Otages espagnols :: crise entre Tripoli et Alger - 03/02/2010
Citation :
Le dossier des otages espagnols risque d’empoisonner les relations, déjà fragiles, entre Alger et Tripoli. Enlevés sur le territoire mauritanien et exfiltrés du pays vers les frontières nord maliennes, les otages espagnols sont soumis à des marchandages entre négociateurs et ravisseurs.
Depuis quelques jours, les Libyens sont entrés sur la ligne par le biais d’une Ong, Gand Akaui, intervenant souvent dans les prises d’otages, en vue de payer la rançon exigée par les terroristes. Ses négociateurs ont déjà par le passé obtenu la libération des deux otages autrichiens dont la rançon a été payée, par le guide libyen disent certaines sources.
Selon le journal algérien, An Nahar, les autorités d’Alger ont été gênées par cette intrusion de Tripoli, d’autant que la diplomatie algérienne tente, depuis plusieurs mois, d’obtenir du Conseil de sécurité de l’ONU une résolution condamnant le versement de rançons en échange de la libération d’otages détenus par les organisations terroristes.
Lors de sa première visite à Alger, Les 25 et 26 novembre dernier, le général William Ward, chef de l’Africom - Commandement de l’armée américaine en Afrique -, a pu noter la forte mobilisation de ses interlocuteurs sur cette question. Le président Bouteflika, Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, et le général Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, lui ont tous expliqué que cet argent servait à financer les maquis islamistes en Algérie. Et qu’il était indispensable d’en tarir la source.
Les consuls maliens à Tamanrasset (sud de l’Algérie) et Jeddah (Arabie Saoudite) ont été désignés par les autorités de Bamako pour diriger les négociations avec les terroristes
LE SAHEL DEVENU UNE POUDRIÈRE - Al-Qaïda Maghreb entre otages et cocaïne - 07/02/2010
Citation :
En pleine crise d’otages, un avion-cargo panaméen avec une cargaison de cocaïne a trouvé le moyen d’atterrir au Mali. Alors que le Sahel grouille de services secrets occidentaux et se trouve sous la loupe des satellites ! Une affaire qui risque de compliquer la situation dans cette zone totalement insécurisée.
Le 25 janvier dernier, un avion-cargo avec un équipage de quatre personnes, toutes sud-américaines, atterrit tranquillement sur la piste de Mema, près de la localité de Kita, à 76 km de Tombouctou (Mali). À son bord, 250 grands fûts de cocaïne, indiquent des sources locales. Les témoignages font état de quatre rotations de 6 véhicules 4x4 qui ont déchargé la marchandise, sous forte escorte, avant de disparaître. L’avion s’envolera dans la matinée du 26 janvier sans qu’aucun officiel malien ne fouille l’avion.
Cette seconde affaire de cocaïne intervient deux mois après l’abandon d’un avion-cargo en plein désert dans la région de Kidal. Une affaire qui a considérablement affecté le régime de Bamako qui avait gardé le silence durant un mois avant de reconnaître l’existence de cet avion battant également pavillon sud-américain. Une affaire qui a surtout braqué la lumière sur les connexions existantes entre des proches du président malien, Amadou Toumani Touré (ATT), les cartels de la drogue colombiens et les terroristes de l’AQMI. Lire la suite ici ::http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=129945&titre=Al-Qaïda Maghreb entre otages et cocaïne
Dernière édition par Scipion le Dim 14 Fév 2010 - 20:52, édité 1 fois
Après avoir affirmé qu’elle ne payerait pas de rançons pour libérer ses otages
L’Espagne se plie aux exigences d’Al Qaïda - 10/02/2010
Citation :
L’État a fini par céder aux exigences d’Al-Qaïda pour obtenir la libération de ses trois ressortissants retenus en otages dans le nord du Mali.
C’est le quotidien espagnol El Mundo qui le révèle. Selon lui, c’est la fondation Kadhafi, dirigée par Seïf El Islam, qui aurait joué le rôle d’intermédiaire, comme ce fut le cas dans pareilles opérations de prises d’otages, pour l’acheminement des rançons.
Le rôle trouble de la fondation Kadhafi, dans ces opérations de libération d’otages et de paiement des rançons, ne semble aucunement inquiéter les capitales occidentales, qui semblent avoir trouvé là, une belle entreprise pour réaliser le sale boulot à leur place.
Les cinq millions de dollars exigés par la branche maghrébine d’Al-Qaïda pour libérer les otages espagnols ont pris la route pour le Mali, selon le journal espagnol El Mundo./Liberté
Sujet: Re: Guerre du Sahel Dim 14 Fév 2010 - 21:04
Otage français au Sahel : malgré l’insistance de Paris, Bamako refuse de libérer des islamistes d'Al-Qaïda
Citation :
Le Mali "n'a pas changé de position" et a une nouvelle fois refusé de libérer des islamistes en échange de l'élargissement du Français Pierre Camatte enlevé fin novembre par Al-Qaïda dans le nord malien, a-t-on appris dimanche de sources gouvernementales maliennes. Malgré "l'insistance" des émissaires français conduits samedi par le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, le Mali a été "correct" mais "n'a pas changé de position", a précisé à l'AFP une source gouvernementale malienne.
"Nous vivons dans un environnement international où il y a des règles en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme. Il faut les respecter. C'est ce que fait le Mali en refusant de libérer des terroristes. Nous l'avons expliqué à nos amis français", a-t-elle indiqué. "Nous ne dirons pas plus mais il n'est pas question de libérer des islamistes", a déclaré à l'AFP une autre source gouvernementale.
Le ministre français des Affaires étrangères, M. Kouchner, et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ont effectué un discret et bref séjour à Bamako dans le cadre de l'affaire de l'otage Pierre Camatte. C'est la deuxième visite surprise du chef de la diplomatie française dans la capitale malienne, après une première début février.
