Sujet: Re: Économie mondiale Mar 15 Fév 2011 - 22:12
Selon la Banque mondiale, 44 millions d'individus supplémentaires vivent désormais avec moins de 1,25 dollar par jour et par personne à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires au cours du deuxième semestre de 2010.
Sujet: Re: Économie mondiale Mar 15 Fév 2011 - 22:13
AFP - La hausse des prix alimentaires a fait tomber entre juin et décembre 44 millions de personnes dans le monde sous le seuil de l'extrême pauvreté, a affirmé mardi la Banque mondiale.
Sujet: Re: Économie mondiale Ven 24 Juin 2011 - 7:47
GEAB N°56-Spécial Eté 2011 est disponible! Crise systémique globale - Dernière alerte avant le choc de l'Automne 2011 : Quand 15.000 milliards USD d'actifs financiers partiront en fumée
- Communiqué public GEAB N°56-Spécial Eté 2011 (15 juin 2011) -
GEAB N°56-Spécial Eté 2011 est disponible! Crise systémique globale - Dernière alerte avant le choc de l'Automne 2011 : Quand 15.000 milliards USD d'actifs financiers partiront en fumée Le 15 Décembre 2010, dans le GEAB N°50, l'équipe de LEAP/E2020 anticipait l'explosion des dettes publiques occidentales pour le second semestre 2011. Nous décrivions alors un processus qui partirait de la crise des dettes publiques européennes (1) pour mettre ensuite le feu au cœur du système financier mondial, à savoir la dette fédérale US (2). Et nous voici, avec ce GEAB N°56, à l'orée du second semestre 2011, avec une économie mondiale en plein désarroi (3), un système monétaire global de plus en plus instable (4) et des places financières qui sont aux abois (5), tout cela malgré les milliers de milliards d'argent public investis pour éviter précisément ce type de situation. L'insolvabilité du système financier mondial, et au premier chef du système financier occidental, revient à nouveau sur le devant de la scène après un peu plus d'une année de politiques cosmétiques visant à noyer ce problème fondamental sous des tombereaux de liquidités.
Nous avions estimés en 2009 que la planète comptait environ 30.000 milliards USD d'actifs-fantômes. La moitié à peu près s’est envolée en fumée en six mois entre Septembre 2008 et Mars 2009. Pour notre équipe, c'est maintenant au tour de l'autre moitié, les 15.000 milliards d'actifs-fantômes restants, de s'évanouir purement et simplement entre Juillet 2011 et Janvier 2012. Et cette fois-ci, les dettes publiques seront de la partie également, contrairement à 2008/2009 où ce sont essentiellement les acteurs privés qui avaient été touchés. Pour prendre la mesure du choc qui se prépare, il est utile de savoir que même les banques américaines commencent à réduire leur utilisation des Bons du Trésor US pour garantir leurs transactions, par crainte des risques croissants pesant sur la dette publique US (6)...
Les prix du pétrole continuent à augmenter lundi sur de fond de suspension de livraisons iraniennes dans les compagnies françaises et britanniques.
À 08h30 heure de Moscou, le baril de "light sweet crude" (WTI) se négociait en hausse de 1,79 dollar, à 105,03 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a augmenté de 1,52 dollar, à 121,10 dollars.
Sujet: Re: Économie mondiale Dim 26 Fév 2012 - 7:27
Or Noir : Le brut en hausse, dopé par l'économie US et la crise iranienne
LE BARIL FRÔLE LA BARRE DES 110 DOLLARS À NEW YORK
Citation :
Le pétrole se rapproche des 110 dollars le baril à la clôture à New York.
Les cours du pétrole ont dépassé le niveau des 109 dollars le baril pour la première fois depuis mai à la clôture à New York, soutenus par les craintes pour l'approvisionnement en brut iranien, et de bons indicateurs économiques aux Etats-Unis.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a gagné 1,94 dollar par rapport à la veille sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour finir à 109,77 dollars, son plus haut niveau de clôture depuis le 3 mai.
Les cours du pétrole poursuivaient ainsi leur course vers des sommets plus vus depuis le printemps dernier, le brut new-yorkais clôturant pour la première fois depuis le mois de mai au-dessus du seuil des 109 dollars.
Bien évidemment, ces cours s'expliquent par les craintes entourant le dossier iranien, a commenté Phil Flynn, de PDG Best. Les chiffres plutôt baissiers des stocks américains ont été encore une fois largement ignorés, a constaté de son côté Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).
Les chiffres des réserves de brut aux Etats-Unis publiés la veille par le département américain de l'Energie (DoE) avaient révélé une hausse de 1,6 million de barils lors de la semaine achevée le 17 février, trois fois plus forte que prévu par les analystes. Farida B.
Sujet: Re: Économie mondiale Dim 26 Fév 2012 - 16:02
L'Iran refuse de livrer du pétrole à la Grèce (agence)
MOSCOU, 26 février - RIA Novosti
Citation :
L'Iran a refusé de livrer à la Grèce 500.000 barils de pétrole brut, rapporte mercredi l'agence de presse iranienne Fars.
"Des pétroliers qui étaient arrivés en Iran pour recevoir 500.000 barils de pétrole iranien destinés à une raffinerie grecque ont été obligés de repartir les réservoirs vides, après que Téhéran ait refusé la livraison", indique l'agence.
