Sujet: L'espion Jonathan Pollard Dim 16 Déc 2012 - 20:01
L’agent israélien Pollard espionnait le programme nucléaire algérien
Samedi 15 décembre à 22:23 - Karim Bouali
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L’espion israélo-américain Jonathan Pollard, arrêté en 1985 et condamné deux ans plus tard à la prison à vie aux Etats-Unis pour espionnage au profit d’Israël, a-t-il cherché, à l’époque où il était au service d’Israël, à avoir des informations sur le programme nucléaire algérien ? Ce n’est pas exclu. Selon ce qui est rapporté par certains organes de presse à partir de documents déclassifiés de la CIA, il a déclaré aux enquêteurs que sa mission consistait essentiellement à rechercher des informations sur les programmes nucléaires arabes. Et dans le monde arabe, seule l’Algérie était dotée de deux centrales nucléaires.
L’espion israélo-américain Jonathan Pollard, arrêté en 1985 et condamné deux ans plus tard à la prison à vie aux Etats-Unis pour espionnage au profit d’Israël, a-t-il cherché, à l’époque où il était au service d’Israël, à avoir des informations sur le programme nucléaire algérien ? Ce n’est pas exclu. Selon ce qui est rapporté par certains organes de presse à partir de documents déclassifiés de la CIA, il a déclaré aux enquêteurs que sa mission consistait essentiellement à rechercher des informations sur les programmes nucléaires arabes ou pakistanais et non sur son pays.
Dans les années 1970 et 1980, l’Algérie, membre de l’AIEA depuis 1963, était le seul pays arabe qui avait un programme nucléaire. En 1974, déjà, l’Algérie avait l’ambition de se doter d’une ou plusieurs centrales nucléaires de 600 à 900 mégawatts pour assurer l’alimentation en énergie électrique et la substituer au gaz et au pétrole plus facilement exportables. Par la suite, dans les années 1980, elle a acquis deux réacteurs implantés l’un à Draria, près d’Alger, et l’autre, à Aïn Oussera, au sud d’Alger, d’une capacité de 1 mégawatt pour le premier, Nur, et de 15 pour le second, Es Salem. Pollard avait été arrêté en 1985 alors qu’il essayait de se réfugier à l’ambassade d’Israël à Washington.
Il a été condamné en 1987 à la perpétuité aux Etats-Unis pour avoir fourni à l’Etat sioniste des milliers de données classées «secret défense» entre mai 1984 et novembre 1985. Les documents déclassifiés de la CIA ont été publiés par les Archives de la Sécurité nationale, à l’Université George Washington, après un premier refus de la CIA. Jonathan Pollard a obtenu la nationalité israélienne en 1995, avant d’être officiellement reconnu par l’Etat hébreu comme un de ses espions. Depuis, les nombreux efforts d’Israël pour obtenir sa libération se sont heurtés à une fin de non-recevoir des Etats-Unis.
Affaire Pollard - De nouveaux documents de la CIA laissent entrevoir une machination
par Gerard Fredj - Numéro 1172 - 17.12.2012
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Nous avons exposé dans notre édition du dimanche 16 novembre, le contenu de documents déclassifiés démontrant que Jonathan Pollard, condamné aux Etats Unis à la prison à vie pour espionnage au profit d'Israël, ne recherchait pas d'informations concernant les USA.
Un nouveau document montre pourquoi Pollard a été condamné. Il aurait en fait violé un accord "de silence" pris avec la justice américaine; en cause, une interview donnée au Jerusalem Post.
Ce document de la CIA, datant de 1987, relève désormais du domaine public et a été publié vendredi soir par les Archives de la Sécurité nationale américaine, à l'université George Washington.
La décision prise par le juge Aubrey Robinson tiendrait à la gravité des charges de l'accusation – Pollard a toujours été accusé d'espionner les Etats Unis – et à la violation de l'accord de "non communication " sur l'affaire; Pollard s'était engagé à coopérer avec la justice américaine en échange de l'assurance que la peine de prison à vie ne serait pas requise contre lui.
Pollard avait en effet donné une interview au journaliste Wolf Blitzer du Jerusalem Post sans autorisation de la justice américaine, et sans accord préalable sur le "contenu acceptable" de l'entretien.
