En dépit de l'insistance de Paris, les parlementaires koweïtiens s'opposent à l'achat d'avions Rafale. Ils ont les meilleures raisons du monde de s'en tenir à cette position, estime un quotidien local.
Vente du Rafale aux Emirats : une note salée pour la France - 15 juin 2010
La vente des 60 avions de combats aux Emirats arabes unis risque de se révéler coûteuse pour le ministère de la Défense, qui doit moderniser ses appareils à la demande d'Abou Dhabi.
Citation :
La vente de 60 avions Rafale aux Emirats arabes unis risque d'avoir un goût amer pour le France. Selon le journal La Tribune du mardi 14 juin citant plusieurs sources concordantes, Abou Dhabi réclame en effet une modernisation de l'avion avant tout achat. Mais cette demande a un coût, et pas des moindres : l'addition plutôt salée s'élèverait entre 4 et 5 milliards d'euros, dont un milliard d'euros pour le seul moteur dont la poussée doit passer de 7,5 à 9 tonnes.
Une mauvaise surprise pour le gouvernement français en pleine période de crise. La France a bien tenté de faire baisser les coûts, mais les Emirats rejettent toute négociation refusant catégoriquement d'avoir un avion bas de gamme.
L'Emirat compte prendre à sa charge une partie des frais, mais seulement la moitié. Le reste devant être payé par le ministère français de la Défense et des industriels qui "partageront au prorata de leur participation industrielle dans le Rafale". Soit environ 37,5% pour Dassault Aviation, 37,5% pour Thales et 25% pour Safran.
maintenant je comprends mieux pourquoi le Rafale ne se vend pas, par exemple la poussée du moteur est de 7,5 tonnes alors que les Emirats exigent une mise à niveau à 9 tonnes.
Le Rafale mérite à nouveau toute l’attention du Koweït - 16 Juin 2010
La vente d’un avion de combat est un feuilleton à rebondissements. La vente de Rafale si elle a lieu un jour, n’aura de loin pas dérogé à la règle. Au bataillon des clients potentiels pour l’avion français, le Koweït est aujourd’hui de retour.
Citation :
Après une annonce décevante de la part des autorités koweïtiennes, le pays semble aujourd’hui toujours dans l’incertitude quant à son futur avion de chasse. On croyait le Gripen suédois victorieux et pourtant, le Rafale mérite de nouveau « une attention particulière » selon ces mêmes officiels.
Selon l’agence de presse publique locale Kowait News Agency le ministre de la Défense (également vice-Premier ministre) aurait annoncé que le chasseur de Dassault Aviation « méritait une attention particulière ». Cheikh Jaber al-Hamad al-Sabah s’exprime ainsi rappelant l’appel d’offres en cours dans ce pays et qui pourrait finalement porter sur 14 à 28 Rafale. Il souligne également la haute qualité de l’avion français et sa technologie avancée.
Ce contrat continuerait donc de s’inscrire dans des négociations plus globales puisque les industriels français pourraient vendre des navires de guerre ainsi qu’un réacteur nucléaire. Le pays pourrait d’ailleurs entrer au capital d’Areva certainement via un fond souverain. L’achat de Rafale pourrait alors être considéré comme une contrepartie. Ceci s’il ne s’agit pas d’une manœuvre de déstabilisation pour faire pression sur les suédois.
Le président Nicolas Sarkozy continue de mettre en avant l’industrie française dans le monde au travers d’un exercice de négociation qu’il semble apprécier. Le retour du Rafale dans ce pays sera évidement comparé aux progrès faits par le GIE aux Emirats arabes unis. En effet, si ce client exigeant semble aujourd’hui proche de signer avec l’avionneur français, l’avion a du coup beaucoup progressé pour essayer de décrocher ce contrat. Nous avons ainsi parlé de la poussé des moteurs Snecma, des systèmes d’armes et de la reprise des anciens Mirage. Si le Rafale venait équiper une des armées les mieux équipées de la région, inutile de dire que cela sera une excellente référence pour les pays voisins.
Ceci couplé aux menaces croissantes puisque nous avons placé l’Iran à 10 minutes de vol en Rafale, le Koweït pourrait s’équiper du même avion que les Emirats mais de façon plus modeste. Il faut dire que les besoins et la topographie du pays ne nécessite pas forcément plus d’appareils. N’oublions pas non plus que le Koweït reste soumis à l’influence anglo-saxonne, même si dans tous les cas, le pays semble vouloir se diversifier dans ses approvisionnements via l’Europe.