Pierre Camatte a été enlevé par des autochtones de la localité de Ménaka (nord) et cédé ou vendu àAl-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) le 26 novembre 2009 dans le nord du Mali. Aqmi a fixé la semaine dernière un nouvel ultimatum: elle réclame la libération de ses membres arrêtés au Mali contre la libération de l'otage français, dont la vie serait en danger si Bamako et Paris n'acceptaient pas l'accord avant "la date butoir du 20 février". Au moins quatre islamistes arrêtés au nord sont actuellement détenus dans les prisons maliennes.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 25 Fév 2010 - 22:03
L’otage français libéré par Al-Qaïda au Maghreb islamique serait un agent de la DGSE 25/ 02/ 2010
Citation :
Pierre Camatte, l’otage français libéré par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en échange de quatre terroristes qui étaient détenus au Mali, serait un agent de la DGSE (le contre-espionnage français), affirme le site Internet français Bakchich.info. « L’otage libéré Pierre Camatte est -très officiellement- un agent de la DGSE, qui travaillait sous couverture, pour mieux surveiller les mouvements dans ce qui est devenu l’une des bases arrières des terroristes algériens de l’ex-GIA », écrit le site satirique.
Durant ses trois mois de captativité dans le Sahel, Pierre Camatte a été notamment présenté comme un humanitaire travaillant pour une ONG. Mais selon Bakchich.info, Bernard Bajolet, Coordinateur national du renseignement à la Présidence française, lors d’une audition à l’Assemblée nationale a dévoilé la véritable identité de M. Camatte : un agent du contre-espionnage français qui était en mission de surveillance des groupes armés islamistes dans le Sahel. « Le 27 janvier dernier lors d’une très officielle audition à la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée Nationale dont Bakchich s’est procuré le compte-rendu, Bajolet a – par inadvertance ? - « grillé » la couverture de Camatte, alors retenu en otage », affirme Bakchich.
« Ce jour-là, en fin d’audition, Bajolet est en effet interrogé très timidement par le député socialiste Guillaume Garot sur « les informations qu’il pouvait transmettre sur les agents des services retenus en otage ». Et M. Espionnage, tout à sa tâche d’information des parlementaires d’annoncer que huit espions français étaient alors prisonniers à l’étranger : « quatre au Soudan, un en Somalie, deux en Afghanistan », énumère-t-il et de préciser « un au Mali, Pierre Camatte » », précise Bakchich.info.
Agitation autour de l'ex-otage présenté comme agent de la DGSE 26/ 02/ 2010
Citant une déclaration du coordonnateur national du renseignement à l'Elysée, de nombreux médias suggèrent que Pierre Camatte, détenu au Mali pendant trois mois, serait un espion.
Citation :
Le 27 janvier dernier, Bernard Bajolet, le coordonnateur national du renseignement à la présidence de la République, était auditionné par la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale.
Après un exposé sur la situation générale et les menaces terroristes pesant sur le pays, il a alors été questionné par plusieurs membres de la Défense. Guillaume Garot, député socialiste de Mayenne, lui a notamment demandé : "quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?". (cliquez ici pour voir le compte-rendu intégral de la réunion sur le site de l'Assemblée)
Les mots prononcés sont bien sûr importants. Guillaume Garot n'a pas en effet utilisé le terme de "Français", mais bien d'"agents", sous-entendu agents de la DGSE, dans sa question. Bernard Bajolet a-t-il mal entendu et compris qu'on lui demandait combien de Français étaient retenus comme otages à l'étranger ? Toujours est-il que sa réponse fut la suivante : "Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan".
Démenti de l'Elysée
Il n'en fallait pas plus pour lancer un buzz à retardement jeudi soir au moment de la libération de Pierre Camatte. Etait-il un agent de la DGSE, tout comme les sept autres otages, se demandait notamment backchich.info ? Sur ces sept Français un seul est officiellement un agent de renseignement : celui détenu en Somalie. Il a été enlevé le 14 juillet en compagnie d'un autre espion, "Marc Aubrière", qui s'est échappé fin août. Les quatre Français détenus au Soudan sont des humanitaires et les deux en Afghanistan sont les journalistes de France 3 kidnappés le 30 décembre.
Interrogé par Le Monde.fr, Guillaume Garot confirme qu'il a bien utilisé le terme "agents" et non "otages". Alors boulette du "Mr Espionnnage" de l'Elysée ou malentendu ? Face à la polémique naissante, l'Elysée a réagi. Sans surprise, dans un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi, le palais présidentiel qualifie l'information sur Pierre Camatte de "fausse". Et de redire que Bernard Bajolet parlait bien "du nombre de Français retenus en otages dans le monde", et non du "nombre d'otages de la DGSE dans le monde".
L'ANP se dote de nouveaux moyens de lutte contre le terrorisme 07/03/2010
Du matériel pour détecter les communications entre les terroristes activant au Sahel
Citation :
L'armée algérienne s'est dotée d'un nouveau matériel sophistiqué destiné à détecter les appels téléphoniques et les contacts entre les groupes terroristes activant dans les pays sub-sahariens ou pays du Sahel, a-t-on appris hier de sources crédibles.
Les responsables des VIe et IIe Régions militaires ont déjà commencé à installer ce matériel au niveau des hauteurs de Aïn Salah et de Tinider à Tamanrasset et de quelques région mitoyennes, tels que le Mali, le Niger et la Mauritanie.
Selon nos sources, les services concernés ont pu détecter des communications entre des personnes qui utilisaient un dialecte non connu et l'on croit savoir que c'est un dialecte somalien.
Nos sources indiquent également que des terroristes du mouvement terroriste de Somalie ont tenté d'avoir des contacts avec les éléments de la branche terroriste d'Al Qaïda au Maghreb.
Nous apprenons aussi que des négociations sont dans un état avancé entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique pour la fourniture d'autres moyens sophistiqués destinés à la lutte contre le terrorisme.
On prévoit la finalisation d'un contrat militaire pour l'acquisition des hélicoptères Hapahé (Apache) utilisés par les américains dans la lutte contre les terroristes d'Al Qaïda, notamment en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. On prévoit aussi l'acquisition d'avions «md» transporteurs de troupes militaires.
Mali: l'opposition appelle Bamako, Alger et Nouakchott au "dialogue" 09/03/2010
Citation :
Le principal parti de l'opposition malienne, le Rassemblement pour le Mali (RPM), a invité mardi l'Algérie, la Mauritanie et le Mali à "résoudre par le dialogue leurs différends", nés de la libération controversée de quatre islamistes détenus à Bamako. Le mouvement d'opposition "a lancé un appel aux hautes autorités de l'Algérie, de la Mauritanie et du Mali à résoudre par le dialogue et la concertation entre frères africains leurs différends", selon un communiqué tranmis à l'AFP.
