Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Lun 22 Oct 2012 - 19:35
Des djihadistes affluent dans le nord du Mali
Une colonne de salafistes lourdement armés en provenance de Libye a rejoint les territoires occupés par les islamistes.
Par Tanguy Berthemet - Publié le 22/10/2012 à 18:42
Des combattants du groupe islamiste touareg Ansar Dine, le 31 août à Tombouctou.
Citation :
Les islamistes, maîtres du nord du Mali, se préparent à la guerre. Alors qu'une intervention armée d'un contingent africain dans la région se dessine de plus en plus, les djihadistes ont reçu ces derniers jours des renforts. «Ils sont arrivés vendredi ou samedi sur des gros 4 × 4 avec des armes. Ce sont des étrangers. Il y a des Soudanais mais aussi d'autres Arabes comme des Tunisiens», affirme un habitant de Gao, l'une des villes aux mains des extrémistes, qui estime leur nombre à «100 ou 150 combattants».
À Gao, Habib Ould Issouf, l'un des dirigeants du Mujao, a confirmé l'arrivée des islamistes étrangers. «Ils veulent la guerre? On va faire la guerre. C'est pour cela que nos frères viennent de partout», a-t-il expliqué à l'AFP. Un responsable de la ville assure que ces nouveaux venus se sont installés dans un camp situé à quelques kilomètres à l'est de cité. «Comme tous les autres islamistes, ils ne résident pas au centre mais en brousse. À Gao, ils n'y a que nos jeunes qu'ils ont recrutés.»
Convoi de 4 × 4
Les armes lourdes ont, elles aussi, été retirées de Gao pour être cachées dans les environs. Un autre groupe de mercenaires étrangers aurait rejoint Tombouctou, la cité des Saints contrôlée par les Touaregs d'Ansar Dine et par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon plusieurs sources, cet afflux de salafistes est la conséquence de l'arrivée d'un fort convoi en provenance de Libye. Cette colonne, forte de 50 à 60 véhicules, aurait atteint le Mali en fin de semaine après avoir traversé le nord du Niger. L'enlèvement de plusieurs employés d'une ONG, le 14 octobre, à Dakoro dans le sud du Niger, est désormais regardé avec plus d'attention. Effectuée par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le groupe malien qui occupe Gao, cette opération pourrait être une manœuvre de diversion réussie.
L'Objectif de ce convoi, plus que l'apport de troupes aguerries, serait l'approvisionnement en armes des islamistes. Ces dernières semaines, les médias locaux avaient noté la hausse du prix des munitions dans le nord du Mali, signe d'une certaine pénurie. Pour les militaires occidentaux et particulièrement français, qui se sont engagés à apporter un soutien logistique et aérien aux soldats africains, cette colonne repose la question des moyens dont disposent les islamistes. Leur arsenal provient des dépôts saisis à l'armée malienne lors de sa débâcle de mars mais surtout de Libye, des stocks de l'ancienne armée de Kadhafi. Or le Guide possédait des armes performantes, notamment des SA-18, des missiles sol-air russes, aujourd'hui introuvables.
Pour les islamistes d'Aqmi, ces renforts ont aussi valeur de symbole. L'intérêt porté au Sahel par des djihadistes soudanais ou égyptiens est une forme de reconnaissance. Cette filiale d'al-Qaida n'a jamais caché son intention de faire du Sahel un nouveau foyer de la guerre contre les «mécréants».
Sujet: Un djihadiste français arrêté à Mopti Mer 7 Nov 2012 - 20:22
Un djihadiste français arrêté au Mali, enquête à Paris
Mis à jour le 07.11.12 à 19h01
Citation :
Un djihadiste français présumé a été interpellé à Mopti, dans le centre du Mali, alors qu'il voulait se rendre à Tombouctou avec l'intention d'implanter un réseau, a-t-on appris mercredi de source judiciaire et militaire à Paris et Bamako.
Une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été ouverte par le parquet de Paris, a-t-on précisé, confirmant une information de RFI. Ibrahim Ouattara, 24 ans, un franco-malien originaire d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a été arrêté alors qu'il voyageait sous une fausse identité.
«Il est entré le 2 novembre au Mali avec un faux passeport sénégalais. Le 3, il a quitté Bamako pour se retrouver à Mopti où il a été arrêté par les forces armées» à la gare routière de Sevaré, a dit à Reuters Nouhoum Togo, porte-parole du ministère malien de la Défense. Un autre officier malien a précisé qu'une seconde personne avait été interpellée en même temps qu'Ibrahim Ouattara.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Jeu 8 Nov 2012 - 2:03
Enquête à Paris après l'arrestation au Mali d'un jihadiste français présumé
7 novembre 2012 à 22:04
Citation :
Une enquête a été ouverte mercredi à Paris après l'arrestation au Mali d'un Français tentant de rejoindre les groupes islamistes du nord du pays, qui pourrait illustrer l'intérêt que semblent désormais porter à cette zone les candidats français au jihad.
Des sources proches des renseignements avaient récemment dit à l'AFP qu'elles redoutaient que les jihadistes français visent désormais la Syrie et le Sahel, plutôt que les zones afghanes et pakistanaises.
La justice française a été avisée mardi par le Mali de l'interpellation samedi matin à Sévaré (centre) de cette personne, a annoncé à l'AFP une source judiciaire.
Actuellement en garde à vue au Mali, l'homme ne conteste pas que son intention était de rallier Tombouctou (nord) pour y rejoindre les groupes islamistes.
Voyageant sous une fausse identité, sous le nom de Khalifa Dramé, il était arrivé jeudi au Mali en provenance de Lisbonne.
L'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris vise le chef d'association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste. Elle a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Le parquet tente de vérifier l'identité du Français qui, comme l'a affirmé RFI en citant des sources maliennes, pourrait être un homme connu de la justice française.
Selon la source judiciaire, les enquêteurs français, qui attendent de recevoir ses empreintes, pensent qu'il pourrait s'agir de Ibrahim Aziz Ouattara.
Né en 1988 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), M. Ouattara avait été mis en examen en novembre 2010 dans le cadre d'une instruction ouverte sur des soupçons de projet d'attentat contre le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur.
Dans l'information judiciaire conduite par les juges antiterroristes Jeanne Duye et Christophe Teissier, neuf personnes ont été mises en examen.
"Rien de dramatique"
Au fil des investigations, les juges se sont intéressés à des séjours de M. Ouattara à l'étranger, au Yémen et au Pakistan notamment, pour y rallier des zones de combat. Il avait été interpellé en Egypte à l'automne 2010 et renvoyé en France.
Alors placé en détention provisoire, Ibrahim Aziz Ouattara avait été libéré en juillet et placé sous contrôle judiciaire.
