Actualité Mondiale : Israël pourrait détruire une partie du Liban et de Gaza s'il est bombardé, selon l'ex-chef du Mossad
Un char israélien, lors de la guerre entre Hezbollah et Israël, au cours de l'été 2006.
Citation :
L'ex-chef du Mossad, l'agence de renseignement israélien, Danny Yatom, a déclaré lundi qu'Israël pourrait détruire une partie du Liban et de Gaza s'il été attaqué à coup de roquettes de ces régions, dans le scénario d'une guerre avec l'Iran.
S'exprimant lors d'une interview à la radio israélienne, M. Yatom répondait aux inquiétudes sur l'éventualité d'une riposte du Hezbollah libanais et du Hamas de Gaza.
M. Yatom a souligné que l'arsenal de roquettes de ces mouvements pouvait atteindre la totalité d'Israël.
"Nous devons cesser les tirs de missiles, que ce soit du nord ou du sud, aussi rapidement que possible", a déclaré M. Yatom, ajoutant que le Liban comme Gaza souffriraient grandement dans l'éventualité d'une telle attaque.
"Il est possible que le prix payé par le Liban et par Gaza soit horrible. Nous pourrions détruire, nous détruirions probablement, plusieurs parties du Liban et de Gaza", a-t-il dit.
La direction militaire israélienne est de longue date opposée à une frappe sur l'Iran par crainte de déclencher un conflit régional aux conséquences imprévisibles.
Toutefois, malgré l' opposition des officiers militaires, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et le ministre de la Défense Ehoud Barak réclament une attaque contre les sites nucléaires iraniens.
M. Nétanyahou et le président des États-Unis Barack Obama doivent se rencontrer le 27 septembre à New York, et les deux dirigeants devraient à cette occasion s'adresser à l'Assemblée générale de l'ONU ainsi que poursuivre les discussions sur la question iranienne.
IRIB- Les failles du renseignement : voilà pourquoi les militaires et les responsables sécuritaires ne sont pas favorables à une action militaire. "on ne sait pas grande chose de la puissance de frappe de l'Iran ni de ses installations nucléaires sousterraines ". Shimon Peres, le président et Benny Gantz le chef d'Etat major d'Israel ont annoncé cette semaine avoir rallié les rangs des anti guerre .
L'ancien chef du Mossad Méir Dagan doit recevoir une greffe du foie
ardi 16 octobre 2012 à 23:06
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L'ancien chef du Mossad Méir Dagan est hospitalisé à Bruxelles pour recevoir une greffe du foie en raison d"une grave maladie restée secrète jusqu"ici. Selon ses proches il lutte pour rester en vie. Nous lui souhaitons une prompte guérison.
L'ancien chef du Mossad israelien a subi une operation de greffe du foie en Bielorussie, et est actuellement en isolement. Ses proches ont exprime leur etonnement apres que le president de Bielorussie ait revele les infos sur l'operation de Dagan, le mettant ainsi en danger : "il l'a expose a des risques securitaires". Avant l'operation Dagan a declare : "j'espere m'en sortir".
L'ancien chef du Mossad lutte pour sa vie en Bielorussie, et ses proches craignent que la revelation de son operation augmente les risques d'atteintes a sa personne : hier le president de Bielorussie, Alexandre Loukachenko, a revele que Meir Dagan a ete opere d'une greffe du foie dans son pays. Les proches de Dagan ont exprime leur etonnement a propos de ses paroles et ont declare qu'ainsi il l'avait en fait expose a des risques securitaires. Ils ont declare que suite a ces publications le gouvernement israelien devait se mettre en contact immediatement avec le gouvernement bielorusse et exiger de lui d'augmenter les mesures de securite autour de l'hopital ou Dagan est hospitalise.
Le 'blackout' fait autour de l'operation de Dagan avait ete fait par crainte pour sa securite personnelle en tant qu'ancien chef du Mossad. Selon les membres des services de securite, Meir Dagan est une cible privilegiee pour les iraniens, les syriens et le Hezbollah qui voudraient se venger.
Dagan a ete opere par le docteur Daniel Azoulay du centre de greffes de Paris, qui est considere comme etant un specialiste mondial dans le domaine. Des officiels israeliens ont aussi ete impliques dans l'organisation de cette operation, d'une part a cause du statut de Dagan et d'autre part a cause de l'urgence de sa situation sanitaire qui necessitait une greffe urgente. Dagan a ete place en isolement a cause des risques d'infections qu'il encourt, et sa famille espere que le foie sera bien accepte par son corps. Aux dernieres nouvelles la situation de Meir Dagan est bonne et stable.