Ce parti est dirigé par l'ancien Premier ministre et ancien président de l'assemblée nationale Ibrahim Boubacar Kéita. Le RPM "encourage le gouvernement du Mali à intensifier ses efforts en vue du retour de la confiance et des rapports de solidarité et de bon voisinage entre nos populations, et singulièrement celles de nos frontières communes".
Pour libérer le Français Pierre Camatte enlevé fin novembre dans le nord du Mali, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait demandé la libération de quatre de ses combattants détenus au Mali. La justice malienne avait condamné à neuf mois de prison (le temps de leur détention préventive) les quatre islamistes qui ont ensuite recouvré la liberté.
Après ces libérations, l'Algérie et la Mauritanie avaient rappelé leurs ambassadeurs à Bamako en signe de protestation. Le RPM s'interroge sur le rôle effectif du pouvoir judiciaire dans le développement de la crise et en appelle à tous les acteurs au strict respect du principe républicain de la séparation des pouvoirs".
Sujet: Re: Guerre du Sahel Mer 10 Mar 2010 - 22:55
L’une des 3 otages catalans libérée par Aqmi
A quel prix ? 10/03/2010
Citation :
Les chaînes de télévision, les radios et certains quotidiens à grand tirage dont El Pais avaient annoncé à la une de leur édition, hier matin, que le gouvernement espagnol s’attend à la libération «ce mercredi» d’au moins l’un des trois catalans (une jeune femme) otages d’Al Qaïda pour le Maghreb islamique depuis le 29 novembre 2009.
Quelques heures plus tard, l’ONG «Action Solidarité» à laquelle appartient cette jeune catalane confirmait cette libération, dont la certitude était faite depuis au moins trois semaines.
Pour la première fois, mardi soir cette information avait été annoncée, de source officielle, bien que discrètement, le gouvernement avait observé jusque-là une stricte réserve dans ses déclarations sur cette affaire.
A Barcelone où elle s’est déplacée personnellement, la Première vice-présidente du gouvernement, Mme Maria Teresa de la Vega, avait-elle anticipé en informant les familles de la bonne nouvelle, violant presque la consigne qu’elle avait elle-même et Zapatero adressée aux médias de ne pas faire dans l’imprudence ?
Tout devient encore plus clair. Le gouvernement espagnol avait toutes les raisons de garder espoir depuis qu’il a versé la rançon : 2,7 millions d’euros dans les caisses de AQMI.
La libération des deux autres compagnons de détention de la jeune fille ne saurait tarder. Dans ce domaine de la lutte contre le terrorisme, voilà quelques jours, l’Espagne exigeait des «explications» d’Hugo Chavez.
Les relations entre l’Espagne et le Venezuela ont frôlé, lundi, la crise diplomatique. A l’origine, une enquête judiciaire ordonnée par un magistrat sur la base d’un prétendu contact, plus proche du soupçon que des faits établis, entre certains milieux officiels à Caracas et des membres de l’ETA réfugiés en Amérique latine et de la guérilla colombienne (FARC).
Il n’en fallait pas davantage pour que tous les appareils se mobilisent comme un seul homme (presse, justice, opposition et bien sûr gouvernement) pour pointer du doigt le président Hugo Chavez pour ses liens avec «le terrorisme».
Depuis Hanovre où il se trouvait en visite au titre de la présidence tournante de l’Union européenne, le Président Zapatero instruit son ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos de demander des «explications» au gouvernement vénézuélien sur la supposée «collaboration» de Caracas avec des membres de l’ETA.
Le soir même, Moratinos téléphone à Hugo Chavez qui s’étonne de ces soupçons mais qui rassure son interlocuteur sur les craintes de Madrid. La campagne de presse n’a pas pour autant cessé, bien au contraire, presse et classe politique appellent à la rupture des relations diplomatiques avec Caracas, critiquant avec virulence «le cynisme de Chavez».
La médaille et son revers
L’image ici est celle d’une Espagne intraitable sur les principes qui sont ceux aussi de ses alliés européens, à leur tête la France : pas de dialogue, ni même le moindre soupçon de contact avec le «terrorisme» de l’ETA.
Rien d’anormal dans cette démonstration de patriotisme sur fond d’engagement antiterroriste si une semaine auparavant un événement de même nature et autrement plus scandaleux n’était pas passé sous le nez des médis qui lui ont consacré l’importance d’un fait divers sans le moindre commentaire : la libération de cinq terroristes de Aqmi par le Mali,
sous la pression de la France, en échange de celle de l’otage français et pour laquelle Bernard Kouchner a reçu les félicitations de Moratinos.
Par des moyens tout aussi scandaleux, le paiement d’une rançon déjà effectué, l’Espagne attend d’un jour à l’autre l’annonce de la libération de ses trois ressortissants aux mains de Aqmi, dans le nord du Mali.
Pas question ici de sentiments ou d’états d’âme. Pas la moindre enquête judiciaire dans cet Etat de droit sur cette pratique qui relève d’un comportement de maffia qui ne touche pas à la came. Des intermédiaires se chargent de remettre l’argent de la rançon ou de négocier les termes des échanges de prisonniers et otages.
Paris et Madrid peuvent avoir bonne conscience. Pourtant, sur les deux capitales, il ne pèse pas, comme sur Caracas, un «soupçon» de contact avec le terrorisme. Dans le Sahel, elles ont implanté un tissu d’espions et d’informateurs maliens dont la raison d’être ne cadre pas toujours avec la lutte antiterroriste.
Gao, base de repli d’Aqmi
Gao, ville malienne située dans le nord du Mali, là où passait jadis, dans les années 70, le Paris-Dakar tracé par son promoteur, Thierry Sabine, décédé dans un accident d’hélicoptère dans le désert du Sahel, les visiteurs étrangers ne sont plus ces touristes venus d’Europe dans des cortèges de voitures tout-terrain, de camions et de motos.
Les habitants se souviennent avec nostalgie encore de ces moments de «prospérité» révolus. Les visiteurs aujourd’hui sont d’un autre genre et leurs véhicules ne sont plus ces marques de voiture tout droit sorties des meilleures usines d’Europe, mais de poussiéreuses Land Rover, surmontées parfois de lance-roquettes, pareils à des chars d’assaut.
