Suite aux réserves introduites par les pays membres
L’Algérie suspend les négociations d’adhésion à l’OMC
26 juin 2010 - L’Algérie se dirige vers la suspension des négociations avec l’OMC jusqu’à l’année prochaine, a déclaré une source bien informée à El Khabar. Cette décision a été justifiée par la crise financière mondiale et les réserves introduites par les membres les plus puissants de cette organisation, lors de toutes les étapes des négociations, notamment en ce qui concerne les mesures proposées par l’Algérie, considérées par l’OMC comme protectrices et contradictoires aux principes de l’OMC.
Annoncée pour l’année 2009, l’Adhésion de l’Algérie à l’OMC, (Organisation mondiale du commerce), n’est pas pour demain. Le gouvernement a haussé le ton en annonçant le gel des négociations engagées dans le processus de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, dont, singulièrement, la candidature a été introduite au cours de l’année 1987… en pleine décrépitude économique provoquée par la chute des cours du pétrole..
Il aura fallu attendre le retour de l’aisance financière et le raffermissement des équilibres macroéconomiques, pour inciter l’Algérie à relancer les tractions devant aboutir à son entrée dans l’organisation commerciale planétaire. Il y a lieu de relever que l’organisation a imposé des conditions à l’Algérie, portant sur la gestion des secteurs productifs et de services, tels l’industrie, l’agriculture et le tertiaire, les TPH et bâtiments, les finances, les assurances, le commerce et la distribution, les transports aériens, maritimes et terrestres, le marché des énergies, (eau, gaz, électricité, carburants…), sans omettre le Code des douanes.
Jusqu'à janvier 2008 et à la demande de l’OMC, l’Algérie a déjà satisfait à 1 600 questions préliminaires. Depuis, ce sont 358 “questions” pertinentes auxquelles l’Algérie devrait satisfaire, soit avec le Comité technique de l'OMC, ou au cours des négociations bilatérales organisées avec les pays membres. “Chaque membre de l’OMC demande à l’Algérie des concessions en fonction de ses intérêts et non de ceux de l’OMC, tandis qu’entre eux, ils s’accordent des largesses”, a conclu, lors d’une conférence de presse organisée le 10 février dernier au CNRC, (Centre national du registre du commerce), le ministre du Commerce El Hachemi Djâaboub.