « un compromis acceptable», selon le porte-parole du MAE qui a indiqué, à ce propos, que les deux parties «devraient aboutir, en principe, d’ici quelques semaines, à un compromis acceptable dans le cadre d’un accord global final». M. Belani avait précisé en effet que cet accord «devrait permettre à l’Algérie d’assurer la protection de plusieurs contingents agricoles et filières industrielles, tout en restant dans le cadre de l’accord».

Pour aplanir les différends résultant de l’application de l’accord, les responsables concernés ont remis en cause certaines clauses nuisant à certaines filières et risquant de peser gravement sur les entreprises du cuir, textile, industries mécaniques et agro-industrie. L’Algérie a donc décidé de renégocier une partie de ces clauses, tout en maintenant le gel sur les produits industriels qui menaçaient le marché local. «La partie européenne, qui a travaillé sur le document des propositions algériennes, va répondre officiellement à ces propositions après consultation des Etats membres de l’Union». Il est à rappeler que les négociations d’Alger ont été dirigées, pour la partie algérienne, par un groupe de responsables issus de plusieurs ministères et, côté européen, par le directeur général du commerce à la commission européenne, M. Ignacio Garcia Bercero.

Déséquilibre entre importationset exportations

Plusieurs rounds de négociations sur le démantèlement tarifaire ont été tenus entre Alger et Bruxelles. Le point de discorde a trait au déséquilibre relevé dans les échanges. Le diagnostic des experts fait ressortir que « pour un dollar de produits hors hydrocarbures exporté, l’Algérie en importe pour 20 dollars». Ces derniers indiquent qu’il est tout à fait normal que «l’Algérie demande une révision du calendrier du démantèlement tarifaire». C’est d’ailleurs le manque à gagner de l’Algérie, estimé à 2,5 milliards de dollars annuellement, qui fragilise les échanges globaux.

L’Algérie et l’UE vont devoir aplanir ce différend pour pouvoir «renégocier la liste des1740 produits industriels concernés par le démantèlement tarifaire de 2012 à 2017», nous indique une source du ministère du commerce. Selon Mokhtar Khelladi, expert de l’université de Bejaïa, «l’accord d’association prévoit de mettre 2076 positions tarifaires parmi les biens d’équipements finis et semi-finis dans la catégorie des textiles, produits pharmaceutiques et chimiques, matériaux de construction et céramique pour le démantèlement de 100% «.
Une deuxième phase est prévue et concerne 1100 positions tarifaires et la troisième phase touche 1964 positions tarifaires au sein desquelles figure le groupe «énergie et lubrifiants».

L’expert considère ainsi qu’il existe une double contrainte, «la première c’est qu’il se réalise sur plusieurs années, et la deuxième, c’est que tout produit reste soumis aux règles du quota «. A ce stade, l’Algérie peut être pénalisée par l’importation des céréales, du fait qu’elle soit dépendante du marché européen, comme l’illustre cet expert. Pour ce mois-ci, l’Algérie souhaite arriver à la signature de l’accord tarifaire en tenant compte des nouveaux amendements introduits dernièrement. Une source proche du dossier souligne que l’accord pourrait être signé avant la fin du premier trimestre courant. Le ministre du Commerce avait déclaré récemment à la presse que la signature était imminente.

«Nous aurions souhaité arriver à un accord avant la fin de 2011, mais il ne nous reste que des petits détails à régler et je peux vous dire que la conclusion d’un accord final ne devrait pas tarder». «Je pense qu’on pourrait arriver à un accord durant le premier trimestre de l’année, car nos divergences ont été nettement réduites», avait-il souligné. Pour le chef de la délégation de l’UE en Algérie, Mme Laura Baeza, les négociations sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire pourraient aboutir avant mai prochain. «Nous sommes près d’achever les discussions sur la liste des 1.740 produits industriels. On pourrait terminer le travail avant les élections législatives»

Il est à rappeler que l’accord d’association prévoit le démantèlement graduel pour deux listes de produits européens à l’importation en Algérie, dont l’une sera complètement démantelée en 2012 et la deuxième le sera en 2020.

L’Algérie peine à exporter
vers l’Europe
Avec le gel provisoire du démantèlement tarifaire depuis 2010, les négociations entre l’U.E et l’Algérie ont privilégié le franc-parler. C’est que les exportations algériennes ne dépassent pas un milliard de dollars hors-hydrocarbures. Lésée par le flux des importations, l’Algérie a observé un gel provisoire du démantèlement, qui a permis un gain de 152 millions de dollars (11,3 milliards de DA) en droits de douanes, en 2011, selon la dernière estimation du Cnis. Toujours est-il, les importations algériennes de l’U.E bénéficiant des avantages de l’accord ont connu une hausse de 22,2% en 2011, passant à 12,06 milliards dollars contre 9,87 milliards en 2010. Sachant que les importations globales d’origine U.E représentent plus de 52% des importations globales de l’Algérie (46,45 milliards dollars).