C’est dans cette région malienne, non loin de Timiaouine et Tinzaouatine, à l’extrême-sud algérien, que Al Qaïda pour le Maghreb islamique (Aqmi) a choisi de s’établir, plus exactement dans la zone de Kidal, inaccessible de par son relief accidenté. C’est là que les groupes terroristes ramènent leur gibier, les otages occidentaux.
C’est là aussi que sont venus s’établir, en grand nombre, les agents de renseignements occidentaux, experts en paiement de rançons. Certains étaient en Somalie où ils avaient remis l’argent aux pirates pour la libération des otages du chalutier l’«Alakrama».
Un «nid d’espions»
Depuis la capture d’un groupe de touristes allemands en 2003 par l’ex-GSPC et leur libération contre rançon, la rançon est devenue la principale source de financement des activités de terrorisme dans la région.
Comme les touristes se font rares dans cette région, les terroristes vont les chercher très loin, sur un rayon de plusieurs centaines de km.
Ce fut le cas, le 29 novembre dernier, de l’enlèvement en territoire mauritanien des trois ressortissants espagnols, à ce jour encore entre leurs mains.
La dernière rançon, pourtant, l’Espagne l’a versée la semaine dernière. Ses agents attendent à Gao ce nid d’espions, d’intermédiaires et d’indicateurs, le plus normalement que Aqmi leur remette les trois ressortissants.
A Gao, il n’est question que de ces trois otages espagnols et les quatre terroristes libérés plus personne n’en parle, il sont, pourtant, là tout près. Leur libération annoncée pour dimanche dernier par une source officielle proche du ministère malien de l’Intérieur n’a pas encore eu lieu.
Un intermédiaire affirme aux journalistes sur place que ce «n’est plus qu’une question de temps. De très peu de temps». Quand ? Un autre est catégorique : «Les négociations sont au point mort et leur libération pourrait intervenir ce jour même comme deux ou trois semaines».
Personne donc, pas même les intermédiaires qui viennent de remettre l’argent aux ravisseurs n’est en mesure d’avancer une date précise.
La notion de temps là-bas est en effet très relative. Un journaliste espagnol qui croyait détenir ce scoop déchante. Il s’est rendu depuis à la notion du temps des gens du désert qui «n’appartient à personne» et où l’information circule de bouche à oreille pour ne pas faillir à la tradition orale dans la région.
Sur place, il s’interroge sur le statut de ce territoire. Sur son avenir. Sur la menace grandissante du phénomène du terrorisme qui tend à faire du Sahel un nouvel Afghanistan. Par sur la présence louche de ressortissants européens qui ne sont pas là pour du tourisme, loin de là.
Otages espagnols
Cette première image du Sahel nouveau, c’est un trabendiste local qui la renvoie. Un jeune qui est connuu comme l’un de ces «contacts» de AQMI, qui entretient des relations amicales avec les occidentaux sur place, qui roule sur de l’or, mieux armé que n’importe quel soldat de l’armée malienne. Une armée qui, elle, est maintenue à distance depuis plusieurs mois par le président Ahmadou Toure pour éviter tout heurt avec les terroristes.
Certains le soupçonnent d’être de ceux qui reçoivent des commissions des deux deux parties, à la manière des agents immobiliers. Lui est convaincu : les otages espagnols seront libérés. Il ne dit pas quand. Mais où, cet «agent des services de renseignements américains» à Gao cité par el Periódico le sait.
Selon lui, les trois otages effectueront une halte dans la base américaine de cette ville située à deux km de Gao, avant d’être remis aux collègues espagnols pour leur transfert vers Bamako, en compagnie des intermédiaires et des collègues maliens. C’est dans cette base, Gao, que les instructeurs américains dispensent une formation militaire à quelque 600 targuis pour affronter les groupes terroristes de AQMI. Une centaine de ces instructeurs est logée dans le semblant d’hôtel de la ville. L’un d’entre eux est pessimiste sur l’aptitude de l’armée malienne à faire face groupes de Aqmi «autrement mieux équipés et mieux préparés que l’armée malienne».
L’argent des rançons
Dans le nord du Mali et tout le long du Sahel, ces groupes terroristes évoluent, pour le moment, en terrain conquis. Tout comme les agents de renseignements occidentaux, ils sont ici chez eux.
Ne pouvant pas supporter la pression des unités de l’ANP, ils ne se hasardent plus vers le nord, dans le sud algérien.
Les hommes de Ben Mokhtar restent repliés dans leurs bases du Sahel. Là-bas, ils parviennent à recruter des indicateurs parmi les jeunes maliens désœuvrés pour leur signaler la présence des rares étrangers qui s’aventurent encore dans cette la région, des touristes imprudents,
des membres des organisations humanitaires mais aussi des agents de renseignement occidentaux dont l’ex- otage français Pierre Camette, qui serait lui aussi un collègue.
Outre les enlèvements de touristes pour leurs besoins financiers en Algérie, les groupes terroristes se livrent à un travail d’«endoctrinement des jeunes targuis et maliens dans le nord du Mali où prolifèrent des mosquées dont les prêches incendiaires des imams incitent à la haine des occidentaux.
Avec l’argent de la France et de l’Espagne, Aqmi achète des armes, construit aussi des «lieux de culte», tisse ses réseaux d’informateurs et se montre généreuse avec les tribus locales victimes de la sécheresse et de la chute du tourisme.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Ven 12 Mar 2010 - 16:51
Al-Qaïda au Maghreb revendique une attaque meurtrière contre une caserne au Niger 12/03/2010
Citation :
Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMi), dans un communiqué daté du 11 mars, annonce avoir mené une attaque contre une caserne militaire dans la région de Tilwa dans l’ouest du Niger. L’attaque, qui s’est produite lundi 8 mars, a fait plus de 25 morts et de nombreux blessés parmi les militaires nigériens, selon le communiqué.
L’attaque a débuté avec une action suicide : le kamikaze « Nasser » a fait exploser un camion qui contenait 600 kilogrammes d’explosifs contre la caserne de l’armée nigérienne, précise le communiqué. L’accrochage qui a suivi a permis de détruire trois engins et de récupérer des armes et des munitions, selon AQMI. Cette dernière ne fait pas état de pertes parmi ses éléments.