La semaine dernière, la chaîne iranienne Press TV a affirmé que l'Iran avait cessé les livraisons de pétrole à la France, à l'Italie, à l'Espagne, à la Turquie, à la Grèce, au Portugal et aux Pays-Bas. Toutefois, ces informations ont été rapidement démenties par le ministère iranien du Pétrole qui a indiqué que les livraisons étaient maintenues "pour des raisons humanitaires".
Sujet: Re: Économie mondiale Lun 19 Mar 2012 - 22:01
Les sombres perspectives de l'économie européenne
Lundi, 19 Mars 2012 20:51
Citation :
IRIB-Les conditions économiques du monde sont difficiles, a mis en garde la directrice générale du Fonds international monétaire, Christine Lagarde, rappelant que les pays doivent appliquer des réformes financières nécessaires.
"Les pays développés doivent renforcer leur système financier pour surmonter leurs dettes, a affirmé Mme Lagarde, ajoutant que les pays en voie de développement doivent améliorer leurs conditions défensives face aux chocs extérieurs inattendus
Sujet: Re: Économie mondiale Dim 22 Avr 2012 - 18:27
Guerre économique : A quoi servent les 1000 milliards d'euros de la BCE ?
En trois mois, la Banque centrale européenne a mis sur la table 1000 milliards d'euros pour donner de l'air au système financier. Mais que font les banques européennes de cette manne exceptionnelle ? Explications.
Citation :
Le guichet est une nouvelle fois grand ouvert. La BCE a annoncé mercredi avoir alloué 529,53 milliards d'euros à 800 banques de la zone euro. C'est la deuxième opération de ce type en moins de trois mois. La première opération, baptisée LTRO (Long Term Refinancing Operation) s'était déroulée en décembre. Elle avait mis 489 milliards d'euros à la disposition de 523 établissements financiers. Au total, la BCE a donc mis sur la table 1000 milliards d'euros pour donner de l'air au système financier. Même si les flux nets injectés dans le système financier sont moindres (environ 500 milliards selon la BCE), l'effort reste considérable.
Pourquoi un tel activisme ?
"En décembre dernier, nous avons frôlé l'arrêt cardiaque du système financier", rappelle Fabrice Cousté, DG de CMC Markets France, plateforme mondiale de trading en ligne. Les marchés financiers se fermaient, notamment pour l'Espagne et l'Italie, deux poids lourds de la zone euro. Ces deux pays étaient obligés de payer des taux d'intérêt trop élevés (environ 7%) pour se financer sur les marchés obligataires. Résultat : leur dette risquait de devenir incontrôlable. Parallèlement, les banques - qui détiennent des obligations publiques - voyaient leurs cours dévisser en bourse. Il fallait donc intervenir. En lançant son opération LTRO, la BCE a fait d'une pierre deux coups. Elle a redonné de l'oxygène aux banques et réduit le stress financier. Ses achats de titres publics sur les marchés secondaires ont aussi contribué à calmer la situation.
Sujet: Re: Économie mondiale Sam 12 Mai 2012 - 16:26
De la crise mondiale aux régimes islamiques dans les révolutions arabes
le 12.05.12 | 10h00
Citation :
Pourquoi ces bouleversements dans le monde, aujourd’hui ? Pourquoi la crise économique et financière qui continue depuis 2008 à battre les «cartes du monde» ? Pourquoi ces révolutions arabes, aujourd’hui, qui ont déboulé sans crier gare, alors qu’elles n’étaient pas «attendues» ? S’agit-il d’une grande machination occidentale que les gouvernants autoritaires arabes n’ont pas vue et qui s’inscrit dans la stratégie occidentale pour une emprise totale sur la région la plus «convoitée» du monde ? Comprendre, précisément, ce qui se passe aujourd’hui, nous pousse à baser notre réflexion sur la «finance» qui nous montrera les lignes de force futures dans le monde.
L’impasse dans la «création monétaire» tous azimuts par l’Occident
La crise des «subprimes», en 2007, qui s’est transformée en crise financière en 2008, a amené les pouvoirs publics aux Etats-Unis et en Europe à injecter des milliers de milliards de dollars pour sauver les banques, alors que ces mêmes banques ont été à l’origine de la crise. Si les pays occidentaux ont, certes, sauvé leur économie, ce qui est vital, le sauvetage s’est effectué néanmoins sur fond d’endettement public. Aussi, la dette publique totale américaine est passée de 6000 milliards de dollars US en 2002, soit 40% du PIB, à 15 000 milliards de dollars US en 2011, soit 100% du PIB (source : Treasury direct «The debt to the Penny and Who Holds, 9 september 2011, http:/www.treasurydirect.gov/NP). Un montant de 9000 milliards de dollars US a été émis par le système bancaire américain entre 2002 et 2011. Impensable, en une seule décennie. L’Europe a injecté 2600 milliards d’euros depuis 2008, faisant passer la dette publique de la zone euro de 5900 milliards d’euros en 2006, à 8500 milliards d’euros en 2011. Ces financements par les Etats-Unis et l’Europe n’étaient possibles que parce que le dollar et l’euro sont les monnaies dominantes du système financier et monétaire international. En composition dans les réserves de change, dans les Banques centrales du monde, ils représentent respectivement 62% et 27,5%, soit près de 90% de la masse de liquidités internationales dans le monde.
