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La Syrie ripostera à toute attaque

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MessageSujet: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyMer 28 Aoû 2013 - 3:54

Bachar Al-Assad serait arrivé à Téhéran, selon une télévision iranienne. Ses proches menacent Israël

28/08/2013

La Syrie ripostera à toute attaque 5799083-8645467

Citation :
Une télévision iranienne, relayée par des médias libanais, cite à son tour des sources du ministère iranien des Affaires étrangères, qui affirment que Bachar Al-Assad est arrivé à Téhéran par surprise, accompagné de plusieurs membres de sa famille et de ses proches, dont des membres du gouvernement.

A ce stade, et en dépit de la multiplication des sources qui reprennent la télévision iranienne, rien ne permet de confirmer cette information. Mais il serait plausible qu’un homme aussi lâche, qui n’hésite pas à utiliser l’arme chimique contre la population civile, puisse s’enfuir dès que l’Occident menace de punir le criminel de haut rang qu’il est. Assad aura-t-il fui en Iran ? Serait-il venu chercher l’appui de la République islamique, après que la Russie ait annoncé l’évacuation de ses ressortissants de Tartous, et affirmé ne vouloir s’engager dans aucun conflit armé pour sauver son régime ? Ou, tout simplement, Assad s’est-il rendu à Téhéran dans le cadre d’une manœuvre destinée à résorber la colère et éviter la mise à exécution des menaces occidentales ? Les prochains jours devraient apporter la réponse.

Pendant ce temps, des milieux proches d’Assad menacent de riposter à toute frappe occidentale en s’en prenant à Israël. Ils affirment, dans le quotidien koweïtien « Al-Raï » de mercredi 28 août que « les missiles syriens sont beaucoup plus proches des cibles stratégiques israéliennes que ne l’étaient les missiles irakiens de Saddam Hussein ». Mais les mêmes sources syriennes tentent de nuancer en affirmant que « si les frappes américaines sont ponctuelles et si elles visent simplement à rassurer la conscience d’Obama, la Syrie ne ripostera pas. Mais si les frappes sont foudroyantes, et si elles visent réellement à renverser le régime, Israël sera sus un déluge de feu ».
http://www.mediarabe.info/spip.php?article2352
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyMer 4 Sep 2013 - 17:28

La Syrie ne pliera pas “même s’il y a troisième guerre mondiale”

Par Agence | 04/09/2013 | 15:42

Citation :
Le régime syrien ne cèdera pas face aux menaces de frappe occidentale même en cas de troisième guerre mondiale, a affirmé mercredi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad dans une interview exclusive à l’AFP.

Il a également indiqué que Damas avait pris “toutes les mesures” pour faire face à une éventuelle attaque et qu’il mobilisait ses alliés face à l’axe mené par les Etats-Unis et la France, qui cherchent à mettre en place une coalition pour mener des frappes contre le régime en représailles à une attaque chimique présumée.

“Le gouvernement syrien ne changera pas de position même s’il y a une troisième guerre mondiale. Aucun Syrien ne peut sacrifier l’indépendance de son pays”, a affirmé M. Moqdad.

“Si la France veut soutenir Al-Qaïda et les Frères musulmans comme elle les a soutenus en Egypte et dans d’autres régions du monde, elle va vers un échec en Syrie”, a-t-il dit dans cet entretien mené au ministère des Affaires étrangères à Damas.

“Nous n’allons pas donner des informations sur la manière dont la Syrie va riposter (…) La Syrie a pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression”, a affirmé le ministre.

“La Syrie, en vertu de la charte de l’ONU, a le droit de riposter à une telle agression qui n’a aucune justification dans le droit international”, a-t-il précisé.

“Personne ne peut prédire la situation dans la région après le début de cette agression”, a prévenu M. Moqdad.

Il a également affirmé que le pouvoir syrien mobilisait ses alliés face à Washington et ses alliés.

“Les Etats-Unis mobilisent actuellement leurs alliés en vue d’une agression contre la Syrie. Je pense que, de son côté, la Syrie a le droit de mobiliser ses alliés et que ces derniers lui offrent toutes sortes de soutien”, a-t-il dit sans vouloir donner de détail.

