Rapt des diplomates : Les touaregs du MLNA étaient-ils complices ?
Les troupes d’élite aéroportées déclenchent des recherches dans le grand Sahel
Par Mohamed Ibn Khaldoun | 07/04/2012 | 19:03
Citation :
Les premières informations récoltées à Gao après le kidnapping des fonctionnaires de la diplomatie Algérienne et à leur tête Bouâlem Sias le Consul, laissent deviner une complicité des Touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
La ville de Gao a été occupée par le MNLA, mais cédée au profit des terroristes islamistes affiliés à Al Qaida. Dans quel intérêt ? Y a t-il accord entre les deux parties, sachant que les touaregs de l’Azawad reprochaient à l’Algérie son soutien à l’ancien président malien? Les touaregs gardent-ils sous la manche cette carte des otages pour de futures négociations avec le pouvoir algérien ?
Sur place les troupes d’élite aéroportées mises en état d’alerte maximum ont déclenché des recherches dans le grand Sahel et surveillent les territoires sous contrôle des rebelles de l’Azawad pour libérer les ressortissants algériens sans négocier un quelconque prix.
Sujet: Re: Libération des otages Dim 8 Avr 2012 - 0:57
Ce que j'ai envie de rétorquer à ces messieurs les experts est que la crise Touareg qui secoue le Mali ne devrait pas être perçue et considérée comme étant une affaire relevant exclusivement de l'ANP et du Gouvernement Algérien. Elle concerne avant tout l'ensemble du peuple Algérien car elle fragilise son avenir à court, moyen et long terme.
Hélas, jusqu'à l'heure actuelle je n'ai pas eu le plaisir de constater une seule prise de position franche et sincère des Partis politiques algériens (sauf un seul dont le cas est bien particulier) anciens ou nouveaux qui, sans aucun doute, sont beaucoup plus absorbés par la course à la députation. Comment peuvent-ils se contenter d'un silence qui en dit long sur leur ignorance des intérêts suprêmes de notre pays qui fait l'objet d'un plan de déstabilisation et d'une conspiration très dangereuse venant de ses frontières sud.
Lorsqu'ils seront assis dans leurs fauteuils de députés après le 10 mai, il sera peut-être trop tard, les dès seront jetés.
Aujourd'hui, l'heure est à la mobilisation, nos vaillants soldats sont engagés hors de nos frontières pour préserver l'Algérie et ses générations futures. Ils ont besoin du soutien et de l'appui du peuple algérien plus que jamais.
Hier, l'ANP s'était mobilisée pour Oum Dourman (Soudan) et aujourd'hui elle s'est jetée courageusement dans la guerre du Sahel. Que dieu le tout puissant lui vienne en aide et préserve nos vaillants guerriers que nous aimons par dessus tout.
Sujet: Libération des otages Dim 22 Avr 2012 - 9:35
REFUS DE PAYER DES RANÇONS POUR LIBÉRER LES OTAGES
L'Algérie n'arrive pas à convaincre les Occidentaux et les pays du Sahel
Citation :
Des sources bien informées ont affirmé que l'Algérie n'a pas réussi à convaincre les pays occidentaux et ceux du Sahel à appliquer le principe de non-paiement de rançons aux terroristes auteurs d'enlèvements.
Les mêmes sources affirment que les participants à la dernière rencontre organisée par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et tenue à huis clos ne sont pas sortis avec la promulgation de la loi criminalisant la remise de rançon proposée par l'Algérie et qui était le thème du colloque.
Un expert en sécurité ayant requis l'anonymat a affirmé que les participants à cette rencontre n'ont pas trouvé de solution pour interdire aux pays du Sahel de payer les rançons exigées par les groupes terroristes pour libérer les otages. Il faut noter que des experts de 28 pays dont des Africains, Européens et Américains ont pris part à cet important colloque. Selon notre source, les experts algériens ont senti une certaine dérobade des participants pour éviter de criminaliser la remise de rançons aux terroristes. Il faut dire que l'Algérie a saisi cette occasion pour se rassurer quant à sa position sur ce principe, notamment avec la détérioration de la sécurité au Mali et la prise en otage de sept diplomates algériens.
La rencontre du CAERT s'est terminée sans que l'Algérie n'obtienne une garantie de la part des pays occidentaux quant aux discussions avec les terroristes et la remise de rançons pour la libération des otages.
Il faut noter par ailleurs qu'au sujet de la libération des sept diplomates enlevés au Mali, l'Algérie qui tient à son principe de refuser la remise d'une éventuelle rançon a décidé de négocier avec les chouyoukhs et les notables touaregs du nord du Mali qui seraient déjà entrés en contact avec les ra
Sujet: Re: Libération des otages Dim 22 Avr 2012 - 23:07
TOUTES LES INFORMATIONS SUR LES OTAGES ALGERIENS AU NORD DU MALI
Otages algériens au Nord du Mali
Citation :
1 - LE COMMANDANT DU MNLA DANS LA REGION D’ACHBERBECHE AU NORD MALI A EL KHABAR
« Les ravisseurs n’ont pas l’intention de libérer les diplomates algériens » Le commandant du mouvement national de libération de l’Azawad dans la région d’Achberbeche dans l’extrême nord du mali, M. Aissa Akli, a indiqué que son groupe est entrain de lancer des contacts avec le mouvement du Djihad et de l’unification qui a enlevé le consul de l’Algérie à Gao, Bouâlem Sayes et six de ses collaborateurs.