Dans cet interview accordée le 20 novembre 1986 depuis le pénitencier fédéral de Petersberg, Pollard avait fourni nombre d'explications sur ses motivations, donné d'abondants exemples des informations fournies à son officier traitant israélien, ajoutant "que l'état d'Israël avait approuvé ce qu'il avait fait".
Le texte avait été publié dans le quotidien israélien, et abondamment repris par les médias américains dont le Washington Post et le New York Times; Anne Pollard – dont i la divorcé depuis – avait également participé à une émission télévisée sur CBS trois jours avant le verdict.
Pollard pensait probablement s'attirer la sympathie de l'opinion publique américaine en communiquant, mais sa stratégie s'est retournée contre lui.
Même si aujourd'hui, son actuelle épouse, Esther, rappelle que ni la justice, ni le gouvernement ne s'étaient opposés aux rencontres avec la presse – Pollard avait du obtenir une autorisation pour recevoir un journaliste au pénitencier.
Selon elle, on a tendu un piège à son mari, "les autorités auraient pu envoyer quelqu'un superviser l'interview et décider de ce qui était publiable".
A l'audience, le jour du verdict, le procureur a accusé Pollard d'avoir donné "l'interview dans son dos et livré des informations de procédure à la presse".
Le journaliste du Post pense aussi qu'il s'agissait d'une "stratégie calculée" de la justice américaine pour condamner Polard à la prison à vie en dépit des accords pris.
Joseph diGenova, le procureur, avait déclaré plus tard au magazine Village People qu'il avait espéré que "cet entretien serait la corde avec laquelle Pollard se pendrait".
Pour les avocats de l'espion, les autorités américaines "avaient autorisé deux interviews dans la prison, après que celui-ci en ait fait la demande écrite; sans ces autorisations, les journalistes n'auraient pas pu pénétrer en prison avec leur matériel et leurs caméras".
Pour Lawrence Korb, l'ancien vice Secrétaire d'état à la Défense à l'époque des faits, ces révélations, comme le fait que la CIA savait que Pollard ne collectait pas d'informations sur les USA mais sur les pays arabes, devraient conduire à sa libération immédiate".
Les documents, utilement publiés, pourraient ouvrir la voie à une négociation sur la libération de Pollard.
États-Unis / Israël - Jonathan Pollard : l'espion de la discorde
Par Najet Benrabaa - Article publié le : vendredi 03 janvier 2014 à 15:15 Dernière modification le : vendredi 03 janvier 2014 à 17:16
Jonathan Pollard incarcéré en 1987, espion juif américain, ancien employé de la Marine américaine.
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Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a réalisé, ces jours-ci, sa 10e visite en Israël et dans les Territoires palestiniens. Mais cette fois, une pétition de 106 parlementaires israéliens l’attendait lors de sa rencontre avec le président de l’Etat hébreu, Shimon Peres, réclamant la libération de Jonathan Pollard. Cet ancien analyste de la marine américaine est incarcéré depuis près de trente ans pour « espionnage ». Son sort déchire toujours les relations israélo-américaines. Récit de son histoire.
C’est un homme rondouillard, avec une longue barbe, des lunettes et une calvitie naissante. Le profil de Jonathan Pollard, qui aura 60 ans en 2014, n’a rien a priori de celui d’un espion entrainé et formé pour voler des informations, encore moins du profil d’un agent du Mossad. Et pourtant, il est accusé d’avoir fourni en 1984 des documents hautement sensibles à Israël.
Son histoire est digne d’un scénario de film hollywoodien. A tel point qu’elle en a inspiré plusieurs - comme Les Patriotes d’Eric Rochant. Tout débute le 4 avril 1984 à New York. Alors qu’il est invité à une soirée de la communauté juive organisée dans l’Upper East Side de Manhattan, Jonathan Pollard aborde un colonel, Aviem Sella. Ce dernier est réputé pour son travail en tant qu’officier de l’aviation israélienne et se trouve sur le territoire américain en congé sabbatique.
Durant leurs échanges, l’analyste, né à Galveston dans une famille juive de l’Etat du Texas, lui fait part de « sa ferveur sioniste » et de son poste au sein de l’ATAC, le très confidentiel Anti-Terrorist Alert Center (Centre d’alerte antiterroriste) de la marine américaine, installé à Suitland dans l’Etat du Maryland. Il expose au colonel son expertise de documents classés « secret défense ». Il s’agirait de la deuxième tentative de Jonathan Pollard d’approcher les services secrets israéliens.