“L’Iran, la Russie, l’Afrique du Sud et des pays arabes ont refusé cette agression et sont prêts à faire face à cette guerre que vont déclarer les Etats-Unis et ses alliés, y compris la France, contre la Syrie”, a indiqué M. Moqdad.

Selon lui, “la position russe est inchangée. C’est une position responsable (d’un pays) ami qui est en faveur de la paix”, a-t-il dit.

Le président russe Vladimir Poutine avait exigé mercredi que les Occidentaux présentent à l’ONU des “preuves convaincantes” de l’usage d’armes chimiques par le pouvoir, affirmant que son pays serait dans ce cas prêt “à agir le plus résolument et sérieusement possible”.(Afp)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/la-syrie-ne-pliera-pas-meme-sil-y-a-troisieme-guerre-mondiale/
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Aladin

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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptySam 7 Sep 2013 - 0:00

Poutine : la Russie va aider la Syrie en cas de frappes militaires

06/09/2013

La Syrie ripostera à toute attaque 5825869-8685956

Citation :
La Russie va apporter son aide à la Syrie en cas d'une attaque militaire extérieure, a indiqué le président russe Vladimir Poutine.

« Allons-nous aider la Syrie ? Oui », a indiqué le chef d’Etat russe vendredi lors de la conférence de presse à l’issue du sommet du G20. « Nous les aidons actuellement, nous fournissons des armes, coopérerons dans le domaine économique, et je l'espère, il y aura davantage de coopération dans le domaine humanitaire », a indiqué le président.

Selon Poutine, les Etats-Unis et d'autres pays, ayant commencé l’opération militaire en Syrie, se mettront hors la loi, parce que de telles actions ne sont possibles qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies.
http://french.ruvr.ru/news/2013_09_06/Poutine-la-Russie-va-aider-la-Syrie-en-cas-de-frappes-militaires-0974/ http://french.ruvr.ru/news/2013_09_06/Poutine-la-Russie-va-aider-la-Syrie-en-cas-de-frappes-militaires-0974/
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Icarus
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyDim 8 Sep 2013 - 19:38

La DCA syrienne capable de riposter?

Dimanche, 08 septembre 2013 07:59

La Syrie ripostera à toute attaque 1573a06e7fb0758845375667ac8296aa_XL

Citation :
IRIB- Selon une source militaire russe, "la DCA syrienne a la capacité de détruire des missiles Tomahawk américains".

D'après le journal Nezavisimaya Gazeta, citant cette source militaire, le système de défense anti aérien est capable de détruire tous les avions de combat ennemis ainsi que la moitié des missiles Tomahawk qui seraient tirés en direction de la Syrie.

Selon Inter fax , le navire de guerre russe , Nicolaï Filchenkov de la flotte de la mer Noire appareille en ce moment vers la Méditerranée tout comme le patrouiller Smetlivy qui partira pour la Méditerranée entre le 12 et le 14 septembre. l'armada russe déployé dans la région ne participera pas directement dans un éventuel conflit, selon les responsables milityaires russes mais selon toute vraisemblance, la flotte vise à appuyer la Syrie dans son éventuelle riposte anti américaine .

Pour être de conception russe, la DCA syrienne est bien connu des russes qui semblent via un soutien maritime vouloir obvier à ses manques et en faire un rempart solide contre les raids aux missiles ou les frappes aériennes éventuelles des Etats Unis.
http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/273843-la-dca-syrienne-capable-de-riposter
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Benbadis
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyDim 8 Sep 2013 - 23:31

Assad assure qu'il n'est pas responsable de l'attaque chimique du 21 août

A.C. | Publié le 08.09.2013, 17h01 - LeParisien.fr

La Syrie ripostera à toute attaque 3101425_sana594-502650-01-02_640x280

Citation :
Le président syrien Bachar El-Assad a affirmé à CBS ce dimanche qu'il n'était pas responsable de l'attaque chimique du 21 août à Damas (Syrie). | (AFP.)