Un autre suspect mis en examen dans le dossier, Ymad Bilel Benouahab, qui avait aussi été arrêté en Egypte, avait également recouvré la liberté en juillet. Mais il vient d'être condamné dans une autre affaire en octobre à un an de prison ferme pour avoir violemment agressé un sexagénaire qui avait pris une photo de femmes voilées à Paris.
Si le suspect interpellé au Mali se confirme être M. Ouattara, se posera la question de son avenir judiciaire, puisque ce dernier possède la double nationalité française et malienne.
Mercredi, une source sécuritaire malienne a dit à l'AFP que des dizaines de jeunes Européens, dont des Français, ou de jeunes Africains vivant en Europe étaient tentés par le jihad dans le Nord du Mali.
Début octobre, le juge antiterroriste français Marc Trévidic avait fait état à l'AFP de "frémissements de départs" de jihadistes français vers le Mali, notamment "parce que la communauté malienne est importante en France".
Mais si "ce n'est pas très surprenant, cela n'a encore rien de dramatique", avait-il cependant ajouté.
Deux Français, dont l'un connu de la DCRI, ont été repérés en août par les services secrets français dans une brigade d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali.
Dans une vidéo mise en ligne le 9 octobre par le site mauritanien d'informations Sahara Media, l'un d'eux avait mis en garde la France, les Etats-Unis et l'ONU contre une intervention militaire dans le nord du Mali.
Sujet: Un jihadiste français arrêté par AQMI Dim 11 Nov 2012 - 21:54
Mali : Un jihadiste français arrêté par AQMI
Par Agence | 11/11/2012 | 15:25
Citation :
Un ressortissant français, membre depuis plusieurs mois d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, a été arrêté et emprisonné hier par ce groupe armé islamiste.
Ce Français d’une cinquantaine d’années, connu comme Abdel Jelil, mais dont le vrai nom est Gilles Le Guen, selon des sources sécuritaires, “a été arrêté et mis en prison par les responsables d’AQMI à Tombouctou”, a indiqué un habitant de cette ville du nord-est du Mali.
Les raisons de son arrestation varient selon les sources. “Des jihadistes étaient en train de malmener des femmes à Tombouctou et Jelil est intervenu pour que ça cesse”, a déclaré un élu de la région.
Les hommes qui malmenaient ces femmes n’ont pas apprécié l’attitude du français et sont allés le dénoncer auprès des chefs d’AQMI “qui ont décidé de le faire arrêter”, a-il dit, une version confirmée par une source sécuritaire régionale.
Accusé d’être un espion
“Certains disent que les chefs d’AQMI l’accusent d’être un espion de la France, c’est pourquoi il a été arrêté”, a déclaré de son côté un autre habitant de Tombouctou. Un jihadiste de la ville a déclaré à l’AFP que “quand quelqu’un ne respecte pas la loi on l’arrête”, sans plus de précisions.
Début octobre, le site mauritanien d’informations Sahara Media avait mis en ligne une vidéo d’Abdel Jelil, dans laquelle il mettait en garde la France, les Etats-Unis et l’ONU contre une intervention militaire dans le nord du Mali, en préparation pour chasser les islamistes armés qui l’occupent. Au moins trois ressortissants français sont dans les rangs d’AQMI dans le nord du Mali, selon des sources sécuritaires régionales.
Sujet: Le MUJAO va soumettre ses revendications Dim 2 Déc 2012 - 20:27
Le MUJAO soumettra ses revendications à la France pour la libération de Rodriguez
Ajouté le : 02.12.2012 11:26
Citation :
ALAKHBAR (Nouakchott) - Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) va soumettre, par des intermédiaires, ses revendications au gouvenemnt français pour la libération de Rodriguez Leal Gilberto.
L’annonce a été faite par l’émir de la Katiba "Oussama Ben Landen" du Mujao et membre de son Conseil consultatif. Ahmed Ould Amir alias Ahmed Telmoussi accordait un entretien à Alakhbar.
Rodriguez Leal Gilberton, un ressortissant français, a été enlevé par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) le 25 novembre 2012 à Diema entre Nioro et Bamako.
Dans sa première apparition vidéo diffusée sur Alakhbar, l’otage français demandait à son gouvernement de répondre "rapidement" aux revendications de ses ravisseurs ajoutant qu’il place sa confiance à son gouvernement "qui saura traiter rapidement sa situation et trouver une issue favorable".
Sujet: Les groupes armés ont été sous-estimés Dim 13 Jan 2013 - 17:59
Les groupes islamistes au Mali mieux équipés et mieux entraînés que prévu (présidence française)
Citation :
Les forces militaires françaises au Mali affrontent des groupes islamistes « bien équipés, bien armés et bien entraînes », dotés « d’un matériel moderne, sophistiqué », a-t-on déclaré dimanche dans l’entourage du président François Hollande.
« A l’origine, on pouvait penser qu’il s’agissait de quelques soudards à bord de Toyota avec quelques armes », selon cette source.
« Ils se révèlent en réalité bien équipés, bien armés et bien entraînés », ajoute-t-on de même source, notant que les groupes islamistes « ont récupéré en Libye un matériel moderne sophistiqué, beaucoup plus robuste et efficace que ce qu’on pouvait imaginer ».
« Ce qui nous a beaucoup frappés, c’est la modernité de leur équipement, leur entraînement et leur capacité à s’en servir », affirme cette source. Ces groupes armés ont « montré comment ils pouvaient endommager un hélicoptère et blesser mortellement son pilote », a-t-on souligné.
Une référence au pilote français d’un hélicoptère de combat mortellement blessé vendredi lors d’une intervention contre une colonne qui se dirigeait vers deux villes de la partie sud du Mali, Mopti et Sévaré.
Selon le ministère français de la Défense, ce militaire a été tué par un tir d’arme légère d’un combattant islamiste alors qu’il se trouvait dans un hélicoptère Gazelle.
L’armée française mène depuis vendredi des raids aériens contre les groupes armés islamistes au Mali pour stopper leur avancée dans le centre du pays.
Concernant la suite de l’opération française, « le mot important c’est +l’africanisation+, c’est-à-dire le déploiement rapide de la force africaine. La situation au Mali justifie l’accélération de son déploiement parce que c’est aux Africains de rétablir l’intégrité du Mali », indique-t-on à l’Elysée.
Le déploiement de la mission africaine Misma et celui de la mission européenne de formation (400 à 450 formateurs apportés par les pays de l’UE avec « la France comme nation cadre ») devraient démarrer dans les prochains jours.
« Il s’agit non seulement de stopper l’offensive » des groupes islamistes « vers le sud du Mali mais de les amener à quitter le Nord du pays et ses principales villes qu’ils occupent: Gao, Tombouctou et Kidal », a précisé l’entourage de M. Hollande.
Les pays africains ont réalisé « combien ces groupes, puissamment armés, étaient dangereux et capables au bout d’un certain nombre de mois de faire tomber d’autres Etats de la région qui sont fragiles » par un effet « domino ».
