Sujet: La lutte contre la désertification en Algérie Mar 3 Avr 2012 - 14:39
La lutte contre la désertification en Algérie
L'Algérie, en tête des pays menacés par la désertification
Les techniques de lutte contre la désertification ont fait l’objet de nombreuses recherches. Il n’existe malheureusement aucune solution scientifique toute faite pour contrôler la désertification, et personne n’est en mesure de fournir une réponse simple. Il existe cependant de nombreuses solutions partielles mises au point pour des conditions particulières dans des régions précises. Les solutions sont spécifiques de chaque lieu et de chaque situation.
La science et la technologie constituent des outils essentiels dans la lutte contre la désertification. Le rôle de la recherche est de produire les connaissances et les technologies permettant de répondre aux besoins des populations.
L’IRD est présent dans la plupart des pays touchés par la désertification. Sans développer tous les aspects qui donnent lieu à de nombreuses recherches, nous prendrons trois exemples : les observatoires, l’apport essentiel de la télédétection pour le suivi et l’évaluation de la désertification et les problèmes fonciers si particuliers au Sahel.
Un réseau d'observatoires locaux (ROSELT)
L’observatoire du Sahara et du Sahel a mis en place, depuis 1994, un Réseau d’Observatoires de Surveillance Ecologique à Long Terme (ROSELT). C’est le premier réseau régional africain d’institutions en collaboration Sud-Sud-Nord pour le partage des compétences et connaissances sur des observatoires locaux de l’environnement (14 pilotes, 25 labellisés) dans 11 pays circum-sahariens.
La télédétection : un outil de suivi de la désertification
La télédétection est un outil d’observation spatiale qui permet l’étude scientifique et le suivi de sites à différentes échelles.L'utilisation des images de télédétection a été fondée sur l'établissement des relations entre les caractéristiques des sols et de la végétation composant les surfaces observées au sol et la réponse spectrale de ces surfaces mesurée par les capteurs optiques des satellites.
- Suivi de l'évolution des sols et de la végétation - Synthèse cartographique de l'évolution du milieu
Le droit foncier face à la désertification
Pour le lecteur non coutumier des réalités africaines, l’approche menée en anthropologie juridique de l’environnement en zones arides s’effectue sur des terrains très différents du contexte occidental. On ne peut aborder le continent africain sans intégrer dans les démarches les données construites d’ordres culturel, psychologique, politique, économique qui imprègnent et conditionnent le droit.
Sujet: Re: La lutte contre la désertification en Algérie Ven 6 Avr 2012 - 2:04
"Grande muraille verte" : les mécanismes de montage de partenariats débattus à M’sila
(APS) jeudi 5 avril 2012 17 : 09
Citation :
M’SILA- La 4ème et avant-dernière journée de l’atelier sous-régional sur les stratégies de mobilisation de ressources dans le cadre du projet de la "Grande muraille verte" (GMV) pour le Sahara et le Sahel, a été consacrée, jeudi, à la problématique du montage de partenariats.
Les participants à cette rencontre qui réunit des représentent de huit pays africains concernés (Burkina-Faso, Djibouti, Mauritanie, Niger, Tchad, Sénégal, Mali et Algérie) ont abordé, à ce titre, les mécanismes de montage de partenariats divers et débattu de la création d’une "plateforme en réseau" pour les communautés de la GMV.
Les objectifs recherchés, selon des déclarations de participants recueillies par l’APS, sont de "comprendre les avantages du montage de partenariats afin de mobiliser les ressources financières pour la mise en ouvre de la GMV, en identifiant les conditions favorables pour sa réussite".
Il s’agit également, ont-ils noté, "d’informer sur l’outil plateforme en réseau pour la communauté GMV" et de "recueillir des appréciations et suggestions des acteurs partenaires en vue de proposer des mesures et des mécanismes d’amélioration de la complémentarité".
La cinquième et ultime journée de cet atelier sous-régional sera consacrée, vendredi, au recueil de propositions et de recommandations autour des modalités de mise en £uvre du projet de la GMV dans 11 pays africains, à la lumière de l’expérience algérienne en matière de lutte contre la désertification.
Cet atelier sous-régional est organisé par la Direction générale des Forêts au titre du projet d’appui à la mise en oeuvre de l’initiative GMV pour le Sahara et le Sahel, parrainé par l’Union africaine et appuyé par l’Union européenne, la FAO et le Mécanisme mondial de la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).