Cette fois, Bachar al-Assad le dit clairement : il n'est pas responsable de l'attaque chimique du 21 août dans un quartier de Damas (Syrie), qui aurait fait entre 300 et 1400 morts selon les estimations. Il l'a affirmé à une journaliste de CBS qui l'a interviewé à Damas.

«La chose la plus importante qu'il ait dite, c'est "il n'y a pas de preuve que j'ai utilisé des armes chimiques contre mon peuple"», a ajouté le journaliste américain. Des extraits de l'interview avec le dirigeant syrien devaient être diffusés lundi matin par la chaîne puis l'intégralité lundi soir sur une autre chaîne, PBS.

Dans une interview au Figaro la semaine dernière, le président syrien avait déjà laissé entendre qu'il n'était pas responsable de cette attaque, défiant «les États-Unis et la France d'avancer une seule preuve». «Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive : est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique?» s'était-il interrogé.

Les services secrets allemands auraient confirmé

Ce dimanche, le quotidien allemand Bild cite par ailleurs une source du BND, les services secrets allemands, qui affirme que Bachar al-Assad n'aurait pas donné l'ordre de l'attaque chimique. Selon une conversation interceptée par le BND, il ne l'aurait jamais approuvé personnellement. De hauts gradés de l'armée syrienne «réclament régulièrement depuis environ quatre mois des attaques chimiques au palais présidentiel à Damas (mais) ces demandes ont été toujours refusées, et l'attaque du 21 août n'a vraisemblablement pas été approuvée personnellement par Bachar al-Assad», écrit le Bild am Sonntag.

A la veille de cette semaine décisive, qui doit voir le Congrès américain voter pour ou contre une intervention en Syrie et François Hollande s'adresser aux Français, les préparatifs continuent en France et aux Etats-Unis. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a poursuivi dimanche en Europe son offensive diplomatique pour justifier des frappes.

Après avoir obtenu samedi le «soutien politique» des Européens à une «réponse claire et forte», le responsable américain a rencontré à Paris ses homologues de plusieurs pays arabes ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Ensemble, ils ont conclu qu'«une ligne rouge» avait été franchie.
http://www.leparisien.fr/international/assad-assure-qu-il-n-est-pas-responsable-de-l-attaque-chimique-du-21-aout-08-09-2013-3117615.php
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyMer 11 Sep 2013 - 12:22

La Syrie, enjeu d'une guerre froide sans merci entre Arabie Saoudite et Iran

Interview de Romain Caillet

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Romain Caillet, doctorant en histoire contemporaine à l'Institut Français du Proche-Orient (IFPO).

Rédigé par Maria Magassa-Konaté | Mardi 10 Septembre 2013
               
La guerre des images bat son plein. Washington a envoyé aux sénateurs des extraits vidéo montrant des Syriens morts ou agonisants, probablement empoisonnés au gaz lors de l’attaque chimique meurtrière du 21 août dernier, pour les convaincre de voter en faveur d'une intervention en Syrie à laquelle le Congrès américain débat depuis lundi 9 septembre. Dans le même temps, les preuves que doivent rapporter des inspecteurs de l'ONU quant à la responsabilité du régime dans cette attaque se font attendre. De leur côté, les pays arabes sont résolument divisés sur cette question. Romain Caillet, doctorant en histoire contemporaine, dont les travaux portent sur le salafisme, nous éclaire sur la position des puissances occidentales et des pays arabes mais aussi sur les luttes d’influence d’un conflit qui perdure depuis plus de deux ans.

La Syrie ripostera à toute attaque 5832343-8696137
Le bilan humain et matériel causé par la guerre en Syrie s'alourdit de jour en jour.

