 janissaire
Lieutenant-Colonel
Messages : 1652
Points actifs : 2398
Localisation : El Djazair
Inscription : 07/04/2010
Nationalité : 
 |  Sujet: Mme Susan Rice : Conseiller US à la Sécurité Nationale Sam 8 Juin 2013 - 17:42 | |
| Mme Susan Rice : Nouveau Conseiller américain à la Sécurité NationaleSamedi 08 juin 2013 - 13:47 - Photo : AFP  - Citation :
- Selon la déclaration officielle de la Maison Blanche, l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Mme Susan Rice, est nommée à la tête du Conseil de Sécurité Nationale par M. Barack Obama. Au début du second mandat présidentiel d’Obama, Rice était considérée comme la candidate la plus plausible au poste de Secrétaire d’Etat pour remplacer Mme Hillary Clinton. Cependant, les Républicains s’y sont opposés. Maintenant Mme Rice s’apprête à succéder à M. Tom Donilon au poste de Conseiller du Président des Etats-Unis à la Sécurité Nationale.
Dans son entretien à La Voix de la Russie, M. Michael Lofgren, écrivain, membre du Parti Républicain, ancien expert délégué aux dépenses militaires de la Commission budgétaire au Sénat, apporte son commentaire : « Il ne faut pas laisser courir les rumeurs, ce qui est survenu n’est certainement pas un coup d’état. A l’heure actuelle, il est principal à quel point la nouvelle équipe changera la politique extérieure des Etats-Unis, peu importe comment ces nouveaux fonctionnaires sont atterris dans leurs bureaux ». L’auteur du livre The Party Is Over : How Republicans Went Crazy, Democrats Became Useless, and the Middle Class Got Shafted. (La fin des haricots : comment les Républicains ont perdu la raison, les Démocrates sont devenus inutiles et la classe moyenne nous a planqués), estime :
Une certaine tension est toujours présente au sein d’une Administration présidentielle, mais ce qui se passe autour des Conseillers d’Obama n’est rien par rapport aux relations entre le Président Carter et M. Zbigniew Brzeziński, sans parler même du tandem Nixon – Henry Kissinger. Plusieurs Conseillers à la Sécurité Nationale démissionnaient pendant la première année du second mandat présidentiel.
Rice est connue comme une personne de confiance d’Obama de longue date. Croyez-vous que ses relations d’amitié avec le Président ont déterminé sa nomination ?
Sans aucun doute. C’est une vieille amie et conseillère d’Obama. Et là où se fondent les relations personnelles, naît aussi la politique. Le rôle que Mme Rice joue dans la définition du cap de la politique extérieure est comparable au rôle joué par Valerie Jarrett à la Maison Blanche. Les deux ont suscité des débats, mais le Président leur fait confiance. Outre cela, la nomination au poste de Conseiller à la Sécurité Nationale est inhérente aux compétences de la Maison Blanche, par conséquent, sa candidature ne devra pas passer par l’aval du Sénat comme ça serait le cas avec le poste de Secrétaire d’Etat.
Mme Susan Rice est connue pour sa manière de parler spécifique, certains la définissent comme une synthèse de la fermeté et de l’ironie amère. Pensez-vous qu’elle va garder cette manière à ce nouveau poste ?
Je ne pense pas que ce soit le cas. Mme Rice ressemble sur ce point à Hilary Clinton, Condoleezza Rice, Madeleine Albright ou encore Samantha Power. Toutes les quatre sont connues pour leur mépris vis-à-vis de la diplomatie en tant que moyen d’atteindre un compromis entre les acteurs du dialogue interétatique. Aussi, sont-elles fossoyeuses de la doctrine traditionnelle des Etats-Unis qui se croient à l’avant-poste des valeurs morales internationales. Au lieu de faire avancer cette image, les Américains réprimandent leurs homologues comme si les diplomates étrangers étaient de petits morveux.
Alors, il n’y aucun signe que le comportement de Susan Rice va s’adapter à de nouvelles conditions. Il n’est pas impossible qu’elle cesse toutes les tentatives de neutraliser le Secrétaire d’Etat actuel, M. John Kerry, qui, сontrairement à ses prédécesseurs, croit dans l’efficacité de la « puissance douce ». A propos, le déplacement officiel de Kerry à Moscou a donné plus de fruits qu’il n’en aurait donné la visite de Clinton. Est-ce que M. Obama a prévu cet effet ? Difficile à dire.
Vous avez comparé Susan Rice et Hillary Clinton, faites le point sur les deux Rice : Condoleezza et Susan ?
Tout d’abord, Rice est membre du Parti Républicain, Clinton est représentante du Parti Démocrate. Mais toutes les deux considèrent les interventions humanitaires tout à fait pertinentes, ainsi que le droit des Etats-Unis d’agir partout dans le monde comme bon semble à Washington. Elles sont convaincues que les Etats-Unis doivent faire la morale pendant les négociations au lieu de chercher les compromis. En août 2006, les troupes israéliennes ont traversé la frontière libanaise. Le bilan des actions militaires s’est alourdi d’un nombre de victimes énorme, sans parler des destructions civiles. En même temps, Mme Condoleezza Rice n’a même pas tenté d’organiser une conférence internationale sur le règlement du conflit, elle n’a pas demandé un cesse-feu immédiat, s’étant limité à dire que la tension entre les pays de Proche-Orient date de toujours. Il faut lutter contre cette agression, la Communauté internationale espère que cela ne se répétera plus.
La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies est devenue Mme Samantha Power, qui a, jusqu’à présent, exercé les fonctions d’ombudsman du Président chargée du dossier des relations multilatérales et des droits de l’Homme auprès au Conseil de la Sécurité Nationale. A votre avis, est-ce que sa candidature au poste de l’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies est vraiment pertinente ? Qui aurait pu mieux exercer ces fonctions ?
Samantha Power et Susan Rice ne sont pas forcément le meilleur choix étant donné que les deux sont partisanes de l’interprétation littérale de l’idée de M. Woodrow Wilson concernant les interventions humanitaires. Ces deux nominations pourraient rendre l’intervention en Syrie plus réalisable, et c’est ce qui m’inquiète le plus. Cependant, plusieurs hommes politiques américains d’extrême droite, comme Glenn Beck ou Sean Hannity, manifestent sa réprobation à Mme Rice. Mais cette position est plutôt dictée par la lutte des partis en Amérique que par les divergences sur la crise syrienne. C’est une question relative à la définition du cap : qui va faire avancer la politique extérieure. Je ne saurais vous dire exactement qui pourrait remplir les fonctions de l’ambassadeur auprès des Nations Unis le mieux, mais décidemment, ça doit être un diplomate expérimenté qui comprenne que nos partenaires défendent leurs intérêts nationaux, eux aussi. http://french.ruvr.ru/2013_06_08/Nouveau-Conseiller-americain-a-la-Securite-Nationale-1558/ |
|
