Foxbat16 Administrateur
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| Sujet: G5 du Sahel Ven 21 Fév 2014 - 22:13 | |
| G5 du Sahel : à quoi ça sert vraiment ?Par Avec Slateafrique.com - 21/02/2014 - Lire la suite :
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- L'initiative est floue et les objectifs mystérieux. Dans tous les cas, cela prouve qu'il faut arrêter de tout copier sur les Occidentaux.
e G5 du Sahel est né. En effet, un groupe de cinq pays du Sahel constitué du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a été mis en place lors de la rencontre des chefs d’Etat des pays concernés à Nouackchott, le 16 février dernier. Objectifs du groupe présidé pour l’heure par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz: prévenir et lutter contre l’insécurité dans la zone et gérer au mieux la manne de plus de huit milliards d’euros promise par la communauté internationale dans le cadre de la quête de la sécurité et du développement dans l’espace sahélien.
Le nom donné à ce rassemblement en lui seul suscite des interrogations: G5. Est-ce une façon de copier l’Occident, spécialiste des regroupements de pays de ce genre ou juste une reconnaissance implicite que c’est l’Occident qui est à l’initiative de la création de ce regroupement? Si tel est le cas, ce regroupement peut-il atteindre des résultats intéressants étant donné que ses acteurs n’y sont pas allés par conviction? En tous les cas, le pessimisme est de mise.
La manne venue d’Occident
On se demande du reste pourquoi des pays comme le Sénégal, également concerné par les questions du Sahel, et la Libye, véritable magasin à ciel ouvert et incubateur de terroristes, ne font pas partie de ce regroupement. Ce serait mesquin et contreproductif si l’exclusion de ces deux pays est dictée par la volonté d’avoir moins de prétendants dans le partage du gâteau.
Car, on a hélas le sentiment que la manne promise est le principal, sinon le seul élément fédérateur des membres de ce regroupement. L’argent serait le seul motif du rapprochement entre ces cinq pays dans ce dossier.
Tout se passe comme si l’Occident, connaissant le faible de nos dirigeants pour les espèces sonnantes et trébuchantes, a compris que c’est ce sur quoi il fallait tabler pour les faire sortir de leur torpeur en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Il est notoire que la lutte contre le terrorisme préoccupe plus l’Occident que l’Afrique. Il n’est donc pas étonnant que l’Occident fasse tant et tant d’efforts. Surtout que la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) végète depuis la disparition de son principal géniteur et bailleur de fonds, Mouammar Kadhafi. Les milliards promis par la communauté internationale devront servir en partie, à des investissements dans des zones pauvres et jusque-là plus ou moins délaissées.
De ce fait, il est essentiel que les membres du G5, même si ce groupe a été inspiré, voire suscité par les Occidentaux, sachent en tirer le meilleur profit possible pour leurs populations. Pourvu donc que ces investissements se fassent avec le plus de sérieux possible. Cela sera de nature à réduire un tant soit peu la misère qui crée un terreau fertile pour l’extrémisme, un vivier de jeunes faciles à endoctriner et à enrôler pour le jihad. Ces investissements dans les zones délaissées sont donc un moyen efficace de lutter contre la propagation des islamistes et leurs doctrines obscurantistes.
Mais la situation devrait être tout de même gênante pour les dirigeants africains. Cela ne devrait pas être une fierté de toujours compter sur l’aide occidentale pour soulager les populations africaines. Une gestion rationnelle des ressources à venir commandait par ailleurs qu’on fasse l’économie de la mise en place d’une nouvelle institution qui, quoi qu’on dise, va engloutir un minimum de moyens de fonctionnement qui aurait pu être mieux injectés dans des chantiers de développement.
En tout état de cause, on se demande pour combien de temps cet attelage dont le lien essentiel réside dans la manne promise, peut tenir la route. Il faut en effet craindre que l’utilisation de ces fonds ne soit source de discorde. Les pays pourraient ne pas s’entendre sur la répartition, le choix des projets ou la manière de les financer. Ce serait dommage, mais le vrai danger se trouve ailleurs. Le risque que l’Occident, au nom de la lutte contre le terrorisme, protège et entretienne des dictateurs dans cette zone n’est pas négligeable. Sur ce point précis, contrairement au régime de Nicolas Sarkozy qui avait commencé à donner l’espoir d’une influence positive de la France dans la démocratisation du continent noir en « rougissant les yeux » avec certains chefs d’Etat africains qui veulent s’éterniser indûment au pouvoir, François Hollande déçoit bien des Africains.
http://www.journaldumali.com/article.php?aid=7910
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