Citation :
Saphirnews : Il semblerait que les puissances occidentales, en se taisant sur le coup d’Etat égyptien mais en voulant intervenir en Syrie, privilégient des « islamistes jihadistes » plutôt que des Frères musulmans démocratiquement élus…

Romain Caillet : Non, au contraire. Si l’Occident participe effectivement à l’armement de la composante islamiste de l’Armée syrienne libre (ASL), notamment le Front de Libération Islamique de la Syrie (FLIS) dont une bonne partie des brigades (Liwâ’ al-Islâm, Liwâ’at-Tawhîd ou les Faucons du Levant) ont une base salafie, non jihadiste, les cadres de ces brigades sont en revanche plus proches des Frères musulmans. Cela fait bien entendu partie de la propagande du régime syrien de prétendre que l’Occident est l’allié d’Al-Qaïda mais, en réalité, sur le terrain, c’est totalement faux.

On peut même penser que si l’Occident décidait de mener une intervention militaire déstabilisant réellement le régime, la seconde étape serait ensuite d’envoyer des drones pour abattre les leaders jihadistes en Syrie. La CIA envisage d’ailleurs officiellement le projet, d’une guerre des drones contre les jihadistes syriens, depuis près de six mois.

De la même manière, contrairement à ce que l’on peut entendre, l’Arabie Saoudite ne soutient absolument pas les groupes jihadistes en Syrie, que ce soit Jabhat an-Nusra ou l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Ces deux groupes sont des ennemis du régime saoudien, qui est en guerre totale contre le courant jihadiste depuis près de dix ans. Rappelons qu’il y a seulement quatre ans, en août 2009, un membre d’Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA) a tenté d’assassiner le vice-ministre de l'Intérieur, Mohammed ben Nayef, dans un attentat-suicide.
En revanche, un soutien militaire et financier est effectivement accordé par le royaume saoudien à des mouvements d’inspiration salafie, mais qui n’auraient pas pris les armes dans un autre contexte que celui de la Syrie.

Les puissances occidentales apportent donc leur soutien aux Frères musulmans en Syrie, mais pourquoi pas en Egypte ?
Romain Caillet : Après le coup d’Etat du 3 juillet 2013, l’Occident a effectivement timidement soutenu les Frères musulmans mais celui-ci s’est retrouvé piégé par son alliance avec l’armée égyptienne. La relation des Etats-Unis avec l’armée égyptienne est tellement ancienne et profonde qu’ils ne pouvaient la rompre au profit des Frères musulmans, avec qui, finalement, peu de liens stratégiques avaient été noués.

Leur alliance avec l’armée est donc plus forte ?
Romain Caillet : Oui, tout a fait. Les Frères musulmans étaient devenus un de leurs nouveaux partenaires mais les Etats-Unis ont, très rationnellement, privilégié leur partenaire historique.

Quelle est la part des groupes « islamistes jihadistes » dans le conflit syrien ?

Romain Caillet : Si on parle des groupes purement jihadistes, c’est-à-dire ceux qui rejettent les principes de la démocratie, le cadre national syrien, la coalition d’Istanbul mais aussi toute relation avec l’Occident et les régimes arabes du Golfe, ils représentent environ 10 à 15 % des hommes sur le terrain.

Cependant, ils disposent d’une influence importante sur la rébellion, notamment en raison de leur capacité militaire, et de leur abnégation au combat, supérieures à celles des autres brigades. Avant de combattre en Syrie, les plus âgés d’entre eux ont participé jusqu’à parfois cinq conflits (Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak et Libye), ce qui leur donne une expérience particulièrement appréciée auprès des combattants syriens.

Comment se financent-ils ?

Romain Caillet : Le principal groupe jihadiste est aujourd’hui l’EIIL, véritable Etat dans l’Etat en Irak. Il dispose d’un ministère des Finances qui prélèvent des impôts (notamment la zakât) auprès des populations sunnites en Irak. C’est lui qui a formé, financé et équipé Jabhat an-Nusra avant d’annoncer officiellement sa présence en Syrie en avril 2013. Au cours de ces derniers mois, l’EIIL s’est emparé de plusieurs puits de pétrole à l’est de la Syrie, renforçant ainsi son indépendance économique et financière.

Vous êtes au Liban. La position de Beyrouth contre une intervention militaire vous étonne-t-elle ?

