C’est maintenant confirmé. Et pourtant c’est un fait bien connu dans le milieu des TIC. Mais certains internautes doutaient de l’utilisation de leurs données par des services secrets.
"Les renseignements recueillis en vertu de ce programme sont l'une des informations les plus importantes et précieuses intelligence que nous recueillons, et sont utilisés pour protéger notre nation à partir d'une grande variété de menaces ".Voilà les mots du directeur du renseignement national aux Etats-Unis, James Clapper, en confirmant l’existence de ce programme top secret dont le code est Prism.
The Guardian a reçu des documents de ce programme. En effet, c’est une opération "d'espionnage" qui a donné à la NSA (Agence de sécurité nationale) et le FBI d'accéder facilement aux systèmes de neuf des plus grandes compagnies de l'Internet au monde. Le groupe comprend Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo, Skype, YouTube, AOL, PalTalk, etc.
Donc, toutes ces grandes entreprises du web ont permis aux services secrets d’intercepter et d’utiliser les données de millions de clients via des communications par audio, e-mail, messagerie instantanée, photo,vidéo, transfert de fichiers, profils, etc . La NSA puise directement ces infos dans les serveurs de ces géants du web qui sont basés aux Etats-Unis.
Selon l’article publié par The Guardian, cette loi sur la surveillance américaine existe depuis la présidence de George W. Bush, en 2007, et renouvelée sous Barack Obama en décembre 2012. " Le Prism a été créé en Décembre 2007 afin de fournir une surveillance en profondeur sur les communications en direct et des informations stockées sur les étrangers d'outre-mer. La loi permet le ciblage de tous les clients des entreprises participantes qui vivent à l'extérieur des États-Unis, ou les Américains dont les communications incluent les personnes hors Etats-Unis."
Sujet: Re: Surveillance aux États-Unis Dim 9 Juin 2013 - 15:42
Surveillance aux Etats-Unis : le chef du renseignement fustige les médias
Par Caroline Piquet avec AFP - le 08 juin 2013 à 22h51 , mis à jour le 08 juin 2013 à 23h11.
James Clapper, le directeur du renseignement américain.
Services secrets : "Personne n'écoute vos appels téléphoniques", assure Obama
Citation :
Le directeur du renseignement américain a fustigé samedi les médias pour "les révélations irresponsables", selon lui, sur les vastes programmes de surveillance des communications menés par l'administration Obama.
Les révélations sur les vastes programmes de surveillance des communications menés par l'administration Obama dérange les autorités américaines. Après l'intervention du président des Etats-Unis pour rassurer les Américains vendredi, le directeur du renseignement américain a condamné les médias, The Guardian etle Washington Post, à l'origine de cette polémique.
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"Au cours de la semaine passée, nous avons assisté à la révélation irresponsable des mesures entreprises par la communauté du renseignement pour assurer la sécurité des Américains", a écrit James Clapper dans un communiqué, le deuxième qu'il publie cette semaine et sans doute le plus complet de l'administration américaine sur le sujet.
Des révélations des médias ont fait la lumière successivement sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA): l'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux Etats-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs; l'autre, nommé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers se situant hors des Etats-Unis sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.
C'est "légal"
"Dans leur hâte à publier, les organes de presse n'ont pas donné le contexte entier (dans lequel ces programmes sont mis en oeuvre) - et notamment le degré de contrôle exercé dessus par les trois branches du gouvernement", écrit M. Clapper, évoquant leur caractère "vital" pour assurer la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés.
Le programme PRISM est "légal", a-t-il assuré, soulignant qu'il avait été débattu au Congrès et récemment autorisé de nouveau. James Clapper a également déclaré que PRISM n'était pas un programme secret, mais plutôt "un système informatique interne au gouvernement utilisé pour faciliter la collecte autorisée de renseignement à l'étranger chez des fournisseurs de services de communications électroniques, sous supervision de la justice".
PRISM ne vise pas de citoyens américains
Ce programme, autorisé dans le cadre du Foreign Intelligence Surveillance Act (loi pour la surveillance et le renseignement à l'étranger), "était largement connu et avait été évoqué publiquement depuis sa mise en oeuvre en 2008", poursuit-il. "Les fournisseurs de services donnent des informations au gouvernement quand ils y sont contraints par une décision de justice", a-t-il également déclaré.