En effet, voyant son potentiel d’informateur, Aviem Sella contacte le Mossad. Il parle « d’un homme au sourire timide, qui semblait mal à l'aise au milieu de cet aréopage de médecins, d'avocats et de banquiers ». Mais ses supérieurs affirment connaître l’individu. Il aurait déjà proposé ses services « à l’Institut » (Mossad). Un de leurs contacts newyorkais l’avait même décrit comme « instable et doté d’une vision irréaliste d’Israël ». Néanmoins, l’analyste de la marine américaine aurait bel et bien été recruté à ce moment-là en tant qu’espion.
Tous ces détails sont fournis par un ancien agent du Mossad, Rafi Eitan, interviewé par le journaliste britannique Thomas Gordon qui a édité ses entrevues dans un ouvrage, Histoire secrète du Mossad, de 1951 à nos jours*. Rafi Eitan a été près le sous-directeur des opérations du Mossad pendant d’un quart de siècle. Dans un entretien pour le journal New York Times, il décrit Jonathan Pollard comme « un homme d’une grande intelligence avec une mémoire phénoménale et une bonne éducation. Mais avec une personnalité extrême et instable. »
Des milliers de documents copiés
En quelques mois, J.Pollard aurait fourni plus de 1 000 documents confidentiels. Toutes les deux semaines, il aurait livré des valises pleines de copies sur « les livraisons d’armes de la Russie (URSS à l’époque, ndlr) à la Syrie et à d’autres nations arabes, (…) ainsi que des cartes satellites des arsenaux irakiens, syriens et iraniens - usines d’armes chimiques et biologiques comprises ».
Il aurait aussi donné des éléments de décryptage sur « les activités d’espionnage électronique de la NSA en Israël » (National Security Agency). Ces informations seront confirmées, plusieurs années plus tard, après la déclassifiation de documents confidentiels de la CIA datant de 1987.
Lorsqu’il est démasqué par le FBI, dix-huit mois après le début de sa collaboration avec les autorités israéliennes, il tente de se réfugier dans l’ambassade israélienne de Washington. L’accès lui est refusé. L’analyste de la Marine est arrêté devant l’immeuble diplomatique le 21 novembre 1985.
Des relations israélo-américaines tendues
Jonathan Pollard est inculpé pour « transfert d’informations classifiées à un pays allié, sans intention de nuire aux Etats-Unis ». En 1986, il plaide coupable à l’accusation d’espionnage. Il est condamné à la prison à vie en 1987. Il est détenu dans une prison dans le nord de l’Etat de Californie. C’est d’ailleurs derrière les barreaux qu’il épouse sa deuxième femme, Esther Pollard.
Celle-ci a œuvré pour sa libération à travers les médias et des mobilisations de soutien**. Esther Pollard a d’ailleurs demandé la grâce présidentielle auprès de Barack Obama, sans succès, tout comme le soldat franco-israélien Gilad Shalit qui a aussi écrit une « lettre ouverte » au président américain.
D’après le New York Times, plusieurs soutiens officiels se sont aussi exprimés en faveur de sa libération comme les deux anciens secrétaires d’Etat, George P.Schultz et Henry A.Kissinger, ou comme l’ancien directeur de la CIA, R.James Woolsey. Ce dernier était pourtant fermement opposé à sa libération pendant son mandat à la tête de l’agence de sécurité de 1993 à 1995.
Il faut noter que, dès cette époque, les autorités américaines retiennent Jonathan Pollard, mais qu'Israël le réclame aussi. L’Etat hébreu lui accorde d’ailleurs la citoyenneté israélienne en 1995. Trois ans plus tard, en 1998, et pour la première fois, le Premier ministre d'alors, Benjamin Netanyahu, admet dans une déclaration que Pollard est un espion opérant pour les services secrets israéliens.
En septembre 2010, les autorités israéliennes auraient même fait part d'une discussion avec les Etats-Unis concernant un accord de prolongation du moratoire sur l’implantation de colonies en Cisjordanie, une condition palestinienne pour faire avancer les négociations de paix, et ce en échange de la libération de Jonathan Pollard. Un accord maintes fois proposé à Washington ces dernières années.