Romain Caillet : Officiellement, il y a une politique de distanciation vis-à-vis de la crise syrienne, qui est prônée par tous les partis au Liban. Mais, dans les faits, c’est toujours la coalition pro-régime syrien du 8 mars (dont le Hezbollah fait partie, ndlr), toujours au pouvoir malgré la démission de son gouvernement, qui mène une politique favorable aux intérêts du régime de Bachar al-Assad. Toutefois, cette politique favorable aux intérêts du régime syrien est un plus feutrée que celle qui est affichée par l’Irak chiite de Nouri al-Maliki.

Pour quelles raisons ?

Romain Caillet : La coalition du 8 mars doit tenir compte de l’autre partie du spectre politique libanais, le 14 mars, qui, lui, soutient la rébellion syrienne. A l’inverse, en Irak, depuis l’occupation américaine, les institutions de l’Etat sont passées totalement sous la domination des chiites, favorables au régime alaouite de Bachar al-Assad, tandis que les Arabes sunnites, soutenant la révolution syrienne, sont désormais une minorité affaiblie, n’ayant pas les moyens d’influencer la politique de leur gouvernement.

Afin d’illustrer le positionnement sectaire de certains membres du gouvernement al-Maliki, rappelons que Hadi al-Amir, ministre des Transports, s’est déclaré favorable à l’engagement des combattants chiites irakiens aux côtés du régime de Bachar al-Assad.

C’est une position opposée à celle de l’Arabie Saoudite et des autres riches pays du Golfe. Qu’en pensez-vous ?

Romain Caillet : Je ne pense pas qu’il faille opposer « riches pays du Golfe » et « républiques populaires », lorsqu’on analyse la guerre froide qui oppose l’Arabie Saoudite à l’Iran, l’exemple égyptien est d’ailleurs là pour nous le rappeler.

En réalité, la Syrie est aujourd’hui le principal terrain d’affrontements entre l’axe saoudien et l'axe iranien. C’est ce qui détermine le positionnement de leurs alliés respectifs dans la crise syrienne, allant parfois même à l’encontre de leurs propres intérêts. Ainsi, en Jordanie, le gouvernement du roi Abdallah II, qui redoute que la chute du régime syrien ne le menace à son tour, est contraint de soutenir, à contre-cœur, la révolution syrienne au nom de son alignement sur l’axe saoudien.

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Bachar al-Assad avec l'ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

Pourquoi l’Arabie Saoudite, habituellement critique envers les révolutions populaires, adopte-t-elle un discours différent avec la Syrie ?

Romain Caillet : Au début de la révolution syrienne, en mars 2011, les responsables saoudiens ont fait preuve de beaucoup de retenue en raison, justement, de leur hostilité de principe aux manifestations populaires et à l’instabilité politique. Sur la scène régionale, c’est surtout le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui fut le premier à se positionner ouvertement en faveur de la révolution syrienne.

Puis au fur et à mesure que le régime syrien s’est affaibli, il est progressivement tombé sous la coupe des services iraniens venus dès les débuts de la révolution pour superviser la répression des manifestants.

Aujourd’hui, la structure du régime syrien tel qu’il existait avant la révolution n’est plus. Bachar al-Assad est devenu un vassal de l’Iran, consulté désormais dans toutes les décisions importantes prises à Damas. Dans cette perspective, qu’on a parfois du mal à comprendre en Europe, notamment en France où certains éditorialistes voient encore le régime syrien comme un bastion de la laïcité en terre arabe alors qu’il n’est plus qu’un satellite de Téhéran, la dimension du conflit a changé pour l’Arabie Saoudite.

D’ailleurs, à ce jour, c’est non plus le Qatar mais l’Arabie Saoudite qui fait office de principal bailleur de fonds pour la plupart des brigades de l’ASL.

L’Arabie Saoudite a pris le dessus sur le Qatar ?

Romain Caillet : Oui. Il y a même des brigades qui étaient jusque-là financées par le Qatar. Je pense notamment à Liwâ’ al-Islâm du FLIS, à Damas, qui sont en train de passer sous influence saoudienne.