Le même responsable a, notamment, affirmé que les ravisseurs n’ont exprimé aucune revendication claire. Dans une déclaration, M. Aissa Akli, a expliqué que le mouvement pour le Djihad et l’Unification n’a formulé aucune revendication claire au gouvernement algérien en contre partie de la libération des diplomates algériens enlevés. Ajoutant que ce groupe a enlevé les diplomates sous prétexte que le régime algérien est impie et dictateur. Rencontre par nos sources dans la région d’Achberbeche à l’extrême nord du Mali, M. Akli a affirmé que les ravisseurs n’ont pas attenté à la vie des diplomates enlevés. Le commandant Azawad dans la région d’Achberbeche a indiqué que son mouvement a adressé des messages au mouvement pour le Djihad et Unification le sommant de quitter ses territoires. Aissa Akli a, également, qualifié le mouvement pour le Djihad et l’Unification de mouvement inconnu et n’a pas écarté l’éventualité d’entrer en confrontation armée contre lui, suite à l’enlèvement des diplomates algériens et s’il décide de ne pas quitter ses territoires.
2 - Le groupe terroriste Ançar dine coupe tout contact
Les sept membres de la mission consulaire algérienne de Gao, détenus par un groupe d’Al Qaïda au nord du Mali, «sont sains et saufs», avons-nous appris de source sûre. Celle-ci affirme que la détérioration de l’état de santé de deux d’entre eux a retardé la libération du groupe. Des médicaments leur ont été «remis» et leur état s’est «amélioré». Sur le terrain, la situation reste très confuse et évolue dangereusement vers une «talibanisation» de la région, face à l’impuissance et l’isolement du Mouvement de libération de l’Azawad…
Alors que tout le monde au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) s’attentait à «la libération imminente» des sept membres de la mission consulaire algérienne à Gao, les terroristes ont coupé tout contact. «Dimanche dernier, la décision de les relâcher avait été prise. Nous attendions juste le signal pour leur récupération à l’endroit qu’ils auraient choisi. Mais les contacts ont été coupés sans aucune raison…», nous révèle une source sûre au fait de cette affaire. Depuis, les tentatives pour renouer avec les preneurs d’otages «se sont multipliées». «Les intervenants sont multiples, mais la majorité fait partie de Kidal, où sont implantées les plus importantes organisations islamistes et où même les groupes d’Al Qaïda ont leurs réseaux de soutien, puisque cette ville est un terreau fertile pour le recrutement, vu la misère dans laquelle vit la population», souligne un habitant de la ville.
Selon lui, la coupure avec les preneurs d’otages aurait une explication. «Nous avons su que deux des otages étaient malades. Ils ne pouvaient pas les libérer dans un tel état, de peur qu’en cours de route, ils perdent la vie. Ils ont décidé de les garder. Ils leur ont apporté des médicaments. Le traitement exigeait quelques jours pour donner des résultats. Maintenant, ils se portent mieux. Nous nous attendons à ce que leur libération se fasse dans les jours qui viennent. La décision est déjà prise, ce n’est qu’une question de temps», précise notre source, qui reste très discrète en ce qui concerne l’identité des négociateurs. «Ce sont des gens qui connaissent assez bien les chefs du groupe qui détient les otages. Les dirigeants du MNLA font pression sur eux pour que les otages reviennent rapidement et sans rançon…», nous dit-on. Il est clair que cette affaire a dévoilé une situation des plus complexes. En effet, la libération du territoire de l’Azawad de la présence militaire malienne a mis à nu toutes les organisations armées, qu’elles soient islamistes ou mafieuses implantées dans ce territoire désertique. La misère et l’ignorance sont par excellence le terreau qui nourrit le recrutement et donc le renforcement des capacités humaines de ces groupes criminels.
Les moyens militaires sont très faciles à obtenir. «La guerre en Libye a ouvert les portes de l’enfer. Vous pouvez acheter ce que vous voulez, des petits pistolets jusqu’aux armes lourdes antiaériennes. La région frontalière entre la Libye et le Tchad est devenue un immense marché d’armements», explique un Targui de Kidal. Il craint beaucoup pour l’avenir de son pays et reste convaincu que «la bonne volonté» du MNLA «ne peut, à elle seule, venir à bout» de toutes ces armes en circulation.
«Les groupes islamistes armés se sont multipliés à la vitesse de la lumière depuis la guerre en Libye. Ils sont au nombre de sept, dont cinq dominent. Le premier est commandé par Abou Zeid, suivi du groupe de Mokhtar Belmokhtar. Le troisième est le tout nouveau Mujao (ndlr Mouvement de l’unité du jihad en Afrique de l’Ouest), constitué principalement d’Arabes. Après ceux-ci viennent deux autres groupes dirigés par deux Mauritaniens. Les deux derniers du classement sont Ançar dine, dirigé par Ayad Ag Ghaly et El Anssar, qui se fait appeler aussi Al Qaïda, dont le chef est cheikh Aouessa, très proche de Ayad. Ces deux groupes sont constitués de Touareg de la tribu des Ifoghas, à Kidal, et dont une grande majorité est de nationalités algérienne et malienne.
Abou Zeid, Belmokhtar, Mujao et le groupe des Mauritaniens sont aidés par les tribus arabes, les Brébiches, auprès desquelles ils sous-traitent toutes leurs activités criminelles en contrepartie de la sécurisation des convois de cocaïne ou de carburant par exemple», révèle notre interlocuteur. Pour lui, même si les groupes sont distincts, ils se rendent service mutuellement pour peu que les prestations soient payantes. D’ailleurs, «cela a dû être le cas» lors de l’enlèvement des membres de la mission consulaire algérienne à Gao. «Tout le monde à Gao sait que le groupe de Mujao, qui détient les otages, a été aidé par Mokhtar Belmokhtar et Ançar Eddine, dans l’exécution de cette opération. Ceux qui se sont présentés au consulat parlaient algérien, alors que les membres de Mujao sont principalement des gens de l’Afrique de l’Ouest.