Le nœud du dossier Pollard semble résider autour de deux points. D’un côté, certains estiment que les faits reprochés à Pollard, en termes juridiques, ne valent qu’une peine allant de cinq à dix ans de prison, tandis que d’autres exigent la perpétuité. A cela, s’ajoute le statut des relations entre les Etats-Unis et Israël. A l’époque de l’épisode dit « d’espionnage », les deux pays étaient des alliés, et la notion d’espionnage était donc discutée. De ce fait, les documents transmis n'étaient pas qualifiés par les acteurs avec la même dangerosité pour la sécurité des deux pays. Reste une question : quels étaient les enjeux de cette affaire - et donc la teneur exacte des documents volés ? En résumé, à quoi servait Jonathan Pollard ?
Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour espionnage au profit d'Israël, ce juif américain se retrouve malgré lui au coeur d'un marchandage visant à raviver le processus de paix au Proche-Orient. On le dit gravement malade. Le 5 mars, il aurait été une nouvelle fois hospitalisé d'urgence dans le centre médical de la prison fédérale de Butner, en Caroline du Nord. Incarcéré depuis 1985, Jonathan Pollard, 59 ans, pourrait néanmoins finir ses jours en homme libre, en Israël, le pays pour lequel il a tout sacrifié. Comme un symbole, son retour en Terre promise interviendrait avant les fêtes de Pessah (la Pâque), le 14 avril.
Pour offrir un énième sursis à un processus de paix israélo-palestinien moribond et, du même coup, éviter un affront diplomatique, l'administration américaine dit étudier la possibilité de libérer cet espion juif, condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour faits de haute trahison envers les États-Unis. S'il se concrétisait, "l'accord Pollard" permettrait aux négociations de se prolonger jusqu'en 2015. En contrepartie, Israël élargirait 400 détenus palestiniens, et s'engagerait à suspendre la construction de logements dans les colonies juives de Cisjordanie. Reste à attendre l'avis de l'intéressé qui, selon Uri Ariel, le très nationaliste ministre du Logement, refuse d'être échangé contre des "terroristes".
Bien qu'aucun rapport ne l'atteste formellement, l'espion aurait fourni à Tel-Aviv les codes d'accès et de cryptage des écoutes de la NSA dans le monde.
Voici vingt-neuf ans que le "cas Pollard" empoisonne les relations bilatérales. En 1984, alors qu'il travaille pour la marine américaine comme analyste du risque terroriste, ce natif de Galveston (Texas) se procure des centaines de documents secrets sur les activités du renseignement américain dans le monde arabe.
Un comportement "mythomane et excentrique"
Se sentant investi d'une mission pour Israël, il offre naïvement ses services au Mossad qui, dans un premier temps, cache son existence au gouvernement. Ses recherches, sans aucun lien avec ses fonctions, finissent par alerter ses supérieurs hiérarchiques. Ils relèvent chez lui un comportement "mythomane et excentrique". Quand le FBI l'interroge pour la première fois, en novembre 1985, Pollard comprend qu'il est traqué. Il tente alors de fuir avec Anne, son épouse. Au volant de son véhicule, il force les grilles de l'ambassade d'Israël à Washington en réclamant l'asile politique. Les gardes le refoulent. Des agents fédéraux surgissent de leur planque et le braquent. La scène est digne d'un film d'action. Lors de son procès, il est inculpé pour "transfert d'informations classifiées, sans intention de nuire aux États-Unis". Il plaide coupable.
Cette affaire aura altéré les relations israélo-américaines. Car, bien qu'aucun rapport ne l'atteste formellement, l'espion aurait fourni à Tel-Aviv les codes d'accès et de cryptage des écoutes de la National Security Agency (NSA) dans le monde. Selon certaines sources, un manuel de décryptage a même été livré à l'URSS ; en échange, 1 million de juifs soviétiques auraient été autorisés à émigrer vers Israël.
Jonathan Pollard a toujours assumé sa condamnation, sans exprimer la moindre rancoeur à l'égard de l'État hébreu. Ce dernier a pourtant attendu 1995 pour lui octroyer sa nationalité et trois ans de plus pour lui reconnaître la qualité d'agent israélien.