Le programme PRISM ne vise pas de citoyens américains ou quiconque vit aux Etats-Unis, a-t-il également assuré. Et l'administration ne peut demander des informations sur une personne vivant à l'étranger "sauf s'il existe des renseignements précis justifiant cette demande (...) et que l'on peut raisonnablement penser que cette cible est en dehors des Etats-Unis".
Sujet: Re: Surveillance aux États-Unis Lun 10 Juin 2013 - 3:44
Surveillances aux Etats-Unis : un ancien de la CIA à l'origine des fuites
Edité par CP avec AFP - le 09 juin 2013 à 22h27
Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications.
Citation :
Un employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications.
Les autorités américaines venaient d'ouvrir une enquête pour identifier l'auteur des fuites sur les programmes de surveillances de l'administration Obama. Le directeur du renseignement américain, James Clapper n'aura pas besoin de faire de longues recherches. Un employé d'un sous-traitant de la NSA qui a révélé des informations sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA) s'est spontanément déclaré à l'origine de ces fuites.
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"Je n'ai aucune intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal", a déclaré Edward Snowden, le spécialiste informatique de 29 ans dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, à l'origine avec le Washington Post des révélations sur ce programme de renseignement américain. Alors que les autorités américaines ont annoncé avoir lancé une enquête pour découvrir qui était à l'origine de ces fuites, l'ancien employé de la CIA, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, reconnaît: "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi".
"Mon unique objectif est d'informer les gens"
Le quotidien britannique publie également sur son site un entretien vidéo auquel Edward Snowden a pris part à visage découvert. Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA --dont il a révélé des documents confidentiels-- en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. "Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux", assure-t-il au Guardian.
La révélation de son identité est survenue peu de temps après la diffusion d'extraits d'un entretien accordé à ABC News par le directeur du renseignement américain, James Clapper. Dénonçant à nouveau les "ravages" causés par les révélations du Guardian et du Washington Post, James Clapper avait annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour découvrir l'origine de ces fuites.
La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont fait la lumière successivement sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA). L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux Etats-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs. L'autre programme, appelé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers, se situant hors des Etats-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.
Sujet: Re: Surveillance aux États-Unis Lun 10 Juin 2013 - 20:10
Boundless Informant: the NSA's secret tool to track global surveillance data Revealed: The NSA's powerful tool for cataloguing global surveillance data – including figures on US collection
Glenn Greenwald and Ewen MacAskill - guardian.co.uk, Sunday 9 June 2013 15.08 BST
Citation :
The color scheme ranges from green (least subjected to surveillance) through yellow and orange to red (most surveillance). Note the '2007' date in the image relates to the document from which the interactive map derives its top secret classification, not to the map itself.
The National Security Agency has developed a powerful tool for recording and analysing where its intelligence comes from, raising questions about its repeated assurances to Congress that it cannot keep track of all the surveillance it performs on American communications.
The Guardian has acquired top-secret documents about the NSA datamining tool, called Boundless Informant, that details and even maps by country the voluminous amount of information it collects from computer and telephone networks.
The focus of the internal NSA tool is on counting and categorizing the records of communications, known as metadata, rather than the content of an email or instant message.
The Boundless Informant documents show the agency collecting almost 3 billion pieces of intelligence from US computer networks over a 30-day period ending in March 2013. One document says it is designed to give NSA officials answers to questions like, "What type of coverage do we have on country X" in "near real-time by asking the SIGINT [signals intelligence] infrastructure."
An NSA factsheet about the program, acquired by the Guardian, says: "The tool allows users to select a country on a map and view the metadata volume and select details about the collections against that country."
Under the heading "Sample use cases", the factsheet also states the tool shows information including: "How many records (and what type) are collected against a particular country."
A snapshot of the Boundless Informant data, contained in a top secret NSA "global heat map" seen by the Guardian, shows that in March 2013 the agency collected 97bn pieces of intelligence from computer networks worldwide.
The heat map reveals how much data is being collected from around the world. Note the '2007' date in the image relates to the document from which the interactive map derives its top secret classification, not to the map itself. Iran was the country where the largest amount of intelligence was gathered, with more than 14bn reports in that period, followed by 13.5bn from Pakistan. Jordan, one of America's closest Arab allies, came third with 12.7bn, Egypt fourth with 7.6bn and India fifth with 6.3bn.