La livre sterling représente environ 4,2%, le yen environ 3% et le franc suisse 0,1%. Enfin, les autres monnaies convertibles dans le monde représentent environ 3%. Ainsi se comprend la facilité avec laquelle les Etats-Unis et l’Europe, grâce au «droit de seigneuriage» qu’ils ont sur le monde, financent leur déficit et réalisent des montages financiers, tel le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour venir en aide aux pays européens en difficultés (Grèce, Espagne, Portugal, Italie, France…). Cependant, il y a un paradoxe dans cette «création monétaire tous azimuts» pour financer les déficits budgétaires qui sont, forcément, commerciaux avec les pays du reste du monde. C’est qu’une grande partie de ces financements va vers les pays émergents et les pays pétroliers. L’Occident en est conscient, mais malheureusement se retrouve «otage» de cette conjoncture inédite qu’il a créée lui-même et qui s’est transformée en ce qu’on peut appeler les «contingents» de l’histoire. Pour ne citer que quelques pays, qui, par exemple, disposent de grandes réserves de change (données de mars/avril 2011), la Chine est le premier détenteur du monde avec 3045 milliards de dollars US.
La Russie est classée troisième avec 525 milliards de dollars US, l’Arabie Saoudite quatrième avec 466 M$. Singapour onzième avec 243 M$, l’Allemagne douzième avec 221 M$. L’Algérie, un pays en voie de développement, treizième avec 186 M$, surplombe la France avec 182 M$, l’Italie avec 164 M$, les Etats-Unis avec 143 M$ et le Royaume-Uni avec 119 M$. Excepté l’Arabie Saoudite, elle surplombe tous les pays arabes et non arabes du cartel pétrolier. Dès lors, on comprend pourquoi les pays émergents sont les grands gagnants de la crise financière qui frappe l’Occident, et pourquoi les pays asiatiques ont salué le dernier plan européen (FESF) en octobre 2011. Mais l’Occident ne peut vivre indéfiniment à crédit, c’est-à-dire à créer de l’argent parce qu’il dispose seul de la «monnaie internationale» pour financer ses déficits extérieurs, et surtout «son endettement», qui ne donne aucune garantie aux pays du reste du monde, si ce n’est la confiance que ces pays lui concèdent.
Les pays du reste du monde continueront à «accepter de la monnaie occidentale» tant qu’elle consolidera leur économie. Passée cette consolidation, ils vont chercher à «créer leur propre monnaie pour obliger les pays occidentaux à échanger des richesses contre des richesses», où les monnaies ne seraient que des étalons de richesse approuvés par tous les marchés internationaux, c’est-à-dire par tous les pays. Le yuan chinois commence déjà à «s’internationaliser», d’autres pays suivront, comme l’Inde, voire la Russie et le Brésil, qui ont déjà des monnaies convertibles (rouble et real) et dont les nouvelles monnaies s’étendront aux pays de leur sphère d’influence, constituant plus tard de véritables zones monétaires, à l’instar de ce qui a prévalu dans les années 1930, à la veille du deuxième conflit mondial.
L’équation de l’Iran : quel poids sur le nucléaire et sur le dollar ?
Les phénomènes qui suivent la crise financière mondiale sont en train de développer des forces inconnues jusqu’alors, qui, demain, frapperont nombre de pays, y compris ceux qui se croient à l’abri. La crise n’en est qu’à ses débuts, il n’y aura vraisemblablement pas de reprise ni en V, ni en W, ni en U, tant que les problèmes monétaires ne seront pas résolus. Bien plus, il y a un risque ouvert possible à tous, y compris un risque réel de «déflation mondiale». Ce qui serait la plus grave crise après celle des années 1930. Trois années nous séparent de 2015. D’ici là, qu’en sera-t-il du monde ? On parle déjà de péril en 2012 pour l’économie mondiale. Aussi, les Etats-Unis sont conscients que si des monnaies émergentes s’internationalisent, surtout le yuan, ce sera non seulement la fin du dollar comme monnaie dominante dans le système monétaire international, mais aussi de l’euro.
La Chine aussi cherche à commercer le pétrole et les matières premières dans le monde en yuans, donc à les facturer en yuans, ou par le troc (échange de biens et services chinois contre matières premières), ce qui se fait déjà, d’autant plus qu’une brèche à été ouverte dans l’«île mondiale», c’est-à-dire l’Iran et la Syrie, qui sont entièrement alignées aux deux grandes puissances, la Chine et la Russie. Les Etats-Unis sont conscients que la guerre menée en Irak est un échec, que les objectifs de la mainmise totale sur les grands gisements du Moyen-Orient ne sont pas atteints. Par conséquent, un nouveau plan mondial est mis en œuvre, depuis la remise en question par l’opposition de la réélection du président sortant iranien, en 2009. Les Américains ont compris qu’une guerre contre l’Iran ne déboucherait sur rien, même avec l’emploi d’armes nucléaires, qui ne rendraient que plus solidaire le peuple iranien et surtout «victime».