Même l’opération suicide commise contre les gendarmes à Tamanrasset a été sous-traitée avec les gens de Ançar dine. Le kamikaze est un Targui malien qui habite Kidal. Son épouse a reçu des gens de Ançar dine pour lui présenter les condoléances, et ayant eu écho de son intention de retourner chez ses parents, ils lui ont interdit de quitter le domicile avant de terminer les 40 jours de la ‘‘idda’’», révèle notre interlocuteur. Selon lui, cette réalité est en train d’évoluer très rapidement sur le terrain, eu égard à l’importante manne financière qui circule entre les mains de ces groupes qu’ils qualifient de «talibans du Sahel».
A Kidal, où le MNLA peine à s’installer (raison pour laquelle les cadres nous ont empêchés d’y aller), la ville est totalement acquise à Ançar dine, mais également à certains groupes d’Al Qaïda.
Une situation qui a poussé de nombreux cadres à se réunir avec les chefs des Ifoghas, cette fin de semaine, sans pour autant arriver à un consensus tant les intérêts et les enjeux sont importants. De ce fait, indique une responsable targui, «le MNLA risque d’être totalement dépassé. L’isolement régional et interne auquel il est soumis actuellement va le couper des moyens essentiels tels que le carburant et les produits alimentaires qui lui font sérieusement défaut. Déjà que de nombreux combattants se retrouvent souvent sommés de vendre leurs munitions, ou l’une de leurs armes pour acheter des recharges pour leur téléphone Thuraya, pour faire le plein d’essence ou pour nourrir leurs familles. Si cela continue, il n’est pas exclu qu’une grande partie du MNLA se retrouve prestataire de services d’Al Qaïda…»
Des propos que rejettent les cadres du MNLA, même si au fond, lors des discussions informelles, ils ne les écartent pas. «Nous nous sommes rebellés contre cette armée qui a fait de notre territoire un nid pour toutes les organisations criminelles, qu’elles soient d’Al Qaïda ou autre. Nous n’avons, certes, pas les moyens de les combattre toutes en même temps, mais une fois que nous aurons réglé tous nos problèmes organisationnels, nous les chasserons toutes de notre territoire», déclare Mohamed Ag Najiim, chef d’état-major militaire de l’Azawad.
Medelci: « Les diplomates algériens enlevés au Mali se portent bien »
Par Khidr Omar - 23/04/2012 - 11:56
Citation :
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé lundi à Alger que le consul d’Algérie à Gao (Mali) et ses six collaborateurs enlevés le 5 avril « se portent bien ».
Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience qu’il a accordée au ministre marocain de l’Education, M. Mohamed El Ouafa, M. Medelci a précisé que » les informations que nous avons reçues démontrent que les otages algériens se portent bien » relevant que les autorités compétentes en Algérie » suivent en permanence l’état de santé » des diplomates enlevés.
Les contacts « sont toujours en cours et nous nous attendons à ce qu’ils portent leurs fruits dans les plus brefs délais », a ajouté M. Medelci.Il ne dira pas plus pour ne pas mettre en péril la vie des otages.
Les sept diplomates algériens, le consul ( photo) et six de ses collaborateurs, ont été enlevés à Gao (nord du Mali) par un groupe armé non identifié et conduits vers une destination inconnue.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest MUJAO), un nouveau groupe terroriste qu’on présente comme dissident de l’aqmi a revendiqué le kidnapping plus tard à travers un coup de téléphone à l’agence France presse (AFP).
Ce groupe a déjà fait parler de lui en octobre 2011 quand il a fait une incursion à Tindouf, dans les camps sahraouis, où il a kidnappé trois humanitaires européens, deux espagnols et un italien. A croire qu’il a été créé spécialement pour s’attaquer à l’Algérie, puisque deux mois après l’enlèvement des humanitaires de Tindouf, ce mouvement revendiquera l’attentat suicide perpétré contre le siège de la gendarmerie nationale de Tamanrasset.
L’enlèvement des diplomates algériens à Gao, la troisième ville du Mali, est la troisième agression majeure de ce mouvement contre l’Algérie
Les familles des diplomates ont été rapatriées en Algérie après l’enlèvement. A la suite de cet acte que l’Algérie avait condamné avec « vigueur », une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères, pour suivre l’évolution de cette affaire et afin de tout mettre en œuvre pour le retour sains et saufs des sept diplomates algériens
Les ravisseurs des diplomates algériens au Mali d'accord pour les libérer
BAMAKO (AFP) - 23.04.2012 21:19
Citation :
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), mouvement armé ayant revendiqué l'enlèvement, le 5 avril, du consul d'Algérie à Gao (nord du Mali) et de six de ses collaborateurs a "donné (son) accord" pour leur libération, a affirmé lundi à l'AFP un de ses membres
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), mouvement armé ayant revendiqué l'enlèvement, le 5 avril, du consul d'Algérie à Gao (nord du Mali) et de six de ses collaborateurs a "donné (son) accord" pour leur libération, a affirmé lundi à l'AFP un de ses membres.
"Nous avons donné notre accord pour la libération de sept personnes arrêtées sur le territoire algérien à Gao (dans le consulat d'Algérie, NDLR)", a déclaré dans une brève conversation téléphonique ce membre du Mujao qui a joint un journaliste de l'AFP à Bamako.
"Nous avons donné l'accord à nos frères d'Ansar Dine", un groupe islamiste dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly, a ajouté la même source, sans précision de date et de lieu, et sans évoquer l'éventuelle contrepartie de leur libération.
Lundi après-midi, une source sécuritaire malienne avait affirmé à l'AFP à Bamako que Ansar Dine -qui prône l'application de la charia au Mali- était engagé dans des négociations avec le Mujao pour obtenir la libération du consul d'Algérie à Gao et de six de ses collaborateurs.