The heatmap gives each nation a color code based on how extensively it is subjected to NSA surveillance. The color scheme ranges from green (least subjected to surveillance) through yellow and orange to red (most surveillance).
The disclosure of the internal Boundless Informant system comes amid a struggle between the NSA and its overseers in the Senate over whether it can track the intelligence it collects on American communications. The NSA's position is that it is not technologically feasible to do so.
At a hearing of the Senate intelligence committee In March this year, Democratic senator Ron Wyden asked James Clapper, the director of national intelligence: "Does the NSA collect any type of data at all on millions or hundreds of millions of Americans?"
"No sir," replied Clapper.
Judith Emmel, an NSA spokeswoman, told the Guardian in a response to the latest disclosures: "NSA has consistently reported – including to Congress – that we do not have the ability to determine with certainty the identity or location of all communicants within a given communication. That remains the case."
Other documents seen by the Guardian further demonstrate that the NSA does in fact break down its surveillance intercepts which could allow the agency to determine how many of them are from the US. The level of detail includes individual IP addresses.
IP address is not a perfect proxy for someone's physical location but it is rather close, said Chris Soghoian, the principal technologist with the Speech Privacy and Technology Project of the American Civil Liberties Union. "If you don't take steps to hide it, the IP address provided by your internet provider will certainly tell you what country, state and, typically, city you are in," Soghoian said.
That approximation has implications for the ongoing oversight battle between the intelligence agencies and Congress.
On Friday, in his first public response to the Guardian's disclosures this week on NSA surveillance, Barack Obama said that that congressional oversight was the American peoples' best guarantee that they were not being spied on.
"These are the folks you all vote for as your representatives in Congress and they are being fully briefed on these programs," he said. Obama also insisted that any surveillance was "very narrowly circumscribed".
Senators have expressed their frustration at the NSA's refusal to supply statistics. In a letter to NSA director General Keith Alexander in October last year, senator Wyden and his Democratic colleague on the Senate intelligence committee, Mark Udall, noted that "the intelligence community has stated repeatedly that it is not possible to provide even a rough estimate of how many American communications have been collected under the Fisa Amendments Act, and has even declined to estimate the scale of this collection."
At a congressional hearing in March last year, Alexander denied point-blank that the agency had the figures on how many Americans had their electronic communications collected or reviewed. Asked if he had the capability to get them, Alexander said: "No. No. We do not have the technical insights in the United States." He added that "nor do we do have the equipment in the United States to actually collect that kind of information".
Soon after, the NSA, through the inspector general of the overall US intelligence community, told the senators that making such a determination would jeopardize US intelligence operations – and might itself violate Americans' privacy.
"All that senator Udall and I are asking for is a ballpark estimate of how many Americans have been monitored under this law, and it is disappointing that the inspectors general cannot provide it," Wyden told Wired magazine at the time.
The documents show that the team responsible for Boundless Informant assured its bosses that the tool is on track for upgrades.
The team will "accept user requests for additional functionality or enhancements," according to the FAQ acquired by the Guardian. "Users are also allowed to vote on which functionality or enhancements are most important to them (as well as add comments). The BOUNDLESSINFORMANT team will periodically review all requests and triage according to level of effort (Easy, Medium, Hard) and mission impact (High, Medium, Low)."
Emmel, the NSA spokeswoman, told the Guardian: "Current technology simply does not permit us to positively identify all of the persons or locations associated with a given communication (for example, it may be possible to say with certainty that a communication traversed a particular path within the internet. It is harder to know the ultimate source or destination, or more particularly the identity of the person represented by the TO:, FROM: or CC: field of an e-mail address or the abstraction of an IP address).
"Thus, we apply rigorous training and technological advancements to combine both our automated and manual (human) processes to characterize communications – ensuring protection of the privacy rights of the American people. This is not just our judgment, but that of the relevant inspectors general, who have also reported this."
She added: "The continued publication of these allegations about highly classified issues, and other information taken out of context, makes it impossible to conduct a reasonable discussion on the merits of these programs."
Additional reporting: James Ball in New York and Spencer Ackerman in Washington