Meir Dagan est age de 67 ans, il esperait etre opere aux Etats-Unis mais ne cela n'a pas ete possible car il ne correspondait pas aux criteres d'age et de nationalite (ndlr : eh oui, c'est assez etonnant vu le personnage et les services qu'il a rendu a Israel, aux Etats-Unis et a bien d'autres...).
La maladie de Dagan est restee secrete, jusqu'a ce que le president de Bielorussie ne la revele lors d'une conference de presse : "je ne veux pas reveler son nom, mais il est connu", a declare hier Alexandre Loukachenko. Selon le president bielorusse, la greffe a ete effectuee il y a dix jours et a ete une reussite.
Sujet: Efraim Halevy appelle au dialogue des civilisations Ven 19 Oct 2012 - 19:39
L’ancien chef du Mossad Efraim Halevy appelle au dialogue des civilisations
La rédactionvendredi 19 octobre 2012
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Lors d’une présentation spéciale au Woodrow Wilson Center à Washington, D.C., hier, l’ancien chef du Mossad Efraim Halevy a prononcé un discours très inspirateur sur la méthode que doivent adopter les chefs d’Etat actuels pour éviter la guerre. Son discours n’est pas encore disponible sous forme écrite, mais nous en résumons ici les points essentiels.
Développant ses idées sur le thème « L’Iran, la Palestine et le printemps arabe : un point de vue israélien », Halevy a commencé par décrire l’instabilité extrême régnant aujourd’hui dans la région, une instabilité tellement grande qu’un acte d’un seul individu peut déclencher un conflit majeur. Il a attribué cette situation à deux faits nouveaux, survenus au cours de l’année dernière, qui sont qu’aucun pays de la région n’a de contrôle effectivement souverain sur son propre territoire, incluant l’Arabie Saoudite, et que la Russie est redevenue une puissance influente dans la région, introduisant une dynamique plus internationale.
Halevy a conclu sa présentation sur la situation iranienne en disant que le pays traverse une période très difficile, qu’il se trouve sous une immense pression de toutes les parties du monde, et qu’il souffre des effets des sanctions, entre autres choses.
La Russie, la Chine et l’Occident sont d’accord sur le fait que l’Iran ne devrait pas avoir d’armes nucléaires, a-t-il rappelé, mais leur désaccord est sur la manière de garantir un tel résultat. Il faudrait donner à l’Iran une voie de sortie honorable et dans la dignité. La confrontation ne marchera jamais, il faut un véritable dialogue de civilisations.
Lors de la période de questions, portant en grande partie sur l’Iran, Halevy a développé certains points supplémentaires.
L’un est que l’Iran ne constitue pas une menace existentielle pour Israël, et aucune autre nation de la région non plus. Ensuite, les Iraniens ne sont pas suicidaires, leur politique reste rationnelle. Enfin, chaque fois qu’Israël trace une ligne rouge, il se retrouve en eau trouble, et dans le cas du programme nucléaire iranien, une telle attitude ne sera pas bénéfique pour Israël.
Il a terminé en exhortant les chefs d’Etat à tout faire pour empêcher la guerre, ajoutant que ceux-ci doivent être avant tout orientés vers les solutions et non vers la guerre.
Ephraïm Halevy, ancien directeur du Mossad : " Tout devient global même votre sécurité nationale "
13/02/2014
Ephraïm Halevy
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Ephraïm Halevy est un de ces maîtres espions à l'ancienne, à l'humour british (né à Londres il y a 70 ans) et au raisonnement affûté. L'ancien fameux patron du Mossad, le service de renseignement extérieur d'Israël de 1998 à 2002, fut l'un des artisans du traité de paix signé avec la Jordanie en 1994 grâce à la relation tissée avec le roi Hussein.
Il n'est plus aux affaires mais garde les écoutilles ouvertes, rendant toujours " des services " informels à son pays, notamment dans le dossier iranien. Nous l'avons rencontré la semaine dernière lors d'une conférence à Tel Aviv. Il a posé devant lui le micro de l'orateur avant de sourire : " I don't like microphones... "
Le renseignement est le sport national préféré des Israéliens, derrière l'archéologie mais devant le basket-ball... Quelque 20 % des officiers travaillent dans les différents services, une proportion colossale. L'espionnage fait partie de la culture militaire d'Israël. Et le Mossad (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales) est son emblème à l'étranger.