Cette attaque intervient en représailles deux mois après la mort de plusieurs éléments du mouvement terroriste dans une attaque de l’armée nigérienne, souligne le communiqué.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Ven 12 Mar 2010 - 18:17
Les payeurs de rançons en appellent aux sous-traitants 12/03/2010
Citation :
Al Qaïda au Maghreb Islamique place la barre très haut, conditionnant la libération des deux otages espagnols encore en sa possession par le versement d'une rançon de 5 millions de dollars, en plus de la remise en liberté de ses éléments emprisonnés en Mauritanie.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Sam 13 Mar 2010 - 23:23
Conférence sur le terrorisme dans le Sahel mardi à Alger 13/03/2010 :algerie2: :afro:
Citation :
L'Algérie accueillera mardi une conférence ministérielle des pays de la région sahélo-saharienne sur "la recrudescence du terrorisme", a indiqué samedi le ministère algérien des Affaires étrangères. Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad prendront part à cette rencontre, selon la même source.
La conférence sera consacrée "à une évaluation de la situation qui prévaut dans la région, en particulier sous l'angle de la recrudescence des actes terroristes et de la menace que représente ce fléau et ses connexions avec le crime transnational organisé et les trafics de tous genre, sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région", a précisé le ministère dans un communiqué, cité par l'agence algérienne APS. La conférence doit permettre aux pays participants d'"examiner et arrêter les mesures, au plan bilatéral et régional, pour éradiquer ce fléau ainsi que les voies et moyens de la relance du développement économique au profit des populations de cette région".
La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités des groupes islamistes qui se réclament d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ces groupes maintiennent une certaine pression sur les forces de sécurité algériennes, régulièrement visées par des attentats dans certaines zones du pays. Plusieurs ressortissants étrangers ont également été enlevés ou détenus au Mali et au Niger ces derniers mois, des actions revendiquées par Aqmi. Une otage espagnole Alicia Gamez a été libérée le 10 mars par un groupe d'Aqmi mais quatre Européens, deux de ses compatriotes et deux Italiens sont toujours détenus dans le Nord du Mali. Cette région du Sahel est également l'objet de trafics et de contrebande en tous genres de la part de groupes relevant de la criminalité organisée, dénonce aussi régulièrement Alger.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Lun 15 Mar 2010 - 22:09
Lutte anti-Al Qaïda au Sahel : Tout le monde joue-t-il le jeu ? 15/03/2010
Citation :
La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays sahélo-sahariens (Algérie, Libye, Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso et Tchad), qui se tient aujourd’hui à Alger, est la première du genre.
Rabat et Tunis «non concernés»
Dans l’immédiat, ces sept Etats de la région, infestée par les groupes d’Al Qaïda pour le Maghreb islamique, entendent coordonner leurs actions armées contre cette organisation terroriste qui se livre aux prises d’otages, au trafic de drogue et d’armes (à destination de l’Algérie) et à l’endoctrinement des populations locales.
Leur objectif, à moyen terme, est d’engager un programme de développement dans le Sahel, région économiquement vulnérable pour être l’une des plus pauvres au monde.
L’état de pauvreté extrême de cette région qui s’étend du Tchad à la côte ouest africaine sur plus de 4 millions km2, Al Qaïda y a trouvé, en effet, le terrain idéal pour y installer ses bases.
C’est à partir de là que le groupe de Mokhtar Benmokhtar veut cibler tout le Maghreb, le sud de l’Europe et faire jonction avec les relais d’Al Qaïda en Somalie.
La réunion d’Alger dépend-elle, toutefois, de la seule volonté politique des participants et des moyens militaires et autres qu’ils prévoient de mettre en œuvre en commun ?
En fait, la question fondamentale n’est-elle pas de se demander si tous les Etats qui sont présents ici à Alger, ceux de la région qui ont boudé cette réunion et les pays européens, les plus ciblés par les prises d’otages, jouent à fond le jeu de la lutte antiterroriste.
Deux des plus importants pays du Maghreb, la Tunisie et le Maroc, sont absents, pour ne pas se sentir concernés par la menace qui plane sur le Sahel. Pourtant, le terrorisme d’Al Qaïda a frappé ces deux pays, le premier à travers l’attentat contre la synagogue de Djerba et l’enlèvement dans le sud tunisien d’un couple autrichien, transféré via l’Algérie vers le nord du Mali, et le second, avec les attentats meurtriers du 16 mai 2004 à Casablanca. La coopération maghrébine dans le domaine antiterroriste vue par Rabat et Tunis est encore au stade du «cancer qui n’arrive qu’aux autres» et du refus de ces deux capitales d’être amalgamées au «voisin (l’Algérie) à haut risque terroriste».
Le principe et son contraire
Même les pays qui participent à la réunion d’Alger ne jouent pas tous le jeu de la lutte antiterroriste alors qu’ils servent de base aux activités d’Aqmi.
Les autorités algériennes qui apportent un appui logistique précieux à l’armée malienne dans ces opérations ponctuelles contre les groupes de Benmokhtar à Kidal, ont ressenti un grand malaise lorsque, le 23 février, ce pays voisin et allié, sous la pression de la France, avait libéré quatre dangereux terroristes, dont deux Algériens que Bamako avait refusé d’extrader en Algérie, en échange de la remise en libéré de l’otage français Pierre Camette.
Quelques semaines auparavant, le président malien assurait que jamais son pays n’accepterait un tel marché avec les terroristes. Pourtant, il a suffi d’une visite de Bernard Kouchner dans la capitale malienne pour que les principes soient rangés dans le tiroir.
Nouakchott a elle aussi mal ressenti, au départ, la décision malienne et a rappelé, comme Alger, son ambassadeur à Bamako.
Or, aux dernières nouvelles, ce week-end, le gouvernement mauritanien, contre toute attente, a engagé des négociations avec le Burkina Faso en vue de la libération des 67 membres d’Al Qaïda pour le Maghreb islamique incarcérés à Nouakchott, ou d’une partie d’entre eux dans un premier temps, contre celle des deux ressortissants espagnols et du couple italien, encore otages de cette organisation terroriste. Selon des «sources informées» citées par le journal espagnol El Pais, tel a été l’objectif de la visite, vendredi à Ouagadougou, du secrétaire général de la présidence mauritanienne, Adama Sy, qui a été reçu par le président Blaise Compaoré.
Le scénario judiciaire de Bamako
La conviction que quelque chose de ce genre a eu lieu, les déclarations de l’émissaire du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, dans la capitale burkinabé, vont le confirmer.