M. Hollande, qui a réuni à partir de 14h00 GMT un troisième conseil de défense à l’Elysée sur le Mali, s’est entretenu par téléphone avec les présidents sud-africain et nigérian, Jacob Zuma et Goodluck Jonathan, a indiqué la présidence de la République.
Sujet: L’arsenal d’Al Chabab a été sous-évalué Dim 13 Jan 2013 - 19:24
Somalie : L’arsenal d’Al Chabab a été sous-évalué, selon Jean-Yves Le Drian
Par Agence | 13/01/2013 | 10:08
Citation :
L’arsenal militaire dont les miliciens d’Al Chabab disposaient au moment où un commando de la DGSE est intervenu pour tenter d’exfiltrer l’otage français en Somalie a été sous-évalué, a déclaré ce samedi le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.
Le sort de Denis Allex, détenu en Somalie par les miliciens islamistes depuis 2009, est incertain après l’opération menée par la Direction générale de la sécurité extérieure dans la nuit de vendredi à samedi.
«La résistance était plus forte que prévue»
Les islamistes affirment qu’il est encore vivant tandis que le ministère de la Défense a annoncé sa mort. Lors d’une conférence de presse samedi matin, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a semblé modérer cette affirmation en indiquant que «tout à penser que malheureusement Denis Allex a été abattu par ses geôliers.»
«La résistance était plus forte que prévue, en particulier les armes lourdes qui ont été utilisées par les terroristes étaient sous-évaluées», a-t-il déclaré au journal de 20h de France 2.
Le «sacrifice» de deux militaires
«On n’a pas réussi mais il fallait prendre le risque parce que Denis Allex était enfermé dans des conditions inhumaines depuis trois ans et demi, que les négociations étaient irréalisables et que nous avions la certitude qu’il se trouvait dans ce lieu, donc le devoir, je pense, était d’intervenir», a-t-il ajouté.
Evoquant l’opération manquée au cours de laquelle 17 «terroristes» ont été tués, François Hollande a évoqué samedi le «sacrifice» de deux militaires français et confirmé les incertitudes concernant la vie de l’otage, Denis Allex, détenu depuis juillet 2009. «Cette opération n’a pas pu aboutir malgré le sacrifice de deux de nos soldats et sans doute l’assassinat de l’otage», a-t-il dit. (Reuters)
Sujet: Ansar Eddine affirme avoir pris le contrôle de Kalla Mer 16 Jan 2013 - 20:28
Mali: Ansar Dine affirme avoir pris le contrôle de Kalla
Ajouté le : 16.01.2013 17:47
Citation :
ALAKHBAR (Nouakchott) – Le Mouvement Ansar Dine a affirme avoir pris, ce mercredi, le contrôle de la ville de Kalla, près de Konna, après des affrontements contre l'armée régulière malienne appuyée par la France.
joint au téléphone par Alakhbar, Sanda Ould Boumama a "Nous contrôlons désormais trois villes au centre du Mali, et nous sommes prêts pour contrecarrer les français s'ils tentent d'avancer vers le nord".
Il a par ailleurs expliqué que la stratégie de son mouvement est de "mener des attaques éclair contre l'ennemi et disparaitre aussitôt après"
Sujet: Le pont de Tassiga dynamité Ven 25 Jan 2013 - 16:07
Mali : Les jihadistes ont dynamité un pont stratégique près de la frontière nigérienne dans la nuit de jeudi à vendredi
25/01/2013 | 12:07
Citation :
Des combattants islamistes ont dynamité un pont stratégique à Tassiga, près de la frontière nigérienne, sur une route reliant Gao à Niamey, ont relaté plusieurs témoins.(Rfi)
Sujet: Arrestation d’un présumé membre du Mujao Ven 1 Fév 2013 - 19:04
Mali: Arrestation d’un présumé membre du MUJAO à Douentza
Ajouté le : 01.02.2013 10:45
Citation :
ALAKHBAR (Mopti)-Un présumé combattant du MUJAO a été arrêté dans l’après-midi du jeudi 31 janvier dans la localité de Douentza située à 190 kilomètres de la ville de Tombouctou.
L’homme, âgé d’une trentaine d’années, est membre de l’ethnie Soraï dont la langue est la plus parlée dans le nord du Mali, selon une source locale jointe au téléphone par Alakhbar.
La source raconte que c'est un chauffeur qui avait convaincu le présumé jihadistes de quitter Hombori pour se réfugier à Douentza où il serait plus en sécurité. Mais une fois sur place, le même chauffeur l’a dénoncé à l’armée malienne qui sécurise la ville.
Mali : le Mujao revendique la pose de mines et l’attaque de convois militaires
Par Agence | 07/02/2013 | 21:50
Citation :
Au Mali, on assiste visiblement à un durcissement de ton du Mujao, l’un des groupes islamistes du Nord. Les islamistes armés - qui ont abandonné presque sans combats les grandes villes du nord du pays face à l’offensive des soldats français et maliens - ont affirmé ce jeudi 7 février avoir ouvert un nouveau front, en posant des mines.
Plus question non plus pour le Mujao de discuter de la libération d’un otage français, comme il en avait fait la proposition le mois dernier.
Le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) revendique la pose des mines qui ont causé la mort ces derniers jours de plusieurs civils sur le principal axe routier qui mène vers le nord du Mali.
Walid Abou Sarraoui, porte-parole du groupe islamiste, ajoute « d’autres mines ont été posées autour des villes du nord du Mali ». Pour lui, dans le Nord, les jihadistes n’ont pas du tout perdu la guerre, ils ont plutôt réussi à créer « une nouvelle zone de conflit ». Il vante également le jihad contre « les régimes fidèles ».
Par ailleurs, il y a deux semaines, le Mujao avait affirmé qu’il était disposé à discuter de la libération d’un otage français. Aujourd’hui, le ton change radicalement. Il se durcit même. « Je veux réfuter les informations qui disent que le Mujao veut négocier avec la France et les autorités maliennes », écrit Walid Abou Sarhaoui.
Pour écrire son long texte, Abou Walid Sarhaoui a utilisé un téléphone portable local. S’il est toujours sur le territoire malien, cela veut donc dire qu’il est dans une zone de couverture, donc non loin d’une ville. Ce qui confirmerait la présence de plusieurs jihadistes dans la région. Des jihadistes qui ne s’avouent pas du tout vaincus.(RFI)
Mali : mais où sont donc les missiles sol-air portables ?