Les Américains ne pourront pas faire ce qu’ils ont fait à Hiroshima et Nagasaki. Le monde musulman a cela de particulier par rapport aux autres peuples, il a l’Islam dans le sang et il sait qu’ils ont Dieu pour eux, surtout s’ils sont agressés. Et les Américains le savent. Cependant, le Dieu musulman ne leur dit pas de se complaire dans leur sort, mais de bouger pour prendre leur destin en main, ce que les musulmans ne font pas. C’est pourquoi les Américains ont joué sur la fibre démocratique pour les peuples arabes en poussant les dictatures dehors (printemps arabe), ce qui n’était pas difficile, puisque l’Egypte comme la Tunisie vivaient aussi de subsides occiden taux ou de marchés touristiques. Ainsi se comprend la neutralité des forces armées face aux revendications populaires. Ce qui a été une bonne chose pour les peuples, mais que l’on peut inscrire néanmoins comme «contingent» dans la stratégie américaine, puisque cette démocratisation n’a été voulue que pour servir des objectifs à la fois stratégiques et économiques.
D’ailleurs, des révolutions vite remplacées par des islamistes suite à leur victoire aux élections. En Tunisie, en Libye, en Egypte, au Maroc, etc. Cela étant, les objectifs ne sont pas atteints. La Syrie reste dans la ligne de mire. Mais pourquoi la France, comme d’ailleurs les pétromonarchies arabes, au début du printemps arabe, voyaient dans les mouvements populaires un danger pour l’ordre occidental et monarchique ? Les pétromonarchies ont craint même pour leur régime. Puis, après les destitutions en janvier et février 2011 des présidents tunisien et égyptien, et suite aux mesures prises par les régimes monarchiques sur le plan social et sécuritaire, ils ont tous pris fait et cause pour les peuples libyen et syrien. Il est évident qu’abattre les régimes libyen et syrien «isolerait» l’Iran, car le vrai danger pour les pétromonarchies, ce n’est pas tant l’enrichissement du nucléaire iranien, d’autant plus que l’Iran sait que s’il procédait à un essai nucléaire, il donnerait un prétexte tant attendu et il offrirait sur un plateau d’or l’«argument» aux Etats-Unis pour en finir avec l’Iran. Quitte à non seulement détruire les sites d’enrichissement nucléaire, mais à raser même des villes iraniennes au «prétexte sacro-saint de sauver l’humanité». Ni la Chine ni la Russie ne pourraient les en empêcher. Ce sera alors l’occupation et le changement du régime iranien. Par conséquent, l’Iran ne pèse rien sur le plan nucléaire. Le vrai danger c’est le dollar, en tant que monnaie de facturation du pétrole, qui aura un «effet lourd» sur les cours du pétrole.
Un monde à venir «difficile» pour les pays musulmans
Ainsi, on comprend pourquoi les Etats-Unis, l’Europe, Israël et les pétromonarchies ont tous intérêt à mettre fin à ces «enclaves de rébellion» constituées par l’Iran, la Syrie et le Liban qui continuent à résister à l’ordre occidental. En cas d’internationalisation du yuan et autres monnaies émergentes, le processus des déficits américains qui tendaient à déprécier la monnaie américaine et la hausse des prix du pétrole avec un effet déflationniste majeur (plus de demande de dollars par les pays consommateurs par la hausse des prix) sur les émissions monétaires américaines, ne pourrait plus jouer. Conséquence : les Américains se verraient obligés de lever des impôts ou de réduire les dépenses publiques, ou les deux. Même situation pour l’Europe. Israël ne pourrait plus compter sur l’aide américaine. Pour les pétromonarchies arabes, elles feront face à la «vérité des prix du pétrole», ce qui veut dire qu’elles aussi devront lever des impôts pour financer les dépenses publiques non couvertes par le pétrole.
Et là, ni les régimes islamiques ni tout autre régime politique arabe ne sauveront la mise aux populations, s’ils ne créent pas de l’emploi, s’ils n’investissent pas sur des créneaux porteurs pour la «paix sociale», s’ils ne s’ouvrent pas à la modernité. Sinon, ils risquent tout simplement des crises sans fin. Donc, être compétitifs dans un monde «devenu plus difficile pour l’ensemble des pays» sera le leitmotiv, tel est le futur du monde musulman, y compris l’Iran. Aucun système politique ne peut perdurer indéfiniment, tout est dans l’évolution des peuples et des générations. Guerre ou non contre l’Iran, la crise mondiale, en 2008, est comparable au «contingent» que fut la crise de 1929, et ce qui a prévalu après le deuxième conflit mondial, l’Afrique et l’Asie «se sont libérées» de la tutelle coloniale.
N. B. Cet article est extrait d’une étude qui a pour thème, «Orient, Occident et monde islamique. Histoire et perspective », du même auteur, 2012. (A paraître).
Sujet: Forum économique mondial sur la compétitivité des nations Mer 5 Sep 2012 - 18:45
Compétitivité : l’Algérie dégringole au 110e rang mondial
Algérie à la 110e place sur 144.
Mehdi Boutaleb - 05/09/2012 à 15:57
Citation :
Les classements internationaux se suivent et se ressemblent pour l’Algérie. La dernière livraison du Forum économique mondial sur la compétitivité des nations, publié ce mercredi 5 septembre, place l’Algérie dans une position peu enviable. Au total, 144 pays ont été intégrés cette année et l’Algérie est pointée à la 110e place d’un ensemble complexe de données et de calculs qui se basent sur pas moins de 115 critères. L’analyse s’inscrit dans un cadre très précis qui valorise d’abord les principes économiques, sociétaux et politiques des 100 entreprises qui composent le noyau dur de cette fondation. Dans le précédent rapport du Forum, l’Algérie était pointée au 87e rang d’un panel de 142 pays. Le recul est donc très important.