Ces sept personnes ont été enlevées le 5 avril dans cette ville du vaste nord malien, quelques jours après que la région fut tombée sous le contrôle de divers groupes armés dont le Mujao, Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Les ravisseurs des otages les ont conduits vers une destination inconnue. Le Mujao, considéré comme un dissident d'Aqmi, a revendiqué leur rapt. Interrogée par l'AFP sur une éventuelle demande de rançon pour les Algériens, la source sécuritaire malienne avait affirmé qu'elle n'était pas "au courant" d'une telle requête.
Plus tôt lundi, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci, avait assuré lors d'une conférence de presse à Alger que ses compatriotes otages étaient "en bonne santé", et que "les perspectives" de leur libération étaient "réelles".
"Nous avons bon espoir que les discussions qui se sont développées très rapidement après leur privation de liberté nous conduisent vers une fin heureuse", avait ajouté le chef de la diplomatie algérienne.
Nabil Al-Arabi, secrétaire général de la Ligue arabe (à gauche) et Mourad Medelci, ministre des affaires étrangères algérien, lors d'une conférence de presse sur l'enlèvement de diplomates algériens à Gao, au Mali. | AFP/-
Sujet: Re: Libération des otages Mer 25 Avr 2012 - 17:36
Ançar Eddine met la pression sur le Mujao :
Optimisme pour la libération des diplomates algériens
25 avril 2012
Citation :
Alors que l’otage suisse enlevée le 15 avril dernier à Tombouctou a été libérée hier et remise aux services de sécurité du Burkina, des tractations étaient en cours pour obtenir la libération des sept diplomates algériens détenus depuis le 5 avril dernier par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Iyad Ag Ghaly d’Ançar Eddine est au cœur de la démarche. Il est, de facto, tenu pour responsable du sort des Algériens.
L’agence AFP cite un membre du Mujao qui indique que le mouvement djihadiste avait accepté de libérer le consul algérien à Gao et six de ses collaborateurs.
«Nous avons donné notre accord pour la libération de sept personnes arrêtées sur le territoire algérien à Gao», a déclaré dans une brève conversation téléphonique ce membre du Mujao qui a pris l’initiative de joindre le journaliste de l’AFP à Bamako. La référence au «territoire algérien», c’est-à-dire le consulat algérien, paraît être une reconnaissance de l’argumentaire du groupe Ançar Eddine d’Iyad Ghaly, un rebelle connu des Algériens (il a vécu longtemps à Tamanrasset).
Il était de facto tenu, par les autorités algériennes, comme personnellement responsable du sort des diplomates algériens.
Le MNLA – dont les éléments n’étaient pas parvenus (ou n’ont pas voulu) à défendre le consulat face à un commando du Mujao – n’était pas la voie la plus appropriée pour exercer des pressions sur les ravisseurs.
La collaboration effective sur le terrain entre les rebelles targuis islamistes Ançar Eddine et les groupes djihadistes, Aqmi et sa dissidence mauritano-malienne du Mujao, les rendait automatiquement comme co-responsables de l’enlèvement. Et à plus forte raison quand ils prétendent contrôler la région de Gao.
Cela les rend responsables, même si cela n’est pas dit publiquement, aux yeux des autorités algériennes du sort des diplomates enlevés en «territoire algérien».
«Nous avons donné l’accord à nos frères d’Ançar Eddine», a déclaré le membre du Mujao confirmant ainsi que le groupe rebelle islamiste a pris en charge la question de la libération des diplomates algériens. A Bamako, une source sécuritaire malienne a confirmé l’existence de tractations entre le groupe d’Iyad Ghaly et le Mujao.
Sujet: Re: Libération des otages Mer 25 Avr 2012 - 20:42
HAMA AG SID-AHMED, PORTE-PAROLE DU MNLA AU TEMPS D' ALGÉRIE :
«Les diplomates algériens enlevés ont été remis aux négociateurs»
Dans cet entretien, le porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) évoque la rencontre qui a débuté hier et doit durer deux jours, rassemblant des notables touaregs dans le but de décider de mesures contre les organisations terroristes qui sévissent dans le nord du Mali.
Hama Ag Sid-Ahmed, qui avait annoncé, il y a quelques jours, la libération «dans les prochaines heures» des diplomates algériens enlevés à Gao, au nord du Mali, évoque les dernières évolutions du dossier. Dans cet entretien, il s'adresse à la communauté internationale, lui demandant son soutien pour que «de tels actes odieux et d'humiliation ne se reproduisent plus dans cette région».
Citation :
Le Temps d'Algérie : Pourriez-vous nous décrire la situation actuelle au nord du Mali ?
Hama Ag Sid Ahmed : Il est vrai que la situation dans le nord malien est devenue très complexe et très préoccupante. Ces préoccupations majeures ont amené le MNLA à prendre une initiative rapide, celle de réunir des notables, des élus locaux et des religieux des trois régions (Kidal, Gao, Tombouctou) pour parler de l'unité, des projets politiques et de la sécurité.
Justement, parlez-nous des buts recherchés par cette rencontre…
Cette rencontre a débuté hier (le 25 avril) dans la ville de Gao. Il s'agit pour le MNLA d'une implication de la société civile de l'Azawad dans la lutte contre le terrorisme, mais également pour qu'elle apporte une large contribution dans la consolidation de l'unité du peuple de l'Azawad, en tout cas poser les premières fondations ; le reste sera une question de temps.
Qui participe à cette rencontre ?