Sujet: Re: La lutte contre la désertification en Algérie Jeu 12 Avr 2012 - 9:11
La désertification dans les steppes algériennes : causes, impacts et actions de lutte
Nedjraoui Dalila et Bédrani Slimane
Citation :
En Algérie, les écosystèmes steppiques arides, sont marqués par une grande diversité paysagère en relation avec une grande variabilité des facteurs écologiques. Régions à tradition pastorale, la population est composée essentiellement de pasteurs-éleveurs, anciennement nomades pour la plupart, avec une forte tendance à la sédentarisation aujourd’hui.
La gestion irrationnelle des parcours, l’introduction de moyens et de techniques de développement inadaptés au milieu, le manque de concertations entre les différents acteurs du développement sont autant de facteurs qui ont contribué à la dégradation du milieu et des ressources naturelles et à la rupture des équilibres écologiques, et socioéconomiques.
Cette étude aura pour objectifs, après une phase constat de l’état des lieux et de suivi des changements écologiques de ces régions, d’appréhender les différentes pressions exercées sur les écosystèmes, d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux de la désertification et d’analyser les différents programmes de lutte contre la désertification qui ont été menés depuis plus de 40 ans sur les régions steppiques.
Sujet: Re: La lutte contre la désertification en Algérie Mer 30 Mai 2012 - 0:14
UNCCD : La lutte algérienne contre la désertification est « un modèle à adopter »
> 29/05/2012 | 21:35
Citation :
Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), M. Luc Gnacadja, a appelé mardi à Alger les pays du monde à tirer profit de l’expérience algérienne en matière de lutte contre la désertification et la dégradation des terres.
« L’Algérie est un pays modèle dans l’intégration de la lutte contre la désertification et la dégradation des terres dans une politique globale de développement, un modèle que l’UNCDD incite les pays du monde à adopter », a expliqué M. Gnacadja lors d’une conférence de presse en marge de l’atelier régional d’information sur la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse.
La lutte contre la désertification, la sécheresse et la dégradation des terres doit se faire, selon M. Gnacadja, dans une démarche globale intégrant plusieurs problématiques liées à l’environnement, et qui doit être accompagnée d’outils de suivis et d’évaluation, considérant à ce titre que l’expérience algérienne doit être valorisée par les médias internationaux, lesquels jouent un rôle « important » dans la compréhension de ces enjeux.
De son côté, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaïssa, a souligné que l’Algérie avait pris « très tôt » conscience de ce phénomène, expliquant qu’ »elle mène cette lutte au niveau national depuis son indépendance en 1962 à travers des plans et des programmes spécifiques destinés à contenir le processus de désertification et à éloigner les menaces pesant sur le devenir des populations locales et leur stabilité ».
« Les efforts déployés par l’Algérie dans ce domaine procèdent d’une démarche riche de l’ensemble de ces expériences et de ces enseignements et se font dans le cadre d’une politique plus ambitieuse, celle du Renouveau agricole et rural », a-t-il ajouté.
Messages : 2892Points actifs : 4005Localisation : Bab El OuedInscription : 11/04/2010Nationalité :
Sujet: Re: La lutte contre la désertification en Algérie Mer 6 Juin 2012 - 15:37
El Gueddid (Djelfa), un combat perpétuel contre la désertification
06-06-2012
Citation :
Il y a 15 ans, le désert était maître des lieux à El Gueddid commune, située à 80 km du chef lieu de Djelfa, une région agropastorale aux parcours très dégradés qui a pu transformer les dunes de sables à des champs verdoyants s'étendant à l'infini, grâce à une approche participative de lutte contre la désertification,
Les habitants de cette localité et ceux d’une dizaine d’autres communes ainsi que leurs exploitations encourent le danger d’ensablement venant du cordon dunaire qui traverse la vaste dépression d’épandage de crues des deux Zahrez Gharbi et Zahrez Chergui, menaçant quelques 300 familles riveraines.