Le Koweit va certainement s'aligner sur les exigences des Emirats qui veulent une modernisation de l'avion avant tout achat afin de ne pas avoir un avion bas de gamme.
Emirats arabes unis : le GIGN inclus dans le contrat pour le Rafale
30 aOUT 2010
Citation :
Les Emirats arabes unis négocient très durement le contrat d'acquisition de soixante Rafales. Non seulement, ils exigent ce qu'il se fait de mieux en matière aéronautique au prix le plus bas possible, mais ils profitent de l'occasion pour obtenir des à-côtés. Le GIGN, par exemple.
Les Emiratis ont en effet souhaité que les gendarmes d'élite forment leurs propres groupes antiterroristes aux techniques les plus difficiles, comme la libération d'otages à bord d'un avion. Il s'agit de l''un des savoirs-faire les plus spécifiques du "Groupe" et il n'est pas question de le partager complètement... Les discussions, âpres, se sont poursuivies jusqu'en juillet, avec des échanges de délégation entre les deux pays, les Emiratis faisant état d'une menace réelle sur leur pays.
Un compromis semble avoir été trouvé : en cas de prise d'otage à bord d'un avion aux Emirats, c'est le GIGN qui interviendrait directement, à charge pour les Emirats d'assurer le transport des hommes du Groupe...
Vente du Rafale aux Emirats : qui va payer les options exigées par le client ?
01/10/2010
Citation :
En matière d'avion de combat, les Emirats arabes unis veulent le nec plus ultra. Le Rafale, tel qu'il est en service dans les forces françaises, ne leur convient pas. Ils veulent mieux, notamment en matière de puissance des moteurs et de capacités du radar. De telles améliorations ne sont évidemment pas gratuites. Comptez, au bas mot, 500 millions d'euros de développement. La moitié pour augmenter la puissance des réacteurs M-88 jusqu'à 9 tonnes de poussée, l'autre pour améliorer les performances du radar à antenne active. Plus quelques détails techniques et avantages annexes.
Officiellement, puisque rien n'est signé, on ne sait ni combien cela va vraiment coûter, ni qui va payer. Toutefois, les frais devraient être partagés entre la France et les Emirats, sans doute à égalité. Pour faire passer la pilule, on explique que les améliorations souhaitées par le client pourraient, à terme, bénéficier aux forces françaises. La part française serait prise en charge par la DGA.
Les sommes nécessaires - quelques centaines de millions d'euros - seraient alors prises sur les crédits aujourd'hui destinés à acheter des Rafales pour l'Armée de l'air et la Marine. Le projet de budget 2011 prévoit en effet l'acquisition de 11 Rafale par an au cours des trois prochaines années, soit 33 appareils pour un montant de 2,4 milliards.
Si le contrat avec les Emirats est conclu, le coût des options exigées par le client pourrait donc entrainer un report de livraison de 3 ou 4 de ces 33 Rafales. Report jusqu'à quand ? Mystère, car, après 2013, les livraisons françaises seront encore ralenties puisque la chaîne de montage de Mérignac devra livrer les avions emiratis - ce qui permettra au budget de l'Etat de souffler.
Les Emirats sont devenus trop gourmands lorsqu'ils ont compris que la France cherche absolument à exporter son Rafale.
Dans tous les cas, les EAU ont prouvé à la France que le Rafale est perfectible dans plusieurs domaines, poussée des moteurs insuffisante, portée du radar etc...
Cette nouvelle situation risque de compliquer les choses avec l'autre client potentiel, je nomme le Brésil.
En juin dernier, le Figaro publiait un article sur le recours des Emirats arabes unis à la technologie et à des sociétés israéliennes pour sécuriser leurs frontières face à la menace iranienne.
Le problème est que le quotidien appartient à Serge Dassault, actionnaire de Dassault Aviation, devant vendre 60 Rafale à ce pays arabe qui a décidé de suspendre les négociations.
Cheikh Mohamed Bin Zayed, prince héritier et chef des forces armées, a rappelé que Dassault est propriétaire du Figaro. «Il m’a poignardé dans le dos, les discussions sur le Rafale sont terminées», a-t-il poursuivi.
Rafale : zéro vente pour les Emirats ? C’était pourtant du sûr...
05/10/2010
Point définitivement mort ? Les négociations avec les Emirats auraient-elles capotées ? On était pourtant sûr, chez Dassault, de conclure la vente d’une soixantaine de ces avions. Presque trois ans que les négociations trainent et rien de concret ; pire peut être : les négociations seraient rompues.