Sujet: Re: Économie mondiale Mer 5 Sep 2012 - 19:18
L’Algérie touche le fond
Citation :
L’Algérie touche le fond et recueille ses plus mauvaises notes pour les critères portant sur l’innovation, les institutions, l’efficacité du marché des biens de consommation, le niveau de développement du marché de la finance, la qualité des marchés du travail et des affaires, enfin sur les facteurs d’innovation et de technicité. Le rapport fonde aussi son analyse sur les réponses qualitatives à la question des principaux facteurs qui posent un problème pour le développement des affaires.
Et là, trois thèmes arrivent en tête de liste avec l’inefficacité de l’administration gouvernementale (20,5 % des réponses), l’accès aux financements (15,7 %) et la corruption (14 %). Deux autres thèmes suivent juste derrière avec chacun 8,1 % des réponses : une main‑d’œuvre pas assez ou mal formée et une offre insuffisante en infrastructures.
Sujet: Re: Économie mondiale Mer 5 Sep 2012 - 19:20
Citation :
Le Forum économique s’interroge en fait sur la compétence et le niveau de formation des habitants, l’accès à l’argent et la clarté des règles pour mener des affaires. Et si ces fondamentaux n’ont pas atteint un niveau jugé suffisant, une évolution économique ne pourra que difficilement se réaliser. Mais tout n’est pas à jeter dans l’Algérie qui obtient ainsi un très bon score sur les critères portant sur l’environnement macroéconomique (les grands principes de la croissance, de l’inflation, de la balance des paiements…) avec une 23e place. Tout comme sur la taille et donc le potentiel du marché de consommation avec une 49e place.
Alors, bien évidemment on ne peut comparer ces performances avec celles des pays les mieux classés, comme la Suisse, Singapour, la Finlande ou la Suède. Mais si l’on regarde chez nos voisins directs, on remarque que la Tunisie n’entre pas encore dans le classement et que le Maroc progresse de trois places depuis l’an dernier et arrive en 73e position. Le Maroc et l’Algérie souffrent exactement des mêmes maux avec, en tête, l’inefficacité de l’administration gouvernementale ; viennent ensuite l’accès aux financements, la corruption, la main‑d’œuvre et l’offre en infrastructures.
Sujet: Re: Économie mondiale Mer 5 Sep 2012 - 19:21
Citation :
Mais ce qui distingue les deux pays, c’est avant tout le niveau moyen des critères issus de l’analyse technique et statistique. L’Algérie oscille entre une note maximale de 5,7 sur 7 pour l’environnement macroéconomique et de 2,8 pour l’efficacité du marché du travail quand le Maroc obtient un maximum de 5,5 pour la santé et l’éducation primaire et un minimum de 3,4 pour les facteurs d’innovation et de technicité. Cela fait toute la différence pour les analystes du Forum, qui classent le Maroc dans le 3e chapeau des pays, ceux dont l’économie est tirée par la notion d’efficacité et l’Algérie qui est encore dans la phase de transition entre le groupe 2 et les économies de base.
Sujet: Re: Économie mondiale Mer 5 Sep 2012 - 19:28
Malheureusement, cette nouvelle est une grosse "hchouma" pour notre pays qui mérite bien mieux que cela compte tenu de ses potentialités.
Ce classement met indubitablement en relief l'improvisation tous azimut qui caractérise hélas notre économie nationale malmenée par la médiocrité des incompétents, des malhonnêtes et des assoiffés de pouvoir qui, aveuglés par leurs prétentions, ont perdu de vue toute vision économique mis à part bien sûr celle qui les concerne personnellement.
Le calcul politique véreux a détruit et anéanti le calcul économique sain.
Sujet: Re: Économie mondiale Jeu 6 Sep 2012 - 11:29
Classée au 110e rang sur 144 nations
L’Algérie perd trois places au classement du Forum économique mondial
Par : Meziane Rabhi - 06-09-2012
Citation :
La version 2012-2013 du rapport du Forum économique mondial sur la compétitivité (The Global Competitiveness Report) vient de paraître. À travers cette publication, les experts du Forum économique mondial établissent un classement annuel des différentes nations en fonction de leur indice global de compétitivité (The Global Competitiveness Index). Avec un indice global de 3,7 sur 7, l’Algérie se situe à la 110e place (sur 144 nations), reculant ainsi de trois rangs par rapport à son dernier classement (87e place sur 142 nations). Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Qatar (11e) prend la tête de la région tandis que l'Arabie Saoudite conserve sa place dans le top 20 (18e). Les Émirats arabes unis (24e) améliorent leurs performances alors que le Koweït (37e) enregistre une légère baisse.
Sujet: Re: Économie mondiale Jeu 6 Sep 2012 - 11:31
Citation :
Le Maroc (70e) et la Jordanie (63e) progressent légèrement. L’Égypte est classée au 107e rang. En Afrique subsaharienne, l'Afrique du Sud (52e) et l'île Maurice (54e) figurent dans la première moitié du classement.