«Tout sera fait pour parvenir à un bon résultat», dit-il en allusion aux tractations actuelles autour de l’opération «échange de prisonniers terroristes contre les otages».
Le doute s’installe donc sérieusement quant aux intentions du gouvernement mauritanien, si l’on considère encore que c’est le conseiller du président Blaise Compaoré, un Mauritanien, qui est à l’origine de la libération mardi d’Alicia Gamez, l’une des trois otages catalans. Ou encore que le président burkinabé, en bon allié de la France, obéit au doigt et à l’œil à Nicolas Sarkozy.
Seulement 24 heures après la visite de Adama Sy à Ouagadougou, 14 des 67 terroristes dont le présumé auteur de l’enlèvement des trois otages espagnols ont été présentés au parquet à Nouakchott. C’est exactement ce scénario qui a été mis en scène, le 23 février, à Bamako avec un simulacre de procès de 4 terroristes d’Aqmi libérés en échange de l’otage français. Plus exactement encore, le lendemain même de la visite du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dans la capitale malienne.
Madrid : «Juego poco limpio»
Madrid ne joue pas non plus «juego limpio» (jeu propre) dans la collaboration avec l’Algérie contre le terrorisme. Le gouvernement espagnol casse les oreilles des médias quand il affirme à qui veut bien le croire (très en réalité) qu’il n’a pas versé de rançon aux terroristes pour obtenir la libération de l’otage catalane.
Tel n’est pas l’avis de la presse à grand tirage dont El Mundo qui assurait, en ouverture de son édition jeudi, que l’Espagne, par un intermédiaire (en allusion à la fondation libyenne) «a bien versé déjà 2 millions de dollars à Benmokhtar, de la main du médiateur mauritanien, conseiller de Blaise Compaoré et qu’Aqmi attend le complément (4 millions de dollars) pour libérer les deux autres catalans».
Le Premier ministre Silvio Berlusconi ne se montrera certainement pas moins généreux que son collègue espagnol José Luis Zapatero. Il a déjà envoyé, la semaine dernière à Nouakchott, son émissaire, Mme Margherita Boniver, (avec un chèque ?) laquelle a déclaré, après ses entretiens avec les autorités mauritaniennes dont le secrétaire général de la présidence peu avant son départ à Ouagadougou, «avoir bon espoir d’une libération rapide» du couple italien.
Quels arguments avanceront donc ce matin à la réunion d’Alger la ministre mauritanienne des Affaires étrangères, Naha Mint Mouknas, le chef de la diplomatie malienne, Mokhtar Ouanane, et leur collègue burkinabé dont le pays est devenu la plaque tournante des négociations avec Aqmi, pour convaincre de leur prédisposition à observer les engagements pris sur un terrain aussi sensible que celui de la lutte antiterroriste ?
Quel rôle pour l’Otan ?
Que vaut l’engagement d’un pays comme l’Espagne qui appelle l’Otan à s’impliquer dans la lutte contre Al Qaïda dans le Sahel ? Dans un récent rapport du ministère espagnol de la Défense, il est dit que «l’Espagne veut que l’Otan s’engage dans la lutte contre la menace terroriste au Sahel».
Ce rapport rédigé par deux officiers supérieurs espagnols auprès de l’Alliance atlantique suggère que «l’Otan joue un rôle plus important dans les régions d’intérêt stratégique comme le Sahel, à travers un accord avec l’Union africaine ou la Ligue des Etats arabes dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM)».
Une source diplomatique occidentale à Alger, citée par Reuter, présente «l’Algérie comme la principale puissance économique et militaire de la région, jouissant d’une longue expérience dans la lutte antiterroriste qui se doit d’assurer la coordination de la lutte contre Al Qaïda dans la région, laquelle ne peut se faire de manière séparée sans risque de voir le terrorisme menacer d’autres parties de la région».
L’impression qui se dégage de ce constat est que ni les voisins immédiats de l’Algérie dans le Maghreb, ni ses partenaires du 5+5 qui doivent se voir le 16 avril à Tunis, ne semblent vouloir jouer honnêtement le jeu dans le cadre de la lutte antiterroriste, hors de leur espace propre.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Mar 16 Mar 2010 - 17:37
Le Maroc déplore sa non participation à la conférence d’Alger contre le terrorisme 16/03/2010
Citation :
Le Maroc a "déploré" mardi la décision des autorités algériennes de "l'exclure" d'une conférence régionale sur la "lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière", le même jour à Alger, selon un communiqué du ministère marocain des affaires étrangères (MAE).
"Le royaume du Maroc déplore la réaction négative des autorités algériennes et regrette cette attitude d'exclusion face à une menace pourtant commune et identifiée", indique le communiqué. Le gouvernement marocain "avait exprimé, officiellement, sa disponibilité à prendre part à cette réunion et à contribuer activement à son succès et avait saisi, dans ce sens, son hôte, l'Algérie", ajoute le MAE marocain.La "criminalité transfrontalière dans la région sahélo-saharienne (...) exige (...) une réponse concertée et collective", précise encore le communiqué.
Les représentants de sept pays africains (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Libye, Tchad) évaluaient mardi, lors de cette réunion, la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne où "le terrorisme et le crime organisé" constituent "des menaces réelles", a déclaré Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères. "L'instauration d'une coopération frontalière efficace et multiforme entre nos pays est cruciale", selon M. Medelci.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Mar 16 Mar 2010 - 18:49
Alger accueille une conférence régionale sur le terrorisme : l’Algérie veut rappeler son rôle de puissance régionale 16/03/2010
Citation :
La conférence régionale sur le terrorisme au Sahel s’est ouverte, mardi 16 mars, à Alger. Six pays ont répondu à l’invitation du gouvernement algérien : la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso. Les ministres des Affaires étrangères, ou leurs représentants, ont entamé leurs travaux à huis-clos.
« Notre rencontre témoigne de notre prise de conscience (...) que la sécurité et la paix sont un préalable au développement » de la région sahélo-saharienne et « que le terrorisme et ses alliances avec le crime organisé constituent des menaces réelles », a déclaré Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, à l'ouverture des travaux de la conférence.
