L’Algérie refuse la visite d’une délégation juive à Tlemcen
Publié le Mercredi 23 Juin 2010 à 09:58
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Les autorités algériennes ont rejeté une demande présentée par des associations juives de nationalité française, pour une visite de Tlemcen en vue de se recueillir sur la tombe du grand rabbin Rebi Ephraïm ElnKaoua, qui a vécu dans la région au 13ème siècle.
Selon le journal algérien al-khabar qui rapporte cette information "entourée d’un grand secret", les autorités algériennes ont refusé la réédition de la visite effectuée en 2005 par les mêmes associations présidées à Paris par un Juif français André Charbit, natif de Tlemcen. Celui-ci avait alors conduit plus de 220 Juifs, à bord d’un vol spécial d’air Algérie à Tlemcen, soit la plus grande délégation juive qui visite l’Algérie depuis l’indépendance. Cette visite avait suscité à l’époque de larges échos dans les médias français.
Dans le cas d’espèce, il est probable que le refus des autorités algériennes soit dû principalement au rejet d’une telle idée par l’opinion publique et la classe politique, notamment après l’horrible carnage israélien, à bord de la flottille de la liberté pour Gaza, et la participation algérienne agissante à ce convoi.
Par ailleurs, nombreux sont ceux qui croient que ce type de visites qui prétextent de la dimension humaine et touristique, dissimulent des tentatives malheureuses de nuire à l’image de l’Algérie et de l’entraîner vers la normalisation avec l’entité sioniste, ce que le peuple et les officiels algériens refusent.
Ce faisant, l’organisation au début de l’année prochaine de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique", n’est absolument pas compatible avec la visite d’une délégation juive à ces terres considérées par les Juifs comme le deuxième lieu sacré d'Afrique du Nord, après la synagogue de la Ghriba à Djerba.
Merouane Mokdad - « Nous sommes à 70 % de l’état d’avancement des travaux de restauration à Tlemcen », a annoncé Abdelwahab Zekkar, directeur général de l'Office national de gestion et d’exploitation de biens culturels protégés, invité mardi de la Chaîne III de la radio nationale.
Selon lui, tout le patrimoine de la ville (mosquées, mausolée, hammam, murailles, ruelles, fours à bois, etc) est pris en charge par l’Etat. « Il ne s’agit pas uniquement de Tlemcen mais de toutes les villes environnantes comme Nedroma, Sebdou ou Honaïne », a-t-il dit.
Ces opérations sont menées pour préparer Tlemcen à être capitale de la culture islamique à partir de la mi-février 2011 (l’ouverture officielle est prévue le 16 avril 2011).
Abdelwahab Zekkar a précisé que 23 bureaux d’étude algériens ont été mis à contribution dans cette opération ainsi qu’une cinquantaine d’entreprises dont 80 % sont locales.
Il a indiqué que des fouilles archéologiques engagées à l’intérieur de la citadelle d’Al Mechouar ont permis de découvrir l’ancien palais royal de Tlemcen.
Il a également évoqué la restauration d’une mosquée de l’époque Zianide, de la grande mosquée, des petites mosquées de quartiers et de la muraille d’El Mansourah.