"Avant, rien ne poussait dans cette zone. Il n’y avait rien à voir ici sauf qu’on contemplait l’avancée du désert qui dévorait petit à petit nos terres", se remémore Saad Harrane, agriculteur et éleveur d’El Gueddid devant des journalistes africains venus découvrir l’exploit réalisé par sa famille en défiant les dunes de sables. Le déclic a commencé en 1996 lorsque la famille Harrane, avec l’aide des techniciens du Haut commissariat au développement de la steppe, avait décidé de prendre à bras le corps son ennemi naturel en fixant les dunes avec des plantes pastorales comme l’Atriplex, un arbuste prisé par le cheptel ovin et caprin,
deux ruminants dominants de la steppe. Cette famille a pu restaurer 440 hectares sur les 1.080 qu’elle possède dans cette localité près de Oued El Hadjia, et ce, grâce à la fixation des dunes et à l’irrigation par épandage des eaux de crues riches en sédiments et en éléments nutritifs très bénéfiques pour les sols. Valoriser des terres avec des méthodes simples et moins coûteuses
L’impact de ces techniques est tout simplement magique. "Après avoir fixé les dunes, nous avons planté 24.000 oliviers de variété Siguoise et Chemlal", explique Saad en se réjouissant de sa dernière récolte qui lui a donné 17 litres d’huile par quintal d’olives. Grâce au système d’irrigation par épandage, l’eau arrive à s'infiltrer jusqu’à 173 ha réservés à la production d’orge et de fourrages pour alimenter ses 700 brebis qui lui donnent chaque année environ 1.000 agneaux.
Avec l’assistance technique des ingénieurs du HCDS, la famille Harrane composée de quatre fratries a obtenu des rendements de 60 quintaux/ha sur une superficie de 140 ha semés en orge dépassant largement la moyenne nationale qui est de 16 quintaux/ha. "Avec l’élargissement de l’épandage des eaux de crues, nous allons planter encore 200 ha d’oliviers, 400 ha de blés et d’orges en intercalant avec la culture de pomme de terre d’arrière saison",
affirme Saad en contemplant son exploitation pas loin de sa maison, où se mêlent les couleurs de poiriers, cerisiers, amandiers, pommiers et grenadiers. "Cette terre appartient à nos ancêtres, nous n’avons pas le droit de l’abandonner. Nous allons continuer à la valoriser", tonne ce jeune père de famille de 38 ans. Eaux de ruissellement, ressource inestimable dans la steppe "Il faut avoir de la patience et aimer sa terre pour obtenir de tels résultats", conseille-t-il. Valoriser les eaux superficielles est une spécialité que maîtrisent parfaitement les techniciens
du HCDS qui accompagnent les agro-éleveurs par la réalisation de petits ouvrages de stockage et de dérivation des eaux des crues. Plus de 723 millions de m3 du sous-bassin versant de Oued Melah sont déversés chaque année dans les Sebkhas (grandes étendues d'eau salée au Sahara). Les trois ouvrages de stockage et de dérivation réalisés en amont du bassin versant permettent de mobiliser 11 millions de m3 destinés à l’irrigation de quelque 3.700 ha par gravitation. "L'exode rural a pris de l'ampleur durant les années 1990, mais après la réalisation d'une digue
de Oued Melah en 2000, les gens ont préféré revenir", dira Abdelkader, propriétaire d’une exploitation de 1.400 ha distante d’un kilomètre de la déviation du cours d’eau. "Nous cultivons ces terrains de père en fils. Elles nous donnent aujourd’hui des rendements de blé allant jusqu’à 30 quintaux/ha, 40 quintaux/ha d’orge et 200 bottes de fourrage", énumère cet octogénaire devant son champ de blé encore verdoyant en ce début du mois de juin. Coût de l'action et coût de l'inaction... Avec un coût du mètre cube d’eau dérisoire, ne dépassant pas les 2 dinars (moins de 0,03 dollar),
l’irrigation par épandage génère une production fourragère et céréalière qui assure des revenus à plus de 200 familles d'agro-éleveurs dépendant du périmètre irrigué à partir de Oued Mellah. "Dans ce périmètre irrigué, un agneau de 4 mois d’âge prend jusqu’à 15 kg contre 10 kg pour un agneau élevé dans les parcours dégradés", illustre Lakhdar Brouri chef de département Elevage au HCDS qui présentait une évaluation d’impact de cette technique sur l’économie des éleveurs.
Un éleveur peut gagner jusqu’à 900 dollars/ha irrigué par épandage, une technique qui permet au même temps d’alimenter la nappe phréatique. Le rendement à l’hectare irrigué par épandage peut atteindre jusqu'à 3.000 unités fourragères (l'unité équivaut à un kilo), une production qui nécessite 100 ha de parcours dégradés, selon des experts. Redevance de 1.000 DA pour régénérer les parcours Eu égard à la dégradation avancée des parcours steppiques, les pouvoirs publics ont introduit une loi imposant aux éleveurs de payer une redevance de pacage de 1.000 DA/ha dans les parcours relevant du domaine privé de l’Etat.
