Les mesures décidées au cours du dernier conseil ministériel visent le renforcement du modèle de développement dans la région de Sidi Bouzid, dans les secteurs sociaux, environnementaux, bancaires, agricoles, de la santé, du commerce, de la jeunesse et de l’enfance.
Le conseiller auprès du chef du gouvernement, Badreddine Braiki, a assuré, lors de cette conférence, que « les projets annoncés sont à même d’impulser le développement et l’emploi dans la région ».
Il a précisé que « le gouvernement est conscient des problèmes dont souffre Sidi Bouzid tels que le chômage, la marginalisation et la dégradation des services publics », affirmant que « ces nouvelles mesures ne constituent qu’une partie d’une série de réformes, que le gouvernement s’engage à réaliser en vue d’améliorer le niveau de vie des citoyens dans les régions marginalisées et réduire les disparités sociales ».(Tap)
L'ambassadeur des USA à Tunis: Nous encourageons les Tunisiens à continuer sur la voie de la démocratie
publié le 28/08/2012
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Le ministre des Droits de l'homme et de la justice transitionnelle Samir Dilou, a reçu, mardi au siège du département au Bardo, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Tunisie Jacob Walles.
A l'issue de l'audience, M.Walles a déclaré que la rencontre a permis d'évoquer le processus de transition démocratique en Tunisie, affirmant la détermination de son pays à soutenir le processus engagé sur la voie de l'instauration de la démocratie.
"Nous encourageons les Tunisiens à continuer sur la voie de la démocratie", a-t-il soutenu en substance.
Interrogé sur une éventuelle coopération entre les deux pays dans le domaine des droits de l'homme, le nouvel ambassadeur a déclaré que cette question a été évoquée lors de son entrevue avec M.Dilou.
Il a fait part de propositions présentées en ce sens sans fournir de plus amples précisions.
M.Walles a affirmé l'attachement des Etats-Unis d'Amérique à soutenir la Tunisie au plan économique et à l'aider à surmonter les difficultés rencontrées dans ce domaine après la révolution du 14 janvier.
Les questions de la femme, de la liberté d'expression, des principes des droits de l'homme, de la sécurité dans le pays, de la situation dans les régions et des minorités, sont autant de sujets évoqués lors de la rencontre, a encore précisé M.Walles.
Le propriétaire d’une chaîne de télévision privée a été emprisonné aujourd’hui en Tunisie en attendant d’être jugé pour corruption dans un procès qu’il dénonce comme une atteinte à la liberté de la presse, a indiqué un responsable. Sami Fehri, qui a lancé sa chaîne « Tounissia TV » en partenariat avec Belhassen Trabelsi, le gendre de l’ancien président Ben Ali, s’est rendu de lui-même aux autorités après l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre il y a quelques jours.
Dans une vidéo publiée sur internet juste avant, il affirme que le gouvernement le punit pour une émission satirique diffusée sur sa chaîne et inspirée des « Guignols de l’info », qui se moque ouvertement du président tunisien Moncef Marzouki, du Premier ministre Hamadi Djebali ou encore du leader du parti islamiste modéré majoritaire Ennahda, Rached Ghannouchi. « Le seul vainqueur de la révolution tunisienne est la liberté d’expression, et la liberté d’expression est aujourd’hui menacée », déclare Fehri, qui estime que ce procès est une tentative pour réduire au silence les médias, et un abandon des progrès effectués par la Tunisie depuis la chute de Ben Ali, en janvier 2011.
« Nous pensons qu’il s’agit d’une attaque contre la liberté d’expression », a déclaré à Reuters Sonia Dahmani, l’avocate de Sami Fehri. « Le différend est politique, il intervient après des semaines de pression sur Fehri et sur la diffusion de cette émission sur la chaîne. »(agences)
Tunisie : Des jihadistes derrière l’attaque d’un hôtel, l’enquête piétine
Par Agence | 05/09/2012 | 19:50
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Un groupuscule salafiste tunisien a revendiqué mercredi l’attaque contre un hôtel et dernier point de vente légal d’alcool de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, alors que la police a indiqué poursuivre l’enquête sans avoir interpellé les assaillants.
Cela a été fait à la demande de la population, a expliqué à l’AFP, deux jours après les faits, Waël Amami, un homme agissant en porte-parole d’un groupuscule salafiste jihadiste. Les jeunes ont juste cassé les bouteilles d’alcool (…) personne n’a été frappé, a affirmé le militant, estimant à 15 ou 20 clients présents au moment des faits lundi en milieu de journée.
Il a aussi indiqué que la direction de l’hôtel, un établissement déclassé fonctionnant presque exclusivement comme bar, avait été mise en garde par son groupe mais que la vente d’alcool n’avait pas cessé pour autant.
Waël Amami est connu pour avoir été condamné en 2007 à la prison à perpétuité après des affrontements sanglants avec l’armée à Soliman, près de Tunis, à l’époque du président Ben Ali. Il a bénéficié de l’amnistie décidée après la révolution de 2011.
Il a assuré qu’un individu, enlevé le jour des faits car il voulait filmer la scène, a été libéré et était sain et sauf: Nous l’avons juste retenu le temps de vérifier qu’il n’avait pas d’images sur son portable. Waël Amami a par ailleurs assuré que son groupe lutte contre la prolifération de points de vente clandestins d’alcool: Les habitants se plaignent mais la police n’intervient pas.
L’hôtel Horchani, dans le centre de Sidi Bouzid, a été attaqué par une cinquantaine de militants fondamentalistes, qui ont chassé les clients du bar avant de fracasser des quantités de bouteilles d’alcool en criant Allah Akbar (Dieu est le plus grand) et al-Charab haram (l’alcool est pêché).