Une partie des représentants de la société civile sont déjà arrivés dans la ville de Gao. M. Intalla Ag Attaher, accompagné des notables touareg de Kidal et des religieux sont déjà dans la ville de Gao. On sait que ce sage qui représente les tribus touareg de l'Adrar des Iforas (région de Kidal) a fait une déclaration le 18 avril à Kidal dans laquelle il a appelé tous les citoyens de l'Azawad à s'unir contre toute forme de terrorisme (AQMI, MUJAO et Anser Dine) et appelé à l'unité pour réussir la lutte engagée avec le Mali.
On sait que ce message a un écho très important sur l'ensemble du territoire, parmi les religieux, les jeunes et les notables. D'autres notables des régions de Gao et Tombouctou ont fait également le déplacement à Gao. Il s'agit du début des concertations entre la société civile et le MNLA. Les sujets à l'ordre du jour sont très nombreux. Ils ne pourront pas tous être débattus et trouver leurs solutions pendant cette première rencontre. D'autres rencontres pourraient certainement avoir lieu dans les prochains mois.
Cette rencontre sortira-t-elle avec des décisions pour la lutte contre les terroristes se trouvant au nord du Mali ?
En principe, de cette rencontre sortiront les rôles que pourraient jouer les chefs de tribus, les élus et les religieux dans l'Azawad d'aujourd'hui et de demain (politique, sécurité et la lutte contre les terroristes). Il s'agit de donner des pouvoirs exceptionnels à ce pouvoir traditionnel pour jouer pleinement son rôle aux côtés du MNLA dans les réflexions politiques et sociales et aussi dans la lutte contre les terroristes.
Ces derniers «agissent sur commande de Bamako, en tout cas une bonne partie», disent certains officiers du MNLA qui ont eu des heurts violents avec ces groupes terroristes à Gao comme à Tombouctou.
Tous les officiers du MNLA présents dans ces zones ont du mal à se retenir, car des provocations ne manquent pas de la part des terroristes dans ces zones. Comme disent certains officiers touareg sur place, notre patience a des limites face à «ces groupes de fous constitués de voleurs et de criminels recherchés et qui sont devenus les refuges de tous ceux qui sont recherchés et qui ne peuvent franchir aucune frontière, ces mêmes personnes qui n'ont pas peur de se mettre en avant aujourd'hui et de dire aux gens qu'ils croisent qu'ils détiennent le paradis et l'enfer…»
C’est dire que la tension est très vive dans la région. Le MNLA mène aussi une autre réflexion en son sein pour la mise en place d'une structure nouvelle qui pourrait correspondre aux attentes du terrain après la déclaration du 6 avril. Les concertations continuent et vont continuer encore pendant quelques jours avant de faire une déclaration dans ce sens.
Entre les mains de qui ou de quelle partie se trouvent actuellement les diplomates algériens enlevés à Gao ?
Maintenant, quant aux otages algériens, comme nous l'avons dit il y a quelques jours, des notables de la région et d'autres proches du milieu MUJAO ont négocié leur libération. Ils ne sont plus depuis quelques jours entre les mains du MUJAO. Ils ont été remis aux négociateurs. Nous souhaitons seulement que la communauté internationale apporte son soutien et qu'elle s'implique pour une solution durable dans cette région pour que des tels actes odieux et d'humiliation ne se produisent plus dans cette région.
Sujet: Re: Libération des otages Sam 28 Avr 2012 - 19:33
Les négociations pour leur libération continuent
Les ravisseurs des diplomates algériens ont remis aux autorités algériennes des affaires volées du consulat de l’Algérie à Gao
vendredi 27 avril 2012
Citation :
Les rebelles Touaregs ont remis aux services de sécurité algériens des documents et le véhicule des diplomates algériens enlevés à Gao dans le Nord du Mali. Les négociations pour la libération des otages algériennes à l’Azawad, touchent à leur fin et les otages algériennes enlevées à Gao seront bientôt libérées, après l’accomplissement de certains détails, dont le plus important sera le choix du lieu où les otages seront délivrées.
Des notables de tribus Targuies participent au dialogue, dont certains de la tribu Ag Tadj, d’où est originaire un des chefs du Mouvement pour de l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, MUJAO en plus de chefs de tribus de la région de Gao. Les négociateurs algériens chargés du dossier des otages algériennes à l’Azawad ont contacté par téléphone une des otages et eue des documents et affaires personnelles des diplomates algériens enlevés à Gao, dans le cadre de mise en œuvre du marché de la libération du consul de l’Algérie dans le Nord du Mali et ses assistants retenus en otages par le MUJAO.
Des négociateurs algériens ont eu la confirmation que la plupart des otages algériennes sont toujours en vie, a révélé une source sécuritaire de haut niveau à El Khabar. Dans le même sillage, des négociateurs de la tribu Targuie Ag Tadj proche d’un des chefs du MUJAO a remis à la partie algérienne une quantité de documents et d’affaires qui ont été volés du consulat de l’Algérie à Gao. Ils ont, également, remis le véhicule 4x4 qui a été volé du siège du consulat. Les négociateurs, craignent, par ailleurs, l’interruption des contacts suite aux pressions que subissent les ravisseurs Touaregs armés, qui retiennent en otages les diplomates algériens, par des groupes armés proches d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Sujet: Re: Libération des otages Jeu 3 Mai 2012 - 20:32
DEMANDE DE RANÇON POUR LA LIBÉRATION DES OTAGES
L'Algérie ne s'y pliera pas
Jeudi 03 Mai 2012
Citation :
Les menaces du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest n'infléchiront pas la détermination de l'Etat algérien.
Il n'y a aucune chance pour que l'Algérie cède au chantage des ravisseurs des diplomates enlevés au Mali. C'est un principe que le pays a adopté depuis longtemps.
La même attitude a été exprimée lorsque des marins algériens ont été pris en otages en Somalie.