Le périmètre de Reguiga, lieu relevant de la commune de Bouirat Lahdab a été mis en défens pendant une période de trois ans pour permettre la régénération des parcours alfatiers très dégradés du fait du surpâturage.
Ce mode de gestion a boosté la production fourragère de 30 à 600 unités fourragères/ha, soit plus de 900.000 unités par an et la création d'une dizaine d'emplois permanents en postes de gardiens qui veillent au respect de la loi. Les deux tiers des recettes générées par ces parcours sont versés aux caisses des collectivités locales, le reste va au Trésor Public. Le périmètre d’une superficie de près de 1.500 ha dispose d’un puits équipé en pompe solaire et une mare.
Il est ouvert au pâturage une année sur deux pendant l’automne et le printemps. Cette gestion rigoureuse "a permis non seulement d’améliorer la couverture végétale de 10 à 80%, mais de préserver aussi la biodiversité, le gibier règne ici" a indiqué M. Lakhdar Boukhari chef du département aménagement pastoral au HCDS. Ces techniques de gestion durable des terres ont permis de restaurer plus de 57.000 ha dégradés dans la wilaya de Djelfa, (300 km au sud d'Alger), dont 21.000 ha ont été réalisés en partenariat avec les agro-éleveurs privés.
Cette expérience avérée a donné des résultats salutaires permettant à l’Algérie de récupérer déjà 3 millions d’ha de terres sur les 32 millions ha menacés par la désertification au niveau des steppes dont 15,3 millions d’ha classés très dégradées, l’objectif étant de restaurer 7 millions d’ha à moyen terme. Les steppes sont des régions à tradition pastorale où vivent environ 18 millions de têtes d’ovins et 3 millions de têtes de caprin, soit la quasi totalité du cheptel de l'Algérie. Hamouche Fatma
Sujet: Re: La lutte contre la désertification en Algérie Ven 22 Juin 2012 - 22:52
BECHAR : LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION EN QUESTION
par A. Roukbi
Citation :
C'est au niveau de la commune de Méridja (946 habitants), localité distante de 90 km environ du chef-lieu Béchar à quelques encablures de la frontière algéro-marocaine, que les festivités marquant la journée mondiale de lutte contre la désertification ont été célébrées ce 17 juin. Le choix porté sur cette petite commune s'explique, selon les responsables de la conservation des forêts, par les différents projets réalisés et qui rentrent dans le cadre du renouveau rural sous forme de projets PPDRI tendant à l'amélioration du cadre de vie des populations de ces régions du sud-ouest du pays, par notamment la mobilisation des ressources hydriques en faveur des éleveurs présents en nombre important sur le territoire de la commune. Le listing de ces projets comprend la réalisation d'un forage avec équipement, un bassin d'une capacité de 100 m3, un important abreuvoir, une piste agricole et des kits solaires destinés à l'éclairage.
S'AGISSANT DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION, IL EST PRECONISE AU NIVEAU DE LA CONSERVATION DES FORETS DE LA WILAYA, LA MISE EN DEFENS DE PLUSIEURS ZONES, LE FONÇAGE DE PUITS DE PARCOURS, LA PLANTATION DE L'ARBORICULTURE EN PARTICULIER L'OLIVIER. CETTE MEME INSTITUTION RESTE A LA DISPOSITION DES ELEVEURS POUR CE QUI EST DE LA REALISATION D'AUTRES FORAGES POUR RENFORCER CELUI DE OUED LABIOD ET PERMETTRE UNE MEILLEURE MAITRISE DU CHEPTEL ET DE L'ELEVAGE EN GENERAL. POUR SA PART, L'ASSOCIATION APPC DANS LE CADRE DE SON PROGRAMME ANNUEL DE REBOISEMENT A PROCEDE DERNIEREMENT AVEC LE CONCOURS TECHNIQUE DE LA CONSERVATION DES FORETS A LA PLANTATION DE 5.000 ARBUSTES AU NIVEAU DE DJORF TORBA, A CONFECTIONNE DES DEPLIANTS ET LANCE DES SPOTS AU NIVEAU DE LA RADIO LOCALE POUR SENSIBILISER LES CITOYENS A LA PRESERVATION DE L'ENVIRONNEMENT. ENFIN, IL EST A NOTER QUE LES EXPLOITANTS AGRICOLES DE SDEIR DIAD ATTENDENT TOUJOURS L'ELECTRIFICATION RURALE DE LEURS PARCELLES, EQUIPEMENT PROMIS DEPUIS 2008.