Rédigé par Jean-Dominique Merchet le Dimanche 10 Février 2013 à 14:03
Citation :
Des mois durant, tous les" experts" le claironnaient : au Sahel, les terroristes disposaient désormais de missiles sol-air portables (Manpads, en anglais) récupérés dans les stocks libyens. On allait voir ce qu'on allait voir... Et que voit-on ? Rien. Une nouvelle fois, les fantasmes ont pris le pas sur l'analyse sérieuse. Au terme de quatre semaines de guerre au Mali, qui ont vu l'emploi d'importants moyens aériens contre les djihadistes, l'état-major des armées reconnait que "à ce stade, il n'y a pas d'indice qui laisse penser que nos appareils ont été engagés" par des Manpads... C'est évidemment une bonne nouvelle pour les opérationnels, mais une nettement moins bonne pour les "experts".
Les djihadistes possèdent-ils des systèmes de type Sam-7 ? On l'ignore. Ce que l'on sait en revanche c'est qu'ils n'ont pas tenté de s'en servir alors même qu'ils sont sérieusement frappés depuis les airs...
Ces systèmes Manpads sont - les vrais experts de l'artillerie le savent - très fragiles. D'abord, ils ne peuvent fonctionner qu'avec des batteries qui fournissent l'électricité permettant de refroidir les systèmes de visée pour "accrocher" le guidage infrarouge sur la source de chaleur de l'appareil visé. Ensuite, ils demandent à être soigneusement stockés et entretenus : on ne les brinqueballe pas à l'arrière d'une Toyota comme un vulgaire RPG-7, ou, si on le fait, on risque d'avoir une mauvaise surprise au moment du tir.
Les aviateurs français prennent néanmoins de vraies précautions, au cas où... Perdre un avion ferait en effet très mauvais effet médiatique. Les appareils volent à distance de sécurité, au dessus de 3000 mètres. Car il faut également éviter les tirs, bien réels ceux là, de la petite artillerie montée sur les 4x4, type mitrailleuse de 14,5 mm. Par ailleurs, les avions sont équipés de leurres thermiques, qui permettent de détourner un missile de sa cible.
Sujet: Aqpa appelle au Jihad au Mali ? Mar 12 Fév 2013 - 16:49
Al-Qaïda dans la péninsule arabique appelle au Jihad au Mali
Par Agence | 12/02/2013 | 15:37
Citation :
La branche d’Al-Qaïda basée au Yémen a appelé au jihad (guerre sainte) contre l’intervention française au Mali, a rapporté mardi le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
“La croisade contre l’islam” menée par la France au Mali “n’est en aucun cas justifiée” et il s’agit “d’une déclaration de guerre contre l’islam et les musulmans”, affirme dans un communiqué Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa). Basée au Yémen, l’Aqpa est issue d’une fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau.
“Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire”, affirme le communiqué, précisant que les musulmans peuvent “payer de leur vie ou contribuer financièrement” au jihad.
Le communiqué, publié par le comité de la Charia (loi islamique) d’Aqpa, estime cependant que “le jihad est plus obligatoire pour les musulmans les plus proches” du théâtre des combats, “pour ceux dont la France a utilisé le territoire pour lancer” son opération, et “pour les musulmans vivant dans les pays qui aident la France dans cette croisade”.
Entamée le 11 janvier pour stopper une offensive jihadiste vers le Sud et la capitale malienne, Bamako, l’opération de l’armée française, en appui de l’armée malienne, a permis en deux semaines de reprendre Gao, Tombouctou et Kidal, les grandes villes occupées pendant près de dix mois par les groupes liés à Al-Qaïda.
L’avancée des soldats français et maliens s’est faite sans presque aucune résistance, les jihadistes semblant avoir fui pour se retrancher dans des zones désertiques, notamment dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, près de l’Algérie.
Mais depuis quelques jours, les islamistes ont montré qu’ils n’avaient pas tous fui et ont prouvé leur capacité de résistance à Gao, reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens, ce qui semble marquer un tournant dans leur stratégie. Quelque 4.000 soldats français et 2.000 tchadiens sont déployés au Mali.(Afp)
Sujet: Le risque terroriste au Sahel Ven 5 Juil 2013 - 22:39
Jean-Pierre Chevènement : au Sahel, "le risque islamiste est sous-estimé"
Par lemonde.fr - Date: il ya 4 heures 13 minutes
Jean-Pierre Chevènement en novembre 2011. | AFP/JEFF PACHOUD
Citation :
La situation au Sahel est le sujet d'un rapport d'information très fouillé publié jeudi 4 juillet par les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, membres de la commission des affaires étrangères et des forces armées. Face à la menace terroriste, la France ne doit pas réduire son dispositif militaire en Afrique de l'Ouest, plaident les parlementaires.
Après l'intervention militaire française au Mali, rien n'est réglé au Sahel, dites-vous dans le rapport que vous avez coécrit avec votre collègue du Sénat Gérard Larcher. Quels sont les enjeux ?
Autant nous pouvons dire que, jusqu'à présent, l'affaire du Mali a été menée de manière brillante, sur le plan militaire et diplomatique, autant les difficultés ne doivent pas êtres sous-estimées pour la suite. Le Sahel va réclamer des moyens très importants de la part de la communauté internationale. Il faut rester très attentif à cette région, car elle reste en marge de l'Afrique qui décolle, avec, en ligne de mire, une explosion démographique à venir – 50 millions d'habitants au Mali et autant au Niger à l'horizon 2020. Les questions de développement sont essentielles, pour répondre à terme à la menace terroriste.
La question de la coordination de l'action internationale se pose. Il faut une approche large. Le risque islamiste est sous-estimé. Il s'ouvre une madrasa supplémentaire chaque semaine au Mali. Des milliers d'écoles coraniques se sont déjà ouvertes en Mauritanie. Le Niger est aussi concerné.
Au Mali, on a découvert que le Mujao était bien enraciné dans les villages wahhabites de la boucle du Niger, qu'il n'était pas seulement un groupe de narcotrafiquants. On a sous-estimé ses adhérences locales avec les populations. Boko Haram au Nigeria a des connexions avec AQMI. L'implantation d'Al Qaida enLibye n'est qu'une question de temps. Il faut saisir les interconnexions entre l'Afrique de l'Ouest et le Maghreb.
Vous indiquez, comme le souligne le ministère de la défense français, que le sud libyen est "un trou noir sécuritaire", notamment le Fezzan, région à la frontière avec l'Algérie, le Niger et le Tchad. Sera-t-elle le prochain sanctuaire d'Al Qaida ?
Dans le sud de la Libye, vous avez des sanctuaires potentiels, le Tassili, le massif de l'Aïr, qui ressemble à l'adrar des Ifoghas du nord Mali, des passes, comme celle de Salvador vers le Niger et celle d'Anaï vers l'Algérie, et des villes où passent Mokhtar Belmokhtar comme beaucoup d'autres individus inscrits au fichier du terrorisme international. L'est et le sud libyen possèdent des caractéristiques "idéales" à l'instar du nord Mali il y a quelques années.
