L’opportunité de raids sur l’Iran divise les Israéliens
Serge Dumont 27.02.2012
Les spéculations médiatiques selon lesquelles Israël pourrait frapper l’Iran dans les prochains jours vont bon train. Malgré la puissance de l’arsenal de Tsahal, le déclenchement d’une guerre contre la République islamique n’est pas considéré comme une affaire entendue par les dirigeants et l’opinion israéliens
Citation :
«Si des plans d’attaque des centres de recherche nucléaires iraniens existent dans les armoires de l’état-major de Tsahal (l’armée israélienne), ils ne seront certainement pas envoyés aux journaux.» Pour ce haut fonctionnaire du Ministère israélien des questions stratégiques, les spéculations médiatiques selon lesquelles l’Etat hébreu pourrait frapper l’Iran dans les prochains jours, voire au printemps, «sont fortement exagérées», car rien n’aurait encore été décidé. «Cela ne signifie pas qu’une telle opération ne sera pas lancée puisque toutes les options sont sur la table, mais certainement pas avant la rencontre entre Barack Obama et Benyamin Netanyahou prévue la semaine prochaine à Washington.»
Plusieurs médias, dont le New York Times et Die Welt, ont consulté des anciens officiers supérieurs de l’armée américaine ainsi que des experts européens quant à la faisabilité d’une telle offensive. Selon eux, elle nécessiterait l’usage d’au moins cent chasseurs bombardiers F-15 et F-16 israéliens qui devraient être ravitaillés en vol. Ce qui semble réaliste puisque l’Etat hébreu dispose d’une flottille de huit ravitailleurs et que plusieurs de ses escadrilles, dont la fameuse «115», s’entraînent depuis deux ans au moins à mener des raids de longue distance (plus de 1000 km).
A en croire les analystes militaires, trois routes sont envisageables: la première contourne la Syrie et traverse les ciels turc puis irakien. La deuxième survole la Jordanie et l’Irak. Quant à la dernière, elle transite par les pays du Golfe, voire par l’Arabie saoudite et le Koweït. Ce qui suppose que l’Etat hébreu ait obtenu l’accord de ces pays ou qu’il ait aveuglé leurs systèmes radars au risque de grosses complications diplomatiques ou militaires.
La plupart des scénarios publiés ces derniers jours oublient cependant qu’Israël dispose de drones d’attaque de longue portée ainsi que de cinq sous-marins éventuellement capables de lancer des vecteurs à tête nucléaire. Un sixième provisoirement baptisé «Alligator» est en construction en Allemagne, et il ne serait évidemment pas opérationnel si un conflit devait éclater avant 2015.
L’IAF, MEILLEURE ASSURANCE VIE DE L’ETAT D’ISRAEL. DES MOYENS ET DES RÉSULTATS.
Alors que de plus en plus d’experts contestent la capacité de frappe des nouvelles armes cybernétiques [ici], l’aviation reste la meilleure force de dissuasion d’Israël. Un tour d’horizon complet. En hébreu. Mais les images parlent d’elles-mêmes.
Escadrille 115 IAF
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