Le premier service secret, le Nili , fut créé bien avant l'Etat d'Israël (1948), avant même la Première guerre mondiale... par les Britanniques anticipant la chute de l'empire Ottoman en tissant un réseau de colons juifs. " Parfois, de petits groupes peuvent changer le cours de l'histoire ", conclut Ephraïm Halevy.
Il regarde autour de lui : Egypte dans le Sinaï, Liban, Irak et Kurdistan, Syrie... " Les outils de la gouvernance au Moyen-Orient sont en question. La durabilité du système est en doute à grande échelle. Le seul Etat-Nation aujourd'hui dans la région est Israël. "
Et la Syrie est le concentré de tout ça avec des forces puissamment divergentes : l'Etat syrien, la guerre chiites-sunnites, les forces d'Al-Qaïda et les acteurs non étatiques, plus l'influence de la Russie, de la Chine, des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite " et Israël dans le fond... " " S'il n'y avait pas l'Iran, on devrait virer la moitié du Mossad "
Ephraïm Halevy était présent il y a quelques mois à une réunion à Istanbul avec le Premier ministre turc (Erdogan), le ministre des Affaires étrangères iranien (Zarif) et le groupe 5+1 des négociateurs. " J'étais là comme personne privée mais concernée... " Certes.
Il en tire un constat : " Tout devient global même votre sécurité nationale. Vous ne pouvez obtenir la vôtre sans la sécurité des autres. Or je ne pense pas qu'on puisse tout contrôler. Vous croyez que les Iraniens et les Russes contrôlent tout ce que font les Syriens ? Et que les Russes contrôlent tout ce que font les Iraniens ? " Avec un constat très israélien : " L'Iran est une cible très difficile. Quand j'étais directeur du Mossad, l'Iran occupait déjà 50 % de mon temps. S'il n'y avait pas l'Iran, on devrait virer la moitié du Mossad (sourire)... "
C'est le prédominance de l'économie qui a changé tous les repères. " Les Iraniens sont autour de la table à cause de l'économie. La sécurité alimentaire est de plus en plus importante et pose des problèmes de souveraineté, dans le monde arabe, au Moyen-Orient et même en Israël.
Le magazine The Economist a comparé la situation actuelle avec celle qui prévalait avant la Première Guerre mondiale. Avec les Etats-Unis dans le rôle de la Grande-Bretagne, le Japon dans celui de la France et la Chine dans le rôle de l'Allemagne... C'est intéressant même s'il faut se méfier des comparaisons. La Chine, qui monte une force militaire énorme, a besoin de plus d'énergie, de nourriture, d'eau. Et il n'y a pas de solution claire à ce problème. Et je ne parle même pas de l'Inde. Parfois, la guerre est une solution. Je ne l'invoque pas, je dis que c'est une possibilité. "
La technologie contre la philosophie opérationnelle
L'autre grand sujet est l'émergence de forces liées à l'hydre Al-Qaïda. Inspiré, rappelle-t-il au passage par un Palestinien, Abdullah Azzam, " un homme remarquable ", dit Ephraïm Halevi, avec le respect dû à son plus redoutable ennemi (pas Arafat...). Au Liban, avec la brigade Abdullah Azzam, à Gaza, Ephraïm Halevy considère qu'on " ne peut plus parler de terroristes disséminés autour du monde. Quand on parle d'entraînements, d'officiers et de chaîne de commandement, c'est le début d'une armée régulière. Des affiliés à Al-Qaïda sont aujourd'hui très équipés au niveau technologique. Ils ont leurs drones et beaucoup d'autres choses. Ce sont des challengers ".
Ephraïm Halevy, vieux de la vieille, s'inquiète. La technologie, qui s'impose dans le renseignement, n'est plus de son monde. L'actuel patron du Mossad, Tamir Pardo, est l'ancien directeur technique. Un signe d'une évolution irréversible...
" Le plus grand problème du renseignement aujourd'hui est la quantité d'informations. Entre ce que vous ne voyez pas et le temps perdu avec ce que vous voyez... Le plus gros programme du Mossad est désormais sur la communication et Internet. Ça va devenir énorme. Le Mossad ne se réduit pas à un programme. Jusqu'au jour où on dira que le programme, c'est le Mossad... (sourire). J'espère que nous ne sommes pas arrivé à un moment où c'est la technologie qui gouverne la philosophie des opérations. Que va-t-il arriver après moi ? Je préfère ne pas savoir. "