Citation :
Pourquoi ? On retient l’hypothèse d’un mécontentement des autorités émirates qui n’auraient pas apprécié un article du Figaro révélant l’acquisition - par les Emirats - de moyens technologiques israéliens destinés à sécuriser leur espace aérien frontalier avec l’Iran. Fausse barbe ou inélégante façon de ne pas honorer une parole qui, une fois de plus, n’engageait que celui qui la recevait, l’État français en l’occurrence ? En matière de vente d’armes, le débat est oral, le contrat est écrit, on verra ce qui se passera avec la promesse brésilienne, elle aussi tenue au chaud depuis quelque deux ans...
On sait également que les Emirats font pression pour assurer la reprise de près de 60 mirage 2000 au frais du contribuable français, ni plus ni moins qu’un chantage industriel pour nous forcer la main. En plus, les Emirats exigent que le Rafale qui leur serait destiné soit porteurs d’autres technologies que celles du modèle standard, moteur, radars et armements plus adaptés au climat local mais surtout plus performants pour le même prix ; les potentiels acheteurs sachant très bien combien nous tenons à voir voler ces Rafale sous d’autres cocardes que les nôtres en nous forçant à accepter leurs conditions pourvu que nous vendons. La décence voudrait que les négociations s’arrêtent effectivement à ce niveau...
En attendant les acheteurs des Emirats compulsent, sans se gêner (pourquoi le ferait-ils ?), les catalogues de Boing, lorgnant, et ils ne sont pas les seuls, sur les chasseurs américains. La réponse brésilienne ne devrait pas tarder mais Lula, qui n’est plus au pouvoir et qui ne lorgne plus sur le poste de SG de l’ONU n’a plus besoin de l’influence de Sarkozy ni même d’honorer une promesse de circonstance...
Le Rafale prioritaire - les drones et avions ravitailleurs attendront
09/10/2010
Citation :
C’est un fait désormais avéré, le Rafale n’est pas exportable, ne cherchons pas les raisons, elles sont connues et ont été largement développées ; mais penchons-nous plutôt sur les conséquences dont la plus directe est un surcoût de plus de 800 millions d’euros à une défense déjà bien en peine de maintenir à niveau ses matériels de l’armée de terre et équipements de ses fantassins et, surtout, retardera l’équipement en drones ultra nécessaires à une armée moderne. Jean-Marc Trappler
Ces 800 millions, c’est quoi au juste ? C’est le prix de la non compétivité de ces avions invendables. Le ministère de la défense a été contraint de précipiter le plan de livraison des Rafale dans les armées en budgétisant la livraison de 11 avions chaque année pour les trois ans à venir pour maintenir le plan de charge de Dassault. Ces 800 millions manqueront donc à des projets pourtant validés dont l’armée de l’air devra se passer, la rénovation des Mirage 2000D et l’acquisition d’avions ravitailleurs .
Cette stratégie semble être mise en place pour sauver la firme Dassault avec un plan de charge à moyen terme.
Justement, durant cette période cruciale Dassault ferait bien de rechercher les voies et moyens (financiers surtout) pour améliorer son produit comme l'exigeaient les EAU (poussée du moteur qui doit passer de 7.5 à 9 tonnes, radar etc...) et faire baisser son prix à l'exportation qui jusqu'à présent demeure excessif.
L’imbroglio de la vente du Rafale aux Emirats arabes unis
15 novembre 2010 – 15:40
Décidemment, rien n’est simple pour la vente du Rafale à l’étranger. Le dernier né des avions de combat de Dassault Aviation est en effet en lice aux Emirats arabes unis, lesquels souhaiteraient en acquérir 60 exemplaires pour remplacer leur flotte de Mirage 2000-9. Il en est question depuis maintenant plus de deux ans et le contrat entre Paris et Abu Dhabi n’est toujours pas signé. Mieux encore : les autorités émiraties ont même pris contact avec l’américain Boeing pour avoir des informations sur le F18 Super Hornet.
les discussions ont connu des turbulences récemment, à cause de deux éléments, perçus comme des indélicatesses du côté emirati. Tout d’abord, les EAU ont moyennement apprécié le manque de discrétion d’un général français en charge des négociations, qui a donné quelques détails dans la presse qui auraient dû rester confidentiels. Et surtout, un article publié par le Figaro (propriété de Serge Dassault) évoquant l’achat par les Emirats d’équipements de sécurité israéliens a été très mal pris, étant donné que les deux Etats n’ont, officiellement, aucune relation diplomatique.
Par ailleurs, une délégation émiratie est venue à Paris pour évoquer une augmentation de la fréquence des vols des compagnie Emirates et Etihad à destination de la France.