Est-ce le Qatar qui se met en retrait ou l’Arabie Saoudite qui veut intensifier sa présence dans ce conflit ?

Romain Caillet : Un peu des deux. Il y a effectivement un nouveau gouvernement qatari qui cherche à se mettre en retrait par rapport à la politique de son prédécesseur, dont l’activisme avait fini par agacer ses partenaires arabes et occidentaux. D’autre part, l’Arabie Saoudite veut désormais se positionner davantage sur le champ de bataille syrien, dans le cadre de sa guerre froide contre l’Iran.
Ainsi, on remarque que plus l’Iran et ses affidés du Hezbollah s’investissent aux côtés du régime alaouite, plus l’Arabie Saoudite, en retour, accentue son soutien à l’ASL.

Sur le long terme, le Hezbollah libanais pourrait d’ailleurs devenir un boulet pour Bachar al-Assad dans le sens où ce dernier a élaboré sa communication avec l’Occident, notamment la France et l’Europe, en se présentant comme le dernier chef d’Etat laïc du monde arabe. Or, ce type de discours devient intenable lorsque l’on est l’allié du Hezbollah, qui figure sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis et, pour sa branche militaire, depuis juillet 2013, sur celle de l’Union européenne.

En toile de fond, il y a le conflit entre sunnites et chiites. Quelle est la place du fait religieux dans cette lutte d’influence ?

Romain Caillet : Au début, lors de la phase des manifestations, puis durant la première année de ce qu’il faut bien appeler aujourd’hui « la guerre de Syrie », il s’agissait davantage d’un conflit entre sunnites et alaouites plutôt qu’une guerre opposant des sunnites aux chiites.

Rappelons que même si les alaouites représentent effectivement une branche du chiisme, ces derniers sont considérés comme des hérétiques par les oulémas chiites. Ainsi, au début de la révolution syrienne, la majorité des opposants au régime n’étaient absolument pas anti-chiites mais une partie importante d’entre eux, notamment ceux qui sont issus des milieux populaires, se sentait dominée par une communauté alaouite, malheureusement assimilée au régime des Assad.

Au cours de la phase suivante du conflit, l’Iran et le Hezbollah ont affiché de plus en plus ostensiblement leur soutien économique, politique et militaire au régime, nourrissant ainsi en réaction une telle colère parmi les révolutionnaires syriens que la lutte contre les alaouites est quasiment passée au second plan derrière un conflit purement sunnites/chiites.

Parlez-nous des réfugiés syriens au Liban…

Romain Caillet : Toutes les composantes de la société et de la scène politique syrienne sont présentes au Liban. Parmi le million de Syriens qui s'est réfugié au pays du Cèdre, on trouve bien entendu des partisans de la révolution mais aussi des gens soutenant encore Bachar al-Assad ou de simples citoyens, indifférents aux enjeux du conflit mais pas à ses conséquences concrètes, dont les préoccupations sont d’ordre davantage matériel que politique.

Une intervention étrangère est-elle attendue par ces réfugiés ?

Romain Caillet : Difficile pour un chercheur français d’avoir une idée de l’avis de la majorité silencieuse n’appartenant réellement à aucun des deux camps. Au début de la révolution, la majorité des réfugiés syriens au Liban venaient des régions très majoritairement favorables aux rebelles, notamment de Homs et d'Idlib, si bien qu’il était rare de pouvoir rencontrer un Syrien sunnite se déclarant partisan du régime.

Mais, depuis l’arrivée d’une partie importante de la petite et moyenne bourgeoisie damascène, majoritairement favorable à une solution politique, les choses ont un peu changé. Hormis les fidèles de Bachar al-Assad, bien entendu opposés à une intervention étrangère contre le régime qu’ils soutiennent, il me semble que les membres de la classe moyenne et de la petite bourgeoisie craignent que des frappes occidentales, qui ne déboucheraient pas sur une solution politique, aggravent encore la violence et les destructions, notamment à Damas.