Sujet: Re: Économie mondiale Jeu 6 Sep 2012 - 13:15
Citation :
Si l’Algérie affiche un niveau de performance moyen s’agissant du sous-indice “conditions de base” (institutions, infrastructures, environnement macroéconomique, santé et éducation primaire) noté 4,2, elle est beaucoup moins bien notée pour ce qui est des sous-indices “facteurs dynamiseurs” (formation et enseignement supérieur, efficacité des marchés, capacités technologiques…), avec un indice de 3,1, et “innovation et sophistication des entreprises”, avec un indice de 2,3. À un niveau un peu plus fin, on observe que ce sont surtout les dysfonctionnements et/ou le faible développement du marché en général (marché des biens et services, marché du travail, marchés financiers) et certaines insuffisances en matière de gouvernance institutionnelle, de formation, d’enseignement supérieur, d’innovation et de recherche qui pénalisent le pays.
Sujet: Re: Économie mondiale Jeu 6 Sep 2012 - 13:17
Citation :
À cet égard, le poids de la bureaucratie, le respect parfois aléatoire de la propriété intellectuelle, la lourdeur des procédures douanières, le faible accès aux financements privés et l’insuffisance des efforts en matière de R&D apparaissent comme les principaux points noirs à améliorer : sur tous ces critères l’Algérie se classe au-delà de la 100e place. En revanche, la bonne tenue des fondamentaux économiques du pays est soulignée par le rapport qui classe l’Algérie au 23e rang en matière d’environnement macroéconomique (au 6e rang en ce qui concerne le taux d’épargne et au 11e rang s’agissant de l’endettement public). L’Algérie affiche un bon niveau de performance concernant la taille du marché intérieur (47e position).
Sujet: Re: Économie mondiale Jeu 6 Sep 2012 - 13:18
Citation :
Pour la quatrième année consécutive, la Suisse arrive en tête du classement établi par le Rapport global sur la compétitivité, dont l’édition 2012-2013 est publiée hier par le World Economic Forum. Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande qui dépasse la Suède (4e). Ces pays ainsi que ceux d'Europe du Nord et d'Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l'Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les États-Unis (7e), Hong Kong (RAS) (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives.
Sujet: Morosité économique mondiale Mar 9 Oct 2012 - 1:56
Le FMI confirme la morosité économique mondiale
Le Monde.fr | 09.10.2012 à 00h51 • Mis à jour le 09.10.2012 à 01h22
Citation :
Voilà six mois que le Fonds monétaire international (FMI) abaissait ses prévisions de croissance pour 2012 et pour 2013. La version publiée mardi 9 octobre à l'occasion de la réunion de son assemblée annuelle à Tokyo ne fait pas exception : en juillet, le FMI s'attendait à une croissance mondiale de 3,5 % en 2012 et de 3,9 % en 2013 ; désormais, il prévoit respectivement 3,3 % et de 3,6 %. Le décrochage est net par rapport à l'an dernier (+3,8 %) et surtout par rapport à 2010 (+5,1 %). Le mot qui revient sous la plume des rédacteurs de ces prévisions est "déception ", car la situation médiocre où se débattent les Etats-Unis (+2,2 % en 2012 et 2,1 % en 2013) montre que Barack Obama ne profitera pas d'une embellie, s'il est réélu dans un mois. Mais la déception vient surtout de la zone euro qui confirme son statut "d'homme malade du monde" avec une récession annoncée de -0,4 % cette année et une reprise anémique de +0,2 % l'an prochain. Car ni l'Allemagne (+0,9 % et +0,9 %) ni la France (+0,1 % et +0,4 % alors que son nouveau président attend +0,8 %...) ne pourront compenser les récessions de l'Espagne (-1,5 % et -1,3 %), de l'Italie (-2,3 % et -0,7 %), du Portugal (-3 % et -1 %) et surtout de la Grèce (-6 % et -4 %).
LES "BRICS" NE SCINTILLENT PLUS
La crise de la dette dans la zone euro et la purge immobilière américaine ont fini par affecter les économies émergentes et en développement par le biais d'un recul de leurs exportations, comme le prouve la chute de la croissance du commerce mondial, revenue de +12,6 % en 2010 à +5,8 % en 2011 et à +3,2 % cette année. La Chine qui a tiré l'économie mondiale depuis dix ans s'essouffle (+7,8 % et +8,2 %), tout comme l'Inde (+4,9 % et +6 %), le Brésil (+1,5 % et 4 %), la Russie (+3,7 % et +3,8 %) et l'Afrique du sud (+2,6 % et +3 %). Autrement dit, les fameux "Brics" ne scintillent plus comme en 2010 où ils ont symbolisé la reprise mondiale.
On notera la poursuite de l'étonnante croissance de l'Afrique sub-saharienne (+5 % et +5,3 %) qui déjoue tous les pronostics afro-pessimistes annonçant sa rechute pour cause de renchérissement des prix alimentaires ou pour cause d'achats moindres de ses matières premières.
Le FMI s'inquiète de trois risques qui pourraient, dans son scenario le plus noir, renvoyer à plusieurs années une vraie reprise. Le premier est évidemment la zone euro qui n'en finit pas d'installer des pare-feux et de pratiquer une politique monétaire très accommodante ce qui rassure les marchés, mais dont la crédibilité pâtit des palinodies de ses gouvernements et de la faiblesse de ses institutions. Une aggravation des problèmes grec et espagnol pourrait coûter à ses pays les plus solides près de 1,7 point de croissance et au reste du monde jusqu'à 1,5 point, ce serait la récession assurée pour nombre d'économies.