Les menaces du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ne seront donc pas suffisantes pour ébranler la détermination de l'Etat algérien à poursuivre la lutte contre le terrorisme.
"Nous avons rencontré Iyad Ag Ghaly dans la nuit de jeudi à vendredi au sujet des otages algériens. Il nous a demandé de voir comment on peut les libérer", a déclaré à l'AFP Moustapha Ould Tahel, membre du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao),
"Nous allons continuer les discussions", a-t-il poursuivi, sans autre détail. L'entourage de Iyad Ag Ghaly a confirmé la rencontre.
Le Mujao, qui a revendiqué l'enlèvement le 5 avril à Gao (nord-est) du consul d'Algérie et de six de ses collaborateurs, a lancé mardi un ultimatum de 30 jours au gouvernement algérien pour donner satisfaction à ses revendications: la libération d'islamistes détenus en Algérie, et une rançon de 15 millions d'euros.
Passé ce délai, la vie des otages sera "en grand danger", avait ajouté le mouvement jihadiste récemment apparu et qui se présente comme une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a ses bases dans le nord du Mali.
Après une tournée "d'islamisation" dans les localités de Ansogo, Talataye, et Tintachori, Iyad Ag Ghaly est arrivé à Gao pour "consolider la base de Ansar Dine, et partout nous sommes très bien accueillis", a affirmé à l'AFP Oumar Ag Ahmed, un proche du chef d'Ansar Dine (Combattants de l'islam).
Les otages algériens ont été enlevés quelques jours après que la ville de Gao soit tombée sous le contrôle de divers groupes armés islamistes dont le Mujao, Ansar Dine, épaulé par Aqmi, et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Outre Gao, Tombouctou et Kidal - les deux autres villes et régions administratives du nord du Mali - sont aussi tombées à la faveur d'un coup d'Etat à Bamako qui, le 22 mars, a renversé le régime du président malien Amadou Toumani Touré, longtemps accusé par ses voisins d'avoir fait preuve de laxisme dans la lutte contre Aqmi.
Sujet: Re: Libération des otages Mer 16 Mai 2012 - 7:03
Les sept diplomates algériens détenus à Tabankort :
le consul aurait été aperçu attaché à un arbre
> Publié le 15 mai 2012 à 20:47
Citation :
Les sept diplomates algériens enlevés du consulat d’Algérie à Gao au nord du Mali le mois d’avril dernier seraient détenus dans la région Tabankort à plus de 140 km de Gao.
C’est en tout cas ce qu’ont indiqué à Echorouk des responsables et des membres influents au groupe Ansar Eddine. Une autre source locale a confirmé cette information. En effet, un notable de la grande tribu Kanata, dont le territoire est partagé entre le Mali et l’Algérie, a indiqué que des bergers ont aperçu il y a quelques jours le consul d’Algérie attaché à un tronc d’arbre dans cette région (Tabankort).
À ce moment là, la température affichait environ 50 degrés; pour dire les conditions extrêmes dans lesquelles sont détenues les sept diplomates algériens enlevés par le Mouvement de l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao).
Sujet: Re: Libération des otages Ven 18 Mai 2012 - 11:06
ARDECHE / MALI
Sophie Pétronin, miraculée de Gao
par Mylène JOURDAN le 18/05/2012 à 06:01
Citation :
Gao, nord-Mali, matinée du 5 avril. Sophie Pétronin, humanitaire d’une soixantaine d’années, est réfugiée depuis quelques jours au consulat d’Algérie. Après le coup d’État de l’armée régulière qui a ravi le pouvoir au président Amadou Toumani Touré le 22 mars, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad, aidés des groupes islamistes AQMI et Ansar Dine ont pris le contrôle de Kidal ou Tombouctou. Gao n’a pas fait exception. Voitures, motos, matériel d’ONG ou étatiques, tout a été pillé. Le MNLA ne maîtrise plus la situation, dominée par les islamistes.
L’association Aide à Gao spécialisée dans la prise en charge des orphelins et bébés malnutris, n’a pas bénéficié d’un traitement de faveur. Médecin nutritionniste pour le compte de l’organisation suisse mandatée par les Nations unies, Sophie Pétronin la dirige depuis 2004. Elle connaît le terrain, les habitants, la brousse. C’est là qu’elle souhaitait se mettre en sécurité, jusqu’à ce que le consul d’Algérie ne l’enjoigne à gagner la résidence diplomatique. L’humanitaire « obéit à la diplomatie ». « J’ai eu une chance inouïe. On a roulé tous feux éteints dans Gao. Une garde armée nous escortait »
Le 5 avril, tout bascule. Des tirs éclatent à proximité de la résidence. Soudain, la terreur : dans le bâtiment voisin, Sophie assiste à l’enlèvement de sept diplomates algériens (dont le consul) par une bande d’islamistes, qui hissent le drapeau salafiste. La tête froide, accompagnée de quelques personnes, elle cherche une issue. Avec ses compagnons d’infortune, elle franchit la porte de derrière. Par une « chance inouïe », les habitants de la maison où elle atterrit de l’autre côté de la rue sont bienveillants ; elle a pris soin d’un des enfants de la famille.