Une victoire de la révolution ne pouvant avoir lieu, en raison des forces en présence, et de leurs alliés respectifs, sans une destruction, au moins partielle, de la capitale syrienne.
http://www.saphirnews.com/La-Syrie-enjeu-d-une-guerre-froide-sans-merci-entre-Arabie-Saoudite-et-Iran_a17504.html
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyMer 18 Sep 2013 - 19:27

Hélicoptère abattu : Ankara met en garde Damas contre des représailles

Par Agence | 18/09/2013 | 19:19

Citation :
Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a mis en garde mercredi le régime syrien contre toute velléité de représailles après la destruction d’un hélicoptère syrien lundi, affirmant qu’il y aurait des conséquences.

Même si le régime syrien envisage des représailles, il devrait savoir qu’il aura à en assumer les conséquences, a déclaré le chef de la diplomatie turque au cours d’une conférence de presse à Ankara.

M. Davutoglu a par ailleurs estimé que l’attentat commis mardi du côté syrien du point de passage vers la Turquie de Bab al-Hawa, n’avait pas été perpétré en guise de représailles à la destruction d’un hélicoptère syrien la veille.

Nos services de sécurité et de renseignement sont en train d’enquêter là-dessus, mais ce serait une erreur de conclure hâtivement qu’il s’agisse de représailles, a déclaré le ministre.

Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 12 blessés mardi au poste-frontière syrien de Bab al-Hawa, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG syrienne.

La veille, l’armée turque avait annoncé que deux appareils de type F-16 avaient abattu un hélicoptère militaire syrien qui violait l’espace aérien turc à proximité du poste frontière de Güveççi (sud).

L’ambassadeur des Etats-Unis à Ankara, Francis Ricciardone, a commenté mercredi cette intervention, estimant que le gouvernement turc avait été très clair et transparent quand il avait annoncé ses règles d’engagement il y a plus d’un an, lançant des avertissements répétés quant au non-respect de son espace aérien.

La Turquie a agi conformément aux intentions qu’elle avait annoncées. Nous pensons que la Turquie a certainement mené une action légitime d’autodéfense, a ajouté M. Ricciardone au cours d’une rencontre avec la presse.

Depuis le début de la crise syrienne, il y a deux ans et demi, les incidents se sont multipliés le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie, autrefois alliées mais aux relations aujourd’hui tendues, Ankara soutenant la rébellion syrienne.

Un double attentat à la voiture piégée qui avait causé la mort de 46 personnes à Reyhanli (sud), près de la frontière avec la Syrie, a été imputé au régime syrien par Ankara. (Afp)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/helicoptere-abattu-ankara-met-en-garde-damas-contre-des-represailles/
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MessageSujet: Re: La Syrie ripostera à toute attaque La Syrie ripostera à toute attaque EmptyVen 20 Sep 2013 - 20:29

Syrie: Joli coup marketing pour l’armement russe

vendredi, 20 septembre 2013 18:04

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la Russie et Vladimir Poutine sont l’objet depuis quelques jours de dizaines d’articles saluant –à contrecoeur- la manœuvre diplomatique qui a permis au Kremlin de reprendre la main dans le dossier syrien en coupant l’herbe sous le pied de Barack Obama et de François Hollande.

Hypnotisés par le dossier des armes chimiques et la problématique de la sortie de crise, les journalistes n’ont toutefois pas encore souligné que le succès russe était à multiples facettes et qu’au-delà de l’horizon immédiat, celui des frappes évitées et d’une fragile esquisse de règlement politique, les industriels russes de la défense ont de quoi se réjouir.

Car la défaite franco-américaine doit autant aux systèmes de défense sol-air russes équipant l’armée syrienne qu’à la finesse de Lavrov et à l’inflexibilité de Poutine. Si depuis deux ans et demi "l’Occident" menace sans jamais passer aux actes, c’est parce qu’on sait aussi bien à Washington qu’à Paris que la réédition d’opérations aériennes similaires à celles qui ont frappé la Serbie, ou la Libye, n’est pas possible en Syrie, à moins d’accepter des pertes élevées, tant du point de vue des avions de combat que des pilotes.