Vous insistez sur le rôle crucial de l'Algérie pour contenir le problème du terrorisme au Sahel, Alger ayant déployé quelque 6 000 hommes pour tenterde sécuriser ses frontières, notamment la passe d'Anaï. L'intervention au Mali a-t-elle fait progresser la coopération avec la France ?
Nos relations se sont beaucoup améliorées. Mais autant le gouvernement algérien est déterminé – il est évident qu'Al-Qaida est notre adversaire commun – autant l'opinion publique algérienne n'a pas intégré toutes les données du problème. Des soldats français qui quadrillent l'adrar des Ifoghas, ça rappelle des souvenirs. Mais l'ennemi est commun, et on a affaire à des durs prêts à tout. Les Algériens ont fermé leurs frontières, ils ont autorisé en grand nombre les survols de leur territoire pendant l'opération Serval, et ils nous ont fourni un appui logistique très important. Le pays a aussi proposé de former les armées des pays voisins, y compris au Mali où il l'a déjà fait, à Tessalit.
L'Algérie a une armée puissante. Dans cette région, il faut des unités opérationnelles, ayant l'habitude de travailler ensemble avec un état-major permanent et nous encourageons tout cela. Il ne faut pas faire de procès d'intention aux Algériens. Il y a certes le jeu traditionnel d'infiltration et de manipulation. Mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt.
Vous craignez de voir les bases françaises réduites avec les contraintes budgétaires...
Nous craignons les baisses budgétaires. Avec l'opération au Mali, les forces pré-positionnées se sont révélées extrêmement importantes. Le centre de gravité de nos implantations militaires doit être déplacé de l'est de l'Afrique (sachant qu'au Moyen-Orient, ce sont plutôt les Etats-Unis qui sont chefs de file) vers l'ouest et le nord-ouest du continent. Les problèmes logistiques de l'opération Serval ont par ailleurs démontré que l'accès aux ports – Abidjan, Dakar – était décisif. Dans ce dispositif, il faut continuer de s'appuyer en outre sur des "nénuphars", des échelons plus légers, dans la bande sahélienne.
Sujet: Menace terroriste au Sahel Ven 23 Aoû 2013 - 18:49
Fusion de deux groupes djihadistes au Sahel
Créé le 22-08-2013 à 19h00 - Mis à jour à 19h00 - Nouvel Observateur
Citation :
NOUAKCHOTT/PARIS (Reuters) - Deux groupes islamistes radicaux ayant rompu avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et combattu au Mali annoncent leur fusion et promettent de s'attaquer aux intérêts de la France dans une déclaration diffusée jeudi.
Il s'agit du groupe djihadiste dissident de Mokhtar Belmokhtar, cerveau présumé de l'attaque menée en janvier dernier contre le site gazier de Tinguentourine, dans l'est de l'Algérie, et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), chassé du Mali en début d'année par l'armée française dans le cadre de l'opération Serval.
Les deux groupes avaient revendiqué les attentats suicides menés en mai dernier au Niger contre une base militaire d'Agadez et la mine d'uranium d'Arlit.
"Vos frères 'moulathamines' ('ceux qui signent avec leur sang') et du Mujao ont décidé de s'unir au sein d'une même djamaa (groupe) dénommée 'mourabitounes' dans la perspective de réaliser l'unité des musulmans - du Nil à l'Atlantique - dans le cadre d'un projet unique, afin de faire face à la campagne sioniste visant l'islam et les musulmans", peut-on lire dans un communiqué de Mokhtar Belmokhtar que l'agence mauritanienne ANI (Agence Nouakchott d'Information) a publié sur son site.
L'authenticité du communiqué n'a pu être vérifiée mais les groupes islamistes armés d'Afrique du Nord utilisent fréquemment ANI pour diffuser leurs déclarations.
On ignore qui a été désigné à la tête du nouveau groupe.
Cité par l'agence, Mokhtar Belmokhtar déclare que le groupe se donne pour objectif la création d'un Etat islamique et il voit dans les récents événements en Egypte une preuve de la volonté des forces "croisées et sionistes" de détruire l'islam.
Il souligne que le nouveau groupe concentrera ses attaques contre les intérêts français. "Nous disons à la France et ses alliés dans la région (...). Les moudjahidine se sont réunis et ont décidé de vaincre vos armées et de détruire vos plans et vos projets", dit-il.
Le Tchad, qui a pris une part importante des combats de janvier dernier dans le nord du Mali aux côtés de la France, a déclaré que Belmokhtar avait été tué, mais aucune preuve de son décès n'a été présentée et les diplomates dans la région mettent depuis longtemps cette affirmation en doute.
Le Mujao, apparu fin 2011, et les combattants de Belmokhtar semblent avoir préservé une partie de leurs forces, comme le montrent les attaques au Niger, qui ont fait 25 morts.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Dim 1 Sep 2013 - 23:31
Niger : deux Français enlevés par des manifestants
Edité par MYTF1News avec AFP - le 01 septembre 2013 à 23h20
Citation :
Un couple de ressortissants français a été enlevé par des habitants de Niamey au Niger, dimanche après-midi. Ceux-ci veulent ainsi protester contre l'important dispositif de sécurité mis en place autour de plusieurs ambassades étrangères.
Deux ressortissants français sont retenus depuis dimanche après-midi par des habitants de Niamey. "Cet après-midi, des manifestants ont enlevé un couple de français et ont incendié leur moto", a déclaré le gouverneur de Niamey, Hamidou Garba. "C'est une manifestation anarchique qui a conduit à l'enlèvement des deux Français", a-t-il estimé.
Une télévision privée a montré les images d'un des Français retenu dans un lieu gardé secret, qui assure être "bien portant". "Les deux Français sont toujours avec nous et nous conditionnons leur libération à la libération de nos camarades arrêtés par les forces de l'ordre", a déclaré à l'AFP un habitant du quartier de Goudel.
Des manifestants avec armes blanches et cocktails molotov
Ce sont essentiellement des jeunes de ce quartier, situé à l'ouest de Niamey et riverain du fleuve Niger, qui ont violemment manifesté dimanche, les affrontements avec les forces de l'ordre se soldant par 37 blessés, 26 agents et 11 manifestants, selon le gouverneur. Seize manifestants ont été interpellés parmi les milliers qui ont défilé.
Selon le gouverneur de Niamey, les habitants avaient des armes blanches et des cocktails molotov. "Ils ont brûlé un poste de contrôle de sécurité et ont jeté des pierres contre l'ambassade du Nigeria", a-t-il déploré. Les forces de l'ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes contre les manifestants qui ripostaient par des jets de pierre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Excédés par le dispositif de sécurité des ambassades
Depuis des mois, des habitants de plusieurs quartiers à l'ouest de la capitale organisent des manifestations pour protester contre les dispositifs de sécurité mis en place aux alentours de plusieurs ambassades étrangères, dont celle de France et des Etats-Unis, et contre la prison de Niamey début juin, après les attentats terroristes de fin mai dans le nord du pays. "Nous sommes très en colère, ces barrières nous empêchent de nous rendre au centre-ville par la voie naturelle. Nos ambulances et corbillards sont obligés de faire de longs détours", a expliqué un habitant à l'AFP.