Du fond de sa cellule, ce barbu au crâne dégarni est devenu une icône du camp nationaliste. Les gouvernements israéliens successifs ont longtemps demandé sa grâce. Sans succès. Car, dans les milieux du renseignement américain, on compare les dommages causés par cet espion peu banal à ceux d'Edward Snowden. Lorsqu'il était à la tête de la CIA, George Tenet avait même menacé de démissionner si on le libérait.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Espionnage | Israël - États-Unis : Jonathan Pollard, sa vie est un thriller | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook
Sujet: Re: États-Unis / Israël Mer 7 Mai 2014 - 19:38
L'espionnage des Etats-Unis par Israël "dépasse les limites"
AFP/Mandel Ngan - OLJ/AFP07/05/2014
Les secrets industriels et techniques américains sont principalement visés par l'espionnage israélien.
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Israël espionne les Etats-Unis plus qu'aucun autre de ses alliés, et cette surveillance dépasse les limites, a rapporté le magazine Newsweek mardi.
Les secrets industriels et techniques américains sont principalement visés par l'espionnage israélien, a ajouté le magazine. Newsweek indique tirer ces informations de briefings de réunions confidentielles portant sur une législation qui assouplirait les restrictions de visa pour les citoyens israéliens.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a catégoriquement démenti mercredi qu'Israël se livre à des activités d'espionnage aux Etats-Unis. Cette polémique éclate au moment où la conseillère de sécurité nationale américaine Susan Rice débute une visite en Israël.
Un membre du Congrès qui a assisté à une réunion d'information en janvier a qualifié le témoignage de "très consternant... alarmant... voire terrifiant", et un autre a jugé ce comportement "nuisible", a rapporté le magazine.
"Aucun autre pays proche des Etats-Unis ne dépasse à ce point les limites dans ses activités d'espionnage comme le fait Israël", s'est exclamé un ancien membre du Congrès qui a participé à une autre réunion confidentielle fin 2013, selon Newsweek.
Selon cet ancien membre du Congrès, les services de renseignement ont cité sans donner plus de précisions "de l'espionnage industriel, des gens qui viennent aux Etats-Unis pour des missions commerciales, ou avec des sociétés israéliennes qui travaillent avec des sociétés américaines, ou des agents des services secrets sous les ordres du gouvernement, c'est à dire, de l'ambassade (d'Israël)".
Les activités d'espionnage israélien aux Etats-Unis sont sans comparaison avec celles d'autres proches alliés, comme l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Japon, ont indiqué des agents du contre-renseignement à des membres des Commissions des affaires judiciaires et des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, selon Newsweek.
"Je ne crois pas que ces révélations soient une surprise pour quiconque", a encore déclaré l'ancien membre du Congrès.
"Il s'agit d'une campagne de calomnie, pernicieuse, totalement mensongère, et d'une invention à 100%", a répondu le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, interrogé par la radio militaire. "Israël respecte à la lettre son engagement à ne pas se livrer à des activités d'espionnage aux Etats-Unis", a assuré le chef de la diplomatie israélienne, faisant allusion aux promesses faites à Washington à la suite de l'affaire Jonathan Pollard, condamné en 1987 à la prison à perpétuité par la justice américaine pour espionnage au profit d'Israël.
Ancien expert de la marine américaine, âgé aujourd'hui de 59 ans, Jonathan Pollard a transmis à Israël des milliers de documents secrets sur les activités du renseignement américain dans le monde arabe
Le ministre israélien chargé du Renseignement, Youval Steinitz, a qualifié les accusations relayées par Newsweek d'"irresponsables", qui n'ont "aucun fondement".
"Israël a décidé depuis 30 ans de ne pas faire d'espionnage aux Etats-Unis", a déclaré le ministre à la radio publique. "Je n'ai reçu que des louanges sur la coopération entre les services de renseignements américains et israéliens durant mes entretiens ces derniers mois au Congrès ou avec les responsables des différents services de sécurité américains", a insisté M. Steinitz.
M. Lieberman a par ailleurs estimé que, selon lui, les accusations d'espionnage n'étaient pas liées à la demande d'exemption de visas présentée par Israël pour les touristes et visiteurs israéliens souhaitant se rendre aux Etats-Unis.
Selon les médias israéliens, citant des responsables américains, le rejet de cette demande serait due aux services de sécurité américains qui redouteraient que la suppression des visas favorise l'implantation d'espions israéliens aux Etats-Unis.
Le ministre des Affaires étrangères a expliqué que les réserves de l'administration américaines n'étaient pas liées à ces appréhensions mais "uniquement à des questions techniques et administratives sur laquelle nous travaillons depuis des mois".