Une chaîne humaine se forme pour organiser la fuite. Deux options s’offrent à eux : descendre le fleuve Niger pour rejoindre Bamako, ou une île au milieu de l’immense cours d’eau qui traverse la ville. Finalement, un membre de la famille libératrice, qui vient de réparer un véhicule du MNLA, trouvera la solution. Service contre service, le MNLA va les aider à regagner le Nord, c’est-à-dire l’Algérie. « On a mangé chez le chef d’état-major, même si nous n’avions pas très faim… » confie Sophie, qui entre-temps, doit raisonner les femmes qui l’accompagnent. Pendant ce temps, les hommes préparent l’évasion. Tout est prêt, la traversée du désert peut commencer. « On a roulé tous feux éteints dans Gao. Une garde armée nous escortait. »
«Nous avons mis une nuit pour traverser le désert alors que normalement, il faut deux jours. J’ai regardé le compteur, on roulait à 130 km/h »
En une nuit donc, les deux véhicules engloutissent 600 km de dunes, avec seulement « une heure de pause et un arrêt carburant ». Arrivés à la frontière algérienne, ils embarquent dans un avion militaire en direction la capitale. Ils y seront reçus par l’ambassade de France. Après ce périple, elle appelle l’ONG Aide à Gao, « ils n’avaient pas de nouvelles depuis 48 heures »…
Depuis qu’elle y a construit sa maison en 2003, Sophie Pétronin vit à Gao. Son fils Sébastien lui, s’est installé avec sa compagne Séverine il y a quatre ans à Montselgues, dans les Cévennes ardéchoises. C’est sur ce territoire, dans la ferme caprine familiale du Prévenchet qu’elle a passé le mois d’avril. Ici qu’elle passera le mois de mai. Le temps de faire connaissance avec son petit-fils Nino, trois ans. « Je ne l’avais jamais vu. » Pour cette raison, par philosophie aussi mais surtout parce que croyante, elle ne regrette pas que les choses se soient passées ainsi, « peut-être que ça devait arriver ». Le destin l’a épargnée. Et ce voyage « a remis les choses en place » dans sa tête, dans sa vie personnelle.
Malgré les risques encourus elle souhaite retourner dès la fin du mois au Mali. On l’y attend. “Doudou” son bras droit « bientôt prêt à prendre la relève ». Sa petite-fille aussi.
Son fils Sébastien et sa belle-fille Séverine sont venus la chercher à son arrivée à l’aéroport de Lyon. Depuis, elle séjourne à Montselgues, dans la ferme familiale.
Sujet: Re: Libération des otages Ven 18 Mai 2012 - 15:36
Otages Algériens : Le MNLA somme le MUJAO de les libérer
18/05/2012 | 14:18
Citation :
Le MNLA demandait avant toute chose à Ansar Eddine de prendre ses distances avec al-Qaïda au Maghreb islamique. Mais il est difficile de se départir d’un parrain si encombrant et à la fois si généreux. Selon les mêmes sources Iyad Ag Ghali a fait un premier geste : il a officiellement dénoncé les prises d’otages sur le territoire de l’Azawad.
Il aurait également lancé une sorte d’ultimatum au Mujao, mouvement dissident d’Aqmi en lui demandant de libérer au plus vite tous ses otages. Le médiateur de la Cédéao et les groupes armés du nord du Mali se consultent La médiation de la Cédéao souhaite désormais concentrer son attention et ses efforts sur la gestion de la crise au nord du Mali.
Sujet: Re: Libération des otages Lun 21 Mai 2012 - 21:54
La confirmation de cette information représenterait une grande victoire pour notre diplomatie
Les otages algériens bientôt libres
Bordj Badji Mokhtar - Frontière avec le Mali
> samedi 19 mai 2012
Citation :
Des sources s'exprimant sous le sceau de l'anonymat et qui suivent de très près ce dossier ultra-sensible nous ont indiqué que les 7 diplomates algériens enlevés à Gao, dans le nord du Mali, par le groupe terroriste MUJAO (Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest) devraient être libérés dans une semaine ou deux.
Nos sources, qui ne précisent pas comment cela a été rendu possible, expliquent cependant qu'à la suite de la confirmation de cette heureuse nouvelle, l'Algérie ne pourra que se féliciter pour l'efficacité de sa diplomatie. L'Algérie, puissant pays situé au nord du Mali, sans l'aide de laquelle le chaos et la guerre civile s'installeraient durablement, donne l'air d'avoir convaincu le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l'Azawad) ainsi qu'Ansar Dine de faire pression sur le MUJAO afin d'obtenir cette libération sans la moindre contrepartie.
En revanche, et contre toute attente, le MUJAO vient de menacer d'éliminer l'otage espagnol de sexe masculin, enlevé à Rabouni en même temps que deux humanistes italiennes. L'Europe, qui a habitué les terroristes à payer de très fortes rançons contre la libération de ses otages, est ainsi en train de subir le douloureux retour de flamme d'une attitude que l'Algérie a toujours dénoncée.
Un dossier sensible qui reste à suivre de très près…
Sujet: Re: Libération des otages Jeu 24 Mai 2012 - 9:20
Yves Bonnet ex chef de la DST:
Rien n’est plus dangereux que de céder au chantage
> 23.05.2012
Citation :
L’ ultimatum fixé par le mouvement pour l’ unicité et le djihad en Afrique de l’ ouest (MUJAO) pour la libération des diplomates algériens enlevés à Gao, arrive à terme. Quelles perspectives pour cette affaire, selon vous?
Sujet: Re: Libération des otages Sam 26 Mai 2012 - 15:35
Ce qui a filtré sur les sept diplomates enlevés risque de compromettre leur libération
> Yacine B./Version française Madjid D. - 2012/05/24
Citation :
Ce qui a filtré aux médias sur la date de libération des sept diplomates algériens enlevés au consulat algérien à Gao au nord du Mali et les informations rapportées à leur sujet pourraient compromettre leur libération.
C’est ce qu’a indiqué à Echorouk le membre dirigeant du groupe Ansar Eddine, Sanad Ben Bouamama. « Nous abordons la question de libération des sept diplomates algériens avec une grande réserve et nous ne précipitons pas les choses. La question de leur libération n’est pas un sujet à discuter par les médias », a-t-il estimé.