« Elle révèle également notre volonté commune d'apporter de manière concertée des réponses adéquates et adaptées à ces défis » et « il nous incombe d'abord d'évaluer la menace terroriste qui connaît des développements dangereux », a-t-il ajouté. M. Medelci a dénoncé les « connections multiples du terrorisme avec le crime organisé », citant le trafic de drogue et d'armes. « A l'évidence, l'instauration d'une coopération frontalière efficace et multiforme entre nos pays est cruciale », a encore affirmé le ministre des Affaires étrangères.
Ce sommet, le premier de cette importance, intervient dans un contexte marqué par une intensification des activités d’AQMI dans la région du Sahel : prises d’otages ciblant des Occidentaux, attaque contre une caserne au Niger, opérations de trafics d’armes destinées aux maquis terroristes du nord de l’Algérie…
Il intervient également après l’éclatement d’une crise diplomatique entre l’Algérie et le Mali, suite à la libération par Bamako de terroristes d’AQMI, en échange d’un otage français qui était détenu par le groupe terroriste. Alger s’est montré irritée par l’ingérence française dans ce dossier : Paris avait exercé de fortes pressions sur Bamako pour obtenir la libération de son otage en échange des quatre terroristes réclamés par AQMI.
Des pressions considérées par les Algériens comme une ingérence dans les affaires internes des pays de la région. Car au-delà de la lutte antiterroriste, l’enjeu de la conférence est également de réaffirmer le rôle de l’Algérie comme puissance régionale. Un rôle que Paris et Washington, en s’ingérant dans le dossier, tentent de lui contester.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Mar 16 Mar 2010 - 22:05
Les Etats-Unis se félicitent de la réunion d’Alger sur le terrorisme au Sahel 16/03/2010
Citation :
Les Etats-Unis ont exprimé leur satisfaction de la tenue à Alger mardi d’une conférence régionale sur le terrorisme au Sahel, avec la participation de l’Algérie, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Fasso et la Libye. Le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les Affaires publiques, Philip J. Crowley, a fait part du souhait de son pays que cette réunion conforte les efforts en cours pour le renforcement de la coopération dans la région du Sahel.
« Les États-Unis se félicitent de la décision des gouvernements de l'Algérie, du Burkina Faso, du Tchad, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie et du Niger de se réunir le 16 mars à Alger pour affronter collectivement la menace terroriste. Nous espérons que la réunion confortera les efforts en cours en vue de renforcer la coopération régionale et de consolider davantage l'action collective contre des groupes qui cherchent à exploiter les territoires de ces pays et à lancer des attaques contre des civils innocents », a déclaré M. Crowley dont les propos ont été rapportés par l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
Lundi, la France par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Barnard Valero, s’était félicitée de l’initiative du gouvernement algérien de tenir cette conférence. « Nous nous réjouissons de l'initiative prise par les autorités algériennes d'accueillir sur leur sol cette enceinte de concertation entre les États de la région », a déclaré M. Valero.
La conférence d’Alger sur le terrorisme au Sahel est intervenue dans un contexte régional difficile marqué notamment par des tensions algéro-maliennes, conséquence de la libération par Bamako de quatre terroristes dont deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé, en échange de celle de l’otage français, Pierre Camatte qui était détenu par Al-Qaïda.
Certains, que je ne veux plus citer, déplorent...mais les états-unis d'amérique félicitent l'Algérie pour son initiative et surtout ne formulent aucune observation directe ou indirecte sur les pays invités, d'où la justesse des choix opérés par les algériens. En outre, il me semble bien que, par leur prise de position, les USA évaluent à sa juste valeur la vocation et la capacité de l'Algérie à endosser un statut régional de leader dans la lutte anti-terroriste. Ce n'est pas rien puisqu'ils le font savoir à l'Algérie et aux autres pays participants du sommet.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Mer 17 Mar 2010 - 12:13
Conférence d’Alger sur le Sahel : les participants condamnent le paiement de rançons aux terroristes 16/03/2010
Citation :
Les représentants de sept pays africains ont condamné "sans équivoque" mardi à Alger la prise d'otages et le paiement de rançons à des "entités terroristes" actives dans la région sahélo-saharienne, où ils se sont dits "déterminés" à "éradiquer le terrorisme".
"Nous avons condamné sans équivoque le paiement de rançons et la prise d'otages et nous avons rappelé l'obligation de chaque Etat d'appliquer intégralement les résolutions de l'ONU à ce sujet", a affirmé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel à l'issue d'une conférence réunissant Algérie, Burkina Faso, Tchad, Libye, Mali, Mauritanie et Niger.
Les ministres des Affaires étrangères, ou leurs représentants, des sept pays ont réitéré leur "ferme condamnation du terrorisme" et leur "détermination (...) à éradiquer ce phénomène" pour "redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde", ajoute le communiqué. Ils ont rappelé pendant cette rencontre que la prévention et la lutte contre le terrorisme et ses connexions" avec le crime organisé doivent procéder "d'une approche intégrée, coordonnée et solidaire" entre les Etats, indique le communiqué final. Le texte insiste sur la "responsabilité de chaque Etat de mener une lutte efficace contre le terrorisme et la nécessité d'"un renforcement d'une coopération" bilatérale et régionale "structurée, exclusive et de bonne foi".
Cette coopération constitue "le cadre incontournable pour une lutte coordonnée, efficace, totale et sans concessions contre le terrorisme et ses connexions" que sont "le banditisme transfrontalier, le trafic d'armes, de drogues et d'être humains", ont-ils affirmé. La réunion d'Alger a également souligné "l'importance" de l'organisation "dans les meilleurs délais à Bamako de la Conférence des Chefs d'Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne", qui a été reportée à plusieurs reprises ces derniers mois.
Elle a enfin rappelé "l'interdépendance entre la paix, la sécurité et le développement socio-économique", "l'importance de réaliser des programmes de développement durable pour l'amélioration des conditions de vie des populations" et la nécessité de soutenir "de grands projets structurants à vocation régionale".
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 18 Mar 2010 - 13:08
Zerhouni l'a déclaré à Tunis :
«Les rançons sont des sources importantes de financement du terrorisme» 18/03/2010
Citation :
Organisée à Tunis, sous le thème «Lutte contre le terrorisme et le crime organisé», la 27e session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur a été l'occasion pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, de dénoncer les pays «payeurs de rançons» aux groupes terroristes.
M. Zerhouni a considéré que la lutte contre cette pratique est une condition importante pour éradiquer le terrorisme. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné mardi à Tunis la nécessité pour les pays arabes de mettre en place des mécanismes afin de mettre un terme au paiement de rançons, une source «importante» de financement du terrorisme et du crime organisé.