Le deuxième risque souligné par le FMI est le problème des déficits américains. La " falaise budgétaire " - c'est-à-dire les coupes automatiques qu'une absence d'accord entre démocrates et républicains entraînerait dans le budget fédéral – ferait basculer les Etats-Unis dans le récession et déclencherait une crise de confiance mondiale dont le Fonds ne dit pas la gravité.
AJUSTEMENT BUDGÉTAIRE "GRADUEL ET SOUTENABLE"
Le troisième problème est contenu dans une annexe du rapport intitulée " Sous-estimons-nous le multiplicateur budgétaire à court terme ? " Sous cette forme interrogative et très technique, c'est la validité des budgets d'austérité qui ont fleuri dans le monde depuis un an qui est remise en cause. Le Fonds estimait que le multiplicateur des mesures budgétaires était de 0,5, or il lui semble que le vrai chiffre serait plutôt de 1,5, ce qui veut dire que lorsqu'un gouvernement réduit ses déficits d'un point de produit intérieur brut, il ampute de facto ce même produit de 1,5 point. Le remède empoisonnerait silencieusement le malade... Le FMI n'en est pas encore à demander aux pays en grande difficulté financière de mettre un terme à leurs efforts de redressement, mais il laisse entendre de plus en plus clairement– et à plusieurs endroits dans son rapport prévisionnel – qu'il faut adoucir les mesures de rigueur chez ceux qui le peuvent (L'Allemagne ?) ou qui ont été trop sévères (Le Brésil ? Le Royaume-Uni ?) et donner un peu de temps au temps pour revenir aux grands équilibres demandés par les marchés.
Désormais, le FMI parle de pratiquer un ajustement budgétaire "graduel et soutenable", jargon qui le rapproche, mine de rien, du gouvernement espagnol de M. Rajoy demandeur d'un adoucissement de la potion amère qu'il inflige à son peuple.
Sujet: Le chômage mondial augmentera en 2013 Mar 22 Jan 2013 - 23:28
De nouveau en hausse, le chômage mondial pourrait continuer d'augmenter en 2013, selon l'OIT
2013-01-23 01:46:26 xinhua
Citation :
Après avoir reculé pendant deux années consécutives, le chômage mondial connaît une nouvelle poussée et pourrait encore augmenter en 2013, met en garde l'Organisation internationale du Travail (OIT) dans un nouveau rapport, publié mardi, qui révèle cependant de fortes variations selon les régions.
D'après ce document, le nombre de chômeurs à l'échelle mondiale a grimpé de 4,2 millions en 2012 pour dépasser les 197 millions et atteindre un taux de 5,9%, selon les Tendances mondiales de l'emploi 2013.
Un quart de la hausse du chômage en 2012 s'est produite dans les économies avancées, tandis que trois quarts de cette hausse avaient lieu dans d'autres régions du monde, avec des effets significatifs dans des économies en développement en Asie de l'Est, en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.
« La conjoncture économique incertaine et l'inadéquation des politiques mises en place pour y remédier ont affaibli la demande, freinant l'investissement et les embauches », indique dans un communiqué de presse le directeur général de l'OIT, Guy Ryder.
«Cela a prolongé l'effondrement du marché du travail dans de nombreux pays, faisant chuter la création d'emplois et s'allonger la durée du chômage, même dans les pays qui comptaient auparavant peu de chômeurs et avaient un marché du travail dynamique», a-t-il indiqué.
« Par ailleurs, nombre de nouveaux emplois exigent des compétences que les demandeurs d'emploi ne possèdent pas », explique-t-il.
« Les gouvernements devraient intensifier leurs efforts pour financer des activités de formation et de recyclage des compétences afin de résorber ce décalage qui touche tout particulièrement les jeunes», a-t-il souligné.
Le rapport montre que le nombre de travailleurs pauvres dans le monde continue de chuter, mais à un rythme plus lent qu'avant la crise. Une classe laborieuse à revenu intermédiaire est aussi en plein essor dans les pays émergents, ce qui pourrait donner un nouvel élan à l'économie mondiale. Mais, pour le moment, leur pouvoir d'achat ne peut compenser la croissance lente qui prévaut dans les pays avancés.
Pour ce qui est du moyen terme, la reprise économique mondiale prévue ne devrait pas être suffisamment forte pour faire baisser rapidement le chômage et le nombre de demandeurs d'emploi devrait augmenter pour dépasser les 210 millions au cours des cinq prochaines années, prédit le rapport.
La situation du marché du travail demeure particulièrement sombre pour les jeunes dans le monde, avec presque 74 millions de personnes âgées entre 15 à 24 ans qui sont sans emploi – soit un taux de chômage des jeunes de 12,6%.
Fait particulièrement inquiétant, de plus en plus de jeunes font l'expérience du chômage de longue durée. Environ 35% des jeunes chômeurs sont privés d'emploi depuis six mois ou plus. En conséquence, ils sont de plus en plus nombreux à se décourager et à quitter le marché du travail.
Connaître d'aussi longues périodes de chômage ou encore abandonner le marché du travail en début de carrière porte préjudice aux perspectives de long terme. Cette inactivité entame les compétences professionnelles et sociales des jeunes et les empêche d'acquérir une expérience professionnelle sur le tas.
Les différences régionales en matière de chômage des jeunes sont susceptibles de s'accentuer. Il est prévu que la situation s'améliore lentement dans les économies développées au cours des cinq prochaines années, mais le chômage des jeunes va probablement augmenter dans les économies émergentes d'Europe orientale, d'Asie de l'Est et du Sud-Est et du Moyen-Orient.