Les protestataires dénoncent les coûts des transports qui ont "doublé" ainsi que les "tracasseries et contrôles sécuritaires humiliants". "Nous demandons aux autorités d'alléger les barrières de sécurité afin que nous puissions circuler sans beaucoup d'entraves", a déclaré un autre manifestant.
Le Niger a été frappé le 23 mai par un double attentat terroriste contre un camp militaire à Agadez, la grande ville du nord du pays, ainsi que contre un site de production d'uranium d'Areva, faisant une vingtaine de morts, selon le ministère de la Défense.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Jeu 12 Sep 2013 - 19:51
Tchad : les ministres des affaires étrangères de la CEN SAD reçus en audience par le Président Idriss Déby
12.09.2013
Citation :
(N’Djaména, 12.09.2013) – Le Chef de l’Etat Idriss Déby Itno a reçu hier après-midi les ministres des affaires étrangères des pays membres de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), ayant participé à une rencontre sous-régionale sur la sécurité.
CEN SAD 2N’Djaména a été pendant deux jours le centre névralgique d’une grande réflexion menée par les ministres des Affaires étrangères de l’espace CEN-SAD. Comment coopérer pour renforcer la sécurité dans cet espace, en bute au terrorisme et à l’instabilité ? Cette lancinante question a été débattue par les chefs des diplomaties, et bien avant eux, par les chefs des services de renseignements de la bande Sahélo-saharienne, avec en toile de fonds, les grands foyers de crise. A l’issue de leurs travaux, ils sont tous venus à la Présidence soumettre au Président Déby les conclusions de leurs travaux qui sont, sans conteste, des pistes de solutions pour une paix et une stabilité totales dans la sous-région.
Les ministres des Affaires étrangères, avec à leur tête leur homologue tchadien Moussa Faki Mahamat, ont ensuite reçu les sages conseils du Président en exercice de la CEN-SAD, Idriss Déby Itno. Pour le Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine, M. Ramtane Lamamra, les deux rencontres de N’Djaména et les échanges avec le Chef de l’Etat ont été très fructueux.
La recherche de la paix est une constante chez le Président de la République. La rencontre de N’Djaména, couronnée de succès, a permis aux pays de la CEN SAD de se mettre d’accord sur la nécessité d’agir en synergie pour faire régner la paix.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Dim 15 Sep 2013 - 14:55
Après le Mali, le Niger peine à sécuriser ses frontières
La crise malienne de 2012 a mis les pays voisins en alerte
Citation :
NIAMEY, 15 septembre 2013 (IRIN) - La prise de contrôle du Nord-Mali par les rebelles islamistes suite au coup d’État de 2012 et l’intervention militaire française qui s’est ensuivie ont renforcé les craintes d’un débordement insurrectionnel dans la région. Le Niger, dont les problèmes socio-politiques sont comparables à ceux du Mali, se bat pour protéger son territoire contre les milices opérant toujours dans les contrées reculées du Sahel.
L’insécurité est une menace omniprésente. Le 23 mai, un double attentat contre une base militaire et une mine d’uranium d’exploitation française a frappé le nord du pays, faisant plusieurs dizaines de morts.
Mokhtar Belmokhtar, une grande figure djihadiste au Sahel qui avait déjà revendiqué l’assaut d’un site gazier algérien en janvier, a déclaré que ses hommes étaient à l’origine de la double attaque. Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui opérait dans le Nord-Mali avant d’en être délogé par l’armée française, revendique également les attentats.
Le gouvernement a œuvré au renforcement de sa stratégie sécuritaire.
En octobre 2012, Niamey a lancé un plan d’un montant de 2,5 milliards de dollars US, sur 5 ans, pour sécuriser et développer le nord du pays dont les habitants, particulièrement les Touaregs, disent avoir été marginalisés. Comme au Mali voisin, les Touaregs du nord du Niger ont mené toute une série de soulèvements pour réclamer l’autonomie, l’intégration sociale et politique et le développement de leurs terres.
Le pays a en outre introduit des réformes juridiques ; adopté une loi antiterroriste ; mis sur pied une équipe de juristes et d’agents de sécurité chargée de collaborer avec le gouvernement sur les affaires de terrorisme ; modernisé son arsenal militaire ; et coopéré avec la France et les États-Unis en matière de sécurité. Des drones américains ont été déployés au Niger à partir de décembre 2012. Les troupes nigériennes ont également été entraînées par leurs homologues français et américains.
« Le Niger a non seulement fait preuve d’engagement politique, mais également d’une certaine cohérence dans son traitement de la menace terroriste », a dit à IRIN David Zounmenou, chercheur principal spécialiste de l’Afrique de l’Ouest auprès de l’Institut d’études de sécurité (IES).
Le Niger, un pays pauvre du Sahel exposé à la sécheresse et à la pénurie alimentaire, doit en plus faire face à la menace des insurgés de Boko Haram au Nigeria dans le sud, et à celle de milices dans le nord soupçonnées d’agir dans le sud de la Lybie, selon les analystes.
D’un point de vue politique, le Niger a cherché à favoriser l’intégration de sa population touarègue pour mettre un terme aux cycles d’insurrection.
Échec de la coalition
Lors de la fête de l’indépendance du Niger le 3 août, le président Issoufou Mahamadou a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale, dans le cadre d’un plan de cohésion politique qu’il juge crucial pour faire face aux menaces sécuritaires auxquelles est exposé le pays. Cependant, un remaniement ministériel a depuis coûté à la coalition au pouvoir le soutien de son principal allié, qui a démissionné en signe de protestation contre sa sous-représentativité dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Le risque est que [les dépenses] allouées aux programmes d’assistance sociale soient de plus en plus ajustées en fonction des affaires de sécurité, et il est peu probable que cela se fasse au profit de la population nigérienne dans son ensemble « En matière de plans de sécurité, il est bien évident que cela affaiblit le consensus national qui prévalait jusqu’alors au Niger. Le consensus institutionnel a été la clé de voûte du mécanisme de réponse pour contrebalancer les débordements insurrectionnels au Mali et pour faire face aux attaques successives », a dit M. Zounmenou.
Mais Kamissa Camara, analyste politique spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, a dit que les désaccords politiques avaient peu d’impact sur les problèmes sécuritaires du Niger.
« La crise politique est surtout le signe d’arrangements politiques superficiels noués avant le second tour des élections présidentielles de 2011 et de la bataille d’influence qui s’est ensuivie entre deux figures politiques complémentaires mais diamétralement opposées », a dit Mme Camara, en se référant au président et à Hama Amadou, le chef du principal allié de sa coalition.