En affirmant que «le paiement de rançons est une source importante de financement des actes terroristes et criminels.
Il faut que tous les pays, notamment arabes, essayent de trouver les voies et moyens pour lutter contre ce phénomène», et ceci dans une déclaration à la presse en marge de la vingt-septième session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui s'est déroulée en présence de représentants de l'ONU et qui a pour thème
«Lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Relevant que les sources principales de financement du terrorisme «ne sont pas taries», le ministre de l'Intérieur a appelé à intensifier la coopération dans la lutte contre le financement et le renforcement de celle-ci par de nouvelles mesures législatives.
Dangereux amalgames Auparavant, M. Zerhouni avait appelé dans une allocution devant la vingt septième session du conseil des ministres arabes de l’Intérieur à répondre aux opérations médiatiques émanant de certains pays occidentaux qui encouragent l'islamophobie et qui continuent à faire l'amalgame en liant terrorisme et tout ce qui est musulman.
Ceci dit, tout en soulignant que «nous devons aussi répondre à ceux qui continuent d'inciter à la haine et le racisme contre les musulmans, provoquant un écart entre les civilisations et l'intolérance entre les religions». Le ministre a estimé qu'un développement des relations internationales équitables
«ne peut se réaliser que dans le respect réciproque, l'entente, la solidarité et la compréhension mutuelle, le débat interculturel, le refus du conflit entre les civilisations et la lutte contre tout ce qui a trait à la haine, la terreur et la justification des crimes terroristes».
«Cela implique le rejet des amalgames au nom de la liberté d'expression car liberté d'expression ne veut pas dire porter atteinte aux constantes des peuples et à leurs spécificités culturelles», a-t-il poursuivi. Il a également souligné l'urgence
«d'instaurer une coopération efficace dans le domaine de la lutte contre l'utilisation d'internet à des fins criminelles, qui constitue un moyen essentiel des organisations terroristes pour leurs opérations, surtout pour supprimer les sites qui utilisent cette technologie pour l'entraînement des éléments terroristes, l'utilisation des armes et des explosifs et pour recevoir des ordres et des directives».
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 18 Mar 2010 - 13:47
Pays du Sahel: réunions des responsables de la lutte antiterroriste en avril à Alger 17/03/2010
Citation :
Après les politiques, les militaires. La conférence régionale sur le terrorisme des sept pays du Sahel tenue hier mardi à Alger, sera suivie par des réunions similaires en avril des états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste de ces pays. Ces réunions auront lieu dans la capitale algérienne.
La conférence de mardi à Alger s’était tenue avec la participation de ministres des Affaires étrangères et de haut responsables politiques de sept pays : Algérie, Burkina Faso, Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 18 Mar 2010 - 14:10
Les chefs d'Etat majors des pays concernés devraient penser à mettre en place, sans hésitation, une surveillance par satellite de toute la région avec l'utilisation de drônes militaires de basse et moyenne altitude pour la visualisation complémentaire des anfractuosités et les "frappes aériennes intelligentes".
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 18 Mar 2010 - 16:40
Lutte contre le terrorisme dans le Sahel: Paris attend du concret 18/03/2010
Citation :
La France espère que les conclusions d'une réunion régionale à Alger sur la lutte contre le terrorisme dans le Sahel se traduisent par "un renforcement sur le terrain des efforts de coordination régionale", a déclaré jeudi le ministère des Affaires étrangères. "Nous saluons les perspectives de coopération régionale accrue annoncées par la déclaration issue des travaux de la conférence d'Alger", ayant réuni l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Tchad, le Niger et la Mauritanie, a affirmé le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
"Nous souhaitons que les échéances annoncées (réunion des ministres de l'Intérieur et rencontre des chefs d'état-major en avril et perspective d'un sommet des chefs d'État à Bamako) puissent consacrer un renforcement sur le terrain des efforts de coordination régionale en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel", a-t-il ajouté lors d'un point-presse. A l'issue de leur conférence, les ministres des Affaires étrangères des sept pays africains concernés s'étaient dits "déterminés" à "éradiquer le terrorisme".
La région du Sahel connaît depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), auteurs d'enlèvements d'étrangers.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Jeu 18 Mar 2010 - 17:04
Le message est clair : c'est un appui directe des puissances étrangères (Etats-Unis et France) à l'initiative algérienne relative à la conférence régionale d'Alger sur le terrorisme au Sahel du 16/03/2010. Les USA se sont clairement exprimés le même jour, aujourd'hui la France se positionne à son tour. Ces deux pays attendent de l'Algérie une action opérationnelle trés forte sur le terrain, qui confirmera son rôle et ses capacités de coordination stratégique régionale dans le combat livré avec force et détermination contre le terrorisme et la criminalité au Sahel.
Sujet: Re: Guerre du Sahel Dim 21 Mar 2010 - 18:33
La Grande Bretagne se réjouit des résultats de la conférence d'Alger sur le Sahel 21/03/2010
Citation :
Après les Etats-Unis et la France, c'est la Grande Bretagne qui a commenté positivement la conférence d'Alger sur la sécurité au Sahel organisée le 16 mars dernier à l'initiative de l'Algérie. «Il est vital pour la sécurité et la stabilité de la région que les nations de la région se rejoignent afin de s'attaquer a la menace du terrorisme international et la criminalité transfrontalière. Cette réunion à Alger a été une autre étape importante dans ce processus et je me réjouis de la détermination des pays concernés à aborder ensemble ces menaces sérieuses » a ainsi déclaré Ivan Lewis, le ministre d'Etat britannique pour le Moyen Orient.
Dans ce message de soutien à la tonalité plus positive que ceux des autres chancelleries occidentales, le Royaume Uni a également affirmé qu'il « soutient fermement les pays de la région dans leurs réponses à ces challenges, et est prêt à faire tout ce qui est possible afin de les assister durant ce processus ».
A l'issue de cette conférence d'Alger sur la sécurité au Sahel, les sept pays présents s'étaient engagés à relancer leur coopération sécuritaire, avec notamment l'organisation de deux réunions en avril prochain entre leuss chefs d'Etats-majors et leurs responsables de la lutte antiterroriste. Ils avaient également condamné le paiement de rançons aux terroristes en échange de la libération d'otages.