Concernant, les négociations menées par le groupe Ansar Eddine pour obtenir leur libération, il a déclaré : « Nous travaillons pour trouver une solution ». Interrogé par Echorouk sur la santé des diplomates, notre interlocuteur s’est contenté de nous dire qu’il ne pourra pas nous donner des informations sur cette question pour ne pas compromettre les négociations pour leur libération. « Ne vous ingérez pas dans cette question parce que toute intervention ou ingérence dans cette affaire compliquera davantage la situation », a-t-il dit.
S’agissant de la situation humanitaire à Tombouctou, Sanad Ben Bouamama a indiqué qu’elle est très difficile. Selon lui, des milliers d’habitants de Tombouctou souffrent de famine et de pauvreté. Cette situation se détériore de jour en jour. « Pourquoi les pays du monde, notamment les pays musulmans et arabes, n’aident pas les habitants de Tombouctou ? », s’est interrogé notre interlocuteur. « Les gouvernements arabes exécutent des agendas qui leurs sont dictés et qui ne vont pas avec leurs convictions. Pire, ces agendas sont même contre leurs intérêts. », a-t-il estimé.
« S’il s’agissait de pays chrétiens ou bouddhistes, le Croissant-Rouge saoudien et les organisations qataries auraient envoyé des aides humanitaires, mais vu qu’il s’agit de musulmans, ces pays ne se sentent pas concernés par la situation de leurs frères qui souffrent de pauvreté et de famine », a-t-il regretté.
« Nous attentons de l’aide humanitaire de la part des associations caritatives algériennes. Nous comptons beaucoup sur l’aide de nos frères algériens, notamment pour nous envoyer de la nourriture et des médicaments », a-t-il conclu.
Sujet: Re: Libération des otages Lun 28 Mai 2012 - 17:32
Otages algériens dans le Sahel, le droit de savoir
> Nordine Mzalla - 28/05/2012 à 10:56
Citation :
L’ultimatum lancé par le Mujao, le groupe terroriste qui détient en otage les sept diplomates algériens, approche sans que l’on sache si des négociations promettent une issue heureuse à la captivité de nos ressortissants.
Sujet: Re: Libération des otages Sam 2 Juin 2012 - 18:56
SELON LE CHEF DU MUJAO
Les otages algériens se portent bien
02-06-2012
Citation :
Hamada Ould Mohamed Kheirou, le chef du Mouvement de l'unicité et le djihad ( Mujao) a affirmé à la chaîne de télévision El Arabya que le consul algérien Boualem Sias et les six autres diplomates pris en otages le 5 avril dernier à Gao au nord du Mali se portent bien et sont traités en tant que prisonniers de guerre.
Il a précisé que le siège du consulat d'Algérie à Gao a été transformé en camp pour les éléments du Mujao qui les ont pris en otages. Le chef du Mujao a insisté sur le fait que les otages algériens sont bel et bien en bonne santé et que leur sort dépend des discussions qui pourraient s'ouvrir avec les autorités algériennes. Il a précisé que c'est à l'Algérie d'ouvrir des négociations avec le Mujao.
Un autre témoignage émanant d'un journaliste mauritanien confirme le fait que les otages algériens se trouvent dans un lieu sécurisé et qu'ils sont en bonne santé. Le chef du Mujao a tenu à préciser à la chaîne El Arabya que les ravisseurs n'attendent que la réaction de l'Algérie pour négocier la libération des otages.
Sujet: Re: Libération des otages Dim 3 Juin 2012 - 17:25
Qui veut pousser l’armée algérienne à entrer au Mali ?
3 000 soldats de l'ANP se tiennent prêts aux frontières maliennes.
ARTICLE | 3. JUIN 2012 - 14:57
Citation :
Des sources concordantes croient savoir que les tentatives algériennes de libérer les sept otages algériens détenus par les terroristes du Mujao, au nord du Mali, sont constamment court-circuitées par des services secrets étrangers qui veulent faire durer la crise «à des fins bien précises».
Ces sources s’appuient sur plusieurs indices, dont les raisons réelles pour lesquelles les diplomates ont été enlevés, alors que les groupes terroristes savent pertinemment que l’Algérie ne cédera jamais à leur chantage.
«L’enlèvement des diplomates algériens ne semble pas répondre à une logique de rançonnement, mais vise plutôt à provoquer la colère de l’Algérie qui pourrait être amenée à intervenir directement au Mali pour faire payer aux groupes armés cet affront», indiquent ces sources. Les autorités algériennes ont, depuis le début de la crise, fait preuve de retenue, privilégiant le dialogue et préférant ne pas trop braquer les médias sur les contacts entrepris avec les différentes parties concernées, pour éviter tout dérapage qui mettrait en danger la vie des otages. Des informations sûres ont fait état de la mobilisation de quelque trois mille commandos de l’ANP aux frontières avec la Mali qui se tiennent prêt à intervenir «le cas échéant». L’Algérie, qui, jusque-là, a toujours refusé toute intervention armée dans un pays souverain, ne se démarque pas de sa position de principe, mais des frappes chirurgicales à l’intérieur des territoires maliens ne seraient pas à exclure si jamais il arrivait malheur aux diplomates algériens, conjecturent ces même sources. Parallèlement à cela, Alger s’engagerait à apporter un soutien logistique, technique voire financier aux nouvelles autorités de Bamako pour intensifier la guerre contre les nombreux groupes islamistes armés qui sévissent dans le nord du pays et menacent la sécurité de toute la région du Sahel. Cette démarche de l’Algérie lui permettra d’intervenir directement dans la lutte antiterroriste hors de ses frontières, tout en s’en tenant strictement à son double principe immuable de non-ingérence et d’insoumission au diktat des terroristes. M. Aït Amara