Autres menaces
Outre les menaces d’ordre sécuritaire, le gouvernement de Mahamdou - qui est arrivé au pouvoir en 2011 après une brève période d’instabilité - peine à améliorer la vie de ses concitoyens, dont la grande majorité vit dans l’extrême pauvreté. Le pays occupe la dernière place au classement de l’indice de développement humain des Nations Unies.
En dépit des progrès enregistrés par le gouvernement dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture, environ 85 pour cent des Nigériens survivent avec moins de 2 dollars US par jour. Environ[ 2,9 millions de personnes sont actuellement touchées par la crise alimentaire.
Les catastrophes naturelles et les crises alimentaires récurrentes sont des menaces plus tangibles pour de nombreux Nigériens que les craintes sécuritaires, ont dit les analystes. Le pays a récemment lancé un appel à l’aide suite aux destructions provoquées par les inondations qui ont fait plus d’une vingtaine de morts et ont laissé 75 000 personnes sans domicile.
Le Niger possède les plus grandes réserves d’uranium au monde, mais les bénéfices tirés de son extraction minière ont eu peu d’impact sur le quotidien de nombreux Nigériens. Et bien qu’il se soit lancé dans l’exploitation pétrolière début 2011, le pays a par la suite été contraint de réduire son budget en raison de faibles revenus. Le déficit pourrait affecter le budget de la sécurité du Niger.
« Une priorité marquée donnée à la sécurité pourrait affecter les dépenses budgétaires du Niger dans d’autres secteurs stratégiques. Le budget de la défense a plus que doublé en 2012, même s’il reste derrière celui de la santé et de l’éducation », a dit Jean-Hervé Jezequel, analyste principal auprès de l’International Crisis Group.
« Le risque est que [les dépenses] allouées aux programmes d’assistance sociale soient de plus en plus ajustées en fonction des affaires de sécurité, et il est peu probable que cela se fasse au profit de la population nigérienne dans son ensemble », a dit M. Jezequel à IRIN.
Contre-productif ?
Lorsque les rebelles islamistes ont commencé à marcher sur la capitale malienne en janvier de cette année, le Niger a soutenu l’intervention française. Il a également envoyé 900 soldats dans le cadre de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali. Cependant, il est à craindre que sa prise de position dans la crise malienne et sa coopération avec les pays occidentaux en matière de sécurité alimentent la menace des milices extrémistes.
« Comme l’Islam est dominant dans notre pays, il est facile pour ces forces du mal d’infiltrer la jeunesse nigérienne » a dit Zarami Abba Kiari, le porte-parole adjoint du parti au pouvoir, qui a affirmé que le gouvernement d’union nationale pourrait déjouer de tels risques.
Des groupes d’insurgés ont utilisé le Niger pour leurs activités transfrontalières au Mali, au Nigéria et en Libye, et du fait de la faible présence gouvernementale dans certaines de ses régions, le pays risque de devenir un refuge sûr et une base arrière pour les milices visant d’autres pays, comme le Tchad ou l’Algérie, qui ont largement expulsé ces groupes de leurs territoires, reconnaît l’IES.
« Les complexités structurelles du Niger, illustrées par son vaste désert, ses territoires arides et les frontières qu’il partage avec l’Algérie, la Libye et le Tchad, sont très certainement des facteurs contribuant à ces menaces [sécuritaires] », a dit Mme Camara à IRIN.
Une gouvernance faible, le sous-développement et la pauvreté ont créé un terrain propice à l’activisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel », estiment les chercheurs.
« Une réponse concrète doit être apportée aux problèmes socio-économiques [du Niger]. Les jeunes veulent du travail, un service de santé efficace, un accès à l’éducation… S’ils ne sont pas satisfaits, cela peut leur donner une raison de rejoindre les mouvements djihadistes », a dit M. Zounmenou de l’IES.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Jeu 19 Sep 2013 - 1:58
Six terroristes tués par un drone français à la frontière algéro-malienne
2013-09-19 05:50:39 - xinhua
Citation :
Six combattants islamistes ont été tués lors d'une frappe d'un drone français à Tessalit, une région dans le nord-est du Mali bordant la frontière algérienne, a révélé mercredi à Xinhua une source de sécurité sous couvert d'anonymat.
La source a déclaré que l'armée algérienne a détecté le drone, confirmant que le raid a eu lieu dans la région frontalière côté Mali.
Les six combattants tués auraient tenté de comploter une attaque contre une base aérienne à Tessalit, contrôlée par les forces franco-tchadiennes depuis février dernier.
Selon des témoins oculaires, plusieurs avions de combat français ont survolé mardi et mercredi après le raid du drone, qui avait visé un véhicule 4x4 et deux tentes, dans lesquelles se trouvaient éventuellement les terroristes. L'armée malienne a encerclé la zone.
Tessalit constitue une zone de transit et le dernier retranchement pour les contrebandiers et les groupes armés entre l'Algérie et le Mali, à la suite de l'intervention militaire franco-africaine engagée au début de l'année, qui a permis de chasser les groupes jihadistes du nord du Mali.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Mer 25 Sep 2013 - 20:45
La France lance une opération transparence sur son aide au Mali
Mercredi 25 septembre 2013 - RFI
Citation :
C’est une première. Ce mercredi 25 septembre, le ministère des Affaires étrangères lance un site internet de suivi des projets de développement financés par la France au Mali. Baptisé «L’aide française au Mali», le site répertorie la présentation des projets et programmes, avec leur localisation, leur calendrier et le montant du financement, et permet également aux visiteurs de signaler par courrier électronique ou SMS toute anomalie qu’ils pourraient constater dans la conduite des projets.
Bien avant l’intervention militaire française au Mali, la France s’était engagée à verser une aide au développement au Mali. Petit rappel des faits: en 2000, l’Organisation des Nations unies s’était fixé comme de réduire la pauvreté et d’améliorer l’accès aux soins, à l’eau et à l’éducation, pour tous les citoyens du monde, avec 2015 comme date-butoir. Et c’est bientôt !
Le secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, a constaté, hier mardi 24 septembre, à la veille de l’ouverture des débats de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, que l’aide publique au développement des pays riches a baissé pour la deuxième année consécutive sous l’effet de la crise économique mondiale, avec comme conséquence de retarder les «objectifs du Millénaire».
Un engagement français : 280 millions d’euros d’aide au développement
L’Afrique fait en effet partie des grands sujets abordés lors des débats de l’Assemblée générale de l’ONU. Deux crises sur le continent inquiète particulièrement l’ONU, celles de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine. En revanche, la réunion Sahel a été l’occasion de se féliciter du succès de l’opération militaire française au Mali et d’évoquer le développement durable du pays.