Les paramètres de la guerre aérienne ne sont plus les mêmes que lors de la crise du Kosovo : De 3 000 mètres d’altitude à cette époque, le plafond de sécurité est passé à 10 000 mètres en Syrie, voire 14-15 000 mètres selon les configurations. Quant à l’allonge des armes syriennes, elle est susceptible de contraindre tout avion à engager son objectif à plus de 50 kilomètres de distance afin d’opérer hors du champ de la menace. "L’Occident " fait face à une défense moderne, disposant de missiles et de radars puissants, complémentaires et redondants, constituant un maillage serré, difficilement neutralisable sans accepter les risques d’importants dommages collatéraux et d’une longue campagne aérienne.

Dans ce contexte le tapage fait autour de la livraison ou non des S-300 à Damas prête à sourire : Missiles performants, ils ne changeraient rien, en définitive, s’ils étaient présents sur zone. Ils rendraient plus improbable encore une opération aérienne, mais ne pourraient s’opposer à une frappe menée à distance avec des missiles standoff comme les Tomahawk américains et les Scalp français. En annonçant qu’il renonçait à leur livraison Vladimir Poutine a convaincu l’opinion internationale qu’il faisait un geste d’apaisement alors qu’il ne concédait rien sur le fond...Sauf du point de vue israélien mais c’est un autre débat.

Quoi qu’il en soit la leçon a été retenue par tous les régimes susceptibles, à moyen ou long terme, d’être menacés par les Etats-Unis et leurs alliés : Tout Etat disposant d’un dispositif sol-air performant dispose d’un réel pouvoir de dissuasion vis-à-vis d’Occidentaux répugnant de plus en plus à s’engager dans des conflits de haute intensité. Or le seul pays en mesure de fournir ces outils de défense est –pour l’heure-  la Russie, avec un atout majeur, le groupe Almaz-Antey.

Ce dernier, spécialiste des défenses sol-air et antimissiles, est le leader mondial du secteur. Avec un chiffre d’affaires 2012 de 5,724 milliards de dollars sur le segment de la défense, en hausse sur un an de 62%, il s’est hissé l’an dernier à la quatorzième place du fameux classement des 100 premières entreprises mondiales de l’armement établi par l’hebdomadaire américain Defense News. Constructeur des fameux S-300, il développe une série de matériels susceptibles de démultiplier les capacités des défenses futures : S-400, S-500, Morfeï...Des matériels pris très au sérieux par l’ensemble des observateurs étrangers.

Certes, la priorité, pour l’heure, est à la modernisation des capacités de défense russes, non à l’export. Il n’en demeure pas moins que toute règle souffre des exceptions. Et que les enjeux financiers et diplomatiques sont tels que l’on peut compter sur Rosoboronexport pour convaincre le Kremlin de saisir les opportunités qui se profilent. Celles-ci sont colossales. L’Irak et la Libye après avoir gelé des contrats d’armements avec la Russie d’un montant total supérieur à huit milliards de dollars semblent prêts à réviser leur position. Or ces contrats incluent des systèmes sol-air. Téhéran, si un accord est trouvé avec Moscou quant au litige portant sur le précédent contrat S-300 annulé, pourrait finalement acquérir les missiles tant convoités. Et la liste des prospects est longue.

L’avenir s’annonce donc radieux pour Almaz-Antey et les exportations d’armes russes. D’autant que le marché de la défense aérienne "traditionnelle" va sans doute être supplanté dans les années à venir par celui de la défense antimissiles balistique (DAMB), de nombreux Etats se considérant de plus en plus menacés par la prolifération des missiles sol-sol. Sur ce segment aussi la Russie est en pointe. Elle dispose en conséquence de solides chances de conquérir une part importante d’un marché extrêmement rémunérateur et, une fois encore, crucial du point de vue des enjeux diplomatiques.
http://french.irib.ir/info/international/item/275629-syrie-joli-coup-marketing-pour-l%E2%80%99armement-russe
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