Les témoins interrogés lundi par l’AFP ont par ailleurs raconté que la police avait tardé à venir et n’avait pu que constater les dégâts.
Selon Lotfi Hidouri, responsable au ministère de l’Intérieur, l’enquête est en cours mais le gérant de l’hôtel n’a pas voulu identifier les suspects si bien qu’aucune arrestation n’a pu avoir lieu. La police a néanmoins convoqué des assaillants présumés, a indiqué M. Hidouri, sans pouvoir préciser leur nombre ou identité.
Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, est l’un des bastions de la mouvance salafiste, et a déjà été le théâtre de violences salafistes en août. La Tunisie connaît une recrudescence des attaques organisées par des militants radicaux qui ne sont que rarement appréhendés par la police.
Des médias et une partie de la société se sont inquiétés de l’inaction des forces de l’ordre dans ces affaires, alors que l’opposition accuse dès lors le gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahda, de complaisance à l’égard de cette mouvance. Des salafistes frappent encore dans l’impunité, s’inquiétait ainsi en Une mercredi le quotidien francophone La Presse (AFP)
Marzouki : « La Tunisie ne plonge pas dans l’islamisme »
Par Agence | 09/09/2012 | 17:53
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Dans une interview exclusive au Figaro, Moncef Marzouki, le président tunisien, met en garde les islamistes d’Ennahda et les agitateurs salafistes contre « la tentation et la tentative de mainmise sur les rouages de l’Etat : je leur dis halte ! » .
Le chef de l’Etat tunisien se déclare également « accablé, scandalisé, blessé, indigné par l’image qu’on donne de la Tunisie en France, celle d’un pays qui va basculer dans l’islamisme ». Les incidents récents « sont insignifiants par leur capacité à transformer la société tunisienne ».
La menace salafiste en Tunisie est-elle un fantasme français ?
11-09-2012
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Dans une interview accordée au "Figaro", le président tunisien, Moncef Marzouki, déplore la propension de la France à crier au loup salafiste. Un coup de griffe que certains analystes trouvent déplacé. Par Guillaume GUGUEN (texte)
Ancien opposant historique devenu président, Moncef Marzouki n’a pas perdu sa capacité d’indignation. Notamment lorsqu’il s’agit de défendre l’image de la Tunisie, à la tête de laquelle il a été désigné en décembre 2011.
Dans une interview publiée ce lundi 10 septembre dans les colonnes du "Figaro", le chef de l’État tunisien se dit "accablé, scandalisé, blessé, indigné par l'image qu'on […] donne de la Tunisie, à savoir un pays qui va basculer dans l'escarcelle de l'islamisme, qui est sur le point de verser dans le salafisme." Et de rassurer : "la Tunisie n'est pas en train de basculer dans l'islamisme à outrance. Prétendre cela relève du fantasme."
Un salafiste arrêté après s’en être pris au mausolée de Bourguiba
Par : Imed O - 13-09-2012
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La Tunisie ne cesse de verser dans le flou le plus total au vu de ce qui se passe ces derniers mois. La situation est des plus confuses et ne saurait revenir à la normale de sitôt. Ainsi, un homme a été arrêté, mardi, pour avoir dégradé le mausolée abritant la tombe de l’ancien président tunisien, Habib Bourguiba, dans sa ville natale de Monastir située à 160 km au sud de la capitale, a-t-on indiqué de source sécuritaire.
Selon la même source, l’individu, arrêté sur ordre du parquet, portait une barbe sans préciser s’il appartient à un courant islamiste. “L’homme en question est arrêté pour la profanation du mausolée du leader Bourguiba”, a indiqué cette source, citée par l’agence tunisienne TAP.
L’homme barbu s’est présenté à l’intérieur du mausolée comme un simple visiteur avec un bouquet de fleurs à la main, avant de franchir le cordon de sécurité placé autour de la sépulture pour se saisir d’un exemplaire du Coran placé en permanence sur le tombeau.
Foxbat16
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Sujet: Re: Tunisie Jeu 13 Sep 2012 - 13:52
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Les tableaux accrochés sur les murs retraçant l’histoire et le parcours de Bourguiba dans l’une des pièces du musée attenant ont carrément été jetés à terre par l'homme qui a été rapidement maîtrisé par les gardiens, précise la même source.
La radio régionale, Jawhara FM, qui a diffusé l’information, n’a pourtant pas manqué d’affirmer que le mis en cause appartiendrait au courant salafiste dont les partisans ont mené plusieurs coups d'éclat dans le pays ces derniers mois.
Dans la soirée de mardi, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouch, a confirmé les faits, parlant de l’arrestation d'un “homme barbu”. Mais curieusement, ce même responsable s’est refusé d’affirmer l’appartenance salafiste de l’individu arrêté. Rien d’étonnant dans la mesure où le porte-parole est membre du parti Ennahda.
Bref, le mausolée de Bourguiba — un somptueux ensemble avec sa coupole dorée et ses deux minarets — avait été construit de son vivant pour abriter sa tombe et celles des membres de sa famille, dans le centre de Monastir.
Foxbat16
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Sujet: Re: Tunisie Jeu 13 Sep 2012 - 13:55
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Cette ville symbole avait accueilli en mars un rassemblement de l’opposition se réclamant de l'héritage politique moderniste du “père de l'indépendance” autour de l'ex-Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, qui a fondé le parti L’Appel de la Tunisie.
Premier président de la Tunisie (1956-1987), Habib Bourguiba est décédé en avril 2000 à l’âge de 97 ans après avoir vécu en reclus pendant 13 ans à la suite de sa déposition par le président déchu Zine El-Abidine Ben Ali.