« La dimension mondiale de la crise implique que les pays ne peuvent en gérer l'impact tout seuls, en prenant uniquement des mesures de portée nationale », affirme le directeur de l'OIT. « Le haut degré d'incertitude, qui retarde les investissements et la création d'emplois, ne baissera pas si les pays élaborent des solutions contradictoires ».
Le rapport invite par ailleurs les responsables politiques à se pencher aussi sur trois autres enjeux qui sont interdépendants: coordonner l'action de soutien à la demande globale, en particulier au moyen d'investissements publics tant que les investissements privés sont timides; traiter les problèmes croissants d'inadéquation du marché du travail par le biais de programmes de formation et reconversion; et donner la priorité à la lutte contre le chômage des jeunes. Fin
FMI: l’économie mondiale freinée par un nouvel accès d'«incertitude»
AFP 8 OCTOBRE 2013 À 17:29 (MIS À JOUR : 8 OCTOBRE 2013 À 19:38)
Chrisine Lagarde le 3 octobre 2013 à Washington (Photo Jim Watson. AFP)
Cinq ans après la crise financière, le FMI s’est inquiété mardi de la difficile mue de l’économie mondiale, freinée par «l’incertitude» budgétaire et monétaire aux Etats-Unis et les «déconvenues» en provenance des pays émergents. «L’économie mondiale avance à faible vitesse, les moteurs de l’activité changent et les risques de dégradation persistent», résume le Fonds monétaire international dans ses projections économiques semestrielles, n’excluant pas «de nouvelles crises».
Ce tableau morose contraint le FMI à réviser ses prévisions à la baisse. Après avoir gagné 3,2% en 2012, le PIB mondial ne devrait plus progresser que de 2,9% cette année et de 3,6% en 2014, soit respectivement 0,3 et 0,2 point de moins qu’estimé en juillet.
Cette année encore, la zone euro sera la seule région du monde en récession mais le FMI table sur un rebond en 2014 et décèle déjà de légers signes d’amélioration en France et en Allemagne.
Ce «noyau dur montre enfin des signes de reprise qui n’est pas dû à des changements politiques récents mais à un changement d’état d’esprit, qui produit (...) en partie des effets», a estimé le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, lors d’une conférence de presse à Washington.
Regards braqués sur les Etats-Unis
Le Fonds braque du coup davantage son regard vers les Etats-Unis en dressant un diagnostic paradoxal: le pays sera le «principal» moteur de la croissance mondiale mais la paralysie budgétaire qui le frappe menace de faire dérailler son économie.
Alors que la date-limite du 17 octobre approche, l’échec du Congrès américain à relever la limite légale de la dette pourrait bien transformer la reprise du pays «en récession et même pire», a averti M. Blanchard.
Une telle hypothèse pourrait également provoquer «d’importantes turbulences sur les marchés financiers» à l’étranger, a-t-il ajouté.
Dans un tel climat d'«incertitude», le pays, qui pèse près d’un quart du PIB mondial, progressera moins vite que prévu en 2013 (+1,6%) comme en 2014 (+2,6%), estime le Fonds, qui s’inquiète également des répercussions de la politique monétaire américaine.
La perspective d’une réduction imminente des injections de liquidités de la Réserve fédérale (Fed) agite les marchés depuis plusieurs mois et a déjà provoqué des reflux de capitaux hors des pays émergents, plombant leur économie et leur devise.
Les monnaies brésilienne, indienne ou turque ont récemment plongé face au billet vert, soumettant ces pays à des «mini-tests de résistance» et révélant des «vulnérabilités accrues», selon le Fonds.
L’impact d’un changement de cap de la Fed pourrait être d’autant plus fort que la Chine et un «nombre croissant» d’économies émergentes arrivent à «la fin d’un cycle» qui les a vues porter l’économie mondiale à bout de bras, affirme le rapport.
«La plus importante information en ce moment vient des économies émergentes où la croissance a décliné, souvent davantage que ce que nous avions prévu», convient M. Blanchard, assurant que les réponses politiques à apporter seront «plus complexes».
Par rapport à juillet, le Fonds s’attend d’ailleurs à une décélération de l’activité bien plus marquée que prévu en Inde (-1,8 point à 3,8%) ou en Russie (-1,0 point à 1,5%) en 2013 alors que la Chine devrait principalement être affectée en 2014 (-0,4 point à 7,3%) tout comme le Brésil (-0,7 point à 2,5%).
Le réajustement à Pékin inquiète modérément le FMI qui y voit un signe bienvenu «de transition vers une trajectoire de croissance plus équilibrée et plus durable».
Mais, selon le Fonds, la situation est bien différente en Inde ou au Brésil où l’excès de «réglementation» et le manque d’infrastructures freinent l’activité.
Peu financiarisée, l’Afrique sub-saharienne devrait rester à l’écart de ce tumulte et voir son PIB s’accélérer en 2013 (5,0%) et surtout en 2014 (6,0%), indique le Fonds.
Le fléau du chômage continuera, lui, de frapper pays émergents et développés sans distinction, déplore enfin le rapport.
«Le chômage restera à un niveau inacceptable dans de nombreuses économies avancées mais également dans plusieurs marchés émergents, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», épicentres du printemps arabe, souligne le Fonds monétaire.