Par contre, la valeur des exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE peine à atteindre le milliard de dollars. Généralement, les produits dérivés du pétrole, les dattes, pattes alimentaires, couscous et quelques produits agricoles bio constituent le gros de ces exportations. L’Agence pour la promotion du commerce extérieur-Algex considère toujours que « l’Algérie n’a pas tiré profit de l’accord d’association, de 2008 à nos jours, pour la politique de contingentement appliquée aux produits algériens».

Les exportateurs algériens ont eu souvent à le déplorer, «les barrières tarifaires et le protectionnisme de fait» empêchent l’accès au marché européen. Mais l’Algérie tente de recadrer l’accord à son avantage en repoussant aussi loin que possible la mise en place de la zone de libre échange», fait savoir un économiste algérien.

L’Algérie affûte ses armes pour l’accession à l’OMC et c’est pour cela qu’elle a besoin encore de la partie européenne pour les négociations bilatérales, dont une réunion informelle sera entamée cette semaine à Bruxelles.

On explique que l’Algérie doit «adapter sa législation aux règles commerciales internationales, tout en accordant des régimes préférentiels à certains partenaires comme l’U.E».

Dans cet accord, l’Europe veut avoir une place de partenaire commercial privilégié avec l’Algérie. En contrepartie, l’Algérie va demander certains avantages pour que l’UE reste son partenaire privilégié, même après son accession à l’OMC. L’U.E dispose par exemple de parts importantes du marché de l’automobile algérien, du fait de la préférence commerciale avec l’Algérie.

Dans cette optique, elle est obligée d’aider l’Algérie à installer une industrie automobile si elle ne veut pas voir ses parts rétrécir. «En protégeant l’Algérie, ils se protègent (les pays européens) eux-mêmes», indique un analyste des relations algéro-européennes.

L’Algérie, l’U.E et le démantèlement tarifaire

22.03.2012

Citation :

Des négociations pour protéger l’industrie et l’agriculture
Sept ans après, l’accord d’association avec l’Union européenne a révélé une grande disproportion dans les échanges. Des importations massives contre des miettes algériennes exportées vers l’Europe.

En dépit de ce qui se dit, l’Algérie est lésée de ce point de vue et c’est pour se préparer à la mise à niveau de son économie et relancer son industrie et son agriculture que la partie algérienne a demandé aux Européens de repousser la création de la zone de libre-échange vers 2020 et de supprimer de la liste du démantèlement tarifaire des produits industriels algériens dont la concurrence leur aurait gravement nui. On parle, d’ores et déjà, d’un «compromis acceptable» entre les deux parties.

http://www.jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=860:lalgerie-lue-et-le-demantelement-tarifaire-&catid=9:dossier&Itemid=9

L’Algérie a perdu 3 milliards de dollars depuis l’accord d’association avec l’UE



Par Kaci Haider | 25/04/2012 | 15:58

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L’Algérie a perdu quelque 3 milliards de dollars entre 2005 et 2010, soit depuis la signature de l’accord d’association avec l’UE et le démantèlement tarifaire que le dit accord contenait, jusqu’à ce qu’il soit gelé par la partie algérienne pour limiter les dégâts.

Cela aurait pu être pire si le démantèlement tarifaire a été maintenu selon les dispositions de l’accord d’association, c’est-à-dire jusqu’à 2017. Selon le ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmaradi, l’Algérie aurait pu perdre 8,5 milliards de dollars de recettes de Trésor d’ici à 2017, si elle avait maintenu en vigueur le démantèlement tarifaire des produits importés d

e l’UE.

http://www.algerie1.com/actualite/accord-dassociation-avec-lue-lalgerie-aurait-pu-perdre-85-mds-usd-additionnels/

Démantèlement tarifaire avec l’UE

L’Algérie découvre le bilan désastreux de sa politique



le 26.04.12

Le démantèlement tarifaire a eu pour conséquence une perte de recettes pour le Trésor de 3 milliards de dollars.

Citation :

L’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne illustre une gestion maladroite d’un dossier sensible qui, pourtant, risque d’hypothéquer l’avenir des entreprises locales. Entré en vigueur en septembre 2005, le processus de démantèlement tarifaire a «sensiblement creusé les équilibres des échanges commerciaux hors hydrocarbures», a souligné hier Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, lors d’une réunion de la commission mixte algéro-allemande.

Entre 2005 et 2011, les pays membres de l’UE ont exporté vers l’Algérie pour près de 100 milliards de dollars de biens et services alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures vers le marché européen n’ont pas totalisé 5 milliards de dollars durant la même période, a-t-il rappelé dans son discours devant des hommes d’affaires allemands.

http://www.elwatan.com/economie/l-algerie-decouvre-le-bilan-desastreux-de-sa-politique-26-04-2012-168347_111.php