Déjà, en mai 2013, lors de la conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali », le discours de François Hollande) la France s’était engagée à consacrer 280 millions d’euros au développement de ce pays pour la période 2013-2014.
Un SMS ou un mail citoyen pour signaler un dysfonctionnement
C’est un site très interactif, qui propose la géolocalisation, la traçabilité et le contrôle citoyen de l’aide française grâce à une carte interactive détaillée. La localisation précise des activités est signalée par des pictogrammes de couleur différente, selon le secteur d’intervention. Un tableau récapitulatif recense tous les projets publiés à ce jour, ce qui permet de les trier par secteur, par date ou par montant attribués.
Quant au contrôle « citoyen » sur des dysfonctionnements dans la réalisation des projets, il s’exerce via les réseaux sociaux et les mobiles. Un formulaire de dialogue et un téléphone sont à la disposition des visiteurs, qui souhaiteraient signaler, par courriel ou SMS, toute anomalie constatée dans la conduite d’un projet. Une fiche détaille ses objectifs, son budget, la nature de son financement, comme un don ou un prêt concessionnel, les opérateurs en charge de sa réalisation et ses bénéficiaires.
Si le site fonctionne, le ministre délégué chargé du Développement prévoit qu’il fera des émules et sera reproduit pour d’autres pays bénéficiant, comme le Mali, d’aides au développement.
Sujet: Re: Le risque terroriste au Sahel Lun 30 Sep 2013 - 20:00
Mali: combats à Kidal et brusque dégradation de la situation sécuritaire dans le Nord
Posté par Jacques N. Godbout le 30/09/2013 à 11:34
Des soldats maliens en patrouille sur une route entre Kidal et Goa, le 29 juillet 2013 (Kenzo Tribouillard/AFP)
Citation :
Le malade semblait prendre du mieux, mais il a eu une sévère rechute. Les violences ont repris de plus belle dans le Nord du Mali à peine un mois et demi après l’élection présidentielle qui devait mener à la réconciliation nationale et seule la présence des Casques bleus empêche la situation de dégénérer.
Après l’attentat à Tombouctou, revendiqué par AQMI, se sont poursuivis pour la deuxième journée consécutive dans le Nord malien des combats opposant ce 30 septembre lundi à Kidal soldats maliens et rebelles touareg qui n’ont pris fin qu’après l’intervention des casques bleus de l’ONU.
En outre, toujours dans le nord malien, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué aujourd’hui l’attentat suicide mené par deux kamikazes samedi à Tombouctou, affirmant que 16 soldats maliens tués avaient été tués dans l’opération menée et qui a aussi coûté la vie à deux civils.
À Kidal, une position de l’armée a été attaquée lundi matin par des troupes du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), provoquant la riposte des militaires, rapporte l’AFP, s’appuyant sur des sources militaires maliennes.
Des échanges nourris de coups de feu ont été entendus à partir de 07h00, heure loicale, dans les environs d’une banque située en plein centre-ville, poussant ses riverains à se calfeutrer chez eux, rapporte l’agence de presse.
Les tirs ont baissé d’intensité à partir de 0900, pour cesser en début d’après-midi.
C’est suite à l’intervention des Casques bleus de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) que le cessez-le-feu a été obtenu et que les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté finalement de retourner dans leur base, également à la demande de la MINUSMA.
Toujours à Kidal, fief du Mouvement de libération de l’Azawad, MNLA, qui y dispose de combattants armés, des échanges de tirs avaient opposé dimanche des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la ville.
Le MNLA a affirmé par la suite qu’il s’agissait bien de l’une de ses unités, faisant état de trois blessés dans ses rangs et dénonçant une « provocation » de l’armée.
La banque proche des lieux des violence d’aujourd’hui s avait déjà été le théâtre d’une attaque à la grenade, le 27 septembre, contre des militaires maliens qui la sécurisaient.
Le Mali n’est pas encore prêt à se défendre seul
La soudaine dégradation de la situation sécuritaire au Mali intervient en l’absence du pays du président Ibrahim Boubacar Keïta, en visite lundi à Paris après sa participation la semaine dernière à l’Assemblée générale des Nations unies à New York où il affirmait pourtant que que son pays était sorti de neuf mois de graves violations des droits humains, de pillages et de destruction et qu’il s’engageait dans la voie de la réconciliation et qu’il était sur le point de retrouver sa place dans le concert des nations.
Le Mali consentira des sacrifices pour que son armée, sous-équipée et mise à rude épreuve en 2012 par des groupes islamistes dans le Nord, puisse assurer ses missions, avait aussi déclaré son président Ibrahim Boubacar Keïta, jurant que rien ne sera de trop pour cet objectif.
Cette escalade de violences dans le Nord suscite pourtant bien des questionssur les capacités de l’armée à faire face aux menaces djihadistes et aux velléités autonomistes touareg, après la débâcle subie en 2012 par les militaires maliens face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal à Tombouctou et à Gao.
Le général français Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron de l’opération Serval qui a libéré le Nord malien du joug des extrémistes liés à A–Qaïda, déclarait en juillet dernier que le Mali n’est pas «complètement stabilisé» malgré «une dynamique de succès militaires répétés» et, en juillet aussi, le général François Lecointre, commandant de la mission européenne chargée de la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), a estimé qu’il faudrait au moins un an de plus pour mener sa tâche à son terme.
«Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître mais [...] nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée], a déclaré pour sa part le ministre de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, en visite dimanche à Tombouctou.
BAMAKO - Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a revendiqué mardi des tirs à l'arme lourde sur Gao, dans le nord du Mali, et le dynamitage d'un pont plus au sud, menaçant d'autres actions au Mali, en France et en Afrique de l'Ouest.
Au nom de tous les moujahidine, nous revendiquons les attaques contre les mécréants à Gao, et l'attaque contre le pont qui doit servir à transporter en terre d'islam les ennemis de l'islam, a déclaré dans un message à l'AFP Abou Walid Sahraoui, porte-parole du Mujao.
Les attaques contre les ennemis de l'islam vont continuer, ajoute-t-il. Nous n'avons rien contre les civils. Notre ennemi est la France qui travaille avec l'armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans.
Selon lui, tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis. Sans donner de chiffres, le porte-parole du Mujao évoque des pertes importantes infligées par le groupe.
Des tirs à l'arme lourde ont eu lieu lundi à Gao, blessant un soldat malien, et un pont de petite dimension sur un bras du fleuve Niger a été dynamité mardi à Bentia, à une centaine de km au sud de Gao.
Ces actions sont intervenues après un attentat suicide à Tombouctou (nord-oest) qui, le 28 septembre, avait tué deux civils et quatre kamikazes, blessé sept soldats maliens, selon Bamako.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué cet attentat et affirmé que seize soldats maliens avaient été tués.
Le Mujao et Aqmi sont les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali avant une intervention armée franco-africaine, initiée par la France en janvier et toujours en cours.